AccueilPièce défendue : mémoires de « La Barbe-Bleue » au XIXe siècle

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Pièce défendue : mémoires de « La Barbe-Bleue » au XIXe siècle

Forbidden artefacts: memories of Bluebeard in the 19th century

Atelier de la Société des études romantiques et dix-neuviémistes (SERD)

Romance and 19th Century Studies (SERD) workshop

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Publié le mercredi 26 septembre 2018

Résumé

Tandis que plusieurs auteurs du XIXe enjoignent leurs contemporains à revoir leur jugement littéraire et moral sur Barbe-Bleue, le personnage est, dans le même temps, de plus en plus fréquemment cité dans les factums et les chroniques judiciaires. Dans les affaires de mœurs conjugales, plaideurs et chroniqueurs usent notamment de cette figure comme d’une clé de défense efficace. Pour incriminer ou disculper un homme accusé de violences domestiques, le nom de Barbe-Bleue se révèle en effet un piège à conviction redoutable, faisant appel à une histoire et à des représentations connues de tous, propres à gagner le public à la cause défendue. La judiciarisation de ce personnage de conte réfléchit ainsi les discussions juridiques qui absorbent le XIXe siècle, lequel débat avec passion des droits à la vengeance privée, des lois civiles, et de leurs limites. Barbe-Bleue aurait-il tué ses femmes si le démariage eût existé ? C’est ainsi que quelques années plus tard le cabinet de Barbe-Bleue devient la métaphore de l’asservissement des femmes mariées.

 

Annonce

Appel à contribution pour un Atelier de la SERD sur les réécritures du conte de La Barbe bleue au XIXe siècle. Approches littéraires, historiques, judiciaires, sociologiques, etc.

Argumentaire

Du conte, il reste d’abord au XIXe siècle un frisson et des souvenirs, rappelés par Pierre Larousse dans son Grand Dictionnaire universel. Consacrant une entrée de son ouvrage au nom de Barbe-Bleue, le savant remarque qu’en son siècle ce personnage suggère d’abord la silhouette d’un type, celui « des maris féroces et sanguinaires[1] », et dessine ensuite la perspective d’une histoire vieille comme celle de Pandore, celle de « la curiosité[2] » et de l’« indiscrétion[3] » féminines. L’évocation de Barbe-Bleue inspire encore à l’imaginaire du XIXe siècle une mélodie composée, selon Pierre Larousse, sur les notes de « la question répétée : “Anne, ma sœur Anne ne vois-tu rien venir ?”[4] », et sur les mesures de sa réponse ritournelle. Le conte évoque aussi une pièce, le fameux cabinet de Barbe-Bleue[5], et un objet, la clef tachée de sang. Autant de motifs retenus ailleurs par les frères Grimm : la clé réapparaît à la fois dans Le Château aux meurtres (1812) et dans L’Oiseau de Fitcher (1812) ; la désobéissance revient dans ce dernier conte, et dans L’Enfant de Marie (1812).

Dans les recueils comme dans les journaux[6], les chroniqueurs et les conteurs du XIXe siècle proposent de nombreuses réécritures de La Barbe bleue qui sont autant de variations sur ces éléments emblématiques du conte. Ces jeux intertextuels explorent la gamme allant de la candeur sérieuse à la distance parodique, en même temps qu’ils remettent en cause des lectures trop évidentes.

