Si l’image est un document précieux pour l’étude des sociétés antiques, les méthodes déployées pour parvenir à son interprétation sont nombreuses et disparates selon les aires chrono-culturelles. Alors que l’iconographie du monde classique est le sujet de recherches abondantes – quoi qu’inégales quant aux supports envisagés –, d’autres périodes et d’autres régions, telles que l’Orient ancien, semblent dépourvues de tout positionnement méthodologique quant à l’appréhension des images. L’objectif de cette journée d'étude est de permettre une réflexion commune sur les méthodes d’interprétation de l’image dans l’Antiquité. Il s’agit avant tout de motiver des échanges autour des différents protocoles d’étude et cadres théoriques mobilisés pour l’étude de l’image.

Argumentaire

Si l’image est un document précieux pour l’étude des sociétés antiques, les méthodes déployées pour parvenir à son interprétation sont nombreuses et disparates selon les aires chrono-culturelles. Alors que l’iconographie du monde classique est le sujet de recherches abondantes – quoi qu’inégales quant aux supports envisagés –, d’autres périodes et d’autres régions, telles que l’Orient ancien, semblent dépourvues de tout positionnement méthodologique quant à l’appréhension des images.

L’objectif de cette journée est de permettre une réflexion commune sur les méthodes d’interprétation de l’image dans l’Antiquité. Il s’agit avant tout de motiver des échanges autour des différents protocoles d’étude et cadres théoriques mobilisés pour l’étude de l’image.

Les intervenants pourront présenter leur réflexion sur des études de cas, mettant en avant diverses contraintes ou bénéfices propres à certains corpus d’images, en vue d’une discussion autour des axes de réflexion suivants :

• présence/absence de contexte historique et/ou archéologique précis ;
• importance de la matérialité et rapport de l’image à son support ;
• fonction de l’image ;
• pertinence des notions d’art, d’artistes, d’artisans et d’esthétique dans l’approche de l’image antique ;
• intérêt de la définition de styles et de la recherche de conventions ;
• aspects disciplinaires (archéologie vs histoire de l’art, sources iconographiques vs sources textuelles, recours à l’anthropologie, à la sociologie de l’art) ;
• utilisation de cadres théoriques (structuralisme, iconologie, symbolisme, sémiologie et sémiotique).

Programme

Méthodes d’interprétation de l’image antique : regards croisés

9h00-9 h40 : Dominique Allart (ULg) L’approche iconographique de l’art de la Renaissance, de Panofsky à l’Iconic Turn. Quelques balises et une multitude de questions

9h40-10 h20 : Dimitri Laboury (ULg) Tradition et créativité. Pour une étude de l’intericonicité dans l’art de l’Égypte antique

10h20-10 h40 : pause café

10h40-11 h20 : Barbara Couturaud (ULg) Contraintes et modalités d’étude de l’image au Proche-Orient ancien : l’exemple de la représentation des vêtements en Mésopotamie au Bronze ancien

11h20-12 h00 : Davide Nadali (Rome) Dimensions, proportions et recherche d’une phénoménologie de la vision : interaction de la communication en Mésopotamie ancienne

12h00-13 h00 : déjeuner

13h00-13 h40 : Thomas Morard (ULg) La représentation des mythes grecs sur la céramique apulienne (IVe s. av. J.-C.). Modes d’emploi

13h40-14 h20 : Hélène Collard (ULg) Interpréter l’image en contexte votif : le cas des pinakes de Locres

14h20-15 h00 : Richard Veymiers (Leiden) Images et distorsions. La biographie culturelle d’un bas-relief romain

15h00-15 h30 : discussion finale