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Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales

Américanis/zation

Americanis/zation

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Publié le jeudi 29 juin 2017

Résumé

Au delà d’une tendance à l’américanisation, à la globalisation, son corollaire habituel, qui n’est autre qu’une mondialisation elle-même « américanisée », voire à la « globishisation » de la langue anglaise, et parfois même de son orthographe comme le reflète le titre du colloque, c’est l’idée d’une américanisation protéiforme, attrape-tout, beaucoup employée et somme toute peu étudiée, qui motive l’organisation de ce colloque. Le concept est bien commode et il est utilisé le plus souvent comme un repoussoir convoqué dans les débats économiques où il est plus encore associé à la mondialisation et à un libéralisme effréné, mais aussi dans les débats institutionnels, politiques, sociaux, religieux et plus généralement culturels.

Annonce

Colloque international, 8 et 9 février 2018

Argumentaire 

Au delà d’une tendance à l’américanisation, à la globalisation, son corollaire habituel, qui n’est autre qu’une mondialisation elle-même « américanisée », voire à la « globishisation » de la langue anglaise, et parfois même de son orthographe comme le reflète le titre du colloque, c’est l’idée d’une américanisation protéiforme, attrape-tout, beaucoup employée et somme toute peu étudiée, qui motive l’organisation de ce colloque. Le concept est bien commode et il est utilisé le plus souvent comme un repoussoir convoqué dans les débats économiques où il est plus encore associé à la mondialisation et à un libéralisme effréné, mais aussi dans les débats institutionnels, politiques, sociaux, religieux et plus généralement culturels. Si l’influence culturelle de ce géant de la soft power qu’est l’Amérique est constamment de mise, tout comme l’idée selon laquelle les tendances américaines, parfois synonymes de modernité et de plus en plus souvent associée à l’aculturation des masses, à la malbouffe ou à l’abrutissante télé-réalité, certains phénomènes et événements donnent plus ou moins de pertinence à l’utilisation par les uns ou les autres de ce concept qui, pour être reconnu comme un terminus technicus valable dans le domaine des sciences sociales (cf. Susann Hilger) n’a pas pour autant fait l’objet de suffisamment d’études universitaires. Ces phénomènes et événements sont multiples : les élections présidentielles ou générales en Europe, à plus forte raison depuis que les primaires et les campagnes « à l’américaine » se sont imposées en France ou que les pratiques politiques ont présidentialisé le Premier ministre britannique ; les conséquences du 11 septembre 2001 et l’attitude guerrière adoptée par nombre de gouvernants européens dans le sillage de la politique américaine de George W. Bush ; le retour du « fait religieux » et parfois d’un conservatisme religieux bien connu outre-Atlantique dans des pays qui n’envisageaient une résurgence de l’influence des cultes dans le débat public (cf. la « Manif’ pour tous » par exemple) ; les controverses relatives aux statistiques ethniques et la remise en cause de certains modèles intégrationnistes en faveur d’un communautarisme assumé ou imposé ; l’américanisation supposée des droits nationaux et européens (tant dans leurs aspects positifs et procéduraux) et les craintes plus ou moins rationnelles que celle-ci suscite régulièrement (cf. le TTIP, acronyme dont certains jugent qu’il n’est pas anodin qu’il soit connu quasi-exclusivement dans sa version américaine). Cette liste, non-exhaustive, montre l’ampleur des transferts transatlantiques et explique un anti-américanisme bien ancré dans certains pays d’Europe, dont la France, ou, a contrario, une fascination pour un pays qui semble pouvoir servir de modèle et qui parvient toujours à exporter, au moins par moment et pour certains, son « rêve américain ». Ces réactions donnent lieu chez beaucoup d’Européens à un sentiment souvent ambigu, une ambiguïté que l’on retrouve d’ailleurs dans la société américaine à l’endroit de l’Europe à une époque où la question de l’européanisation se pose aussi, en rapport avec le populisme de Donald Trump, par exemple, ou la mise en place du Obamacare. Les organisateurs souhaitent faire de ce colloque, dont le thème est propice à des échanges fructueux entre des collègues spécialistes de nombreuses disciplines représentées dans le groupe de recherche et bien au-delà, une rencontre qui sera tout aussi logiquement un événement très international.   

Modalités pratiques d'envoi des propositions 

Les propositions ainsi qu’une courte bio-bibliographie sont à adresser à Molly O’BRIEN CASTRO (molly.obriencastro@orange.fr)

avant le 1er septembre 2017.

Elles seront étudiées par le comité de lecture. 

 Organisation

  • Monia O’Brien Castro
  • Alexis Chommeloux

Université François-Rabelais, Tours/Laboratoire ICD (5e BU)

Comité de lecture (en cours de formation)

  • Molly O'BRIEN CASTRO, université François-Rabelais-Tours
  • Alexis CHOMMELOUX, université François-Rabelais-Tours

Lieux

  • 5e BU - 3, rue des Tanneurs
    Tours, France (37)

Dates

  • vendredi 01 septembre 2017

Mots-clés

  • américanisation

Contacts

  • Monia Monia O'Brien Castro
    courriel : molly [dot] obriencastro [at] orange [dot] fr

Source de l'information

  • Monia O'Brien Castro
    courriel : molly [dot] obriencastro [at] orange [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Américanis/zation », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 29 juin 2017, https://doi.org/10.58079/y03

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