AccueilRegards croisés sur la corruption politique : des mots aux maux

AccueilRegards croisés sur la corruption politique : des mots aux maux

Regards croisés sur la corruption politique : des mots aux maux

The comparative perspectives of political corruption: from words to wickedness

*  *  *

Publié le vendredi 11 octobre 2019

Résumé

Ce colloque proposera aux participants de s'interroger sur le concept de corruption dans le contexte du monde politique, sur les causes et manifestations de ce phénomène pervers et sur les moyens de prévention, de réduction et de sanction. La corruption politique sera envisagée dans toute sa diversité, dans une approche pluridisciplinaire (économique, sociologique, politique, juridique, linguistique, culturelle ou encore religieuse) et comparative (Europe, Afrique, Amérique-Latine, Asie). Ce colloque a ainsi vocation à réunir des enseignants chercheurs d’horizons et de disciplines variées. 

Annonce

2 et 3 avril 2020, Université d’Artois, Campus d’Arras - Maison de la Recherche

Présentation

« La forte couverture des Panama Papers et le scandale Laundromat ont attiré l’attention de l’opinion publique en Europe sur la fréquence des pratiques de corruption, en mettant en lumière l’implication des personnalités politiques de haut niveau et en sapant la confiance dans le système politique »

Conseil de l’Europe (2018), Situation de la démocratie, des Droits de l’Homme et de l’État de Droit.

Phénomène complexe et multidimensionnel, la corruption recouvre tous types de comportements des agents de l’État contraires aux normes éthiques, déontologiques ou encore pénales régissant ses fonctions. Abus de biens sociaux, emplois fictifs, fraudes aux règles d’attribution de marchés publics, ou encore achats de suffrages, constituent autant de modalités de pratiques de corruption, pratiquées à plus au moins grande échelle, au plus près du citoyen au niveau local jusqu’aux élites politiques, de manière active ou passive.

Phénomène universel, la corruption n’est plus le fléau des seuls pays en développement et tend au contraire à remettre en cause l’équilibre institutionnel autant que les valeurs démocratiques des pays occidentaux.

Par un principe de contagion, la corruption du monde politique s’étend en tout point du monde jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir. Les nombreux scandales récents illustrent bien l’ampleur du phénomène. Des scandales impliquant les firmes en France, au récent appel au vote en faveur du Président Sisi contre un colis de nourriture en Égypte, en passant par la condamnation pour corruption et blanchiment du président Lula au Brésil ou encore par la sentence exemplaire de la haute juridiction espagnole dans le cadre de l’affaire Gürtel qui a abouti à la condamnation inédite d’un parti politique et de 29 de ses membres, la scène mondiale est marquée par une profusion de cas de corruption.

La lutte contre la corruption apparaît dès lors comme une urgence au regard de ses ramifications dans de nombreux secteurs (économiques, sociaux et politiques) et ses conséquences néfastes. La volonté manifeste d’y remédier exprimée par les citoyens et les médias tout comme par les organisations internationales trouve ici son écho.

Objectif du colloque

Devant la difficulté de trouver une définition consensuelle de la corruption tant le phénomène apparait de nos jours complexe, le colloque propose au contraire d’envisager la corruption politique dans toute sa diversité. C’est donc une approche pluridisciplinaire de la corruption à l’époque contemporaine qui est préconisée, à la fois économique, sociologique, politique, juridique, linguistique, culturelle ou encore religieuse. En outre la dimension comparative (Europe, Afrique, Amérique-Latine, Asie) ne saurait être négligée.

Ce colloque a vocation à réunir des enseignants chercheurs d’horizons et de disciplines variées (économistes, sociologues, juristes, politologues, linguistes, analystes du discours, historiens...).

Quelles sont les causes et manifestations de la corruption du monde politique ? Est-il possible d’éradiquer ce phénomène pervers ? Le citoyen peut-il s’élever contre cette dérive organisée du pouvoir politique ? Comment prévenir, réduire, sanctionner la corruption à l’heure ou ce phénomène se veut persistant ?

En vue d’apporter des éléments de réponse ou de réflexion à ces questions, le colloque s’articulera en trois axes majeurs.

Principaux axes et mots clés

Axe 1 - les mots de la corruption :

La lutte contre la corruption passe nécessairement par une meilleure compréhension de ce phénomène suivant une approche multidisciplinaire. Il est d’abord question de comprendre la notion même de corruption et ses multiples formes. Les études

existantes montrent à la fois une dimension sociale, historique, politique, juridique, et économique dans l’analyse de la corruption.

Il est également question d’envisager le langage de la corruption à travers, notamment les stratégies discursives.

Mots clés : stratégies de corruption, langage de la corruption, marketing électoral, analyse du discours politique, culture, religion

Axe 2 - les maux de la corruption - enjeux économiques et sociaux :

Deux théories s’opposent sur les conséquences économiques de la corruption. La théorie optimiste considère que la corruption « lubrifie le mécanisme économique » ou « engraisse la roue économique » et rend les économies plus efficientes. En revanche, les études empiriques favorables aux effets bénéfiques de la corruption sont rares. La thèse pessimiste incrimine la corruption et voit en elle un facteur de ralentissement de l’activité économique.

La corruption a également des conséquences sociales, les plus démunis étant les premières victimes de la corruption : accroissement de la pauvreté et des inégalités dans l’accès aux soins de santé et à l’éducation (...).

Mots clés : économie, finances publiques, croissance, inégalités, pauvreté

Axe 3 - Enjeux juridiques et politiques de la corruption

Le développement de la corruption vient menacer l’équilibre des régimes démocratiques contemporains. Cette troisième partie du programme interrogera la capacité des régimes politiques et des systèmes judiciaires démocratiques à prévenir et lutter efficacement contre le fléau de la corruption.

Mots clés : transparence, indépendance de la justice, Constitution, sanction

Propositions de communications à adresser

avant le 15 décembre 2019 aux deux adresses suivantes :

joseph.attila@univ-artois.fr et melanie.lopez@univ-artois.fr

Les propositions devront contenir (1) un titre provisoire (2) le nom, l’affiliation et l’adresse mail de l’auteur, (3) un résumé, (4) une liste de 5 mots clés et (5) l’indication de l’axe choisi.

Langues de communication : français

Comité scientifique

  • Joseph Attila, Université d’Artois 
  • Henry Hernandez Bayter, Université de Lille
  • Emmanuelle Lavallée, Université Paris Dauphine
  • Virginie N’dah-Sekou, Université Paris est Créteil 
  • Mélanie Trédez-Lopez, Université d’Artois

Lieux

  • Maison de la Recherche - Université d'Artois
    Arras, France (62)

Dates

  • dimanche 15 décembre 2019

Mots-clés

  • Corruption, institutions, élections, vote, justice, activité économique

Contacts

  • Mélanie Trédez Lopez
    courriel : melanie [dot] lopez [at] univ-artois [dot] fr

Source de l'information

  • Mélanie Trédez Lopez
    courriel : melanie [dot] lopez [at] univ-artois [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Regards croisés sur la corruption politique : des mots aux maux », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 11 octobre 2019, https://doi.org/10.58079/13l6

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search