HomeDoctoral seminar at the research laboratory of the higher national architecture and landscape school in Lille (LATCH)

Doctoral seminar at the research laboratory of the higher national architecture and landscape school in Lille (LATCH)

Le séminaire doctoral du Laboratoire de recherche de l'école nationale supérieure d'architecture et de paysage de Lille (LATCH)

Année 2019-2020

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Published on Wednesday, October 23, 2019

Abstract

Le séminaire doctoral du LACTH (laboratoire de recherche de l'école nationale supérieure d'architecture et de paysage de Lille) prend appui sur les différents domaines du laboratoire (conception, territoire, histoire et matérialité), il offre une plateforme d'échanges et de confrontations des travaux de recherche passés et en cours. Obligatoire pour les doctorant.e.s du LACTH (20h/an), le séminaire doctoral est ouvert aux étudiant·e·s de master de l'ENSAPL et à tous les partenaires scientifiques du LACTH (enseignant·e·s-chercheur·e·s, doctorant·e·s).

Announcement

Programme

Les mercredis, salle Jean Challet, 14h30-17h30 

27 novembre 2019

« Modernité-ruralité »

Salle Jean Challet

  • Organisation, conception : Gilles Maury (architecte, MC, ENSAPL, Lacth)
  • Chercheur invité : Gaël Huitorel, (architecte, MC, ENSA de Rennes)
  • intervenant Lacth : Xavier Dousson (architecte, MC, ENSA de Paris-Val-de-Seine)
  • discutante : Amélie Fontaine (architecte, MC, ENSAPL, doctorante LACTH)
  • Doctorant : Baptiste Bridelance (architecte)

Introduction Gilles Maury

Avec deux termes semblant a priori opposables, l'axe Histoire du LACTH entend proposer une mise au point autour d'un thème dont l'actualité est redevenue cruciale. Au delà des questions écologiques et environnementales contemporaines, il s'agira d'interroger des architectures qui ont accompagné, depuis 150 ans, les transformations des espaces ruraux et les constantes mutations des procédés de cultures ou d'élevages. Cette séance se veut un prolongement des recherches lancées par l'INHA en 2010 (« L'art de bâtir aux champs. Modernité du patrimoine rural et théorie des constructions agricoles »), mais cherchera, en outre, à aborder la question plus large de la confrontation entre des pratiques architecturales traditionnelles et contemporaines et de leurs points de convergences.

  • Expérimenter à la campagne et diffuser à la ville : les expérimentations constructives des frères Métayer en pays rennais, (1850-1920). Gaël Huitorel

Dès le début du XIXe siècle, l’architecture agricole se prête à des expérimentations constructives inédite testées grandeur nature qui deviennent des sources d’inspiration pour des innovations en milieu urbain. Les publications précoces comme celles de François Cointeraux (1791-1826) ou de Menjot d’Elbenne (1808) sur des maçonneries de terre crue ou des charpentes témoignent de ce processus.

Le cas méconnu des frères Métayer, que je me propose d’exposer dans cette communication, s’inscrit dans cette tradition.

Les bâtiments agricoles conservés et le fonds d’archives privées de plus de 2000 documents qui retracent la production écrite et graphique d’Octave Métayer entre 1850 et 1920 (dessins, plans, métrés, devis, échanges avec fermiers et entreprises…), révèlent un processus de conception et d’innovation constructive et sa concrétisation sur le terrain. 

Entrepreneurs agricoles du Pays rennais, les frères Métayer, à partir du domaine d’une vingtaine de fermes reçues en héritage, élaborent de nouveaux dispositifs constructifs. Ils conçoivent des fermes modernes, conjuguant la technique traditionnelle de maçonnerie de terre crue en bauge à des modèles de charpentes semi-industrielles bois-métal, qu’ils tentent d’introduire en ville a posteriori, non sans difficulté. À partir de l’étude d’un groupe restreint d’édifices présentant des caractéristiques techniques communes, nous nous attacherons à montrer les tentatives de diffusion d’innovations constructives expérimentées à la campagne et mis en œuvre en ville.

