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Le travail en Éthiopie

Work in Ethiopia

Rationalisation, dominations, mobilisations

Rationalization, dominance and mobilizations

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Publié le mercredi 06 mars 2019

Résumé

Si le travail est loin d’être absent de la recherche sur la Corne de l’Afrique, il n’est cependant pas traité comme un objet à part entière mais subordonné à une analyse du développement. La notion de développement est associée en Éthiopie à la fois à une perception « optimiste » qui met en exergue les réussites du modèle de developmental state mis en œuvre dans le pays, et à une version « pessimiste » du pays qui se concentre sur la réduction de la pauvreté.

Annonce

Le travail en Ethiopie : rationalisation, dominations, mobilisations

Argumentaire

Si le travail est loin d’être absent de la recherche sur la Corne de l’Afrique, il n’est cependant pas traité comme un objet à part entière mais subordonné à une analyse du développement. La notion de développement est associée en Éthiopie à la fois à une perception « optimiste » qui met en exergue les réussites du modèle de developmental state mis en œuvre dans le pays, et à une version « pessimiste » du pays qui se concentre sur la réduction de la pauvreté.

La première approche met en avant la croissance importante que connaîtrait le pays depuis une dizaine d’années (en moyenne supérieure à 10%), croissance qui autorise des observateurs à le qualifier de nouvel émergent (Daziano, 2013). Elle serait le symbole du succès de l’État développemental (Johnson, 1982). Ce dernier constitue la nouvelle orientation idéologique prise par l’EPRDF depuis 2001 (Abbink, 2011, Clapham, 2018). Le parti a alors accepté d’abandonner son engagement dans le socialisme au profit d’un capitalisme dirigé par l’État. S’inscrivant dans la logique du consensus de Beijing (Ramo, 2004), la politique économique éthiopienne mise sur le développement structurel du pays (la construction de barrages, de routes du tramway d’Addis-Abeba, ou de la ligne de chemin de fer reliant la capitale à Djibouti en sont des illustrations), priorité autonome de toute libéralisation politique. Promouvant la capacité à aller au-delà d’avantages comparatifs ‘naturels’ qui ont tendance à cantonner les pays africains dans des secteurs peu rémunérateurs, cette position fait de l’État un acteur central à la fois pour orienter l’économie, conserver une distance protectrice par rapport au secteur privé, en particulier aux entreprises étrangères (Rodrik, 2004), et favoriser des effets d’entraînement entre différents secteurs (Hirshman, 1958). La seconde approche met à l’inverse l’accent sur la vulnérabilité d’un pays au 174ème rang mondial en termes de développement humain (sur 187 en 2016), régulièrement secoué par des sècheresses et les crises alimentaires qui s’en suivent, et l’un des principaux pays bénéficiaires de l’aide internationale au développement en Afrique Subsaharienne. La pauvreté est en effet devenu « le slogan mobilisateur des organisations internationales et des ONG à partir des années 1990 » (Copans, 2014, p.41). Loin de constituer deux visions antagonistes, ces deux points de vue révèlent les contrastes qui caractérisent la situation économique, tout comme elles se rejoignent dans la réduction du pays à sa situation (plus ou moins avancée) dans un processus de développement économique.

Dans ce contexte, le travail est étudié d’une part sous l’angle de l’emploi et de la capacité de certaines activités à en générer, et donc à diminuer la pauvreté. La recherche peut alors soit être mise sur un lit de Procuste des catégories, souvent pensées au Nord, parfois malhabiles à rendre compte des réalités au Sud. On pense, par exemple, à la notion discutée de travail informel (notamment Fontaine, Weber, 2010; Lautier, 2004). Soit elle est encouragée à évaluer (voire à confirmer) les dispositifs publiques, sans parfois en interroger les soubassements. D’autre part, le travail est abordé sous l’angle des activités déviantes (sans toutefois interroger la norme implicite de laquelle se distinguent lesdites activités). Ce n’est pas alors tant le travail qui compte que les personnes qui l’exercent, pensées comme vulnérables et nécessitant d’être aidées (ou remises dans le droit chemin). Il en va ainsi des analyses sur les travailleur.ses du sexe (par ex. Van Blerk, 2008), du travail des enfants (par ex : Getinet Hailea & Beliyou Haile, 2012), ou des effets délétères des migrations de travail (Saïd Chiré and Bezunesh Tamru, 2016). Les études récentes sur les problématiques de santé au travail en Éthiopie rejoignent la même logique s’intéressant d’abord aux pathologies avant de questionner le travail, ceux qui l’exercent et leurs conditions de réalisation (parmi d’autres : Chercos Daniel Haile, Berhanu Demeke (2017), Kifle Manay ; Engdaw Dagnew; Alemu Kassahun ; Hardeep Rai Sharma ; Amsalu Senafikish ; Feleke Amsalu ; Worku Walelegn, 2014)