Car Barbe-Bleue est-il vraiment coupable ? L’examen des pièces du conte conduit finalement quelques écrivains, à l’instar de Pierre Veber[7] ou d’Anatole France[8], à plaider pour la révision du procès de ce « brave seigneur à qui l’on ne peut reprocher que d’avoir occis une demi-douzaine de femmes trop curieuses[9] ». Associé au sanguinaire Gilles de Rais[10] et plus tard à Landru, Barbe-Bleue apparaît en effet tantôt comme un coupable idéal, tantôt comme une figure salvatrice, débarrassant le monde de femmes dangereuses et coupables, souvent associées aux sept péchés capitaux[11]. Dans d’autres réécritures, le personnage du conte octroie généreusement quinze minutes à sa femme avant de la tuer, temps nécessaire pour qu’elle puisse fuir[12]. Barbe-Bleue est-il dès lors aussi mauvais que la légende le dit ? À la faveur de sa nouvelle La Voluptueuse, Marcel Schwob interroge singulièrement l’empreinte que Barbe-Bleue a laissée sur l’imaginaire de ses contemporains : plutôt qu’une réalité, le mari-tueur ne serait-il pas qu’un cliché judiciaire ? Fascinés par la figure légendaire de ce mari en série, certains commentateurs de l’actualité acquittent le personnage, au motif que « chacun porte en soi son cabinet de Barbe-Bleue, où sont accrochées aux murs les impressions navrantes ou terribles de la vie[13] ». Les multiples versions de ce même conte, et les constantes références que lui accorde le xixe siècle, obligent ainsi le lecteur à questionner sa mémoire et ses jeux : la chambre noire de Barbe-Bleue, pièce commune à toutes les fictions, serait aussi le lieu caché de l’inconscient.

Or, tandis que plusieurs auteurs enjoignent leurs contemporains à revoir leur jugement littéraire et moral sur Barbe-Bleue, le personnage est, dans le même temps, de plus en plus fréquemment cité dans les factums et les chroniques judiciaires. Dans les affaires de mœurs conjugales, plaideurs et chroniqueurs usent notamment de cette figure comme d’une clé de défense efficace. Pour incriminer ou disculper un homme accusé de violences domestiques, le nom de Barbe-Bleue se révèle en effet un piège à conviction redoutable, faisant appel à une histoire et à des représentations connues de tous, propres à gagner le public à la cause défendue. La judiciarisation de ce personnage de conte réfléchit ainsi les discussions juridiques qui absorbent le xixe siècle, lequel débat avec passion des droits à la vengeance privée, des lois civiles, et de leurs limites. En 1884, au moment de restaurer le divorce dans le Code civil, et pour prouver son utilité sociale, c’est encore au personnage merveilleux que l’on se réfère : Barbe-Bleue aurait-il tué ses femmes si le démariage eût existé[14] ? C’est ainsi que quelques années plus tard le cabinet de Barbe-Bleue devient la métaphore de l’asservissement des femmes mariées[15].

Mais l’emploi de Barbe-Bleue dans le discours social ne fait pas seulement appel à la mémoire textuelle de son contemporain, mais convoque de plus sa mémoire visuelle, exercée sur les illustrations de Gustave Doré (1862) et de ses pairs[16], sérialisée avec les planches et les imagiers[17] populaires, et dérivée sur de multiples supports (publicité[18], jeux[19], cinéma[20], etc.) La naissance d’un « Barbe-Bleue d’Épinal[21] », reprenant à l’envi l’image perraldienne de l’époux violent tirant sa femme « d’une main par les cheveux[22] », établit ainsi qu’au xixe siècle, nommer Barbe-Bleue, c’est aussi le voir, et le faire venir[23].

