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Doctoriales transdisciplinaires des ressources

Transdisciplinary doctoral conferences of resources

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Publié le mardi 15 janvier 2019

Résumé

Au cours du XXe siècle, les tensions de forte ou basse intensité entre États, entreprises et autres groupes sociaux pour la maîtrise et l’usage des processus d’extraction, de transformation et de consommation des ressources ont constitué des enjeux majeurs. Les chercheurs en sciences humaines et sociales se sont saisis de cette thématique et l’ont interrogée à travers de nombreux prismes. S’est ainsi constitué un corpus théorique allant de la notion de pic de production des matières premières (King Hubbert, 1956) à celle de rareté des ressources environnementales (Homer-Dixon, 1999), en passant par des questionnements sur la régulation sociale des ressources (Bridge, 2000). Aujourd’hui, à l’heure de la transition énergétique et de l’importance croissante des préoccupations environnementales, au niveau local comme à l’échelle internationale, il apparaît essentiel de poursuivre les réflexions sur la notion de ressource et les processus de gouvernance associés.

Annonce

Doctoriales transdisciplinaires des ressources

Paris, le 29 mars 2019

Argumentaire

Les tensions entre différents acteurs - États, entreprises, groupes sociaux - pour la maîtrise et l’usage des processus d’extraction, de transformation et de consommation des ressources ont constitué des enjeux majeurs au XXe  siècle.

Les chercheurs en sciences humaines et sociales se sont saisis de cette thématique et l’ont interrogée à travers de nombreux prismes. S’est ainsi constitué un corpus théorique allant de la notion de pic de production des matières premières (King Hubbert, 1956) à celle de rareté des ressources environnementales (Homer-Dixon, 1999), en passant par des questionnements sur la régulation sociale des ressources (Bridge, 2000). Aujourd’hui, à l’heure de la transition énergétique et de l’importance croissante des préoccupations environnementales, au niveau local comme à l’échelle globale, il apparaît important de poursuivre les réflexions sur la notion de ressource et les processus de gouvernance associés (Collier et Venables, 2010).

Dans le secteur de l’énergie, la découverte et l’exploitation de ressources fossiles non conventionnelles (comme le gaz de schiste) ont permis d’augmenter les réserves connues. Toutefois, ces nouvelles formes d’exploitation sont contestées par un certain nombre d’acteurs en raison de leurs impacts environnementaux (Soeder & Kent, 2018). De même, la production des terres rares qui sont nécessaires aux outils de la transition énergétique n’a pas été pensée de manière durable et a causé le rejet de nombreux éléments toxiques dans les sols (Golev et al. , 2014). La compétition pour les surfaces arables (Wood et al. , 2000) et la multiplication des épisodes de stress hydriques (Postel, 1992) induisent un constat similaire : les activités humaines transforment l’environnement. Ainsi, l’entrée dans l’Anthropocène (Bonneuil et Fressoz, 2016) demande de repenser l’usage des ressources et la multiplicité des relations des sociétés aux matières présentes dans leur environnement.

L’échec à mettre en oeuvre les accords de Paris montre la difficile adéquation entre l’impératif environnemental et celui de la croissance économique (Clémençon, 2016 ; Poupeau, 2013 ; Vermander, 2007). L’appropriation des concepts de développement durable, de transition énergétique, d’économie circulaire par les acteurs politiques et économiques amène cependant à s’interroger sur leur signification concrète et leur mise en oeuvre. Le déploiement d’énergies bas carbones, impliquant une importante consommation en minerais et en énergie pour extraire ces mêmes minerais (ANCRE, 2015) ne menace-t-il pas l’objectif de limitation à deux degrés préconisé par le rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (IPCC, 2018) ?

Il est nécessaire que les chercheurs en sciences humaines et sociales continuent à se saisir de tels questionnements, qui interrogent les relations des sociétés à leur environnement, mais aussi le sens même de la notion de ressource. En effet, en tant que construction sociale (Raffestin, 1980 ; Magrin et al. , 2015), les ressources font appel à des représentations, des usages et des espaces variés. Dans ce cadre, cette journée d’étude appelle à une réflexion transdisciplinaire et à mettre en lumière une diversité d’approches méthodologiques sur la question.

Modalités de soumission

Les doctorant(e)s intéressé(e)s à participer à cette journée, qui aura lieu à Paris, en tant que panélistes sont priés de faire parvenir leur(s) proposition(s) de communication

avant le 30 janvier 2019

à l’adresse ressources2018@gmail.com en prenant soin d’indiquer :

  • Le nom de l’auteur(e) (ou des auteur(e)s) 
  • L’affiliation institutionnelle et l’adresse électronique de l’auteur(e) (ou des auteur(e)s)
  • Le titre et le résumé de la communication (en 250 mots)

Une attention particulière sera portée aux propositions mettant en avant des approches transdisciplinaires et un partage méthodologique.

