Announcement
L’Université Technique Cluj-Napoca, Centre Universitaire Nord Baia Mare, Roumanie et l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Canada vous invitent à participer à la deuxième édition de la Conférence internationale sur la communication de masse dans un contexte de propagande ayant comme thème: Rectitude politique, langue de bois et novlangue
les 20 et et 21 juillet 2021 à Baia Mare en Roumanie
Argumentaire
Le présent appel vise à encourager la participation de chercheurs et de chercheuses de différentes disciplines (littérature, linguistique, analyse du discours, études culturelles, travail social, sociologie, philosophie, psychologie, éducation, sciences politiques, etc.), provenant de l’Europe de l’Est et de l’Europe de l’Ouest, ainsi que du Québec et du monde universitaire de partout ailleurs. Cette rencontre s’inscrira dans une réflexion sur la valeur de l’information dans nos sociétés globalisées. Face à la rectitude politique[1], à la langue de bois et à la novlangue, il s’agit de s’interroger, de comprendre et d’analyser la manière dont ces modes de communication de masse contribuent au vacarme général; de saisir comment et pourquoi ils se propagent; de clarifier aussi de quoi ils parlent et à qui ils s’adressent. En tant que fabrications publiques, leur finalité peut être idéologique, politique, technologique, scientifique ou communautaire. Il faut se donner le temps de réfléchir critiquement ensemble à ce sujet et de développer une littératie pour s’y orienter afin que tout cela prenne un sens.
Lorsqu’il y a un manque de cohérence ou une contradiction entre les faits concrets de la vie quotidienne, dont les expériences individuelles des humains et leurs représentations abstraites dans les différents discours/récits publics, souvent médiatisés, nous devons nous poser des questions. Pourquoi cela se passe-t-il et comment la démocratie est-elle comprise? Ce façonnage continu du réel provoque-t-il ou non une rupture de cohérence généralisée qui participerait au malaise de nombreux citoyens et citoyennes? Quel est son impact sur la cohésion sociale et sociétale de nos pays respectifs? Est-il un champ de bataille rendu invisible par les médias et le discours de sourds des politico-gestionnaires?
Ce phénomène sociétal que nous venons de décrire brièvement - est aussi une stratégie politique. Cela n’a rien de nouveau. La formule de rectitude politique peut nous être utile afin de saisir ce qui se passe. Celle-ci est une notion polysémique, donc floue. Empruntée au jargon stalinien (1930), elle désignait « un comportement de soumission et d’obéissance aveugle en faveur de la ligne dogmatique imposée par le comité central du Parti »[2]. Dans les pays de l’ancien bloc soviétique, les régimes infligeaient ainsi leur idéologie en niant le réel des besoins, des intentions, des actions et des sensibilités de la plupart de ses citoyens et citoyennes. En conséquence, au nom des libertés individuelles, la lutte pour l’affirmation des droits de la personne (de l’homme) était devenue indispensable. La valeur de la liberté des humains se situait-elle avant celle de l’égalité « communiste »?
De nos jours, la rectitude politique est aussi à l’œuvre en Occident et prône la sensibilité et le respect de la dignité des individus pouvant être discriminés en raison de leur altérité. Leur différence est revendiquée comme légitime pour empêcher une vision dénigrante de celle-ci. Au départ, l’intention était nécessaire afin de prescrire des relations plus équitables entre les gens, mais avec le temps, plusieurs la dénoncent explicitement comme contrôle social de la libre expression qui entrave tout désaccord ou toute contestation. La stratégie déployée est posée comme une polarisation entre ceux qui la légitiment et ceux qui la remettent en question. Cependant, en plaçant la défense de l’égalité « néolibérale » avant celle de la liberté, une tension entre égalité et liberté s’installe et s’intensifie, et deux visions de ce que c’est la démocratie se font face.
