Ces dernières années, la légitimité de la démocratie représentative a été interrogée par des mouvements locaux ou nationaux aspirant à une plus grande participation collective. Cette vague témoigne aussi de la montée en puissance de la parole citoyenne dans les réseaux sociaux, les blogs et les forums. Mais la démocratie participative peut apparaître comme une notion floue risquant de verser dans la démagogie ou la démocratie d’opinions. Aussi, peut-elle être autre chose qu’un gadget convoqué à tout bout de champ ? Peut-elle faire évoluer de manière efficace les régimes représentatifs existants ? De quelle manière peut-elle s’incarner et à quelle échelle faut-il se placer pour qu’elle soit efficiente ?

Programme

30/09/2019 : Local, régional, national : comment et à quel niveau participer ?

Les aspirations à insuffler davantage de délibérations et de participation dans les instances démocratiques se font de plus en plus pressantes. Le mouvement municipaliste en est un bon exemple, implanté dans plusieurs villes, comme à Madrid et à Barcelone. Mais le souhait d’impliquer davantage les citoyens dans le processus politique est-il applicable autrement que localement ? Peut-il être opérant à un niveau régional, national, voire transnational ? Tout le monde peut-il participer ?

Avec :

• Elisabeth Dau, directrice analyse et intelligence collective, Mouvements Utopia et Commonspolis
• Jean-François Caron, maire de Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais)
• Isabelle Falque-Pierrotin, conseillère d'état, garante lors du Grand Débat 

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• Loïc Blondiaux, professeur des universités au département de science politique Université de Paris 1 - Panthéon Sorbonne

04/11/2019 : À l’ère numérique, peut-on encore débattre ?

Internet et les réseaux sociaux permettent d’échanger très facilement des idées, des opinions, de lancer des pétitions. Mais ces outils favorisent-ils tant que cela la circulation des idées et le débat ? Face à la mondialisation des échanges, n’incitent-ils pas plutôt à adopter des positions extrêmes, à faire le buzz, afin d’être entendu ? Les conditions du débat sont-elles encore réunies ? Ou bien sommes-nous bloqués dans “l’ère du clash” ?

Avec :

• Marianne Doury, chargée de cours à l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, responsable de l’axe « Médias, espace public, discours »
• Romain Badouard, Maître de conférence en sciences de l’information et de la communication, université Paris 2 Panthéon-Assas
• Dominique Cardon, sociologue, directeur du Médialab de Sciences Po 

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• Loïc Blondiaux, professeur des universités au département de science politique Université de Paris 1 - Panthéon Sorbonne

16/12/2019 : Après le débat, qui décide ?

Si les attentes de davantage de participation dans les instances politiques peuvent définir les conditions du débat, elles ne précisent pas qui décide en dernier ressort. Comment s’articulent délibération collective et décision politique ? Seuls les représentants élus peuvent-ils décider pour tout le monde ? Les citoyens sollicités pour se concerter lors d’un débat peuvent-ils prendre les décisions politiques qui en résultent ? En-ont-ils la légitimité ?

Avec :

• Laurence Monnoyer-Smith, conseillère environnement et climat, Centre national d'études spatiales 
• Paul Magnette, bourgmestre de Charleroi (Belgique)
• Ilaria Casillo, vice-présidente de la Commission nationale du débat public

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• Loïc Blondiaux, professeur des universités au département de science politique Université de Paris 1 - Panthéon Sorbonne