AccueilMobilité(s) à l’époque moderne et de nos jours

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Mobilité(s) à l’époque moderne et de nos jours

Mobilities from the modern period to the present day - comparative perspectives

Regards croisés

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Publié le lundi 30 avril 2018

Résumé

Cette journée d’étude sera consacrée à la mobilité. Les réflexions s’articuleront autour de deux pôles : la mobilité comme l'un des éléments les plus déterminants de la période moderne (personnes, objets, idées) et les méandres, parfois tortueux, de l’injonction à la mobilité dans le monde scientifique et académique.

Annonce

Argumentaire

Mobilités à la première Modernité

La mobilité est sans conteste l’un des éléments les plus déterminants de la période moderne. D’ailleurs, cette période historique est généralement pointée comme celle de l’avènement d’un monde globalisé ou, à tout le moins, en voie de l’être. Faire coïncider son début, aux yeux de certains modernistes, avec l’arrivée de Christophe Colomb sur le continent américain en est une belle illustration. Les apports récents des histoires globale et connectée ont assurément permis de prendre la pleine mesure des rapports internationaux émergeant durant cette première modernité et d’opérer un décentrement des perspectives. L’archéologie des migrations, l’histoire des savoirs, des techniques et des arts ou encore de l’information ont également fait l’objet d’attentions particulières depuis quelques années, insistant sur le fait que la mobilité ne concernait pas uniquement celle des hommes et des femmes. D’un point de vue littéraire, la mobilité renvoie à la fois à un sujet et à de multiples genres narratifs (carnets, journaux, récits de voyages, journaux de bord, etc.), à des formes d’écriture, mais aussi à la circulation de textes. La notion est donc résolument plurielle dans l’interprétation qu’on peut en donner. Elle transcende ainsi les différents champs disciplinaires (histoire de l’art, archéologie, études littéraires, histoire) en même temps qu’elle autorise une approche multifactorielle. Elle peut effectivement s’envisager par le prisme d’approches économique, sociale, culturelle ou encore politique. Dès lors la mobilité devient une pratique que l’on est en droit d’envisager selon plusieurs approches : mouvement de population, questions relatives à la traduction et au multilinguisme, diffusion et évolution de concepts, mobilité des artistes, etc., autant de pistes de réflexion non exhaustives qui pourront nourrir les discussions de cette première session.

(Im)mobilités dans le monde académique

Le monde académique fait face depuis plusieurs années à une exacerbation des relations entre sédentarité et mobilité de la recherche. Si la mobilité internationale est désormais présentée par les gouvernants nationaux ou européens comme le gage de qualité des carrières et des marchés académiques, on ne connaît guère les effets précis que produit ce phénomène. L’idée sous-jacente de cette injonction à la mobilité repose évidemment sur une valorisation de telles expériences pour l’individu : ouverture à d’autres pratiques professionnelles et intellectuelles, affirmation de son insertion dans le tissu académique international ou encore développement. personnel. Les projets européens appelant à la mobilité (bourses Marie Curie ou projets COST, par exemple) affichent l’objectif de vouloir favoriser la constitution d’une communauté européenne de la recherche. La mobilité concerne dès lors tous les chercheurs dans la mesure où elle devient un paramètre d’évaluation des carrières. Certaines universités, notamment en Belgique, ont ainsi mis en place des clauses liées à la mobilité lorsqu’il s’agit d’engager de nouveaux professeurs : sans séjour (de longue durée) à l’étranger, point de nomination définitive possible. S’agirait-il du reflet d’une conjoncture particulière, notamment au niveau économique, où il conviendrait dorénavant de « penser global » et d’être mobile ? L’impact considérable qu’engendrent de telles pratiques sur la vie quotidienne des chercheurs/-euses nous invitent inexorablement à réfléchir sur ce modèle professionnel.

Programme

10h : Accueil

10h30 : Mot d’accueil (Annick Delfosse, ULiège) & introduction à la journée (Renaud Adam, LE STUDIUM/CESR, Tours/ULiège)

Session 1 : Mobilité(s) à la première modernité

Président(e) de séance : Valérie Leyh (UNamur – ULiège)

  • 10h45 : Olivier Latteur (UNamur – UCL) – Le « voyage archéologique » d’Ortelius et de Vivianus (1575) : un exemple de mobilité savante à la fin du 16e siècle
  • 11h05 : Maxime Poulain (UGent) – Être Portugais en Flandre: migration et culture matérielle au XVIIe siècle

11h25 : Discussion/Pause

  • 11h50 : Laure Fagnart (ULiège – FNRS)– Échanges artistiques entre l’Italie et la France et inversement, aux XVe et XVIe siècles. Quelques exemples choisis
  • 12h10 : Charles-Yvan Elissèche (ULB) – La musique d’Anthonius Vermeren : mobilité de partitions et adaptation du répertoire musical

12h30 : Discussion

12h50 : Lunch

Session 2 : (Im)mobilité dans le monde académique

Modérateur/président de séance : Nicolas Simon (FNRS – UCL – USL-B)

  • 14h00 : Isabelle Parmentier (UNamur) – Le mobile de la mobilité académique. Parcours d’une moderniste : Belgique, Etats-Unis, Congo, Philippines 
  • 14h30 : Bernard Fusulier (UCL – FNRS) – L’injonction à la mobilité internationale et la vie privée des jeunes chercheur.e.s : un facteur d’inégalité?
  • 14h50 : discussion/pause
  • 15h30 : Nathan Charlier (ULiège) – L’internationalisation du travail scientifique: critère de valeur de la recherche? Discours, instruments et pratiques de mobilité
  • 15h50 : Florence Maertens (ARES) : “Des relations internationales à l’internationalisation : coopétition au sein de l’ARES des établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles”

16h10 : Discussion

16h30 : Conclusions – Roxanne Loos (UCL)

Contact

  • modernum.info@gmail.com

Comité organisateur 

  • Renaud Adam,
  • Valérie Leyh,
  • Roxanne Loos,
  • Nicolas Simon.

Comité scientifique

  • Renaud Adam,
  • Thomas Cambrelin,
  • Lise Constant,
  • Annick Delfosse,
  • Colin Dupont,
  • Valérie Leyh,
  • Roxanne Loos,
  • William Riguelle,
  • Nicolas Simon.

Dates

  • mercredi 09 mai 2018

Mots-clés

  • mobilités, temps modernes, musicologie, coopération internationale, internationalisation, enseignement supérieur, Belgique

Contacts

  • Nicolas Simon
    courriel : n [dot] simon [at] uclouvain [dot] be

Source de l'information

  • Nicolas Simon
    courriel : n [dot] simon [at] uclouvain [dot] be

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Mobilité(s) à l’époque moderne et de nos jours », Journée d'étude, Calenda, Publié le lundi 30 avril 2018, https://doi.org/10.58079/104c

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