Accueil« Itinera africana ». Espace, pouvoirs et communication à la lumière de l'épigraphie routière d'Afrique

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« Itinera africana ». Espace, pouvoirs et communication à la lumière de l'épigraphie routière d'Afrique

"Itinera africana". Space, powers and communication in the light of African road epigraphy

Ier-IVe siècles

1st-4th centuries

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Publié le mardi 06 mars 2018

Résumé

La rencontre est consacrée à l'analyse des bornes milliaires de l'Afrique du Nord romaine. Elle veut proposer un bilan des recherches récentes sur la question. Source en apparence aride et souvent négligée, les milliaires sont pourtant riches d'enseignements dans de nombreux domaines : géographie historique, gestion du territoire, administration de l'empire, représentation du pouvoir...

Annonce

Itinera Africana. Espace, pouvoirs et communication à la lumière de l'épigraphie routière d'Afrique (Ier-IVème siècles)

9 mars 2018 - 9h -17h30 -  AnHIMA, INHA 2 rue Vivienne, 75002 Paris, salle Vasari

Organisation

Journée d'étude internationale organisée par F. Chausson, Kh. Marmouri, B. Rossignol

Argumentaire

Les milliaires gravés constituent une branche particulière de l’épigraphie romaine, tant pour la typologie de leurs supports que pour la nature des messages qu’ils véhiculent. Ces textes se singularisent par leur caractère stéréotypé, voire monotone, lorsqu’on s’y intéresse dans le cadre de séries et suivant les contextes. Considérées, de ce fait, comme le parent pauvre de l’épigraphie, les inscriptions routières n’ont suscité l’intérêt que dans la mesure où elles offraient des singularités ou des nouveautés au niveau de la typologie ou du formulaire. Prises dans leur ensemble, dans le cadre d’une région ou une époque donnée, ces inscriptions sont assez souvent examinées sans accorder trop d’attention aux spécificités locales ou régionales et aux contextes.

Faisant figure d’exceptions, les provinces africaines ont constitué le point de départ d’études pionnières en la matière, entreprises notamment par Pierre Salama. Le travail immense que cet éminent savant a accompli permet de mesurer la richesse et la multiplicité des renseignements qui peuvent potentiellement être dégagés des textes routiers africains. La journée d’étude s’inscrit dans le prolongement des questionnements et débats suscités par les études de Pierre Salama. Elle propose de jeter une nouvelle lumière sur cette documentation routière, en revisitant certains dossiers et thèmes ou en explorant de nouvelles pistes d’étude.

Qu’il soit considéré seul ou dans le cadre d’une série, le support épigraphique mérite que l’on y intéresse davantage, du point de vue typologique et pétrographique, tout comme les problèmes de gravure et de paléographie. Il peut paraître également utile de voir comment ces supports gravés s’articulent avec la variation du terrain et avec les structures archéologiques des voies romaines.

Indissociables des voies qu’ils jalonnent, les milliaires racontent en quelque sorte l’histoire d’une route, mais ils permettent également d’établir un lien avec un contexte civique ou provincial, voire impérial. Il serait intéressant d’en dégager quelques exemples représentatifs.

Des programmes de construction ou de réparation routière ont été mis en place aux trois premiers siècles de l’Empire, à différentes échelles : locale, régionale, (inter) provinciale et impériale. Leur raison d’être, les modalités de leur application et le degré d’implication des différents acteurs (l’empereur, le gouverneur, la cité ou des particuliers) représentent autant de fils conducteurs pour l’interrogation des documents routiers. Dans une optique comparative, la confrontation de milliaires ou de groupes de milliaires issus de différentes régions, permettrait de mieux saisir à plusieurs niveaux les variations et les divergences et de souligner, dans leur diversité, les facteurs et les interactions possibles entre les principaux intervenants.

Une importance particulière doit être accordée aux formulaires présents sur les bornes milliaires et à leurs différentes acceptions. Leur variation au sein d’une même opération ou d’une même province doit davantage nous interpeller ; de même que le choix des cas grammaticaux, les irrégularités et les particularités de certaines titulatures impériales, notamment au IIIe siècle.

L’épigraphie routière s’est enrichie ces dernières décennies de textes inédits qui complètent une documentation déjà existante ou, au contraire, signalent des nouveautés, en particulier pour ce qui concerne les voies inconnues ou mal connues, les opérations routières et les preneurs de décision.

Les cadres qui viennent d’être précisés n’interdisent pas le croisement des données, notamment par le recours aux sources juridiques ou la considération de la documentation africaine au sein de problématiques étendues à d’autres terrains de l’Empire romain.

Programme

  • 9 h – Accueil des participants
  • 9 h 15 Introduction François Chausson, Khaled Marmouri, Benoît Rossignol
  • 9 h 30 Les milliaires africains et l’histoire impériale au milieu du IIIe siècle de notre ère, Michel Christol (Université Paris 1 / ANHIMA)
  • 10 h Bornes milliaires, promotions municipales et statut des terres à l’ouest de Lambèse - Xavier Dupuis (Université Paris 10)
  • 11 h Travaux routiers et cités en Maurétanie Césarienne : l’apport des bornes milliaires - Zheira Kasdi (Université Paris 1 / ANHIMA)
  • 11 h 30 Viae exhaustae. Les risques des voies romaines d’Afrique d’après le dossier des milliaires - Lotfi Naddari (Université de Tunis 1)
  • 14 h Milliaires et choix de cas grammaticaux : quelques cas africains - Khaled Marmouri (ANHIMA)
  • 14 h 30 Milliaires et titulatures impériales : le cas de Trajan Dèce - Antony Hostein (EPHE / ANHIMA)
  • 15 h 30 À propos de deux milliaires inédits de Lepcis Magna - Ginette Di Vita-Évrard (CNRS/AOROC)
  • 16 h Milliaires et titulatures civiques à la lumière de nouveaux documents du nord de l’Afrique proconsulaire - Moheddine Chaouali (INP de Tunis)
  • 16 h 30 Une nouvelle borne milliaire au sud de Cuicul - Youcef Aibeche (Université de Sétif 2)

9 mars 2018 - 9h -17h30 -  AnHIMA, INHA 2 rue Vivienne, 75002 Paris, salle Vasari

Lieux

  • INHA, salle Vasari - 2 rue Vivienne
    Paris, France (75002)

Dates

  • vendredi 09 mars 2018

Mots-clés

  • épigraphie, milliaire, Afrique du Nord, Empire romain, route

Contacts

  • Benoît Rossignol
    courriel : ben [dot] rossignol [at] orange [dot] fr

Source de l'information

  • Benoît Rossignol
    courriel : ben [dot] rossignol [at] orange [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« « Itinera africana ». Espace, pouvoirs et communication à la lumière de l'épigraphie routière d'Afrique », Journée d'étude, Calenda, Publié le mardi 06 mars 2018, https://doi.org/10.58079/zqk

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