Bibliographie

  • Aarne Antti et Thompson Stith, The Types of the Folktale, a Classification and Bibliography, Helsinki, Suomalainen Tiedeakatemia Academia Scientiarum Fennica, 1987.
  • Apostolidès Jean-Marie, « Des Choses cachées dans le château de Barbe-Bleue », Marvels and Tales : journal of fairy tales studies, décembre 1991, vol. V-2, p. 178-199.
  • Barchilon Jacques, Le Conte merveilleux français de 1690 à 1790, Paris, Honoré Champion, 1975.
  • Barnoud, Madeleine, « Les Bonnes Fées de la réclame », Il était une fois les contes de fées (dir. Piffaut, Olivier), Paris, Seuil-BNF, 2001, p. 278-281.
  • Bellemin-Noël Jean, Les Contes et leurs Fantasmes, Paris, PUF, « Écriture », 1983.
  • Belmont Nicole, Comment on fait peur aux enfants, Paris, Mercure de France, « Le Petit Mercure », 1999, p. 09-56.
  • Belmont Nicole, « Elle ne peut lire une seule lettre », Cahiers de littérature orale, vol. 62, 2007, p. 103-125.
  • Belmont Nicole, « Couvrez ce conte que je ne saurais voir », Cahiers de littérature orale, vol. 75-76, 2014. URL : http://journals.openedition.org/clo/1844.
  • Bettelheim Bruno, Psychanalyse des Contes de Fées, traduction de Théo Carlier, Paris, Robert Laffont, 1976.
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  • Bras Pierre, « Que peuvent droit et économie pour la littérature ? L’utilitarisme inversé par les poétiques économique et juridique », L’Homme et la Société, vol. 200, no 2, 2016, p. 13-53.
  • Bremond Claude, « La Barbe et le Sang bleus », Une Nouvelle civilisation ? Hommage à Georges Friedmann, Paris, Gallimard, 1973, p. 355-366.
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  • Fièvre François, Le Conte et l’Image, Presses universitaires François-Rabelais, « Iconotextes », 2013.
  • Fièvre François, « Walter Crane lit Barbe-Bleue : amour, violence… et politique », Féeries, no 11, Ellug, 2014, p. 99-123.
  • Fix Florence, Barbe-Bleue et l’esthétique du secret de Charles Perrault à Amélie Nothomb, Paris, Hermann, « Savoir lettres », 2014.
  • Gaillard Christian, « Barbe Bleue et nous », Cahiers jungiens de psychanalyse, vol. 145-1, 2017, p. 163-198.
  • Gibeault Alain, « Le secret de Barbe-Bleue et les résolutions de l’énigme », Cahiers jungiens de psychanalyse, vol. 145-1, 2017, p. 153-161.
  • Guillou Paul-Vincent, « Un conte singulier », Cahiers jungiens de psychanalyse, vol. 145-1, 2017, p. 93-99.
  • Heidmann Ute, « Expérimentation générique et Dialogisme intertextuel : Perrault, La Fontaine, Apulée, Straparola, Basile », Féeries, 2011, vol. 8, p. 45-69.
  • Hermansson Casie Elizabeth, Bluebeard. A reader’s guide to the english tradition, University Press of Mississippi, 2009.
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  • Laplace-Claverie Hélène, Modernes féeries, le théâtre français du xxe siècle entre réenchantement et désenchantement, Paris, Champion, « Littérature de notre siècle », 2007.
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  • Martin Roxane, La Féerie romantique sur les scènes parisiennes, 1791-1864, Paris, Champion, « Romantisme et Modernités », 2007.
  • Moog Pierre-Emmanuel, « Sœur Anne, je ne vois rien… qu’une poétique de la manipulation », Féeries, vol. 14, 2017. URL : http://journals.openedition.org/feeries/1189
  • Palacio Jean (de), Les Perversions du merveilleux, Ma Mère l’Oye au tournant du siècle, Paris Séguier, 1993.
  • Partensky Vérane, « Du Romantisme au Symbolisme : un merveilleux moderne », Féeries, no 12, 2015, p. 9-22.
  • Pierre Chantal, « Écrire sans les fées : naturalisme et merveilleux », Féeries, vol. 12, 2015. URL : http://journals.openedition.org/feeries/968
  • Pinkola Estés Clarissa, Femmes qui courent avec les loups, Histoires et mythes de l’archétype de la Femme sauvage, trad. de Girod Marie France, Paris Grasset, 1996.
  • Raphoz Fabienne, Les Femmes de Barbe-Bleue : une histoire de curieuse, Genève, Métroplis, 1995.
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  • Rouquette Sylvie, « Il était des Barbes Bleues », Cahiers jungiens de psychanalyse, vol. 145-1, 2017, p. 109-117.
  • Sermain Jean-Paul, Le Conte de fées du Classicisme aux Lumières, Paris, Desjonquères, « L’Esprit des Lettres », 2005.
  • Schorderet Alain, « L’œuvre du Marquis de Sade et le conte : le retour refoulé de Barbe-Bleue », Fabula. Zeitschrift für Erzählforschung / Journal of Folktale Studies, vol. 54, 1-2, 2013, p. 30-45.
  • Tatar Maria, Secrets beyond the door : the story of Bluebeard and his wives, Princeton University Pess, 2004.
  • Velay-Vallantin Catherine, L’Histoire des Contes, Paris, Fayard, 1992.
  • Velay-Vallantin Catherine, « Barbe-Bleue, le dit, l’écrit, le représenté », Romantisme, no 78 « Le Conte et l’image », 1992, p. 75-90. URL : http://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1992_num_22_78_6080
  • Wolfe Levy Diane, « Techniques of Irony in Anatole France : essay on Les sept femmes de la Barbe-Bleue », North Carolina studies in the romance languages and literatures, no 201, Chapel Hill, U.N.C. Department of romance languages, 1978.
  • Zöllner Reto, « Ariane et Barbe-Bleue de Maeterlinck et l’apport symboliste. Au carrefour des mythes et des femmes », Fabula. Zeitschrift für Erzählforschung / Journal of Folktale Studies, vol. 54, 1-2, 2013, p. 46-60.

