Cette journée d’étude a pour ambition de revenir sur la subjectivation de l’expérience comme soubassement de la preuve et de reconsidérer dans son processus, sa possible charge émancipatoire. En nous fondant sur l’expérience vécue comme accès à un rapport de soi, nous souhaitons réinterroger le caractère construit de l’expérience, la manière pour chacun de structurer la position de « l’autre » face à soi-même. Dans cette confrontation avec l’inconnu s’impose un dialogue de la « résistance » et de « l’émancipation » qui, sous la forme de la subjectivité, se retrouve inséré dans des narrations institutionnelles. Il s’agira ainsi de se garder de l’évidence de l’expérience afin d’interroger les modalités mêmes de son élaboration.

Argumentaire

Cette journée d’étude a pour ambition de revenir sur la subjectivation de l’expérience comme soubassement de la preuve et de reconsidérer dans son processus, sa possible charge émancipatoire. En nous fondant sur l’expérience vécue comme accès à un rapport de soi, nous souhaitons réinterroger le caractère construit de l’expérience, la manière pour chacun de structurer la position de « l’Autre » face à soi-même. Dans cette confrontation avec l’inconnu s’impose un dialogue de la « résistance » et de « l’émancipation » qui, sous la forme de la subjectivité, se retrouve inséré dans des narrations institutionnelles. Il s’agira ainsi de se garder de l’évidence de l’expérience afin d’interroger les modalités mêmes de son élaboration.

Responsables scientifiques

• Alexandre Audard (CESSMA, Paris Diderot)
• Raphaël Gallien (Paris Diderot)

Programme

8h45 : Accueil des participants / Café de bienvenue

• 9h : Mot d’ouverture (Sarah Mohamed-Gaillard, directrice adjointe du CESSMA)
• 9h10-9h30 : « De quoi l’expérience est-elle le nom ? » (Alexandre Audard et Raphaël Gallien)

9h30-10h30 : Axe 1 : L’autre pour se dire soi-même ? Expériences collectives et souci de soi

Discutant : Boris Samuel (CESSMA, IRD)

• Justine Vignerès (ENS Lyon - Paris X) : « Synecdoques d’une ville partagée : productions artistiques actuelles à Addis-Abeba »
• Zoé Tinturier (LAM, IEP de Bordeaux) : « Les travailleur-euses "pauvres" au service des populations malnutris des quartiers d'Antananarivo, construction de soi dans les rapports capitalistes "modernes" »

10h30-12h00 : Axe 2 : À corps perdu. Expérience du corps, expérience de l’intime

Discutante : Claire Riffard (ITEM, CNRS)

• Stéphanie Vélin (CELLF, Sorbonne Université) : « Michèle Lacrosil : expérience(s) de soi en l’Autre »
• Xavier Luce (CELLF, Sorbonne Université) : « Faire corps avec soi : Tituba, figure de l’utopie caribéenne chez Maryse Condé »
• Clara Guimarães Santiago (LCSP, Paris Diderot) : « Kika Nicolela et la subversion du corps féminin »

12h15-13h30 : Déjeuner - Buffet

13h30-15h : Axe 3 : Des traces du vécu. Du désir de transmettre aux échos du silence

Discutante : Amandine Spire (CESSMA, Paris Diderot)

• Hemlata Giri-Loussier (IrAsia, Aix-Marseille Université) : « La représentation des marginaux dans les pièces de théâtre de Mahesh Dattani »
• Lynda-Nawel Tebbani (Université de Lorraine) : « Confidence et confession amoureuse dans la musique algérienne comme expérience identificatoire et résilience culturelle d’un universel identique »
• Flavio Paredes Cruz (RIRRA21, Université Paul Valéry - Montpellier 3) : « Traces du vécu dans la bande dessinée : trois expériences en Amérique du Sud. Baudoin et les Mapuche. Pignocchi chez les Jivaros. Fabcaro « au » Pérou »

15h15-16h45 : Projection documentaire / Discussion

« Les Oubliés de Sa Majesté » (2019)[52 mn - producteur : Olivier Magis]

Suivie d’une discussion animée par :

• Véronique Acking (CESSMA, Paris Diderot) : « Du narratif à l’interprétatif, recueillir des mots dans un espace indianocéanique. Lumière sur le face-à-face enquêteur/enquêté à l’île Maurice »
• 16h45-17h : Conclusion (Alexandre Audard)