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Residential mobility and vulnerabilities
Mobilité résidentielle et vulnérabilités
Published on Thursday, November 21, 2019
Abstract
Ce numéro de la revue Populations vulnérables souhaite interroger les trajectoires résidentielles associées aux parcours de vie et les événements qui viennent les infléchir, voire les déstabiliser. Elles peuvent porter sur l’ensemble des parcours de vie ou l’une de ces étapes (jeunesse, âge adulte, vieillesse) et s’attacher plus spécifiquement à certaines populations vulnérables prises sous une définition extensive (vulnérabilité économique, sociale ou en termes de santé). Les propositions viseront à analyser la nature, l’intensité, mais aussi le calendrier de ces mobilités, si possible en regard de celles des populations « moins » vulnérables. Les approches (quantitatives ou qualitatives) analysant les interactions entre les différentes trajectoires sont les bienvenues mais pas seulement.
Announcement
Coordination du numéro
- Aurélien Dasre, Université Paris Nanterre – UMR Cresppa
- Céline Clément, Université Paris Nanterre – UMR Cresppa
Argumentaire
La plupart des recherches s’accordent pour estimer que la mobilité résidentielle n’est pas un simple déplacement. Elle est une expérience sociale totale (Kaufmann, 2005), impliquant de tenir compte de l’ensemble des sphères de la vie et de leur intrication pour l’analyser, ces dernières s’influençant mutuellement. L’entrée à l’université, la mise en couple, une naissance, un changement d’emploi, la retraite sont autant d’événements qui peuvent entraîner une mobilité et un changement de statut résidentiel. Inversement, un changement résidentiel peut conduire à une rupture amoureuse, à une reconversion professionnelle. Les trajectoires s’entrelacent donc, se co-construisent.
Ces mêmes recherches ont mis en lumière la complexité du déroulement des trajectoires autrefois lues comme linéaires et relativement homogènes. Du fait des parcours de vie familiaux et professionnels plus flexibles, les parcours résidentiels sont de moins en moins prévisibles ; ils peuvent même être réversibles, conduisant parfois à un « déclassement ». S’il existe une hétérogénéité dans l’enchaînement, le nombre et la nature de ces différentes trajectoires résidentielles, un certain nombre d’entre elles semblent particulièrement intéressantes à analyser à certaines étapes de la vie. La décohabitation parentale constitue un moment clef des trajectoires résidentielles ainsi qu’un moment fort des transitions biographiques. On observe une hétérogénéité sociale des trajectoires des jeunes, certains apparaissant vulnérables (Cordazzo, 2018), voire « soumis » à des retours au domicile parental (les « enfants boomerang »), quand d’autres sont contraints à des immobilités. Les phases de constitutions familiales sont particulièrement liées à la mobilité résidentielle : la mise en couple, l’arrivée des enfants, mais aussi les séparations conjugales qui induisent (théoriquement) la mobilité d’au moins l’un des deux conjoints. La précarité amène-t-elle des formes de cohabitation entre ex-conjoints ? La mobilité résidentielle des ménages monoparentaux se distingue-t-elle des autres ménages avec enfants ? Qu’en est-il des recompositions familiales ? Enfin, la vieillesse peut également constituer de véritables bifurcations (Bidart, 2006 ; Grossetti, Bessin, Bidart, 2009) lorsqu’elle s’accompagne de difficultés de santé, financières ou de réaménagement de l’existence suite à la perte d’un conjoint.
Ce numéro de la revue Populations vulnérables souhaite interroger les trajectoires résidentielles associées aux parcours de vie et les événements qui viennent les infléchir, voire les déstabiliser. Elles peuvent porter sur l’ensemble des parcours de vie ou l’une de ces étapes (jeunesse, âge adulte, vieillesse) et s’attacher plus spécifiquement à certaines populations vulnérables prises sous une définition extensive (vulnérabilité économique, sociale ou en termes de santé). Les propositions viseront à analyser la nature, l’intensité, mais aussi le calendrier de ces mobilités, si possible en regard de celles des populations « moins » vulnérables. Les approches (quantitatives ou qualitatives) analysant les interactions entre les différentes trajectoires sont les bienvenues mais pas seulement.
Ce numéro est ouvert aux travaux nationaux et internationaux.
Calendrier
Les propositions d'articles (1 à 2 pages avec la problématique, la méthodologie et le plan de l'article) sont à envoyer aux deux coordonnateurs
pour le 20 décembre 2019
à virginie.dejoux@u-bourgogne.fr
Les articles (en langue française) seront attendus au plus tard le 30 avril 2020. Ils feront ensuite l'objet d'une évaluation par les pairs.
Les consignes de rédaction et de présentation sont téléchargeables ici. Le formulaire de cession de droits en vue de la publication est disponible ici. La composition du comité de rédaction et du comité scientifique est disponible ici.
Subjects
- Sociology (Main category)
- Society > Geography > Migration, immigration, minorities
- Society > Sociology > Urban sociology
- Society > Sociology > Economic sociology
- Society > Sociology > Ages of life
- Society > Sociology > Demography
Places
- Centre Georges Chevrier UMR 7366 CNRS-uB Faculté de Droit et de Science Politique 4 Boulevard Gabriel - BP 17270 F-21072 DIJON CEDEX
Dijon, France (21)
Date(s)
- Friday, December 20, 2019
Attached files
Keywords
- mobilité résidentielle, trajectoires résidentielles, statuts résidentiels, parcours de vie
Contact(s)
- David Valageas
courriel : david [dot] valageas [at] u-bourgogne [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Virginie Dejoux
courriel : virginie [dot] dejoux [at] u-bourgogne [dot] fr
License
This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.
To cite this announcement
« Residential mobility and vulnerabilities », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, November 21, 2019, https://calenda.org/705947