  • La reconstruction du village témoin du Bosquel, impératifs modernes, culture rurale et contexte local, Xavier Dousson

L’intervention se propose de revenir sur la reconstruction du village rural du Bosquel (Somme, 1941-1944-1953) par une équipe pluridisciplinaire composée en majorité d’architectes anciens collaborateurs de Le Corbusier et Pierre Jeanneret, en insérant cette réalisation dans les fils d’une histoire des relations entre modernité et ruralité. Ce village qui combine la construction de plus d’une quinzaine d’exploitations agricoles, de logements (en particulier pour ouvriers agricoles) et d’un centre bourg fut en effet le terrain d’expériences de modernisation de la campagne particulièrement remarquées en leur temps. La culture agraire et rurale, la connaissance des impératifs agricoles des protagonistes, comme la réception par les usagers des diverses propositions architecturales et urbaines permettra de suivre le fil de cette histoire jusqu’à ses prolongements actuels.

  • L'école bretonne naturaliste moderniste et l'habitat en milieu rural : influences, production, réception, Baptiste Bridelance

Entre les années 1960 et 1980, une forme « d’Ecole bretonne d’architecture » trouve son plein épanouissement. Cette architecture, dite « naturaliste moderniste », en phase avec une clientèle aux aspirations nouvelles, prend corps dans l’œuvre d’une poignée d’architectes dont Claude Petton (1934-2003), mais aussi Erwan Le Berre (1936-2010) et Bernard Guillouët (1929- ).

Le Corbusier (1887-1965), dans son article Un standart meurt, un standart nait  , nous parle de « besoins types, maisons types » en qualifiant la maison traditionnelle bretonne. Les besoins de la société évoluant avec elle, l’habitat se redéfinit sans cesse pour continuer à répondre à sa fonction et sa qualité de foyer. La production de cette Ecole concerne essentiellement la maison individuelle en milieu rural. Elle hérite à la fois de traditions constructives locales et d’un enseignement moderne pluriel, pour écrire sa propre page de l’Histoire de l’Architecture contemporaine.

Les témoignages recueillis, les articles et l’actualité médiatique nous apprennent que cette architecture a suscité autant admiration que rejet. A l’aide des outils théoriques à notre disposition, au travers d’histoires de projets, demeurés esquisses ou construits, nous proposons un regard sur les différentes étapes de la Réception de celle-ci jusqu’à nos jours.

Bio-bibliographies

Baptiste Bridelance est architecte à Bruxelles et doctorant en Histoire de l’Architecture au LACTH (ENSAP Lille) sous la direction de Richard Klein. Sa thèse, entamée en 2015, s’intitule « Claude Petton, une conscience bretonne portée par une pensée américaine » traite de l’œuvre bâtie de l’architecte breton Claude Petton, né en 1934 et décédé en 2003, et tente de l’analyser en mettant en exergue sa filiation assumée avec celle de l’architecte organique américain Frank Lloyd Wright. Il s’agit d’une recherche en Architecture(s) contemporaine(s), la période étudiée étant fixée entre 1945 et 1985, date de fermeture de l’agence de Claude Petton.

Xavier Dousson est architecte d.p.l.g. (1995, École d'architecture de Paris-La Défense) et docteur en Histoire de l’Art (2010, Paris 1-Panthéon-Sorbonne). Enseignant à l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris-Val de Seine, il est chercheur au LACTH de l’école nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille (ENSAPL).

Ses recherches portent sur l’architecture française moderne et contemporaine et l’agriculture urbaine.

De novembre 1997 à décembre 2006, il a travaillé au sein de l’agence d’urbanisme et de paysage Chemin Faisant à Paris. Puis, il a participé, au sein de la cellule scientifique opérationnelle du Ministère de la Culture, à la consultation internationale de recherche et développement sur l’avenir du Paris métropolitain, plus communément connue sous le nom de « Grand Paris » (2008-2009). Il mène depuis une activité en indépendant et est membre du collectif BazarUrbain.

Publications en rapport au sujet de l’intervention :

  • « Jean Bossu en Picardie (1944-1953), Contributions à la Reconstruction d’une figure méconnue de l’architecture moderne », Quadrilobe, histoire et patrimoine en Picardie, n° 5, juillet 2015, pp. 71-104.
  • Jean Bossu, Une trajectoire moderne singulière, collection Carnets d’architectes, sous la direction de Simon TEXIER, Paris, Editions du Patrimoine, mars 2014, 192 pages.
  • « La Reconstruction du village témoin du Bosquel dans la somme après 1940. Récit, ambitions et paradoxes d’une opération singulière. », In Situ, Revue en ligne des patrimoines, Ministère de la Culture, juin 2013. > http://insitu.revues.org/10012

Gaël Huitorel est architecte associé de l’agence Huitorel & Morais. Avec Alexandre Morais, il s’engage dans les territoires ruraux où ils explorent les dimensions constructives et paysagères au regard des réalités sociales.

