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À la conquête des ruines

Seeking the conquest of ruins - the first reconstruction, 1918-1920

La première reconstruction 1918-1920

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Publié le lundi 18 février 2019

Résumé

Dans une région profondément bouleversée par la Grande Guerre, où le retour à une vie normale s'est fait en surmontant d'innombrables difficultés, la Société historique de Soissons organise un colloque consacré à l'étude de cette reconstruction. L'étude ne se limite pas strictement au département de l'Aisne, mais s'étend aux départements limitrophes. Ce sujet comprend notamment le rôle de l'État, les initiatives privées, notamment l'action des coopératives de reconstruction. Parmi les nombreux angles d'étude possibles, on peut citer les aspects humains, sociaux, économiques, financiers, architecturaux et patrimoniaux. Les questions démographiques, la santé et l'hygiène seront aussi au coeur du colloque.

Annonce

Argumentaire

« Quand un sinistré rentrait au pays, quitté en 1914, et qu'il découvrait de la route de Soissons cet immense écroulement, ce chaos de décombres où disparaissait jusqu'à la trace des rues, il sentait son courage l'abandonner d'un coup.

Déblayer ces monceaux, niveler ces crevasses, reconstruire quelque chose sur ces tas de gravats, allons donc, c'était impossible.1 »

L'étendue de la tâche est immense. Georges Muzart, en témoigne en février 1919 : « On a poussé jadis pour la guerre, le cri : des canons ! des munitions ! Il doit être maintenant remplacé dans nos régions par le suivant : Des matériaux ! De la main-d’œuvre ! Et aussi : de l'argent, de la rapidité, de la méthode.2 »

Le colloque organisé par la Société Historique de Soissons se propose d'étudier la première phase de ce qu'on a appelé la reconstitution. Cette période, que l'on peut situer entre 1918 et 1920, est en quelque sorte celle de l'organisation et de la reconquête d'un pays dévasté. Le sujet d'étude est immense. Il touche à la fois au fonctionnement de l'État et au domaine des entreprises privées. En effet, dans un premier temps l'État a été l'acteur principal de la reconstruction puis, à partir de 1920, l'action privée, avec les coopératives de reconstruction a pris le dessus. L'État est alors devenu le contrôleur et le régulateur de la reconstitution.

Toutes les composantes de cette première phase pourront être abordées en privilégiant, si possible, les moins connues. Parmi elles nous pouvons citer, les modes de financement, la reconstitution foncière et cadastrale, les jumelages avec des villes, départements ou pays étrangers, l'hygiène et la santé, les actions caritatives.

La période proposée n'est pas verrouillée. Elle est donnée à titre indicatif. On sait en effet que la réflexion sur la remise en route du pays a débuté dès le début de la guerre et que les actions lancées en 1919 ou 1920 ont pu durer plus d'une décennie.

La zone géographique d'étude privilégiera le département de l’Aisne mais n'exclura pas les départements de la Marne et de l’Oise où le milieu géographique et social et donc la reconstruction présentent des points communs.

Le colloque s’articulera autour de trois thèmes principaux/généraux.

  • Le nécessaire bilan des conséquences humaines et matérielles de la Grande Guerre dans les départements étudiés permettra de comprendre les modalités du retour à une vie normale
  • Celui-ci sera examiné à travers l’étude du déblaiement des ruines, de la remise en culture des terres, de la recherche des corps, du retour des civils et leur logement, et l’analyse du redémarrage économique.
  • L'hygiène et la santé sont des thèmes encore peu étudiés. À côté de l'action du CARD, le maintient des hôpitaux militaires de campagne durant l'année 1919, la remise en route des hôpitaux civils ou la réinstallation des médecins mériteraient d'être évoqués.
  • Les aspects économiques et organisationnels seront étudiés, notamment les dons, les aides, le financement de la reconstruction, la création des coopératives de reconstruction.

Les points énumérés ci-dessus ne prétendent pas à l’exhaustivité. En raison de la complexité et l’interpénétration de ces questions, il sera possible de proposer des interventions transversales.

Modalités de participation

Le colloque se tiendra à Soissons les 29 et 30 novembre 2019.

Durée des interventions : 30 minutes

Date limite de réception des propositions : 31 mai 2019

Taille des propositions : 2 000 caractères

Notes

1Roland Dorgelès, Le réveil des morts, Albin Michel, Paris, 1923, p. 17.

2Georges Muzart, Soissons pendant la guerre, Soissonnais 14-18, Soissons, 1998, p. 217.

Lieux

  • Soissons, France (02200)

Dates

  • vendredi 31 mai 2019

Fichiers attachés

Mots-clés

  • soissons, aisne, marne, oise, reconstruction, grande guerre, dommage de guerre, société coopérative de reconstruction, union des sociétés, coopérative

Contacts

  • Philippe Querel
    courriel : ColloqueSoissons2019 [at] gmx [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Philippe Querel
    courriel : ColloqueSoissons2019 [at] gmx [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« À la conquête des ruines », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 18 février 2019, https://doi.org/10.58079/120z

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