Donc, un gouvernement et ses institutions peuvent agir à rectifier les perceptions, les attitudes ou les comportements non appropriés en changeant certains termes pour d’autres expressions qui rehausseraient l’image des individus ou des actions dont la valeur est ignorée. En 1949, Orwell, s’inspirant du stalinisme pour son roman - 1984, nomme ce procédé la fabrication d’une novlangue (newspeak) officielle imposée. À la même période, Klemperer observe le déploiement de la LTI (Lingua Tertii Imperii), cette langue du Troisième Reich. Tout comme à cette époque, l’espace public actuel est occupé par plusieurs novlangues de gauche et de droite, dont la managériale avec ses notions d’excellence, de performance et de productivité. C’est ainsi que la langue autorisée, qualifiée de politiquement correcte, peut entrer en opposition avec:
- Le « vrai parler », dans le sens d'authentique, des gens ordinaires;
- Les mots permettant de critiquer ces nouveaux termes et de les remettre en cause;
- La langue comme lieu de questionnement et de réflexion.
Y a-t-il une guerre, mais aussi une convergence, entre les novlangues de gauche et de droite ? Ont-elles, comme dénominateurs communs, les mêmes moyens communicationnels au service de la rationalisation excessive, de l’administration ou de la surveillance des représentations et des mots présentés publiquement ? Les rapports sociétaux entre majorité et minorités se retrouvent-ils toujours inversés par une valorisation uniquement de ces derniers? Qui représente qui? Y a-t-il des limites au-delà desquelles les recettes de la rectitude politique deviennent autoritaristes et coercitives? Quels sont les mécanismes démocratiques qui permettraient de les remettre en cause et d’en débattre? Comment éviter que ce phénomène progresse jusqu’à la fracture sociale?
La novlangue facilite la rectitude politique par ses formules très précises. La langue de bois (de chêne, de coton, de plomb, etc.) se construit par des énoncés insignifiants, vagues et interchangeables en évitant d’articuler ce qui est signifié. Ces deux systèmes linguistiques peuvent se confondre. Leurs affirmations sont figées, rigides, stéréotypées, répétitives et ne s’adressent pas à notre compréhension ni à notre intelligence. L’absence de franc-parler se transforme en code, en jargon par des généralisations, des euphémismes, des lieux communs. Le vocabulaire politico-médiatique est truffé de déclarations et de promesses qui ne disent presque plus rien. L’acceptabilité sociale est glorifiée tout en exigeant la docilité et la passivité citoyenne. Cela provoque de plus en plus le contraire de ce qui est prêché. De plus, la qualité de l’enseignement offert dans nos sociétés est aussi questionnée. Dans nos universités, quelle valeur donne-t-on à la liberté d’expression et à la liberté de conscience pour former quel type de professionnel? Ce milieu n’est-il pas trop accueillant à la rectitude politique par l’instauration de pratiques d’évitement et d’autocensure limitant les libertés d’expression et pédagogique des professeurs, ainsi que leurs choix de sujets de recherche? La langue est-elle seulement un instrument pour exprimer nos idées sur la liberté ou le lieu même où nous exerçons cette liberté?
Les « nouvelles » représentations du réel édifient imperturbablement une « nouvelle » normalité décontextualisée puisque les causes historiques et sociales sont effacées. Quel est leur impact sur nos manières de penser lorsque notre élaboration de sens dépend du contexte et des circonstances? Doit-on les rectifier et se laisser contrôlés par une pensée unique? Est-ce de là que provient la dimension dogmatique qui prescrit la soumission de l'intérêt public à une « classe spécialisée », à une nouvelle élite administrative? La plupart des mots deviennent-ils « positifs » et protègent-ils les individus des écarts de conduite au point de penser à leur place? Les gens commencent à manquer de mots pour exprimer, sans s’insulter, ce avec quoi ils ne sont pas d’accord ou pour le remettre en cause. Nous observons que plusieurs membres de la société deviennent indifférents et apathiques, voire apolitiques. Devons-nous nous contraindre au silence public préconisé par la rectitude politique ou nous mettre en tension par rapport à celle-ci et exprimer un contre-pouvoir citoyen? Quel est le rôle du peuple? De quelle pensée critique avons-nous besoin dans ce « royaume » de la rectitude politique qui cache la pluralité des opinions réfléchies?