Depuis 2009, il enseigne en écoles d’architecture. En 2013, il co-fonde le Workshop rural à l’ENSA Paris-Belleville. Il enseigne actuellement la discipline du projet en tant que maître de conférences à l’ENA-Bretagne.

Il a soutenu une thèse en 2018 sur des pratiques constructives expérimentales et leur diffusion sur le territoire du nord-ouest de la France au tournant du XIXe et le XXe siècles, sous la direction de Jean-Philippe Garric au laboratoire Ipraus (UMR AUSser 3329 CNRS). En 2015, il découvre le fonds d’archives Métayer. Il a notamment publié en 2019 l’article intitulé « Du modèle en atelier aux tests in situ : les expérimentations constructives des frères Métayer dans la campagne rennaise, (1840-1920). », suite au 3ème Colloque Francophone d’Histoire de la Construction, aux éditions Picard.

Gilles Maury, est architecte dplg, docteur en Architecture, chercheur au LACTH, Maître de conférence ENSAP Lille Histoire et Culture Architecturale (HCA). Il enseigne l’histoire au sein de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille depuis 2004. Ses travaux portent essentiellement sur le XIXe siècle, autour de la diffusion internationale des savoirs, des relations entre architectes et les corps de métiers du bâtiment ; ou encore la question des représentations de l'architecture. Gilles Maury a par ailleurs été commissaire et/ou scénographe de plusieurs expositions.

Publications significatives :

  • «The true disciple: Jean-Baptiste Bethune and A. W. N. Pugin, a summary of a complex relationship», dans Gothic Revival Worldwide, Leuven University Press, 2016, p. 43-51.
  • «Eugène Viollet-le-Duc, Benjamin Bucknall et Woodchester mansion. Histoire d’une demeure, histoire d’une filiation», dans Viviane delpech (dir.), Viollet-le-Duc, villégiature et architecture domestique, (actes du colloque international), Presse universitaire du Septentrion, 2016, p. 169-181.
  • «Effet Phénix. Les architectes du nord de la France au XIXe siècle et l’incendie industriel, un enjeu professionnel ?» dans Risques industriels. Savoirs, régulations, politiques d’assistance fin XVIIe-début XXe siècle, (actes du colloque international Paris, 2013, EHESS/CNRS), Presse Universitaires de Rennes, p.45-65.

Bibliographie indicative

- L. BARIDON, J.-PH. GARRIC et G. RICHAUD, Les leçons de la terre. Francois Cointeraux (1740-1830) professeur d’architecture rurale, Paris, éd. des Cendres, 2016.

- L. BOUCHARD-HUZARD Louis, Traité des constructions rurales, Paris, veuve Bouchard-Huzard, 1858-1860 (3 parties en 2 vol.).

- P. CHABAT, Dictionnaire des termes employés dans la construction […], Paris, VE A. Morel et CIE, 1881, p. 226.

- F. COINTERAUX, Conférences sur plusieurs objets importans d'économie rustique et d'architecture rurale [puis à partir de la 4e conférence : Conférences sur plusieurs objets importans d'agriculture, d'économie et d'architecture rurale], par Cointeraux. Première [-quatorzième] conférence, Paris, l’auteur, 1809 – 1812.

- P. FLICHY, L’innovation technique. Récents développements en sciences sociales. Pour une nouvelle théorie de l’innovation, Paris, La découverte, 2003, p. 83-90, (1e éd. 1995).

- G. FRIEDMAN, (dir.), Villes et campagnes. Civilisation urbaine et civilisation rurale en France, Paris, Armand Colin, 1953.

- J.-PH. GARRIC, vers une agritecture. Architecture des constructions agricole (1789-1950), Bruxelles, Mardaga, 2014.

- J.-PH. GARRIC, J. HERNU, É. D’ORGEIX et A. SENARD, « L’art de bâtir aux champs  », In Situ [En ligne], no21, 2013, mis en ligne le 23 juillet 2013, consulté le 11 septembre 2017. URL : http://insitu.revues.org/10505 ; DOI : 10.4000/insitu.10505.

- C. GINZBURG, Le fromage et les vers. L’univers d’un meunier du XVIe siècle, Paris, Flammarion, 1980.

- MENJOT D’ELBENNE, Constructions rurales. Moyen de perfectionner les toits et de les rendre plus commodes, plus économiques en conciliant l'élégance et la solidité ou supplément à l'art du charpentier, du tuilier et du chaussumier, Paris, l’auteur, D. Colas, 1808.