Ces deux manière de considérer le travail sont encouragées par une recherche partiellement mise au service du développement tant par l'État éthiopien que par les bailleurs internationaux. D'une part, les politiques publiques qui promeuvent un rôle actif de l’État dans l’industrialisation du pays soutiennent en retour (et financent) les études permettant d’orienter et de légitimer son action. Le credo développemental s’accompagne en effet d’un puissant discours idéologique (Lefort, 2015), c’est ainsi autant un parti-pris économique qu’une source de légitimité politique pour le parti au pouvoir (Singh, Ovadia, 2018). L’importance prise par les think-tanks en Éthiopie, en majorité concentrés sur l’analyse du développement, peut être considérée comme un signe de cette subordination de la recherche aux objectifs gouvernementaux4.

D’autre part, les organisations internationales et les bailleurs de fonds sont des promoteurs de cet angle d’analyse, que ce soit dans la recherche ou plus souvent dans les rapports d’expertise5. C’est particulièrement prégnant dans un pays qui bénéficie largement de l'aide internationale et de prêts concédés6. En dépit resserrement autoritaire ayant affecté l’Éthiopie ces dernières années (Bach, 2016), l’importance de l'aide dont l’Éthiopie est destinataire a été justifiée par la bonne gestion « technique » des fonds octroyés (Clapham, 2018) et par l’importance pour les pays donataires de disposer d’un allié stable dans une région marquée par de nombreux conflits (Dereje Feyissa, 2012; Fantini, Puddu, 2016). Ainsi, l’aide participe d’une moralisation, plus économique (visant à promouvoir une économie de marché sans entrave) que politique.

In fine le « fléchage » de la recherche fait du travail en Éthiopie en tant que tel un angle mort du savoir. Suivant le précepte d’Everett Hughes (1990) invitant à étudier les professions « prétentieuses » (médecins, avocats...) avec les mêmes outils que ceux que la sociologie du travail a conçu pour l’analyse des ouvriers, la réflexion sur laquelle se fonde cet appel à article invite à faire un pas de côté. Plutôt que de se conformer aux approches politiques et économiques appréhendant le travail en Éthiopie comme un levier de développement, nous invitons les contributeurs à étudier le travail pour lui-même. Il s'agit également, à partir de l’Éthiopie, de renouveler les travaux des socio-anthropologues sur le travail en Afrique, travaux qui se sont épuisés dans les années 1990 au profit d’un socio-centrisme de la sociologie du travail dans l’espace francophone (Copans, 2014).

Deux axes pourraient être particulièrement heuristiques. Le premier vise à encourager les chercheurs à mobiliser les données récoltées sur le travail et à les traiter sous un angle nouveau. Il s’agit de rassembler, pour ce dossier des Annales d’Éthiopie, des savoirs éparses et d’en proposer une relecture recentrée sur l’analyse du travail et des rapports sociaux qui en découlent. Le second axe propose d’interroger plus précisément les effets de l’industrialisation de l’Éthiopie sur le travail. Nous donnons ici quelques pistes non exhaustives des questions qui pourraient être traitées.

1. Organisation du travail en Éthiopie

Partant de questions classiques, cet axe vise à rassembler les savoirs sur la manière dont le travail s’organise en Éthiopie pour identifier ses éventuelles spécificités. Nous envisageons d’une part de nous intéresser à la division du travail et aux rapports de domination qu’elle produit dans un pays construit sur une catégorisation ethnique (Ficquet, 2009) (1). D’autre part, nous invitons des contributions qui interrogent le rapport au travail dans le temps, à l’aune d’une histoire contemporaine de l’Éthiopie marquée par de profondes transformations socio-politiques (2).

