AccueilMobilisations des minorités sexuelles et de genre en dehors du « Nord global »

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Mobilisations des minorités sexuelles et de genre en dehors du « Nord global »

Mobilisations of sexual minorities and gender outside the "Global North"

(Dé)politisation, circulations transnationales et résistances

(De)politisation, transnational circulations and resistances

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Publié le mercredi 05 décembre 2018

Résumé

L'objet de cette session est de présenter des recherches empiriques cherchant à dépasser le paradigme de la simple « imposition » – d'identités, de formulation de causes, de modes d'action – de "l'Occident" vers le reste du monde, pour produire des analyses plus complexes des dynamiques à l'oeuvre. La session sera l'occasion de mener une réflexion plus globale sur des phénomènes circulatoires qui traversent l'ensemble des terrains étudiés, et qui touchent à la fois le champ de l'étude des mouvements sociaux et celui, de façon plus originale, des relations internationales.

Annonce

Présentation

Lors du 15ème Congrès de l'Association française de science politique (AFSP), qui serau aussi la 8ème édition du Congrès du réseau des associations francophones de science politique (CoSPoF), du 2 au 4 juillet 2019 à Bordeaux, aura lieu une section thématique intitulée : "Mobilisations des minorités sexuelles et de genre en dehors du "Nord global" : (dé)politisation, circulations transnationales et résistances".

Argumentaire

Les mobilisations des minorités sexuelles et de genre ont marqué l'histoire politique et sociale de la plupart des pays d'Amérique du Nord et d'Europe de l'Ouest au cours des trente dernières années, menant à des transformations importantes, notamment au niveau juridique. Par contraste, le reste du monde est souvent désigné comme celui de l'hostilité à l'homosexualité ou à la diversité de genre. Certain·e·s, dans la littérature profane mais aussi en science politique, soulignent ainsi les écarts entre des pays supposés "avancés" et d'autres prétendument "en retard" sur une ligne de progrès social généralement évalué à l'aune du droit. Les analyses de l'"homonationalisme" et de l'"impérialisme gay" ont pointé les fondements évolutionnistes, orientalistes et (post-)coloniaux de cette opposition entre les Occidentaux libéré·e·s et les Autres réprimé·e·s et arriéré·e·s. Cet espace de réflexion critique s'articule cependant trop rarement à l'analyse précise de l'émergence de mobilisations dans de nombreux contextes politiques et culturels, ainsi que de la transnationalisation des causes et ses effets.

L'objet de cette session est de présenter des recherches empiriques cherchant à dépasser le paradigme de la simple "imposition" – d'identités, de formulation de causes, de modes d'action – de "l'Occident" vers le reste du monde, pour produire des analyses plus complexes des dynamiques à l'oeuvre. La session sera l'occasion de mener une réflexion plus globale sur des phénomènes circulatoires qui traversent l'ensemble des terrains étudiés, et qui touchent à la fois le champ de l'étude des mouvements sociaux et celui, de façon plus originale, des relations internationales.

Les contributions devront s'inscrire dans un ou plusieurs des axes suivants.

1. Quelles sont les manières de "faire groupe" pour les minorités sexuelles ou de genre dans les contextes étudiés ? L'émergence ou la (re)formulation d'identités collectives représentent souvent un moment crucial du processus de mobilisation autour de pratiques auparavant perçues comme "privées" et prises en charge par diverses institutions sociales en dehors de l'espace politique. La fabrique des identités, dans un contexte de circulations transnationales, et les dynamiques de (dé)politisation de ces identités, constituent un premier axe d'analyse comparée.

2. À quelles ressources les mobilisations étudiées ont-elles recours ? Quelles continuités existent localement avec d'autres formes de regroupement ou avec d'autres moments politiques, quelles sont les alliances possibles avec d'autres types de mobilisations et au niveau des acteurs politiques et institutionnels ? Quels sont les rapports des mobilisations avec des organisations LGBT transnationales ou basées en "Occident", ainsi qu'avec les institutions et les bailleurs de fonds internationaux ? Au même titre que pour les mobilisations autour "du genre", on peut se demander si ces relations sont toujours génératrices de ressources, et si oui desquelles ?

3. Un troisième axe examine les effets des articulations entre le niveau local et le niveau transnational sur la dynamique interne des mobilisations. En particulier, quelles conséquences le degré de proximité avec les arènes internationales a-t-il sur les modes d'organisation, les divisions, les hiérarchisations entre groupes et entre militant·e·s ? De quelles façons influence-t-il la participation des personnes trans', des femmes et en particulier des lesbiennes, des personnes issues de milieu rural ou populaire ? Quels sont par ailleurs ses effets sur la définition de la cause et sur les modes d'action ?

4. Enfin, à quelles formes d'obstacles ces mobilisations font-elles face ? Les résistances locales à ce type de mobilisations sont souvent tout autant ancrées dans des circulations transnationales complexes que leurs opposant·e·s. Comment, dès lors, peut-on analyser les différents types d'écueils rencontrés par ces mobilisations en dépassant l'opposition simpliste entre ressources issues des acteurs transnationaux et résistances exercées par les acteurs politiques locaux, souvent nationalistes ou religieux, et décrits comme isolés dans un souverainisme provincial ?

Responsables scientifiques

(en charge de l'évaluation des propositions)

  • Agnès Chetaille, post-doctorante Marie Skłodowska-Curie, Université libre de Bruxelles
  • Christophe Broqua, chargé de recherche au CNRS, IMAF

Modalités de soumission

Les propositions de communication doivent être rédigées sous la forme d'un résumé de 500 mots maximum et envoyées directement à Agnès Chetaille (agnes.chetaille@ulb.ac.be) et Christophe Broqua (christophe.broqua@cnrs.fr)

avant le 12 décembre 2018.

Les auteur·e·s des propositions seront informé·e·s en janvier 2019 des résultats de la sélection des communications par les responsables scientifiques.

Lieux

  • Sciences Po Bordeaux
    Bordeaux, France (33)

Dates

  • mercredi 12 décembre 2018

Mots-clés

  • sexualité, genre, mobilisation collective

Contacts

  • Agnès Chetaille
    courriel : agnes [dot] chetaille [at] ulb [dot] ac [dot] be

Source de l'information

  • Christophe Broqua
    courriel : christophe [dot] broqua [at] cnrs [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Mobilisations des minorités sexuelles et de genre en dehors du « Nord global » », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 05 décembre 2018, https://doi.org/10.58079/11fq

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