- C.-G.T. MOREL DE VINDÉ, Plans et détails d’une nouvelle construction de grange, exécutée à la Celle-Saint-Cloud, près Versailles, Paris, De l’imprimerie de Madame Huzard, 1813.

- V. NÈGRE, « Constructions rurales et innovations techniques », in J.-PH. GARRIC et V. NÈGRE, (dir.), La ferme réinventée : constructions agricoles du XIXe siècle, Nantes, éd. du CG Loire Atlantique, 2001, p 65-81.

- V. NÈGRE, « La ferme comme laboratoire ou l’architecture expérimentale de Charles Gilbert de Morel-Vindé (1759-1842) », In Situ [En ligne], no 21, 2013, mis en ligne le 12 juillet 2013, consulté le 01 octobre 2016. URL : http://insitu.revues.org/10347 ; DOI : 10.4000/insitu.10347.

- L. PERTHUIS DE LAILLEVAULT, Traité d’architecture rurale contenant les principes généraux de cet art, leur application aux différentes espèces d’établissements ruraux, les détails de construction et la distribution intérieure de chacun des bâtiments dont ils doivent être composés, divers travaux d’art, etc., Paris, Déterville, 1810.

- G. RIBEILL, « Inventer au XIXe siècle, ingénieurs et ouvriers inventeurs au XIXe siècle », Culture technique, no 8, 1982, p. 217-243.

- C. TOULIER, « Des fermes modèles ou « exemplaires »: ferme parée, ferme ornée, ferme expérimentale, ferme industrielle ou ferme-école ? », in J.-PH. GARRIC et V. NÈGRE, (dir.), La ferme réinventée : constructions agricoles du XIXe siècle, Nantes, éd. du CG Loire Atlantique, 2001, p.17-33.

11 décembre 2019

« Image, vision et espace » séance commune avec le CEAC

salle Jean Challet (1er étage)

  • Domaine Conception et séance conjointe avec le CEAC, organisée par Anne Boissière (philosophe, professeure à l’université de Lille, chercheure au CEAC) et Catherine Grout (professeure d’esthétique, HDR, chercheure au LACTH).
  • Chercheur invité : dr Vlad Ionescu (professeur dans le domaine de la théorie de l’art et de l’architecture à PXL MAD collège of Arts / faculté d’architecture, Université de Hasselt)
  • Doctorante : Carla Mariana Da Costa (CEAC, ED SHS Lille)
  • Discutant.e Lacth : Céline Barrère (MC, ENSAPL, LACTH)

Lors de cette 11ème séance commune au LACTH et au CEAC (Centre d’étude des Arts Contemporains de Lille) nous aborderons l’expérience et la conception de l’image en relation avec l’espace à partir des historiens de l’art allemand Alois Riegl (1858-1905), Heinrich Wölfflin (1864-1945) et Wilhelm Worringer (1881-1965) ainsi que la vision comme fonction d’appréhension haptique chez le philosophe Maurice Merleau-Ponty associant l’optique et le tactile. >Mots clés : spatialité, espace du paysage, sentir, mouvement, mémoire.

« Espace et image dans le formalisme allemand : Riegl, Wölfflin et Worringer »  dr Vlad Ionescu (professeur dans le domaine de la théorie de l’art et de l’architecture à PXL MAD collège of Arts / faculté d’architecture, Université de Hasselt) La conférence ouvre une discussion sur la conception de l’image comme modulation de l’espace dans l’œuvre des historiens d’art Alois Riegl (1858-1905), Heinrich Wölfflin (1864-1945) et Wilhelm Worringer (1881-1965). Nous interrogerons la symbiose du tactile et de l’optique et le rôle qu’ils ont joué dans la constitution du formalisme dans l’histoire d’art et dans l’architecture.  >Mots-clés : Espace, image, formalisme, histoire de l’art. L’intervention sera en anglais.