- Division du travail et rapports de domination en milieu urbain Comment et entre qui divise-t-on le travail ? En particulier, si l’on connait la mosaïque ethnique qui est à la base de la fondation d’Addis-Abeba (Garretson, 2000; Harre, 2018), on manque de données systématiques sur la manière dont elle peut se traduire par une division du travail et des métiers. Qui collaborent ensemble ? À qui délègue-t-on le « sale boulot » (Hughes, 1990) et selon quels critères, quelles justifications ? Qui résiste et tente de faire reconnaître soit collectivement la valeur de son travail (notamment par un processus de professionnalisation), soit individuellement en accédant à des positions enviées ? De nombreuses données tendent à montrer une participation relativement importante des femmes au marché du travail éthiopien (Mammen, Paxson, 2000; Mitki, Berthomieu, 2008), mais cette dernière ne s’accompagne pas d’égalité tant des salaires que des opportunités. Cependant, les recherches peinent à sortir d’une observation des femmes subordonnées à leur rôle familial (Teshai Berhane-Selassie, 1997). Plutôt que de voir les femmes comme un levier pour la meilleure santé et scolarisation de leurs enfants (Getahun, Villanger, 2018), il serait plus heuristique d’explorer des données sur les aspirations des femmes, d’analyser les transformations des métiers et leur féminisation (les femmes sont ainsi majoritaires dans les usines textiles tandis que les couturiers des rues sont des hommes), voire saisir les facteurs explicatifs des parcours de femmes qui brisent le plafond de verre. Ceci participerait à éclairer autrement la place des femmes sur le marché du travail éthiopien. L’analyse des rapports de domination et de la division du travail amène aussi à interroger son pendant : les collectifs de travail et hors travail, la forme qu’ils prennent, et les relations de coopération.

- Les parcours professionnels Aborder le travail dans une perspective diachronique permettrait de renseigner les parcours professionnels des travailleurs éthiopiens. Quels allers-retours, quelles passerelles entre différents types d’activité ? Quel rôle certaines entreprises (en particulier les entreprises publiques) ont-elle pu jouer dans la mobilité sociale, à la fois sous le Derg et après ? De quelles ressources sociales et économiques disposent les travailleurs qui tirent leur épingle du jeu ? Dans quelle mesure les changements économiques et politiques que l’Éthiopie a connus au XXème et au XXIème siècles ont affecté les carrières mais ont aussi participé à structurer des générations professionnelles aux aspirations différentes ? Dans cette perspective, la prise en compte de la migration (qu’elle soit un déplacement interne au pays ou international) dans l’analyse des parcours est essentielle. Par exemple, le retour de ressortissants de la diaspora, attirés par les opportunités économiques que présente un pays parfois à peine connu, leur confrontation avec le marché du travail éthiopien ou avec les difficultés d’y lancer une affaire pourrait constituer un terrain d’investigation fructueux.

2. Le travail au prisme de l’industrialisation du pays

Prenant acte des transformations vécues par le pays durant ces 20 dernières années, les articles attendus pour cet axe analyseront les effets des politiques publiques et des évolutions économiques sur le travail. Trois directions pourraient être privilégiées. Le Growth and Transformation Plan a orienté le développement de l'industrie éthiopienne, en particulier les secteurs exportateurs et ceux utilisant les ressources agricoles du pays (cuir, floriculture) (Oqubay, 2015). Ces secteurs ont fait ensuite l’objet d’investigations sur leurs effets réels d’entraînement sur le développement du pays (Ayelech Tiruwha Melese, Helmsing, 2010; Altenburg, 2010). Dans cette veine, ce dossier des Annales pourrait interroger les effets des choix dirigistes de l’État sur le travail, par exemple en décrivant les activités professionnelles dans les parcs industriels (1). L’ouverture récente du pays (qui commence dans les années 2000 et s’est accélérée ces dix dernières années) a été facilitée par des dispositifs fiscaux visant à encourager l’investissement étranger. Ce faisant les travailleurs ont pu être confrontés à des modalités de gestion nouvelles, importées du capitalisme mondialisé7. Il conviendrait d’étudier le déroulement de cette transition ou de cette confrontation entre différents dispositifs de gestion (2). Enfin, la création d’associations professionnelles puis de chambres de commerces selon des logiques nationales d’une part, et les mobilisations populaires d’autre part, donnent à voir un équilibre entre les acteurs (entreprises, État, travailleurs) en train de changer que nous proposons d’observer (3).

- Travailler dans un parc industriel Bien que peu de parcs soient réellement en activité, il conviendrait de s’interroger sur ce que « fait » au travail son organisation dans des parcs industriels. Du point de vue des travailleurs tout d’abord : quelles relations se développent entre les salariés des différents entreprises ? Quels sont les effets de la mutualisation de certains services ? Comment les travailleurs de différentes organisations sont-ils amenés à éventuellement comparer leurs conditions de travail ? Quelles organisations collectives de travailleurs peuvent naître de cette proximité (qu’elles soient professionnelles, syndicales, associatives...) ? Du point de vue des entreprises ensuite : Quelles relations ces entreprises développent-elles avec leur environnement au-delà du parc ?