Comité d’organisation 

Recherches-Ressources

  • Sarah Adjel, Sorbonne Identités Relations Internationales et Civilisations de l’Europe (SIRICE), Université Paris 1
  • Raphaël Danino-Perraud, Laboratoire d’Economie d’Orléans (LEO), Université d’Orléans
  • David Juilien Institut Français de Géopolitique (IFG), Université Paris 8
  • Angélique Palle, Pôle de recherche pour l’Organisation et la Diffusion de l’Information Géographique (Prodig), Université Paris 1
  • Wahel Rashid, Institut Français de Géopolitique (IFG), Université Paris 8
  • Noémie Rebière, Institut Français de Géopolitique (IFG), Université Paris 8
  • Audrey Sérandour, Pôle de recherche pour l’Organisation et la Diffusion de l’Information Géographique (Prodig), Université Paris 1
  • Sami Ramdani, Institut Français de Géopolitique (IFG), Université Paris 8

Bibliographie

Alliance Nationale de coordination de la Recherche pour l'Energie (ANCRE) (2015), « Ressources minérales et énergie, Rapport du groupe “Sol et sous-sol”  de l’Alliance Ancre », 75 pages.

Bonneuil Christophe et Fressoz Jean-Baptiste, L’Événement anthropocène. La Terre, l’histoire et nous: La Terre, l’histoire et nous, Paris, Points, 2016, 281 pages.

Bridge G. (2000), « The social regulation of resource access and environmental impact: production, nature and contradiction in the US copper industry », Geoforum, n°31, pp. 237-256.

Clémençon R. (2016), « The two sides of the Paris Climate Agreement: Dismal failure or historic breakthrough », Journal of Environment & Development, 25 (1), pp. 3 - 24.

Golev A., Scott M., Erskine P.D., Ali S.H., Ballantyne G.R. (2014), « Rare earths supply chains: Current status, constraints and opportunities », Resources Policy,  41 (1) , pp. 52-59.

Homer-Dixon F.T. (1999), Environment, scarcity and violence, Princeton University Press, 272 pages.

IPCC (2018), « Summary for Policymakers. In: Global warming of 1.5°C. An IPCC Special Report on the impacts of global warming of 1.5°C above pre-industrial levels and related global greenhouse gas emission pathways, in the context of strengthening the global response to the threat of climate change, sustainable development, and efforts to eradicate poverty » [V. Masson-Delmotte, P. Zhai, H. O. Pörtner, D. Roberts, J. Skea, P.R. Shukla, A. Pirani, W. Moufouma-Okia, C. Péan, R. Pidcock, S. Connors, J. B. R. Matthews, Y. Chen, X. Zhou, M. I. Gomis, E. Lonnoy, T. Maycock, M. Tignor, T. Waterfield (eds.)]. World Meteorological Organization, Geneva, Switzerland, 32 pp.

King.H (1956), « Nuclear energy and the fossil fuels », Drilling and production practice, Presented before the Spring Meeting of the Southern District, American Petroleum Institute, Plaza Hotel, San Antonio, Texas.

Magrin G., Chauvin E., Perrier Bruslé L., Lavie E., Redon M. (2015), « Introduction. Les ressources, enjeux géographiques d'un objet pluriel », dans Redon M., Magrin G., Chauvin E., Perrier Bruslé L., Lavie E., Ressources mondialisées. Essais de géographie politique. Paris, Publications de la Sorbonne, pp. 5-23.

Postel S. (1992), Last oasis facing water scarcity, Earsthscan, 239 pages.

Poupeau F. (2013), « La Bolivie entre Pachamama et modèle extractiviste », Ecologie & politique, 2013/1, n° 46, pp. 109-119.

Raffestin C. (1980), Pour une géographie du pouvoir. Paris, Librairies techniques, 249 pages.

Soeder J.D., Kent B.D. (2018), « When oil and water mix : Understanding the environmental impacts of shale development », The Geological Society of America, 28 (9), pp. 4-10.

Vermander B. (2007), Chine brune ou Chine verte ? Les dilemmes de l’État-Parti, Paris, Presses de Sciences Po, 212 pages.

Wood S., Sebastian K., Scherr J.S. (2000), Pilot analysis of global ecosystems, Washington D.C., World Resources Institute, pp. 17-31.

Lieux

  • Paris, France (75)

Dates

  • mercredi 30 janvier 2019

Mots-clés

  • ressource, changement climatique, transition énergétique, gouvernance, pollution, métal, énergie, terre, eau

URLS de référence

Source de l'information

  • Wahel Rashid
    courriel : ressources2018 [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Doctoriales transdisciplinaires des ressources », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 15 janvier 2019, https://doi.org/10.58079/11rw

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