L’expérience de la profondeur dans L’Œil et l’Esprit  : une approche haptique de l’espace ou les limites de la perspective linéaire par Carla Mariana Da Costa (Doctorante en philosophie à l’Université de Lille) Merleau-Ponty a accordé au voir la fonction de palper du regard. Tout comme l’historien et théoricien de l’art autrichien Alois Riegl, le phénoménologue français accorde aussi à la vision quelque chose comme une fonction d’appréhension haptique qui viendrait s’opposer à sa simple fonction optique. Je propose d’interroger la troisième partie de L’Œil et l’Esprit à partir et en vue de la notion d’haptique, afin d’évaluer sa portée pour l’expérience de la profondeur telle que Merleau-Ponty l’a décrite dans ce texte. Nous examinerons, à cet effet, la critique par Merleau-Ponty de La Dioptrique de Descartes, qui ne peut pas être envisagée sans l’analyse merleau-pontienne de la perspective linéaire.

Bio-bibliographies

Anne Boissière est Professeure à l’université de Lille 3 où elle enseigne l’esthétique et la philosophie de l’art ; elle est membre du Centre d’Etude des Arts Contemporains qu’elle a dirigé de 2008 à 2012. Elle est l’auteure de l’ouvrage récemment paru Le mouvement à l'œuvre, Entre jeu et art, (Mimésis, 2018). Elle a publié Chanter Narrer Danser, contribution à une philosophie du sentir, Delatour France, 2016.Musique Mouvement, Paris, Manucius, 2014 ; La pensée musicale de Theodor W. Adorno, l’épique et le temps, Paris, Beauchesne, 2011 ; codirigé avec Catherine Kintzler Approche philosophique du geste dansé, de l’improvisation à la performance, Presses Universitaires du Septentrion, 2006 ; avec Véronique Fabbri, Anne Volvey, Activité artistique et spatialité, Paris, L’Harmattan, 2010 et avec Mathieu Duplay, Vie, Symbole, Mouvement ; Susanne Langer et la danse, éditions De l’Incidence, 2012.           

Carla Mariana da Costa Doctorante en philosophie à l’Université de Lille, prépare une thèse sur le concept d’haptique sous la direction d’Anne Boissière (Philosophie, Université de Lille, CEAC EA 3587). Elle examine le problème des rapports entre voir et toucher à partir de Riegl, Deleuze et Merleau-Ponty. Catherine Grout est professeure HDR en esthétique à l’ENSAP de Lille et chercheuse au LACTH. Ancienne lauréate de la villa Kujoyama (1994-95, Kyôto), elle est co-responsable scientifique du réseau scientifique Japarchi. Ses recherches portent sur le paysage, l’espace public, l’apparaître (entre autres, d'œuvres d'art) et l’expérience située, et ce, à partir du sentir et de la spatialité (Erwin Straus). Elle est l’auteure de Écouter le paysage, (Strasbourg, École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, coll. Confer, 1999), Pour une réalité publique de l'art, (Paris, L'Harmattan 2000), L’Émotion du paysage, ouverture et dévastation (Bruxelles, La Lettre Volée, 2004), L’horizon du sujet. De l’expérience au partage de l’espace (Bruxelles, La Lettre Volée, 2012). Le Sentiment du monde. Expérience et projet de paysage (Bruxelles, La Lettre Volée, 2017,). Vlad Ionescu est professeur dans le domaine de la théorie de l’art et de l’architecture à PXL MAD collège of Arts / faculté d’architecture, Université de Hasselt ; il a écrit deux livres, Arts appliqués, art impliqué : Création artisanale et technologie à l’époque de l’industrie de l’art (2016, A&S Book, Gand) et Pneumatology. An Inquiry into the Representation of the Wind, Air and Breath (2017, ASP Publishers, Brussels, 2017), a co-traduit et édité l’édition bilingue des écrits complets sur l’art contemporain de Jean-François Lyotard (7 volumes publiés entre 2010-2013, Presses Universitaire de Louvain) et publié beaucoup d’articles sur la théorie de l’art de Aloïs Riegl, Heinrich Wölfflin et Heinrich Worringer dans des revues académiques comme Architectural Histories, Image and Narrative, Art History Supplement, Journal of Art Historiography, Cultural Politcs, Deleuze Studies. 

25 mars 2020

14h30-17h30

salle Jean Challet (1er étage)

« Productions graphiques dans la recherche en architecture et en paysage »

  • Atelier des doctorant.e.s, séance organisée par Ekaterina Shamova et Noémie Deveaux
  • Invité.e.s : Cécile Mattoug Architecte de formation, doctorante sous la direction de Jean-Marc Besse et Sandra Parvu, (Laboratoire Géographie-cités (équipe EHGO) de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Oscar Barnay (Architecte DE, doctorant sous la direction de Danièle Méaux et de Manuel Bello-Marcano, (ED 484 (3LA)

Cette séance de l’atelier sera axée autour des productions graphiques (dessins, photographies, cartes, schémas, etc.) des doctorants, qui servent ou accompagnent leur recherche. Servant d’outils de méthode ou d’outils d’analyse, les productions graphiques sont intrinsèquement liées aux conditions de production de ces mêmes éléments. En quoi ces productions graphiques permettent de tester les hypothèses, ou les faire évoluer ?

