Abstract
La ville caribéenne, cette inconnue. Établissements humains hétérogènes, héritages des premiers temps coloniaux, refuges des démunis et des sans-logis, métissées et fragmentées, vitrines du tourisme caribéen, les villes caribéennes affichent les ambitions économiques de ces territoires insulaires et autres rivages baignés par la mer des Caraïbes. D’aspect chaotique, juxtaposant des fragments de modernité et d’exotiques anachronismes, cette ville duale, objet social et représentation ou symbole politique, ouvre un champ immensément riche et original. Tantôt d’allure européenne, reliquat d’Afrique – diront d’aucuns –, ville américaine – sans doute –, format hybride, la ville caribéenne constitue bien un objet d’étude spécifique.
The Caribbean city, the unknown. Heterogeneous human settlements, legacies of the colonial era, refuge of the disadvantaged and homeless, mixed and fragmented, and the showcases of Caribbean tourism, the urban Caribbean presents itself as the economic ambition of these insular territories and other shores bathed by the Caribbean sea. The Caribbean city, a chaotic juxtaposition of modernity and the colonial past, and existing both as a social and political symbol, opens up a rich and immense new area. Sometimes characterized by European allure, the remainder of Africa - some may say -, American city - without a doubt -, hybrid format, the Caribbean city presents a particular subject of study.
La ciudad caribeña, esta desconocida. Establecimientos humanos heterogéneos, herencia de los primeros años coloniales, refugio de los más pobres y de los sin-techo, mestizas y fragmentadas, escaparates del turismo caribeño, las ciudades caribeñas muestran la ambición económica de estos territorios insulares y de otras costas bañadas por el Mar Caribe. Por su aspecto caótico, yuxtaponiendo fragmentos de modernidad y exóticos anacronismos, esta ciudad dual, objeto social y representación o símbolo político, nos ofrece un campo inmensamente rico y original de reflexión. La ciudad caribeña constituye un terreno de estudio específico, tanto por su aspecto europeo, como por ser reliquia africana (como dirían algunos), o ciudad americana (sin duda), siempre con su formato híbrido.
Announcement
Argumentaire
La ville caribéenne, cette inconnue. Etablissements humains hétérogènes, héritages des premiers temps coloniaux, refuges des démunis et des sans-logis, métissées et fragmentées, vitrines du tourisme caribéen, les villes caribéennes affichent les ambitions économiques de ces territoires insulaires et autres rivages baignés par la mer des Caraïbes. D’aspect chaotique, juxtaposant des fragments de modernité et d’exotiques anachronismes, cette ville duale, objet social et représentation ou symbole politique, ouvre un champ immensément riche et original. Tantôt d’allure européenne, reliquat d’Afrique - diront d’aucuns -, ville américaine – sans doute -, format hybride, la ville caribéenne constitue bien un objet d’étude spécifique.
Ces villes s’inscrivent dans un contexte historique, celui de la colonisation des Amériques, dans un environnement géographique singulier et suivant des dynamiques à diverses trajectoires : des territoires insulaires, plus ou moins exigus, des bandes de terres continentales bordées de massifs montagneux sur les rivages sud-américains, à l’embouchure de vastes fleuves, des transformations liées aux modes de vie où tradition et modernité cohabitent. Dans ces établissements humains denses et disparates se concentrent les défis économiques et politiques. Conscients de leur singularité, de la richesse d’un patrimoine plus ou moins valorisé de manière optimale et des enjeux de développement (urbain) qu’ils cristallisent, ces territoires de l’urbanité offrent un champ excitant pour la conduite de projets innovants, des initiatives de rénovation de quartiers en difficulté à la construction d’édifices répondant aux défis du XXIe siècle.