Une crise mondiale de la communication de masse et de proximité est décriée partout. Comment sommes-nous arrivés à l’actuel contexte de communication publique qui produit sa rectitude politique comme idéologie et procède par manipulation de masse à l’aide de la novlangue et de la langue de bois? Les réactions viscérales des individus s’accumulent et le langage péjoratif et insultant des messages dans les réseaux sociaux devient insupportable. Ces effets et des résultats concrets apparaissent-ils comme autant d’évidences de la faillite idéologique de la rectitude politique, dont le vide de sens est le plus palpable?
Modalités de contribution
Les propositions de communication doivent nous parvenir le 1er décembre 2020 au plus tard.
Elles n’excéderont pas 4000 caractères (espaces et titres compris). Elles peuvent être transmises en roumain, en français ou en anglais. Une réponse quant à l’acceptation ou non de votre proposition vous parviendra au plus tard le 15 février 2021.
Les propositions de communication seront évaluées par le comité scientifique. Elles doivent obligatoirement être accompagnées d’une bibliographie. Les critères d’évaluation seront :
- Pertinence par rapport à la thématique et aux objectifs du colloque;
- Explicitation du contexte de la recherche ou de la pratique exposée;
- Cohérence des fondements théoriques ou méthodologiques soutenant la recherche ou l’expérience de terrain.
Les communications seront ensuite rassemblées par thématique pour la constitution des différents ateliers. Chaque communication sera d’une durée de 20 minutes, suivie de 15 minutes de discussion. Pour déposer les propositions de communication et pour toutes informations complémentaires : http://litere.cunbm.utcluj.ro/multiculturalism/fr/comite-organisation.html
Comité scientifique
- Adrian Oţoiu, PhD, Université Technique de Cluj-Napoca, Centre Universitaire Nord de Baia Mare, Faculté des Lettres, Roumanie
- Petru Dunca, PhD, Université Technique de Cluj-Napoca, Centre Universitaire Nord de Baia Mare, Faculté des Lettres, Roumanie
- Catinca Adriana Stan, PhD, Université Laval, Faculté des Sciences de l'Éducation, Canada
- Dan Horațiu Popescu, PhD, Partium Christian University, Oradea
Notes
[1] Ce terme et l’anglicisme « politiquement correct » proviennent de l’expression anglaise politically correct.
[2] ALBER, J.-L. (2002). « De l’euphémisation: considérations sur la rectitude politique ». Dans Les mots du pouvoir: Sens et non-sens de la rhétorique internationale, prgr. 5. Genève: Graduate Institute Publications. https://books.openedition.org/iheid/2461
[3] ALBER, J.-L. (2002). De l’euphémisation: considérations sur la rectitude politique. Dans les mots du pouvoir: Sens et non-sens de la rhétorique internationale, pargr. 5. Genève: Graduate Institute Publications. https://books.openedition.org/iheid /2461
[4] Termenul provine din limba engleză: politically correct
[5] ALBER, J.-L. (2002). De l’euphémisation: considérations sur la rectitude politique. Dans les mots du pouvoir: Sens et non-sens de la rhétorique internationale, prg. 5. Genève: Graduate Institute Publications. https://books.openedition.org/iheid /2461
Universitatea Tehnică Cluj-Napoca, Centrul Universitar Nord Baia Mare, România și Universitatea din Québe, Abitibi-Témiscamingue, Canada
Vă invită să participați la a doua ediție a Conferinței Internaționale COMUNICAREA DE MASĂ ÎN CONTEXTE PROPAGANDISTICE având ca temă: CORECTITUDINEA POLITICĂ, LIMBAJUL DE LEMN ȘI NOUA LIMBĂ
20-21 iulie, 2021
Baia Mare, România
Apel la conferință
Acest APEL LA CONFERINȚĂ vizează încurajarea participării cercertătorilor din diferite domenii (literatură, lingvistică, analiza discursului, studii culturale, asistentă socială, sociologie, filozofie, psihologie, educație, științe politice, etc.) – provenind din Europa de Est și de Vest, cât și din Québec sau medii academice din alte zone ale lumii – la o întâlnire internațională menită să pună în discuție valoarea informației în societățile noastre globalizate. Luând ca puncte de reper corectitudinea politică[4], limbajul de lemn și noua limbă (newspeak), intenția noastră este de a pune întrebari, a analiza și înțelege în ce mod acest tip de comunicare contribuie la vacarmul general; de a observa si a recunoaste cum și de ce aceastea se propagă și cui se adresează. Ca producții publice în contexte propagandistice, finalitatea lor poate fi ideologică, politică, tehnologică, științifică sau comunitară. Invitația organizatorilor este de a le studia critic împreună și de a dezvolta criterii si puncte de reper pentru mai buna lor înțelegere.