Les deux recherches s’attellent aux représentations de l’espace et questionnent leur rôle dans la définition d’approches sensibles. Quelles pratiques de la transformation de l’espace permettent-elles de mettre en lumière ? Quels sont les enjeux que soulève l’emploi de productions graphiques dans les pratiques architecturales, urbaines & paysagères ? Quels rôles endossent ces représentations visuelles dans l’appréhension de ces pratiques ? Comment fabrique-t-on ces images, comment fonctionnent-elles ? Telles sont les questions sur lesquelles se pencheront les intervenant.e.s de cette séance. 

Mots clés : méthode, outil, représentation, pratiques, recherches, production graphique.

« Du mode d’existence de l’image photographique en architecture. »

  • Oscar Barnay, architecte, Doctorant ENSASE / UJM , Thèse mention « Architecture / image / forme » (2018), Sous la direction de Danièle Méaux & Manuel Bello-Marcano.

Cette intervention se proposera d’interroger les relations qui unissent la photographie et l’architecture et, plus particulièrement, la façon dont l’image -notamment photographique - participe de la pensée architecturale. 

Elle se penchera en premier lieu sur les différents modes d’existence des images photographiques en architecture, afin de mettre en lumière les enjeux et les valeurs que sous-tendent ces pratiques. Elle visera ensuite à questionner de façon plus large les liens profonds qui existent entre la pensée par l’image, la recherche et la création architecturale & paysagère.

« Penser et représenter la fabrication de la ville par les écritures du vécu des friches urbaines. »

  • Cécile Mattoug, architecte, doctorante en géographie (2017), Laboratoire Géographie-cités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne & ADEME, sous la direction de Jean-Marc Besse et de Sandra Parvu

Cette thèse propose une exploration des friches urbaines dans la banlieue nord de Paris. Espaces vides de bâti en milieu urbain ne bénéficiant pas de statut stable, les friches urbaines sont des espaces en attente de projets d’aménagement, en faisant le lieu de multiples fabriques urbaines, sociales, politiques... Le parti-pris de cette recherche est de considérer ces fabriques comme des espaces d’expériences et des horizons d’attentes hétérogènes et divergents, en déployant le concept d’écritures du vécu. 

Cette intervention présentera les outils de représentation développés dans la thèse permettant de saisir les subjectivités de ce terrain à la fois sensible, multiple et mouvant. Partant des matérialités de ces espaces pour saisir la fabrication métropolitaine en cours dans la banlieue nord de Paris, la recherche s’attache à définir des dispositifs graphiques et narratifs pour restituer les expériences qu’offrent les friches urbaines.

 

4 mars 2020 

La conception architecturale au prisme de la recherche : processus, méthodes et temporalités

  • Organisation, conception : Frank Vermandel Architecte, MC Hdr, responsable du domaine conception du LACTH
  • Chercheur invité : Mathias Rollot, Architecte, docteur en architecture, Maître de conférences à l’ENSA de Nancy, chercheur au LHAC
  • Chercheure au LACTH : Juliette Pommier, architecte, docteure en architecture, MC à l’Ensap Lille
  • Discutant : Gilles Maury, architecte, docteur en architecture, chercheur au LACTH, MC à l’Ensap Lille
  • Doctorante LACTH : Anne Gérard, architecte

En examinant la manière dont la recherche architecturale s’empare de la question du projet, l’angle de réflexion de cette séance sera placé sous un double aspect : celui de la conception — autour de quelques termes clés : temporalités, méthodes, doctrines —, et celui du processus de fabrication de la recherche elle-même. Pourquoi et comment développer une recherche sur la conception architectu-rale ? Comment un chercheur, jeune ou confirmé, constitue-t-il, sur ce terrain spécifique, son objet d’étude et sa stratégie de recherche?

