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Le Québec et ses autrui significatifs

Quebec and its significant others

Symposium du Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ) avec l’appui de l’Association internationale des études québécoises (AIEQ)

Symposium at the Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ) with the support of the Association internationale des études québécoises (AIEQ)

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Publié le lundi 24 juillet 2017

Résumé

Il est va du Québec comme des autres sociétés, il aime à se comparer. Qu’on en juge par la popularité des classements en tous genres. Publics savants ou profanes, décideurs politiques ou économiques, médias d’information ou de variété, tous affectionnent ces mesures qui miroitent la place du Québec dans le monde. Observées sur la moyenne et la longue durée, ces comparaisons dessinent le contour de priorités et de préoccupations collectives, de choix et de questions de sociétés, d’horizons de sens. Les autrui comparatifs du Québec ne sont donc pas choisis au hasard. Ce sont des autrui significatifs, avec qui le Québec entre en relation dans l’espoir de mieux se dire, de mieux se faire. Qui sont les autrui significatifs du Québec, hier et aujourd’hui ?

Annonce

Afin de donner voix aux nombreux chercheurs d’ici et d’ailleurs qui étudient le Québec avec un volet comparé ou qui voient le Québec d’ailleurs, le Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie organise, les 24 et 25 mai 2018 à Montréal, un symposium international et interdisciplinaire, avec l’appui de l’Association internationale des études québécoises (AIEQ). 

Argumentaire

Il est va du Québec comme des autres sociétés, il aime à se comparer.

Qu’on en juge par la popularité des classements en tous genres. Publics savants ou profanes, décideurs politiques ou économiques, médias d’information ou de variété, tous affectionnent ces mesures qui miroitent la place du Québec dans le monde. Le Québec progresse-t-il ou décline-t-il ? Doit-il être heureux ou triste de son sort ? Son niveau de vie, de bien-être, de pouvoir d’achat, d’éducation, de santé ou de loisir est-il enviable ? Ses villes, ses universités, ses festivals sont-ils appréciés ?

La polysémie des objets de comparaison évoque la polyphonie des questions posées, mais aussi la cacophonie des interprétations proposées. Car, de ces comparaisons en débat sont dégagées des avenues d’action: des spécialités sont valorisées, des trajectoires sont corrigées; des fonds sont débloqués, des politiques sont implantées. L’enjeu de la comparaison se déplace ainsi vers l’amont et vers l’aval, vers l’intention, l’objet, l’interprétation : comment mesurer – et définir – le cours d’une société? Comment mesurer – et prioriser – la valence d’un indicateur par rapport à un autre ? En bref, quel modèle privilégier ? De ces comparaisons en débat font jour des débats de sociétés.

En cela, observées sur la moyenne et la longue durée, les comparaisons dessinent le contour de priorités et de préoccupations collectives, de choix et de questions de sociétés, d’horizons de sens. Au siècle des nationalités, le Québec se comparait à l’Irlande, à la Grèce, à la Pologne. Le nationalisme de Bourassa se lovait à l’aune de la guerre des Boers. La décolonisation et le socialisme rapprochaient le Québec de Cuba, de l’Amérique du Sud. La France et l’Amérique ont toujours fait rêver. Aujourd’hui, le Québec est comparé à l’Ontario, aux pays scandinaves, aux pays latins, aux pays catholiques, aux nations sans État, aux sociétés neuves, aux petites nations… Qu’y cherche-t-on ? Qu’espère-t-on y trouver ? Il en va en quelque sorte de la construction du soi individuel comme du soi collectif: la société se dit en se comparant, se fait en se distinguant.

Les autrui comparatifs du Québec ne sont donc pas choisis au hasard. Ce sont des autrui significatifs (Mead, 1963), avec qui le Québec entre en relation dans l’espoir de mieux se dire, de mieux se faire. S’il s’agit certes de sociétés, il s’agit aussi de personnes, d’époques, d’œuvres : que dire de grands livres, de grands intellectuels, dont l’exemple édifie, dont le jugement est attendu ? Alexis de Tocqueville, Lord Durham, Rameau de Saint-Père, André Siegfried, Jacques Maritain ont porté des jugements sur le Canada français. Lamartine, Chateaubriand nous racontaient. Dans les enjeux sur la diversité, le Québec est aujourd’hui une référence – A. Finkielkraut, J. Habermas, F. Fukuyama, R. Hollinger. Modèles ou contremodèles, enquêtes ou quêtes, ce sont des autruiavec qui le Québec entre en dialogue significatif.

Qui sont les autrui significatifs du Québec, hier et aujourd’hui?

Six axes permettront d’aborder les questions que soulève l’étude des autrui significatifs du Québec.

1) Question d’objet: Avec qui et avec quoi le Québec est-il mis en relation, qu’il s’agisse de personnes, de sociétés, d’époques, d’oeuvres?

2) Question d’intérêt: Quelles sont les questions posées? Qu’espère-t-on mieux comprendre par la mise en relation, qu’il s’agisse d’intérêts savants, politiques ou esthétiques?

3) Question de méthode: Comment la société québécoise est-elle comparée? Quels indicateurs sont retenus? Avec quels enjeux?

4) Question de contexte: Comment les autrui significatifs du Québec sont-ils redevables d’un contexte, d’une période, de réseaux? Comment évolue historiquement, mais aussi biographiquement le choix des autrui significatifs?

5) Question de débat: Quels débats émergent de ces choix et usages comparatifs, non seulement dans la cité savante, mais aussi dans la cité politique?

6) Question de regard : Toutes ces questions peuvent être posées à l’inverse : qui fait du Québec son autrui significatif? Qu’est-ce que cela dit du Québec, et de celui qui le regarde?

Conditions de soumission

Nous invitons les chercheurs québécois, canadiens et internationaux intéressés par l’étude des autrui significatifs du Québec à nous soumettre une proposition de communication en français, comprenant un titre, un résumé de 200 à 300 mots ainsi qu’une brève notice biographique (incluant l’affiliation institutionnelle, le domaine de recherche, les principales publications et les coordonnées), le tout tenant sur une page. Les propositions doivent être soumises par courriel (en fichier joint Word) à laniel.jean-francois@courrier.uqam.ca,

d’ici le 1er octobre 2017.

Des fonds seront disponibles pour les dépenses en déplacements et en hébergement des conférenciers. De plus, les conférenciers seront invités à soumettre une contribution en vue d’une publication.

Comité organisateur

  • Jean-François Laniel, Université du Québec à Montréal
  • Joseph Yvon Thériault, Université du Québec à Montréal

Lieux

  • Université du Québec à Montréal - 1255, Saint-Denis Montréal (Québec)
    Montréal, Canada (Université du Québec à Montréal Pavillon Hubert-Aquin, bureau A-3480 1255, Saint-Denis Montréal (Québec) Canada H2X 3R9)

Dates

  • dimanche 01 octobre 2017

Mots-clés

  • Québec, société, comparaison, autrui significatif, interdisciplinaire

Contacts

  • Jean-François Laniel
    courriel : jean-francois [dot] laniel [at] ftsr [dot] ulaval [dot] ca

Source de l'information

  • Jean-François Laniel
    courriel : jean-francois [dot] laniel [at] ftsr [dot] ulaval [dot] ca

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Le Québec et ses autrui significatifs », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 24 juillet 2017, https://doi.org/10.58079/y4r

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