Ces territoires urbains sont en premier lieu ceux des îles-villes, à l’image de l’urbanisation diffuse qui couvre désormais l’essentiel des territoires de la Barbade, la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin ... Ce sont également de vastes complexités urbaines comme l’East-West Corridor de Trinidad. Des ruines de Port-au-Prince aux ghettos de Kingston en passant par la douce léthargie de la capitale cubaine, La Havane l’orgueilleuse, les villes et les formes d’urbanités de l’espace caribéen constituent des objets d’études riches et complexes peu étudiés à ce jour. La revue bibliographique témoigne des limites actuelles : les principaux travaux sont coordonnés par R.B. Potter avec une première synthèse Urbanization, Planning and Development in Caribbean (1989), puis The Urban Caribbean in an Era of Global Change (2000). Soulignons également les approches synthétiques de A. Portes, C. Dore-Cabral et P. Lanbolt (1997) et E. Rojas (2002). Sur les Antilles françaises, il convient de mentionner les travaux de S. Letchimy (1992), D. Martouzet (2001 et 2002), J.V. Marc (2007).
Dans quelle mesure la ville caribéenne peut-elle constituer un objet d’étude singulier ? Existe-t-il une ville caribéenne ? Quelle identité ? Quelles singularités ? Quelles spécificités ? Quelle(s) comparaison(s) avec d’autres ? La « combinaison de territoires » (Roncayolo) et les « irrégularités de la ville » (Roulleau-Berger) ouvrent de multiples pistes de recherche comme le décryptage des rapports sociaux (Lefebvre) dans ces paysages façonnés par d’implacables dynamiques de ségrégation socio-ethnico-spatiale. De l’exclusion à l’inclusion, avec les discours sur la mixité sociale - illusoire?- dans ces territoires, denses et étroits, désarticulés, qui juxtaposent des fragmentations d’espaces -des lieux ?- aux antagonismes exacerbés, entre des îlots exclusifs qui concentrent des richesses excessives – ostentatoires- au pied desquels s’étendent des interstices – espaces refuges- où s’accumulent pauvreté, marginalisation, discrimination et se recompose tant bien que mal un quotidien entre économique de survie, économie parallèle, économie illicite et économie formelle, toutes en interaction presque permanente… Il s’agit bien d’investir ces territoires composites, de donner une « lisibilité du paysage urbain » (K. Lynch), décrypter le sens de l’enchevêtrement des symboles plus ou moins connus, d’identifier la cohérence et les logiques des territoires du quotidien à travers une conjugaison de dynamiques et d’interactions.
Si la ville caribéenne constitue un objet d’étude central, il s’agit d’en préciser les contours, les originalités mais aussi les processus et les dynamiques de construction partagées. L’étude de la ville peut être abordée à partir d’une étude de cas, d’une approche globale à l’échelle de la Caraïbe et à travers des comparaisons (au-delà du cadre de la Caraïbe) en contexte de mondialisation. La thématique est ouverte à toutes les contributions ayant trait à la mise en tourisme du littoral au travers du développement de la plaisance, dans les champs d’études de la géographique, de la sociologique, de l’histoire, de l’anthropologie, de l’écologie, de l’urbanisme, de l’architecture, de l’ingénierie et des études urbaines.
Thématiques privilégiées
- L’approche géographique du fait urbain dans la Caraïbe
- Villes et système urbain
- L’histoire de la ville et les paysages urbains dans la Caraïbe
- Les étapes de la construction urbaine
- La ville-capitale
- Identité et patrimoine
- La ville comme espace refuge
- Crise et prégnance de la pauvreté
- La ville face aux risques
- Fragmentation et ségrégation versus inclusion et mixité sociale
- Nouveaux usages de la ville et recompositions territoriales
- Articulation et désarticulations des espaces urbains
- La question des friches urbaines : sens, enjeux et défis
- La nature dans la ville
- Construction et/ou reconstruction de la ville caribéenne
- Future(s) urbain(s) et avenir de la ville caribéenne
- Contributions internationales à et de la ville caribéenne.