  • « Pourquoi et comment écrire sur des sujets tabous quand on est jeune et inconnu. Un témoignage à débattre. » Mathias Rollot, architecte, docteur en architecture, maître de conférences TPCAU à l’ENSA de Nancy et chercheur au LHAC

A l’heure où paraît l’ouvrage La Conception architecturale (Ed. de l’Espérou), je n’ai pas trente ans et, quoique docteur en architecture, je semble probablement assez peu légitime à beaucoup pour publier un ouvrage sur le sujet. Ce que ne manquera pas de souligner la journaliste Margaux Darrieus dans sa recension de l’ouvrage : « il faut une sacrée dose de courage – et autant de culot – pour s’attaquer à ces questions ancestrales. Le jeune architecte et docteur Mathias Rollot n’en a pas manqué pour rédiger ce petit essai. » (AMC, 2017). Je n’en suis pourtant pas à mon coup d’essai, étant alors déjà mon cinquième livre paru. Comment expliquer ces multiples publications de jeunesse ? D’une part en prenant au sérieux ce que disait Michel Foucault : « Si je devais écrire un livre pour communiquer ce que je pense déjà, avant d'avoir commencé à écrire, je n’aurais jamais le courage de l'entreprendre. Je ne l’écris que parce que je ne sais pas encore exactement quoi penser de cette chose que je voudrais tant penser. » (Dits et écrits, T. I, 1994) ; et, d’autre part, en considérant la compétition sociale et la précarité symbolique dans laquelle je me considérais alors en tant qu’enseignant associé à l’ENSA Montpellier et vacataire à l’Eav&t à Marne-la-Vallée. Prenant pour prétexte le récit des conditions de fabrication de cet ouvrage, l’intervention propose d’aborder cette recherche sur la conception au prisme de la pensée de la Théorie Critique d’un Adorno affirmant notamment que « les différences de convictions, qui reflètent celles des intérêts réels, sont elles-mêmes faites pour dissimuler l’accord sur l’essentiel » (Prismes, 1955).

Mathias Rollot est architecte praticien, docteur en architecture, auteur et traducteur, maître de conférences TPCAU à l’ENSA de Nancy et chercheur au LHAC. Il a écrit, coédité et traduit¬ ces dernières années une dizaine d’ouvrages sur « les conditions de possibilité de l’architecture à l’ère anthropocène ». Après une vaste traversée du courant biorégionaliste américain, il enquête d’une part sur l’actualité du régionalisme critique en France et, d’autre part, sur les synergies possibles entre philosophies animalistes et théories architecturales. Dernières publications : Les territoires du vivant, un manifeste biorégionaliste (François Bourin, 2018) et La recherche architecturale (L’Espérou, 2019).

  • « De la théorie à la pratique, la conception chez Bernard Huet » Juliette Pommier, architecte, docteure en architecture, maître de conférence TPCAU à L’ENSAP Lille, chercheure au LACTH

Les méthodes de conception correspondent chez les architectes à un ensemble plus vaste associant représentation du monde, de la société et de l’architecture avec des moyens d’organisation et de transformation de l’environnement. Cet ensemble d’idées et d’outils s’appelle selon les auteurs une « théorie », une « doctrine », un « système » ou encore un « paradigme ». Mais comment s’élabore une doctrine ? Et comment devient-elle opératoire ? C’est à cette problématique que s’attachait la thèse développée en 2010 en prenant pour corpus la trajectoire de Bernard Huet, architecte urbaniste, chercheur, critique et enseignant, fondateur de l’école d’architecture de Paris-Belleville.

Juliette Pommier est architecte, docteure en architecture, maître de conférence à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille et chercheuse au Laboratoire Conception, Territoire, Histoire (LACTH). Après un doctorat à Paris VIII sur la pensée de Bernard Huet, ses recherches se poursuivent selon deux axes : la pensée architecturale, urbaine et paysagère, entre théorie et pratique, et l’enseignement de l’architecture et de la ville, récemment étudié chez les membres de l’AUA (in J.-L. Cohen¬ et V. Grossman (dir.), Les années AUA (1960-1985), Architecture et urbanisme de l’engagement, Paris, 2015) et les disciples de Kahn en France (« Assimilation et transmission de la leçon de Kahn à UP8 », Hensa 20, Cahier n°04, Juin 2018, p. 27-32).

  • « Processus de conception, temporalités et création architecturale » Anne Gérard, architecte, doctorante au Lacth

Ce projet de recherche souhaite explorer la création, en interrogeant les implications de la notion de temps sur la pratique des architectes. Les temporalités multiples dans lesquelles la conception prend place peuvent-elles révéler des pratiques ou influencer les concepteurs ? Le choix du corpus tente de mettre à profit mon immersion professionnelle pendant près de 7 ans chez Studio Muoto, poste privilégié de participation et d'observation de leurs modes de conception. J'y ajoute les agences Bruther et LAN, en me concentrant sur la pratique de ces concepteurs, leurs outils et les moyens qu'ils mettent en place, plus que sur les œuvres qu'ils ont réalisées.