- Effets de l’investissement étranger et modalités de gestion Quelles relations de travail (et selon quelles normes de référence) se développent entre managers non éthiopiens et salariés locaux ? La question de la collaboration concrète des associés dans les joint-venture entre businessman étranger et entrepreneur éthiopien a également été peu été documentée. Ces joint-venture ou ces partenariats induisent-ils de nouvelles modalités de gestion en particulier du travail et de la main- d’œuvre ? L’hypothèse plus générale d’une acculturation aux normes de gestion et de rationalité promues par le système capitaliste mondial pourrait également être étayée à partir de terrains d’entreprises publiques éthiopiennes rachetés par des investisseurs étrangers.

- Les mobilisations collectives Les mobilisations peuvent être celles d’organisations intermédiaires qui sont créées pour porter la voix des entreprises. L’autorisation depuis peu des associations étrangères d’entreprises ainsi que le développement d’associations sectorielles participent à l’émergence de nouveaux acteurs dans la régulation du travail. Quelles relations entretiennent-elles avec l’État (il conviendrait ainsi de faire l’historique des revendications des investisseurs, identifier ce que change la plateforme de dialogue mise en place par le gouvernement en 2016...) ? Quels liens tissent-elles avec des acteurs plus anciens tels que la chambre de commerce ou les syndicats ? En quoi leurs positions sont-elles éventuellement spécifiques ? Dans ce jeu d’acteurs, quelle place occupent les revendications sur le travail en tant que tel ? L’analyse du travail pourrait tout aussi bien être celle de ceux qui font vivre ses institutions. Le second type de mobilisation collective est plus populaire. Analysant les mouvements sociaux qui ont secoué l’Éthiopie ces dix dernières années, des articles pourraient mettre au jour les revendications en lien avec le travail. Par exemple, l’Oromo protest de 2015 s’est ouvertement accompagné d’une critique du land grabbing (Lavers, 2012 ; Planel, 2007), critique accentuée parce que les usines bénéficiant des terres n’auraient pas respecté leurs engagements, notamment en matière d’emploi. Pour la première fois, les investissements économiques ont été visés par le mécontentement populaire. Qu’est-ce que ces mouvements révèlent des attentes de leurs participants en matière de travail ? Qu’ont-ils éventuellement changé ?

Modalités de soumission

Date limite de soumission des articles : 15 mai 2019

(maximum 50 000 signes, anglais ou français) Pour soumettre votre article : secretariat.scientifique@cfee.cnrs.fr, aux normes de la revue

Direction scientifique du numéro

  • Constance Perrin-Joly

Revue Les Annales d’Éthiopie

Les Annales d’Éthiopie sont une revue pluridisciplinaire à comité de lecture international, publiée par le Centre français des études éthiopiennes (CFEE) et De Boccard avec le soutien du Centre national de la recherche scientifique, sous le patronage de l’Autorité éthiopienne pour la Recherche et la Conservation du Patrimoine Culturel et du Ministère français des Affaires étrangères et du Développement international. Elle couvre tous les champs d’étude, des sciences naturelles (paléontologie et sciences de la terre) aux sciences humaines et sociales, ayant pour objet l’Éthiopie et la Corne de l’Afrique. Les articles, proposés en anglais ou en français, sont anonymement soumis à l’évaluation de deux rapporteurs extérieurs. Les articles publiés en français sont accompagnés d’une short version en anglais. La revue est actuellement engagée dans la mise en place d’un archivage en ligne systématique, consultable gratuitement un an après la parution des volumes papiers.

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Notes

4 8 think-tanks en Éthiopie sont classés par The Global Go To think tank Index Report sur 95, dont l’EDRI (Ethiopian development research institute), think tank gouvernemental prenant la 10ème position. Ce dernier se targue sur son site Internet d’avoir formé 12 docteurs (depuis sa création en 1999) et d’encadrer actuellement 6 doctorants.

5 Par ex : programme de l’OIT pour lutter contre le travail des enfants (Guarcello, Rosati, 2007) ; ceux de la Banque mondiale sur le financement des entreprises et le développement du micro-crédit (World Bank. 2015) ou sur les migrations (World Bank, 2010).

6 91,5 millions d’euros d’aide humanitaire de la part de l'UE en 2017. La Banque mondiale a annoncé 4,6 milliards de prêts pour l’Éthiopie en 2018, auxquels vont s’ajouter 1,2 milliards débloqués en fin d’année; les Emirats ont quant à eux annoncé 3 milliards d'investissement en Éthiopie.


Dates

  • mercredi 15 mai 2019

Mots-clés

  • travail, Éthiopie

Contacts

  • Constance Perrin-Joly
    courriel : constance [dot] perrin [at] ifsra [dot] org

Source de l'information

  • Constance Perrin-Joly
    courriel : constance [dot] perrin [at] ifsra [dot] org

Licence

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Pour citer cette annonce

« Le travail en Éthiopie », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 06 mars 2019, https://doi.org/10.58079/125n

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