Calendrier
Vous pouvez vous référer aux Instructions aux auteurs et envoyer vos contributions à etudescaribeennes@gmail.com
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30 septembre 2017 : date limite d’envoi des résumés ;
- 1 décembre 2017 : date limite d’envoi des articles ;
- Décembre 2017-février 2018 : évaluation des textes par le comité scientifique ;
- Mars 2018 : finalisation des textes par les auteurs ;
- Avril 2018 : publication du numéro thématique (n° 39/2018).
Coordination du numéro
- Huhua Cao, Professeur en Géographie, Université d’Ottawa
- Ndongo Mebometa, Chercheur de l’Institute of African Studies, Université de Carleton
Argument
The Caribbean city, the unknown. Heterogeneous human settlements, legacies of the colonial era, refuge of the disadvantaged and homeless, mixed and fragmented, and the showcases of Caribbean tourism, the urban Caribbean presents itself as the economic ambition of these insular territories and other shores bathed by the Caribbean sea. The Caribbean city, a chaotic juxtaposition of modernity and the colonial past, and existing both as a social and political symbol, opens up a rich and immense new area. Sometimes characterized by European allure, the remainder of Africa - some may say -, American city - without a doubt -, hybrid format, the Caribbean city presents a particular subject of study.
These cities are shaped by the colonization of the Americas, in a singular geographic environment and following the dynamics of various trajectories: Island territories, more or less cramped, strips of mainland bordered by massive mountains on South American shores, mouthpieces of vast rivers, transformations linked to ways of life where tradition and modernity intersect. In these dense and disparate human settlements, economic and political challenges accumulate. Aware of their singularity, of the richness of a heritage more or less valued in the best possible way and the challenges of (urban) development that take shape, these urban territories offer an exciting field for the innovative projects, initiatives to transform neighbourhoods in crisis by constructing buildings that respond to the challenges of the 21st century.
These urban territories are in the first place those of island-cities, in the image of urbanization, diffuse examples which now reach the soils of Barbados, Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin ... There are also vast complexities like the East-West Corridor of Trinidad. From the ruins of Port-au-Prince to the ghettos of Kingston via the comfortable lethargy of the Cuban capital, Havana the proud, the cities and the urban forms of Caribbean space constitute the subject of rich and complex studies seldom explored to date. The bibliographic review demonstrates the present limits: The principal works are coordinated by R.B. Potter with a first summary Urbanization, Planning and Development in the Caribbean (1989), followed by The Urban Caribbean in an Era of Global Change (2000). Highlighting additionally the synthetic approaches of A. Portes, C. Dore-Cabral and P. Lanbolt (1997) and E. Rojas (2002). In the French Antilles, it is worth mentioning the works of S. Letchimy (1992), D. Martouzet (2001 and 2002) and J.V. Marc (2007).
In what way can the Caribbean city constitute a singular subject of study? Does the Caribbean city exist? What identity? What singularities? What specificities? What comparisons with others? The "combinaison de territoires" (Roncayolo) and the "irrégularités de la ville" (Rolleau-Berger) open multiples paths of research as a decryption of social reports (Lefebvre) in these landscapes shaped by the relentless dynamics of socio-ethnic-spatial segregation. From exclusion to inclusion, with the (illusory?) discourse on social diversity in these territories, dense and narrow, deconstructed, which juxtapose spatial fragmentation - the places? To exacerbated antagonisms, between exclusive islets that concentrate on excessive and ostentatious riches - on the feet of which extend into the immediate spaces - spaces of refuge - where poverty, marginalization, discrimination accumulate and recompose more or less on a daily basis between economic survival, parallel economy, illicit economy and formal economy, all in practically permanent interaction... That is to really invest in these composite territories, to give a "lisibilité du paysage urbain" (K. Lynch), deconstruct the meaning of entangled symbols more or less known, to identify the coherence and the logic of territories on a daily basis toward a combination of dynamics and interactions.
If the Caribbean city constitutes a central subject of study, it is a question of clarifying the contours, the originalities but also the process and the dynamics of shared construction. The study of the city can be addressed from one case study, from one global approach to the scale of the Caribbean and toward comparisons (beyond the framework of the Caribbean) in a context of globalization. The topic is open to all the contributions relating to the implementation of coastal tourism through the development of recreation, in the field of studies of geography, sociology, history, anthropology, ecology, urbanism, architecture, engineering and urban studies.
