Conference, symposiumRepresentation
Subjects
Radicalism beyond borders or "the defeat of thought"?
Radicalisme sans frontières ou « défaite de la pensée » ?
19th forum of the Transmediterranean Communication Research Network (RTRC)
XIXe forum du Réseau transméditerranéen de recherche en communication (RTRC)
Published on Wednesday, November 14, 2018
Abstract
La légitimation de la violence, hier était philosophique, « Dieu est mort », soulevait Nietzsche, un concept moteur pour les prétextes à la violence. Selon lui, « la vie » est le principe énergétique de tout ce qui est, apparaît et devient. Le monde est une perpétuelle activité de création et de destruction, de conquête et de résistance. Cette même légitimation est, aujourd’hui, pragmatique : les adeptes du chantage à la terre brûlée mettent le feu au nom de dieux extrémisés, et les architectes du « nouvel ordre mondial » allument des contre-feux pour se débarrasser de l’ancien ordre et se partager le nouvel échiquier mondial au nom d’une thèse-crédo « jamais plus d’idiologie » et « oui à la globalisation » économico-stratégique d’un néo-capitalisme. Par ce fait, le nouvel ordre mondial devient le seul concept de développement admis et qu’on nomme, cyniquement, durable !
Announcement
Argumentaire
La légitimation de la violence, hier était philosophique, « Dieu est mort », soulevait Nietzsche, un concept moteur pour les prétextes à la violence. Selon lui, « la vie » est le principe énergétique de tout ce qui est, apparaît et devient. Le monde est une perpétuelle activité de création et de destruction, de conquête et de résistance.
Cette même légitimation est, aujourd’hui, pragmatique : les adeptes du chantage à la terre brûlée mettent le feu au nom de dieux extrémisés, et les architectes du « nouvel ordre mondial » allument des contre-feux pour se débarrasser de l’ancien ordre et se partager le nouvel échiquier mondial au nom d’une thèse-crédo « jamais plus d’idiologie » et « oui à la globalisation » économico-stratégique d’un néo-capitalisme. Par ce fait, le nouvel ordre mondial devient le seul concept de développement admis et qu’on nomme, cyniquement, durable !
Les seules questions qui restent dès lors sujettes à délibération touchent à l’altérité et à la résilience : Il faudrait se résigner et s’adapter sans autre alternative possible !
(...)
En mars 1976, Michel Foucault décrivait, sous le terme de « biopolitique », l’avènement d’une nouvelle logique de gouvernance propre aux sociétés libérales occidentales, obnubilées par la santé et le bien-être de leurs populations. La « biopolitique » est la politique du « vivre et laisser mourir » disait-il. « Vivre » en Europe et laisser la mort consumer les pays avoisinants ! Une des conséquences c’est bien évidemment des centaines de milliers de réfugiés fuyant la mort qui frappent aux portes de l’Europe. C’est désolant, mais inévitable. S’agit-il de « la défaite de la pensée » européenne face aux chants de sirènes d’un « nouvel ordre mondial », comme l’avait pressenti, dès 1987 des intellectuels français et européens, relayés, à grand bruit et à plusieurs reprises, par le journal Le Monde, voilà plus deux décennies ? Mais ce n’est, certes, pas l’Europe qui met le feu dans ces pays, mais par contre elle risque d’en être la victime ! Faut-il sombrer dans la théorie du complot anti-européen et anti-méditerranéen fomenté par ceux à qui profite le crime ? La réflexion à ce niveau reste entière et toutes les hypothèses plausibles.
(...)
Quelques réflexions autour du thème
Faudrait-il voir dans la résistance des immigrés à l’intégration, aussi bien culturelle qu’identitaire, dans les sociétés européennes, comme une réaction de malaise normale de solidarité avec leurs « coreligionnaires » d’outre-Méditerrané agressés par le « nouvel ordre mondial » qui s’installe manu militari ?
Mais puisque l’Europe n’est pour rien dans l’instrumentalisation du chaos en cours et qu’elle en est, au contraire, la victime, ne faudrait-il pas considérer que le rechignement à l’intégration est plutôt endogène ? Ne faudrait-il pas voir que l’Europe est, désormais, en panne de pouvoir intégrer?
Si c’est le cas, pourquoi son catalyseur de laïcité et d’autres valeurs, si actif autrefois, est, aujourd’hui, si amorphe? Sommes-nous en pleine défaite de la pensée européenne ?
Une autre question, aussi cruciale, se pose : dans quelle mesure l'échec de l'intégration des immigrés dans tel ou tel pays européen, affecte le processus de l'intégration européenne ? Peut-on faire avancer l'intégration au sein de l’Union Européenne sans régler le problème de la "non-intégration" à l'intérieur de chaque Etat membre?
Par contre, la tendance naissante d’un repli identitaire de certaines mouvances nationalistes ne menace-t-il pas aussi bien l'intégration intereuropéenne que l'intégration intra-étatique?
Résilience, altérité et autres appels aux bonnes intentions suffiraient-ils à faire démarrer la locomotive intégrationniste culturelle et identitaire et à constituer l’antidote du radicalisme qui s’installe ?
