AccueilL’urbain en ses objets : une nouvelle matérialité de la ville ?

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L’urbain en ses objets : une nouvelle matérialité de la ville ?

The urban and its objects: a new materiality of the city?

Appel à articles RIURBA n°9

Call for RIURBA articles no.9

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Publié le lundi 13 mai 2019

Résumé

Après l’appel à contributions consacré à l’évolution des acteurs professionnels du champ de l’urbanisme, ce sont les objets, les non-humains qui nous intéressent ici. Comment l’arrivée de nouveaux objets modifient-ils les perspectives en matière d’énonciation, de conception et de gestion de la ville ? Participent-ils d’une façon renouvelée de concevoir la fabrique urbaine ? De nouveaux objets pointent-ils vers de nouveaux usages ? Infléchissent-ils les pratiques ? Comment mobilisent-ils des sources de financement, favorisant leur mise en œuvre (à l’instar des subventions accompagnant la mise en œuvre des tramways dans la période 1990/2000 en France) ?

Annonce

Dossier coordonné par Laurent Devisme et Frédérique Hernandez

Argumentaire

Après l’appel à contributions consacré à l’évolution des acteurs professionnels du champ de l’urbanisme, ce sont les objets, les non-humains qui nous intéressent ici. Comment l’arrivée de nouveaux objets modifient-ils les perspectives en matière d’énonciation, de conception et de gestion de la ville ? Participent-ils d’une façon renouvelée de concevoir la fabrique urbaine ? De nouveaux objets pointent-ils vers de nouveaux usages ? Infléchissent-ils les pratiques ? Comment mobilisent-ils des sources de financement, favorisant leur mise en œuvre (à l’instar des subventions accompagnant la mise en œuvre des tramways dans la période 1990/2000 en France) ?

La production urbaine est aujourd’hui aimantée par l’enjeu de montrer à l’échelle 1 ce que pourrait être la ville de demain : innover et produire du neuf certes mais pouvoir en attester, tester en grandeur nature. A l’image du pavillon-témoin, le quartier-témoin, l’équipement-témoin s’appellent aujourd’hui plutôt prototypes ou démonstrateurs. S’originant dans les mondes techniques et industriels, cet appel à l’innovation traverse désormais les politiques publiques et les projets spatiaux.

Dans ce registre, l’espace urbain se voit augmenté, colonisé par de nouvelles techniques pour certains, offrant davantage de prises pour d’autres. Il s’agit ici d’en documenter les multiples expressions : nous pouvons observer tantôt une conciergerie (d’un nouveau genre ?), un lampadaire intelligent nous mettant sur la voie d’une smart city, un dispositif de participation passant par le faire ensemble, un objet circulant dans l’espace public. Entrons-nous ainsi dans un nouvel âge du faire ?

Les objets visés par cet appel peuvent relever de différentes échelles, depuis le design de mobilier urbain jusqu’à l’écoquartier : certes ils font agir – et il faut documenter comment – mais ils ne peuvent être vertueux en soi et leurs effets dépendent bien de leurs conditions de mise en œuvre, de leur localisation, de leur réception, de leurs usages. On rejoint ici la recommandation toute pragmatiste d’analyser le rôle des objets dans leur engagement dans l’action. Ajoutons cette préconisation d’inscrire les « nouveaux objets » par rapport à d’autres qu’ils remplacent, accompagnent ou auxquels ils s’additionnent.

Dans une première direction, il s’agit d’interroger les fondements politiques et communicationnels de ces « nouveaux » objets. Quelles valeurs et symboliques permettent-ils d’incarner  (lester une campagne de promotion, renforcer l’identité métropolitaine de tel ou tel espace - songeons à un téléphérique, plus encore qu’un busway - signer un tournant environnemental, avec l’introduction de noues dans un écoquartier) ?

Dans une deuxième direction, il faut être attentif à la réception de ces « nouveaux » objets. Il s’agit d’être au plus près de ce que l’objet active du côté de ses usages. Il peut être question d’ergonomie (transformation des assises), d’agilité de l’orientation dans la ville, de 2.0 dans différents moments de la vie quotidienne : les modifications des prises, que ce soit par des écrans tactiles dans des abribus, des écrans interactifs... doivent alors être étudiées.

Outre ces deux orientations possibles, des réflexions historicisant le problème seront bienvenues : par exemple en revenant sur des objets ayant en quelque sorte « raté » leur sortie dans le monde (ARAMIS, véhicule collectif-individuel automatique, étudié à la fin des années 1980 par B. Latour ou encore une monnaie locale ayant fait long feu…), n’ayant donc pas rencontré « leur » public ou encore en questionnant des prospectives qui peuplent le monde urbain d’autant d’objets restés à l’état de fiction mais ayant au-moins traversé notre imaginaire. Une autre manière d’historiciser la question consiste à ne pas seulement considérer des objets nouveaux mais à analyser le devenir d’objets anciens certes mais qui se transforment et parfois de manière significative : des places publiques, des équipements vacants, des zones en déprise ou en crise, des objets dont les sociétés urbaines héritent et dont il faut actualiser le fonctionnement.

Le cadrage de la revue privilégiera bien sûr des objets des mondes de l’aménagement-urbanisme, du paysage et de l’architecture.

Si l’entrée par les objets peut être une clé de lecture de l’histoire même de l’architecture ou de l’urbanisme (cf. Rem Koolhaas relisant New York via la technologie de l’ascenseur puis de l’escalator), elle peut aussi être parfois synonyme d’un manque de problématisation. Il s’agira d’éviter cet écueil. Ce dossier pourra alors s’inscrire dans cette perspective de réhabiliter la portée d’une pensée qui part des objets, qu’ils soient à teneur véhiculaire (transports) ou plus largement serviciels (facilitation de la gestion de la ville…).

Modalités de soumission

Les auteurs adresseront leurs articles avant le 26 Août 2019 au comité éditorial, dans le format précisé à la page « consignes aux auteurs » (http://riurba.net/consignes-aux- auteurs-2/) et à l’adresse suivante : secretariat@riurba.net

POUR TOUTE PRECISION, LES RESPONSABLES DU NUMERO 9 SONT : Laurent Devisme (laurent.devisme@nantes.archi.fr)

Frédérique Hernandez (frederique.hernandez@univ-amu.fr).

Calendrier

Appel lancé mi-Mars

Articles attendus pour Début Juillet

Expertises au cours de l’été 2019

Retour aux auteurs pour mi-Septembre

AR avec les auteurs jusque fin Octobre 2019

Publication en Novembre-Décembre


Dates

  • lundi 01 juillet 2019

Mots-clés

  • objets urbains, ville, urbanisme

Contacts

  • Laurent Devisme
    courriel : laurent [dot] devisme [at] nantes [dot] archi [dot] fr
  • Frédérique HERNANDEZ
    courriel : frederique [dot] hernandez [at] univ-amu [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Laurent Devisme
    courriel : laurent [dot] devisme [at] nantes [dot] archi [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« L’urbain en ses objets : une nouvelle matérialité de la ville ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 13 mai 2019, https://doi.org/10.58079/12mm

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