Atunci când există o lipsă de coerență sau o contradicție între faptele concrete ale vieții cotidiene, între experiențe individuale ale oamenilor și reprezentațiile lor abstracte în mesaje și discursuri publice mult prea des mediatizate, trebuie să ne punem următoarele întrebări: de ce se întâmplă acest lucru și cum este democrația înțeleasă? Provoacă această modelare continuă și accelerată a realului o ruptură generalizată a coerenței care implicit duce la disconfortul democratic și psihologic a numeroși cetățeni? Care este impactul asupra coeziunii sociale și civile ale țărilor noastre? Este acesta un câmp de luptă foarte bine mascat de mass-media și discursurile golite de sens ale politico-managerilor actuali?
Acest fenomen societal descris mai sus este înainte de toate o strategie politică, niciunul din mecanismele deja menționate nefiind noi. Termenul de corectitudine politică poate elucida acest lucru, el fiind în sine o noțiune polisemică. Împrumutată din jargonul stalinist (1930), ea desemna „un comportament de supunere și ascultare oarbă în favoarea liniei dogmatice impuse de comitetul central al partidului”[5]. În țările din vechiul bloc sovietic, regimurile politice își impuneau ideologia lor, negând nevoile reale, intențiile, acțiunile și sentimentele majorității cetățenilor. În consecință, în numele libertății individuale, lupta pentru afirmarea drepturilor omului a devenit indispensabilă, lucru care a situat valoarea libertății oamenilor înaintea egalității „comuniste”.
În zilele noastre, corectitudinea politică joacă un rol esențial în Occident susținând sensibilitatea și respectul demnității indivizilor care ar putea fi discriminați din cauza diferenței lor. Alteritățea lor este revendicată ca legitimă pentru a împiedica o viziune denigrantă a acesteia. La început, intenția a fost necesară pentru a prescrie relații mai echitabile între oameni, dar cu timpul, mai multe persoane au desemnat-o explicit drept controlul social al exprimării libere menit să descalifice orice dezacord sau orice contestație. O polarizare periculoasă se instalează puțin câte puțin între cei care o legitimează și cei care o pun sub semnul întrebării. Plasând apărarea egalității „neoliberale” înaintea apărării libertății în sine, tensiunea între egalitate și libertate se intensifică în numele viziunilor opuse a ceea ce democrația ar trebui să însemne
Astfel, un guvern și instituțiile sale pot acționa pentru a transforma percepțiile, atitudinile sau comportamentele „greșite”, schimbând unii termeni cu alte expresii care sporesc imaginea indivizilor sau a acțiunilor ale căror valoare este ignorată. În 1949, Orwell s-a inspirat din stalinism în romanul său „1984”, numind acest procedeu fabricarea unei noi limbi (newspeak) oficiale impuse. În aceeași perioadă, Klemperer observă implementarea LTI (Lingua Tertii Imperii), așa numita limbă a celui de-al treilea Reich. Spațiul public actual este de asemenea ocupat de o multitudine de noi limbi de dreapta și de stânga, dintre care ușor observabil ar fi limbajul managerial, cu noțiunile sale de excelență, performanță și productivitate. Astfel, limba autorizată, calificată corect politic, poate intra în opoziție cu:
- Adevăratul „mod de a vorbi” al oamenilor obișnuiți ( în sensul de autentic);
- Cuvintele care permit criticarea sau punerea la îndoială a acestor noi termeni;
- Limba ca „loc de analiză și de reflecție”.