Conditions de soumission

Les propositions de communication comprenant un résumé d’environ 300 mots ainsi qu’une courte bio-bibliographie sont à envoyer par mail à Marion Glaumaud-Carbonnier (marionglaumaud[at]hotmail.com) et Hermeline Pernoud (hermelinepernoud[at]gmail.com)

avant le 15 octobre 2018

La journée d’étude sera organisée le 26 avril 2018, à Paris. Une partie des frais de transport et d’hébergement pourra être prise en charge par l’organisation du colloque.

Les communications pourront donner lieu à une publication.

Responsables scientifiques

  • Marion Glaumaud-Carbonnier (Université Paris-Sorbonne Nouvelle / Université de Reims Champagne-Ardenne).
  • Hermeline Pernoud (Université Paris-Sorbonne Nouvelle / Université de Lille).

Notes

[1] Larousse, Pierre, Grand Dictionnaire universel du xixe siècle, Paris, Administration du Grand Dictionnaire universel, 1867, t. ii, p. 215.

[2] Ibid.

[3] Banville, Théodore (de), « Casse-cou », Contes pour les femmes, Paris, Arthème Fayard, 1881, p.96.

[4] Larousse, Pierre, Grand Dictionnaire universel du xixe siècle, op. cit, p. 215.

[5] Voir notamment : Régnier, Henri (de), « Le Sixième Mariage de Barbe-Bleue », Entretiens politiques et littéraires, novembre 1892 ; Maizeroy, René, « L’Homme aux sept chambres : Fragment des mémoires de Mlle X... », Le Marchand de déesses, Paris, A. Lemerre, 1905 ; Magre, Maurice, « La Chambre de Barbe-Bleue », La Montée aux Enfers, Paris, Charpentier, 1918.

[6] Citons pour exemples : Baschet, Jacques, « Barbe-Bleue », La Revue Illustrée, 15 mai 1898 ; Antar, Michel, « L’Oncle Barbe-Bleue », Mon Journal, 7 décembre 1907.

[7] Veber, Pierre, « L’Authentique Histoire de Barbe-Bleue », La Revue Blanche, t. 5, deuxième semestre, 1893.

[8] France, Anatole, Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue d’après des documents authentiques, Paris, Calmann-Lévy, 1909.

[9] Larousse, Pierre, Grand Dictionnaire universel du xixe siècle, op. cit., p. 213. Sur la réhabilitation de Barbe-Bleue au XIXe siècle, voir : Palacio, Jean (de), Les Perversions du merveilleux, Ma Mère l’Oye au tournant du siècle, Paris Séguier, 1993, p. 98-141.

[10] Velay-Vallantin, Catherine, L’Histoire des Contes, Paris, Fayard, 1992, p. 72-76.

