Il s’agit dans ces rencontres de situer la culture aérienne à l’intersection de plusieurs prismes, et surtoutdans un contexte courant : l’image commune de la guerre aérienne, la notion de géographie quand ellecroise la publicité, le voyageur aérien et sa confrontation avec l’aérogare.

Présentation

Il s’agit dans ces rencontres de situer la culture aérienne à l’intersection de plusieurs prismes, et surtoutdans un contexte courant : l’image commune de la guerre aérienne, la notion de géographie quand ellecroise la publicité, le voyageur aérien et sa confrontation avec l’aérogare.

Programme

Jeudi 16 mai 2019,

14h00-17h00

• Une autre folie des grandeurs : l'illusion de puissance et de sécurité des grands dirigeables.

Cette intervention s’inscrit dans une séance du séminaire Passé, présent des mobilités, consacrée à la culture du risque, avec une deuxième intervention de Stéphane Tison (Université du Maine, TEMOS).

Dans l'histoire des plus légers que l'air, on est souvent saisi par l'image médiatique du Hindenburg en feu en 1937. Le paradoxe est que ce glas qui sonne la fin du dirigeable comme voie de développement de la mobilité aérienne avait déjà des décennies de retard. Cette présentation propose de revenir sur les difficultés de maîtrise technologique que représentaient les dirigeables, et ce en dépit de l'image positive que les médias proposaient dès ses débuts et même pendant le premier conflit mondial.

Jeudi 23 mai 2019

14h-17h0

• La carte géographique, l’avion et le passager. Un exemple de la diversification des sources dans l’histoire de l’aviation. Discutant : Frédéric Pousin (Ecole d’Architecture de Paris Belleville, IPRAUS).

Qu’il s’agisse d’une affiche publicitaire marquant les destinations ou des cartes qui apparaissent dans les magazines de bord, ces sources reflètent une mobilité géographique souvent assumée, mais en même temps “falsifiée”. En fait, le vol a-t-il vraiment changé notre rapport avec la carte ? Peut-on parler d’une politique cartographique ou faut-il se ranger aux côtés de Michel Foucault, lequel affirmait dans uncontexte différent “qu’il n'y a pas de texte dessous ”?

Mardi 28 mai 2019

9h30-12h30

• Bons baisers... de l’aérogare. Que nous disent les cartes postales d’endroits usuels ? Discutante : Nathalie Roseau (Ecole des Ponts ParisTech, LATTS)

Comme le résume Peter Adey, les aéroports ont commencé par faire usage de leur architecture pour communiquer un désir de mobilité. Or l’impact social de la visite sur le terrain d’aviation évolua au point que l’aérodrome devint lieu de tourisme en soi, surtout à une époque où l’avion restait hors de portée detoutes les bourses. En dehors de la terrasse de l’aéroport, les cartes postales de telles installations posent la question de savoir pourquoi de telles représentations existaient, ce que ses “consommateurs” y voyaient, et ce qu’il en reste aujourd’hui suite à la sécurisation du lieu aéroportuaire.

Guillaume de Syon est professeur d’histoire contemporaine à l’Albright College, Reading, USA. Sesrecherches portent sur l’intersection de la culture populaire et de la technique aérienne. Il est l’auteur deZeppelin! Germany and the Airship, 1900-1939 (Johns Hopkins University, 2002) et Science andTechnology in Modern European Life (Greenwood Publisher, 2008). Il termine une monographie sur levol transatlantique.Ce séminaire s’inscrit dans le cadre du séjour de recherche de Guillaume de Syon au LATTS (2018-2019)