Există oare un război, dar și o convergență între noile limbi de dreapta și stânga? Au ele același numitor comun, aceleași mijloace de comunicare puse în slujba raționalizării excesive, a administrării sau a supravegherii reprezentăriilor și a cuvintelor prezentate public? Sunt rapoartele societale între majoritari și minoritari inversate de către o valorizare identitară unică a acestora din urmă? Cine reprezintă pe cine? Există limite dincolo de care rețetele corectitudinii politice devin autoritariste și coercitive? Care sunt mecanismele democratice care permit să fie puse în discuție și dezbătute? Cum să evităm ca acest fenomenn sa progreseze pâna la ruptura socială?
Noua limbă (newspeak) facilitează corectitudinea politică, formulele sale fiind foarte precise. Limba de lemn se construiește prin propoziții nesemnificative, vagi și interschimbabile, evitând articularea a ceea ce este semnificativ. Aceste două configurații lingvistice pot fi ușor confundate: afirmațiile lor sunt fixe, rigide, stereotipice, repetitive și nu se adresează nici înțelegerii, nici inteligenței noastre. Absența autenticității se transformă în cod, într-un jargon de generalizări, eufemisme, banalități. Vocabularul politico-mediatic (sau managerial) este plin de declarații și promisiuni care nu spun nimic. Acceptabilitatea socială este glorificată și în acelas timp, sunt cerute docilitatea și pasivitatea cetățenilor. Acest lucru provoacând din ce în ce mai mult conflict. Astfel, calitatea învățământului oferit în societățile noastre este pusă sub semnul întrebării. Ce valoare oferă universitățile noastre libertății de exprimare și libertății conștiinței pentru a forma ce fel de profesioniști? Acest mediu este oare prea primitor cu corectitudinea politică, în special prin prisma instaurării practicilor de evitare și autocenzură, limitând atât libertatea academică a profesorilor, cât și alegerea lor în ceea ce privește subiectele de cercetare? Este limba doar un instrument ajutător în vederea exprimării ideilor despre libertate sau chiar locul unde ne exprimăm această libertate?
„Noile” reprezentări ale realului edifică o „nouă” normă decontextualizată, deoarece cauzele istorice și sociale sunt șterse. Care este impactul său asupra modului nostru de a gândi, atunci când sensul elaborat depinde de context și de circumstanțe? Trebuie să le rectificăm și să ne lăsăm controlați de o gândire unică? De acolo provine dimensiunea sa dogmatică care prescrie supunerea interesului public unei „clase specializate”, unei elite administrative? Marea majoritate a cuvintelor devin pozitive. Protejează ele indivizii de deviații de conduită până la punctul în care gândesc în locul lor? Oamenii nu-și mai găsesc cuvintele pentru a exprima, fără a insulta ideile cu care ei nu sunt de acord sau care îi provoacă. Putem observa cu ușurință cum mulți membri ai societății devin indiferenți și apatici, apolitici. Ar trebui să ne complacem în această tăcere publică preconizată de corectitudinea politică sau să o punem în dezbatere, exprimând astfel o contra-putere a cetățenilor? Care este rolul poporului? De ce fel de gândire critică avem nevoie în acestă „domnie” a corectitudinii politice care ascunde pluralitatea opiniilor?
O criză globală de comunicare în masă și proximitate este decretată peste tot. Cum am ajuns în contextul actual al comunicării publice care își construiește corectitudinea politică ca ideologie și se realizează prin manipularea masei cu ajutorul noii limbi, știrilor false și al limbii de lemn? Reacțiile viscerale ale indivizilor se acumulează, iar limbajul derogatoriu și mesajele insultătoare de pe rețelele de socializare devin insuportabile. Sunt aceste efecte și rezultate concrete dovezi ale falimentului ideologic al corectitudinii politice, dintre care lipsa de sens este cea mai palpabilă?