[11] Daudet, Alphonse, « Les Huit Pendues de Barbe-Bleue », Le Roman du Chaperon rouge, Paris, Michel Lévy, 1862 ; Mac Orlan, Pierre, « Histoire morale de Barbe-Bleue », La Baïonnette, premier illustré humoristique français, 16 :janvier 1919.

[12] Margueritte Paul, « Barbe-Bleue (clé) », Nos tréteaux, Charades, Pantomimes, Paris, Les Bibliophiles fantaisistes, 1910.

[13] Meyer, Arthur, « Chair à tuerie », Le Gaulois, 23e année, n° 2573, 14 septembre 1889.

[14] Sur la question du divorce en littérature au xixe siècle, voir : Glaumaud-Carbonnier, Marion, Quereller l’azur. Lignes et figures du divorce dans le récit français (1870-1905), thèse de doctorat, Paris-Sorbonne-Nouvelle, 2017.

[15] Margueritte Victor, La Garçonne, Paris, Petit Bibliothèque Payot, 2013, p. 275-276.

[16] Cham [pseud. De Noé Amédée) et Forest, Eugène, « Histoire de Feu Barbe-Bleue, mise en images pour les grands et les petits enfants », Musée ou magasin comique de Philipon, t. 1, n°1, 1843.

[17] Le Livre des enfants sages. A B C de la Barbe-Bleue, abécédaire, Épinal, Pinot et Sagaire, av. 1870.

[18] Anonyme, Barbe-Bleue, carte réclame à compartiments, publicité pour le jus de viande ©Liebig, chromolithographie (doré), 7,8 X 11,8 cm, Paris, ca 1882-1884, Musée de l’image d’Épinal. [Fac-similé : Pellerin et Cie, 1882.]

[19] Jeu des Contes des fées, lithographie coloriée, gommée et réhaussée d’or, 44 X56 cm, Metz, Gangel et Didion, ca 1850-1870, Musée national de Rouen ; Comédie du Petit Chaperon rouge. Nouvelle imagerie d’épinal, n°1, lithographie rehaussée de couleurs, Épinal, Pinot et Sagaire, 1867, Bnf.

[20] Méliès, Georges, Barbe-Bleue, Star Film, 1901.

[21] De Sorr, Angelo, « Les Dormeurs », Le Figaro, 11e année, no 978, 30 juin 1864.

[22] Perrault, Charles, « La Barbe bleue », Contes, Paris, Librairie générale française, 2006, p. 227.

[23] Pour un corpus élargi des différentes versions francophones de Barbe-Bleue au xixe siècle, voir : Pernoud Hermeline, Féeries pour une autre fois : réécritures et renouvellement des paradigmes des contes de fées (1808-1920), thèse de doctorat, Paris-Sorbonne-Nouvelle, 2017, p. 627-630. Pour un corpus européen des réécritures de Barbe-Bleue, voir : Fix Florence, Barbe-Bleue et l’esthétique du secret de Charles Perrault à Amélie Nothomb, Paris, Hermann, « Savoir lettres », 2014. Pour un corpus iconographique, voir : Fièvre François, Le Conte et l’Image, Presses universitaires François-Rabelais, « Iconotextes », 2013.

Lieux

  • Paris-Sorbonne Nouvelle, Maison de la recherche - 4 rue des Irlandais
    Paris, France (75005)

Dates

  • lundi 15 octobre 2018

Fichiers attachés

Mots-clés

  • Barbe-Bleue, conte de fées, réécriture, féminicide, conjugicide, judiciarisation, crime, conjugalité, tribunal, représentation

Contacts

  • Hermeline Pernoud
    courriel : hermelinepernoud [at] gmail [dot] com
  • Marion Glaumaud-Carbonnier
    courriel : marionglaumaud [at] hotmail [dot] com

Source de l'information

  • Hermeline Pernoud
    courriel : hermelinepernoud [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Pièce défendue : mémoires de « La Barbe-Bleue » au XIXe siècle », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 26 septembre 2018, https://doi.org/10.58079/10wb

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