Among the privileged topics
- The geographic approach to urbanization in the Caribbean
- Cities and urban systems
- The history of the city and the urban landscapes in the Caribbean
- The stages of urban construction
- The city-capital
- Identity and heritage
- The city as a space of refuge
- Crisis and pervasiveness of poverty
- The city addressing risks
- Fragmentation and segregation versus inclusion and social diversity
- New uses of the city and territorial recompositions
- Articulation and disarticulation of urban spaces
- The question of brownfields: Meaning, issues and challenges
- Nature of/in the city
- Construction and/or reconstruction of the Caribbean city
- Urban future(s) and future of the Caribbean city
- International contributions to and from the Caribbean city.
Submission guidelines
Please refer to the Instructions to Authors page and submit your contribution to etudescaribeennes@gmail.com
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September 30th, 2017: deadline for abstract submission
- December 1st, 2017: deadline of manuscript submission
- December 2017 - February 2018: manuscript assessment by the Scientific Committee
- March 2018: finalization of texts by authors
- April 2018: publication of the special issue (N° 39/2018)
Scientific coordinators
- Huhua Cao, Professor of Geography, Université of Ottawa
- Ndongo Mebometa, Researcher, Institute of African Studies, Carleton University
Argumentos
La ciudad caribeña, esta desconocida. Establecimientos humanos heterogéneos, herencia de los primeros años coloniales, refugio de los más pobres y de los sin-techo, mestizas y fragmentadas, escaparates del turismo caribeño, las ciudades caribeñas muestran la ambición económica de estos territorios insulares y de otras costas bañadas por el Mar Caribe. Por su aspecto caótico, yuxtaponiendo fragmentos de modernidad y exóticos anacronismos, esta ciudad dual, objeto social y representación o símbolo político, nos ofrece un campo inmensamente rico y original de reflexión. La ciudad caribeña constituye un terreno de estudio específico, tanto por su aspecto europeo, como por ser reliquia africana (como dirían algunos), o ciudad americana (sin duda), siempre con su formato híbrido.
Estas ciudades forman parte de un contexto histórico, el de la colonización de América, en un medio geográfico singular, y siguiendo múltiples dinámicas a través de diversas trayectorias: territorios insulares, más o menos exiguos; franjas de terreno continentales bordeadas por macizos montañosos en las orillas sudamericanas; en la desembocadura de inmensos ríos; con transformaciones relacionadas con su modo de vida, en las cuales, tradición y modernidad cohabitan. En estos asentamientos humanos, densos y diversos, se concentran los desafíos económicos y políticos. Conscientes de su singularidad, de la riqueza de un patrimonio más o menos valorizado de manera óptima y con retos de desarrollo (urbano) que cristalizan, estos territorios de la urbanidad, ofrecen un campo emocionante para el desarrollo de proyectos innovadores, de iniciativas de renovación de barrios degradados, hasta la construcción de edificios que respondan a los desafíos del siglo XXI.
Estos territorios urbanos son, en primer lugar, los de las islas-ciudad, a imagen de la urbanización difusa que ahora cubre la mayor parte de los territorios de las Barbados, Guadalupe, Martinica, San Martín... También son los de los grandes complejos urbanos como sería el corredor Este-Oeste de Trinidad. Desde las ruinas de Port-au-Prince hasta los guetos de Kingston, pasando por el dulce letargo de la capital cubana, la orgullosa La Habana, las ciudades y las formas de urbanismo del espacio caribeño constituyen temas de estudio ricos y complejos, poco estudiados hasta el momento. La revisión bibliográfica demuestra los límites actuales: los principales trabajos están coordinados por R. B. Potter, con una primera síntesis en: Urbanization, Planning and Development in Caribbean (1989), luego The Urban Caribbean in an Era of Global Change (2000). Remarquemos también los enfoques sintéticos de A. Gates, C. Dore Cabral y Lanbolt P. (1997) y de E. Rojas (2002). Sobre las Antillas francesas, conviene mencionar los trabajos de S. Letchimy (1992), D. Martouzet (2001 y 2002), y J. V Marc. (2007).