Participare
Data limită pentru trimiterea propunerilor este 1 decembrie 2020.
Acestea nu vor depăși 4000 cuvinte (spații și titluri incluse). Ele pot fi redactate în română, franceză sau engleză.
Propunerile de comunicare vor fi evaluate de către comitetul științific. Ele vor fi însoțite obligatoriu de o bibliografie. Criteriile de evaluare vor fi:
- Pertinență în raport cu tematica și obiectivele colocviului
- Explicarea contextului cercetării sau a practicii expuse
- Coerența fundamentelor teoretice sau metodologice, susținând cercetarea sau experiența de teren.
Comunicările vor fi ulterior grupate în funcție de tematică pentru construirea diferitelor ateliere. Fiecare comunicare va avea o durată de 20 minute urmată de 15 de minute de discuții.
Pentru a trimite propuneri de comunicare și pentru orice informații suplimentare: http://litere.cunbm.utcluj.ro/multiculturalism/fr/comite-organisation.html
Technical University of Cluj-Napoca, North University Centre of Baia Mare, Romania and Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Canada invite you to take part in The 2nd International Conference Mass communication in the context of contemporary forms of propaganda with the theme Political correctness, wooden language and newspea
Date and place
20-21 July, 2021
Baia Mare, Romania
Argument
When there is a lack of coherence or even a contradiction between the tangible facts of everyday life, between the individual experiences of ordinary people and their abstract representations in public messages and discourses often mediatized, one should ask the following questions: why do such things happen and how is democracy understood? Does this continuous and accelerating (re)shaping of reality cause a generalized breakdown of coherence leading to the democratic and psychological discomfort of numerous citizens? What impact does it have on a country’s social and civic cohesion? Is this a battlefield well camouflaged by mass media and the senseless discourses of present-day politicians or managers?
This above-mentioned social phenomenon is also a political strategy, none of the discussed mechanisms being new. The use of the polysemous notion of political correctness is necessary in order to distinguish them. Borrowed from the Stalinist jargon (1930), this concept made reference to a “state of obedience and blind submission that aligned itself with the dogmatic ideology imposed by the central committee of the party[3]. In the ex-Soviet countries, the political regimes used to impose their own ideology, denying the real needs, intentions, actions and feelings of the great majority of the citizens. As a consequence, for the purpose of individual freedom, the fight for human rights became indispensable. Human freedom became valued more than “communist” equality.
Nowadays, political correctness also plays an essential role in the West. In this way, leading to advocate for the sensitivity and dignity of those who might be in danger of being discriminated against due to their differences. Their otherness is claimed to be legitimate so as to prevent a vilifying perspective on them. At the beginning, the intention was justified by the desire to prescribe more equal relationships between individuals, but in time, many begun to denounce it as the social control of people’s freedom of expression, meant to disqualify any disagreement or divergence. And thus, a dangerous polarity slowly arises between those that legitimate political correctness and those that question its validity. By placing “neoliberal” equality higher than freedom itself, the tension between equality and freedom intensifies in the name of these opposing visions of democracy.
A government and its institutions can take action towards rectifying the inappropriate perceptions, attitudes and behavior, replacing some terms with other expressions that could improve or emphasize the image of the people or actions that are thought to be undervalued. In 1949, Orwell used the Stalinist example in his “1984” novel, naming the creation and imposition of a new official language newspeak. At the same time, Klemperer spoke about the implementation of LTI (Lingua Tertii Imperii), the so-called language of the Third Reich. Our current public space is also occupied by a multitude of new right-wing or left-wing correct languages. One easily identifiable example is the managerial language with its terms of excellence, performance and productivity. In this way, the authorised language of the times, politically correct, can easily be in conflict with:
- The authentic way of speaking of ordinary people;
- The words that allow for the critique or questioning of these new terms;
- Language as a “locus” of reflection and analysis.