A toutes ces interrogations, entre temps, les faits et les constats répondent éloquemment : le radicalisme est bien là et partout, en attitude et en acte, quelque fois jusqu’au terrorisme, au risque de voir l’intégration devenir désintégration.
Axes de réflexions
- Axe 1 : Violence et radicalisation : discours, représentations, images.
- Axe 2 : Déplacés / Immigrés : altérité, résilience, médiation et intégration.
- Axe 3 : Diversité et médiation culturelles.
Programme
Vendredi 23 novembre
- 13 :00 Visite du Palais Bourbon
- 14 :00 séance inaugurale
- Mot de bienvenue du président du RTRC et Allocution de Mme Amelia Lakrafi députée de la 10e circonscription DEF
- 14 :30 Regards croisés entre chercheurs et politiques : Communication politique et radicalisme
SÉANCE 1 : Déplacés / Immigrés : altérité, résilience, médiation et intégration
Modératrice : Nabila Bouchaala
- 15 :30 Françoise Bernard et Michel Durampart – Directeurs de l’IMSIC, Entre altérité et altération : dialogue, déni et dissymétrie communicationnels dans les relations Nord et Sud en Méditerranée
- 16 :00 Fiorenza Gamba – Université de Genève, Rituels urbains d’inclusion : une issue à l’échec de l’intégration
- 16 :30 Fatiha Chara – Université d’Alger, L’image de l’Autre chez le réfugié syrien établi en Allemagne
- 17 :00 Pause
- 17 :30 Jenny Mchantaf et Haykal Rayan – Liban, L’utilisation d’internet dans la radicalisation de la jeunesse : cas des écoliers au Liban
- 18 :00 David Galli (Doctorant) et Franck Renucci (MCF) – Laboratoire IMSIC - Université de Toulon, Politique de santé et migration, une question d’éthique
- 18 :30 Conférence-débat avec Dominique Wolton
Communication politique et altérité
- 19 :30 Réunion plénière du RTRC
- 20 :30 Dîner de Gala
Samedi 24 novembre
9 :30 Accueil et Badges
SÉANCE 2 : Violence et radicalisation : discours, représentations, images
Modérateur : Franck Renucci
- 10 :00 Nicolas Pélissier – Directeur du laboratoire SIC.Lab Méditerranée, Université Côte d’Azur, Le traitement journalistique des problèmes sociaux : le cas des quartiers sensibles, entre déni et idéalisation
- 10 :30 Sami Richa – Chef du département de psychiatrie HDF Beyrouth, La santé psychique des migrations violentes : cas de l’Irak
- 11 :00 Bernard Lamizet – Professeur émérite université de Lyon
Sémiotique Politique du Radicalisme
- 11 :30 Pause
- 12 :00 Daniela Frumusani – Université de Bucarest
Violence, mouvements sociaux, et nouveaux médias
- 12:30 Joe Moukarzel – CREMAC - Président du RTRC« De la rage de vivre à la rage de fuir » la résultante d’une communication discriminatoire à l’échelle du globe
- 13 :00 Françoise Albertini – Université de Corse De Suez à Gibraltar : des îles relais de communication
13 :30 Déjeuner
Séance 3 : Diversité et médiation culturelles
Modératrice : Maud Pélissier
- 14 :30 Edmond Bou Dagher – Docteur en Sic- Université Antonine & USEK – Liban, Citoyenneté et Réfugiés syriens : un problème de communication
- 15 :00 Billel Aroufoune – Doctorant Laboratoire IMSIC – Université de Toulon Les signes de la communication radicalisée par les images au Liban
- 15 :30 Johanne Same – Doctorante Centre Norbert Elias – Université Aix-Marseille Migration et société civile : quelle médiation pour l’altérité ?
- 16 :00 Iva Zunjic – Doctorante SIC.Lab Méditerranée – Université Côte d’Azur Musées de l’immigration en Europe : perspectives de l’institutionnalisation de la diversité culturelle
16 :30 Clôture
17 :00 Réunion du Bureau du RTRC
Subjects
- Representation (Main category)
- Society > Geography > Migration, immigration, minorities
Places
- Assemblée Nationale - 126 rue de l'Université
Paris, France (75007)
Date(s)
- Friday, November 23, 2018
- Saturday, November 24, 2018
Keywords
- radicalisme, réfugié, communication, médiation, violence, image
Contact(s)
- David Galli
courriel : david [dot] galli [at] univ-avignon [dot] fr - Maud Pélissier
courriel : maud [dot] pelissier [at] univ-tln [dot] fr - Billel Aroufoune
courriel : billel [dot] aroufoune [at] univ-tln [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Billel Aroufoune
courriel : billel [dot] aroufoune [at] univ-tln [dot] fr
License
This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.
To cite this announcement
« Radicalism beyond borders or "the defeat of thought"? », Conference, symposium, Calenda, Published on Wednesday, November 14, 2018, https://doi.org/10.58079/11c6