¿En qué medida la ciudad caribeña puede constituir un objeto singular de estudio? ¿Existe realmente una ciudad caribeña? ¿Con qué identidad? ¿Qué singularidades? ¿Qué especificidades? ¿Qué comparación/es podemos hacer con otras? La "combinación de territorios" (Roncayolo) y las "irregularidades de la ciudad" (Roulleau-Berger) nos abren múltiples pistas de investigación como son descifrar las relaciones sociales (Lefebvre) en estos paisajes modelados por dinámicas implacables de segregación socio-étnica-espacial. De la exclusión a la inclusión, con los discursos de la mezcla social – ¿ilusoria? - en estos territorios, densos y estrechos, desarticulados, quienes yuxtaponen fragmentos de espacios -¿lugares?- con unos antagonismos exacerbados, entre islotes exclusivos que concentran una riqueza excesiva –ostentadora- al pie de los cuales se extienden intersticios - espacios refugio- donde se acumulan la pobreza, la marginación, la discriminación y se recompone mal que bien una vida cotidiana entre la economía de supervivencia, la economía paralela, la economía ilícita y la economía formal; todas en interacción casi permanente... Se trata de atacar estos territorios complejos, de dar una "legibilidad del paisaje urbano" (K. Lynch), descifrar el significado de la maraña de símbolos más o menos conocidos, de identificar la coherencia y la lógica de los territorios de lo cotidiano a través de una conjugación de dinámicas y de interacciones.
Si la ciudad caribeña constituye un objeto de estudio central, se trata de precisar sus contornos, las originalidades, así como los procesos y las dinámicas de construcción compartidas. El estudio de la ciudad puede ser abordado a partir de un estudio de caso, de un enfoque global a escala del Caribe y a través de comparaciones (más allá del marco del Caribe) en el contexto de la globalización. La temática está abierta a todas las contribuciones que estén en relación con el desarrollo del turismo litoral, a través del desarrollo de lo marítimo, desde el campo de la geografía, de la sociología, de la historia, de la antropología, de la ecología, del urbanismo, de la arquitectura, de la ingeniería y de los estudios urbanos.
Temáticas privilegiadas
- El enfoque geográfico del fenómeno urbano en el Caribe
- Las ciudades y el sistema urbano
- La historia de la ciudad y los paisajes urbanos en el Caribe
- Las etapas de la construcción urbana
- La ciudad-capital
- Identidad y patrimonio
- La ciudad como zona refugio
- Crisis y generalización de la pobreza
- La ciudad frente a los riesgos
- La fragmentación y la segregación frente a la inclusión y la diversidad social
- Los nuevos usos de la ciudad y la recomposición del territorio
- Articulación y desarticulación de los espacios urbanos
- El tema de los terrenos abandonados: sentido, oportunidades y retos
- La naturaleza en la ciudad
- Construcción y / o reconstrucción de la ciudad caribeña
- Futuro (s) urbano (s) y el futuro de la ciudad caribeña
- Contribuciones internacionales, a la y de la, ciudad caribeña
Calendario
Puede acudir a las Instrucciones para los autores y enviar sus aportes a etudescaribeennes@gmail.com
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30 de Septiembre 2017: fecha límite para el envío de las propuestas de resumen
- 1 de Diciembre 2017: fecha límite para el envío de los artículos
- Diciembre 2017 - Febrero 2018: evaluación de los textos por parte del Comité Científico
- Marzo 2018: finalización de textos por los autores
- Abril 2018: publicación del número temático (nº 39/2018).
Coordinación de este numero
- Huhua Cao, Profesor en Géografia, University of Ottawa
- Ndongo Mebometa, Investigador, Institute of African Studies, Carleton University