Anne Gérard est architecte DE HMONP des écoles de Lille et La Villette. Après 9 ans d'expériences au sein d'agences d'architecture, elle s'inscrit au LACTH en 2018 afin d'entamer un doctorat dans le domaine Conception sous la direction de Frank Vermandel et le co-encadrement de Juliette Pommier.

1er avril 2020

« Images et représentations territoriales : un point de vue des sciences de l’information et de la communication »

  • Domaine Territoire, séance organisée par Nicolas Canova (MC, ENSAPL)
  • Chercheure invitée : Marion Dalibert (Enseignante-chercheure (MCF) en sciences de l’information et de la communication. Responsable de la licence sciences sociales - Industries culturelles, arts et société. Université de Lille - Laboratoire GERiiCO / Département Culture - UFR DECCID)
  • Doctorante : Elisa Baldin
  • Discutante Lacth : Catherine Grout

Présentation : Après avoir mis en exergue l’épistémologie féconde des images et représentations dans les sciences de l’espace, nous préciserons leur dimension performative comme nouvelle forme d’heuristicité. Avec l’invitée, nous questionnerons les éléments paysagers et architecturaux qu(i)’invoquent les images et représentations territoriales dans les médias, et plus spécifiquement dans les séries TV du Nord et de la Belgique. Les travaux de la doctorante viendront illustrer les interstices existants entre les modalités techniques de la représentation de l’espace et l’imaginaire territorial. Nous espérons ainsi orienter le débat vers la double saisine des données spatiales qu’imposerait l’analyse territoriale contemporaine, et que nous pourrions situer à la croisée d’un néo-matérialisme issu des théories non-représentationnelles et des méthodes dualistes ancrées dans l’étude de la production et de la consommation des signaux spatiaux.

Mots-clés : images, représentations, territoire, info-com, couple matériel/idéel.

6 mai 2020

« Matérialité architecturale vs modélisation numérique : difficultés et apports »

  • Domaine Matérialité, Pensée et culture constructives, séance organisée par Clotilde Félix-Fromentin (Architecte d’intérieur-designer, Dr, chercheur au LACTH)
  • Chercheur.e.s invité.e.s : Isabelle Paresys, (maître de conférence en histoire culturelle et chercheur à l’IRHIS, Université de Lille) et François Rousselle, (maître de conférence en informatique et chercheur au LISIC, Université du Littoral Côte d’Opale)
  • Doctorant : Emmanuel Breton (sous réserve)
  • Discutant LACTH : Eric Monin (professeur, HDR, chercheur LACTH domaine Histoire)

Présentation : A partir d’un projet de recherche multidisciplinaire en cours en vue de la reconstitution en 3D par le numérique d’une architecture historique remarquable (les tentes géantes et palais de cristal du Camp du Drap d’Or, 1520), le séminaire sera l’occasion de questionner le potentiel mais aussi les limites que représentent les technologies informatiques, les difficultés mais aussi les connaissances qu’elles générent, pour rendre compte de la matérialité architecturale et des ambiances. Ou comment l’enjeu infographique replie vers des questions matérielles et esthétiques.

Mots-clés : Matérialité, reconstitution historique, modélisation numérique, texture, esthétique, ambiance.

Places

  • salle Jean Challet (2ème étage) - 2 rue Verte
    Villeneuve-d'Ascq, France (59)

Date(s)

  • Wednesday, November 27, 2019
  • Wednesday, December 11, 2019
  • Wednesday, March 04, 2020
  • Wednesday, March 25, 2020
  • Wednesday, April 01, 2020
  • Wednesday, May 06, 2020

Keywords

  • spatialité, architecture, paysage, territoire, ruralité, image, représentation, modélisation, processus, conception

Contact(s)

  • c grout
    courriel : c-grout [at] lille [dot] archi [dot] fr

Reference Urls

Information source

  • Catherine Grout
    courriel : c-grout [at] lille [dot] archi [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Doctoral seminar at the research laboratory of the higher national architecture and landscape school in Lille (LATCH) », Seminar, Calenda, Published on Wednesday, October 23, 2019, https://doi.org/10.58079/13oj

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