Is there a war, as well as a convergence, between the new right-wing and left-wing newspeak? Do they have the same common denominators, the same means of communication, aiming for excessive rationalization, strict administration and supervision of representations and publicly expressed words? Are the societal relations between majority and minority groups always reversed by a unique valorization of the latter? Who represents who? Are there limits beyond which the networks of political correctness become authoritarian and constrictive? Which are the democratic mechanisms that would allow for questioning and debate? How can we avoid social fracture? Rapports
The newspeak facilitates political correctness, its formulae being quite precise. The wooden language conveys senseless, vague and interchangeable statements, avoiding the articulation of what is actually meant. These two linguistic configurations are easily confused: their assertions are fixed, rigid, stereotypical, repetitive and address neither our understanding nor our intelligence. The absence of authenticity becomes a code, a jargon of generalizations, euphemisms and truisms. The vocabulary used in political, economic or mass media discourses abounds in resolutions and promises that do not say anything. Social acceptance is glorified and at the same time, citizens’ obedience and passivity are required. In fact, this leads to constant dissatisfaction and conflict. As a result, the quality of education in our societies is questioned. How much freedom of expression and freedom of conscience do our universities offer? Under these limitations what kind of professionals are graduating? Academic circles are not too welcoming when it comes to political correctness especially because it brings about avoidance and self-censorship, restraining the academic freedom of professors and their choice of research subjects. Is language just a tool that helps us express ideas about freedom or the very place where we express this freedom?
The new representations of reality shaped a new norm of de-contextualization, as the historical and social causes are erased. What might be its impact on our way of thinking, when meaning we create depends on context and circumstances? Do we have to rectify everything and let ourselves be controlled by a single perspective? Is the dogmatic dimension, requiring the submission of public interest to a “specialized class” of people, an administrative elite rooted in this de-contextualization? The great majority of words become positive. Do they protect the individuals against behavioral deviations until politically correct formulas start thinking in their place? People no longer find the words to express themselves without insulting when they disagree with or are provoked. We can easily notice how many members of society are becoming indifferent and unresponsive, even apolitical. Must we be constrained to this public silence required by political correctness or should we challenge it by our counter-power citizen actions? Is this the role of popular dissatisfaction? What kind of critical thinking do we need in this all-embracing context of political correctness that hides the plurality of opinions?
Many declare a global crisis in communication. How did we reach the current context of public communication, built exclusively on political correctness, functioning through mass manipulation, newspeak, fake news and wooden language? The visceral reactions of ordinary people are adding up and the insulting messages we are constantly exposed to on social media channels are becoming almost unbearable. Are these real effects and results, the evidence of the ideological failure of political correctness?
Submission guidelines
The abstracts are to be sent no later than December 1st, 2020.
They can not exceed 4000 characters (including spaces and titles). They can be written in Romanian, French or English. An official answer regarding the acceptance or rejection of your proposals will be sent by the 2021, February 15th.
The abstracts will be assessed by the scientific committee of the conference and must be accompanied by a short bibliography. The evaluation criteria are the following:
- Pertinence to the general topic and objectives of the conference;
- Explicitness of the research context or practice;
- Explicitness of the theoretical and methodological bases that endorse the research or field experience.
The papers will be grouped according to their topic so as to be presented in different workshops. The presentations will not exceed 20 minutes, being followed by 15 minutes of discussions.
The abstracts should be sent to the following addresses:
http://litere.cunbm.utcluj.ro/multiculturalism/fr/comite-organisation.html
Scientific Committee
- Adrian Oţoiu, PhD, Université Technique de Cluj-Napoca, Centre Universitaire Nord de Baia Mare, Faculté des Lettres, Roumanie
- Petru Dunca, PhD, Université Technique de Cluj-Napoca, Centre Universitaire Nord de Baia Mare, Faculté des Lettres, Roumanie
- Catinca Adriana Stan, PhD, Université Laval, Faculté des Sciences de l'Éducation, Canada
- Dan Horațiu Popescu, PhD, Partium Christian University, Oradea