HomeWriting research differently: reflexive perspectives and constracting practices

Writing research differently: reflexive perspectives and constracting practices

Écrire la recherche autrement : regards réflexifs et pratiques contrastées

Communication journal

Revue « Communication »

*  *  *

Published on Monday, May 18, 2020

Abstract

La revue Communication lance un appel à contributions sur l'écriture en recherche. L’objectif de ce numéro thématique consiste à donner un aperçu des recherches francophones en communication dont l’écriture, la méthode ou le questionnement central se revendiquent de pratiques qui n’ont pas forcément de nom, sinon celui des écritures « créatives » ou « performatives », mais qui remettent en question ou s’attèlent à déconstruire les distinctions entre les différentes formes d’écriture instituées (scientifique, littéraire, créative).

Announcement

Revue du Département d’information et de communication de l’Université Laval (Québec, Canada), Volume 39/1

Coordination

Numéro thématique coordonné par Karelle ARSENAULT (Université du Québec à Montréal), Karine BELLERIVE (Université de Montréal) et Louis-Claude PAQUIN (Université du Québec à Montréal)

Argumentaire

L’objectif de ce numéro thématique consiste à donner un aperçu des recherches francophones en communication dont l’écriture, la méthode ou le questionnement central se revendiquent de pratiques qui n’ont pas forcément de nom, sinon celui des écritures « créatives » ou « performatives », mais qui remettent en question ou s’attèlent à déconstruire les distinctions entre les différentes formes d’écriture instituées (scientifique, littéraire, créative).

Depuis le 17e siècle, l’écriture est, en effet, appréhendée selon deux formes distinctives, voire mutuellement exclusives : littéraire (fictionnelle, esthétique, affective) et scientifique (référentielle, neutre, rationnelle, transparente) (Meier, Merrone et Parchet, 2006; Richardson et St. Pierre, 2005). Suivant le paradigme du post-positivisme (Bonoli, 2006; Lincoln, Lynham et Guba, 2000) et estimant de la sorte représenter plus objectivement la réalité, les sciences humaines et sociales — plus particulièrement, dans le contexte qui nous concerne, les recherches en communication — ont historiquement adopté les normes de l’écriture dite « scientifique », inspirée des sciences de la nature. Selon ces normes, le texte est conçu comme « simple lieu d’amarrage des données recueillies sur le réel » (Meier, Merrone et Parchet, 2006 : 3) et est fondé sur une « neutralité présupposée, liée à un idéal d’objectivité et d’extériorité du chercheur » (Dayer, 2009) : la chercheuse ou le chercheur, par son écriture — qui se veut « neutre », « impersonnelle ») — tente ainsi de se distancier, voire de s’extraire de ce qu’elle ou de ce qu’il tente d’exprimer.

Si les positions constructivistes ont souligné le caractère construit des connaissances dès les années 1960 (Bonoli, 2006), les critères normatifs d’écriture scientifique semblent toujours prégnants dans le milieu de la recherche, leur respect témoignant pour plusieurs de la validité scientifique des travaux (Lather, 1993). « L’importance des procédures, des règles, de l’impératif de l’utile, du quantifiable, de l’empirisme et de la raison instrumentale structurent [ainsi] profondément la production de la pensée légitime. » (Spurk, 2006 : 129) L’opposition entre écriture « créative » et « scientifique » persiste donc, tout comme l’idée que ces écritures ne peuvent coexister dans une démarche valable (Charmillot, Cifali et Dayer, 2006; Sawchuk et Chapman, 2012). Le regard que l’on pose sur les recherches qui mobilisent des formes d’écriture que nous pourrions qualifier de « transgressives » pour le milieu, bien que les réflexions sur ces formes ne datent pas d’hier (Clifford et Marcus, 1986; Geertz, 1973; Richardson, 1994), est au fond celui que l’on posait sur les recherches qualitatives dans les années 1980 : mais est-ce vraiment de la recherche? Chenail rappelait d’ailleurs qu’au début de sa carrière, ses collègues qualitativistes et lui devaient continuellement justifier la légitimité de leurs « epistemologies, theorical foundations, methodologies [and] procedures » (2008 : 7).

Cela dit, les approches postqualitatives (Lather et St. Pierre, 2013), postructuralistes (Lather, 1993), postmodernes (Fortin et Houssa, 2012), mais aussi performatives (Madison et Hamera, 2006), notamment, sont venues plaider pour la reconnaissance de différentes formes de production et d’expression des savoirs. On peut penser aux écrits de Donna Haraway, Carolyn Ellis, Norman Denzin, Julia Colyar, Hanna Ellen Guttorm, Laurel Richardson, Elizabeth St. Pierre et Patricia Leavy, par exemple. En sciences humaines et sociales toutefois, les travaux faisant appel à une écriture qui remet en question les critères normatifs de scientificité apparaissent davantage issus de la littérature anglo-saxonne — du moins jouissent-ils dans ce milieu d’une plus grande visibilité, d’un rayonnement plus important — et les réflexions théoriques sur le sujet ne semblent par ailleurs que très rarement provenir des études en communication.

Ce numéro thématique souhaite ainsi explorer les possibilités de réfléchir aux normes d’écriture afin de montrer comment les études en communication peuvent s’approprier des pratiques généralement cantonnées aux études littéraires ainsi qu’aux disciplines artistiques et, de fait, revendiquer une posture plus créative en recherche. L’appel se veut ouvert à des travaux empiriques autant qu’à des réflexions théoriques et propose, en ce sens, deux axes pour guider les autrices et auteurs : celles d’ordres épistémologique, théorique, éthique et politique, et celles d’ordre empirique et méthodologique.

Voir le fichier joint pour consulter l’appel complet

Modalités de contributions

Les propositions d’article doivent compter entre 1200 à 1500 mots (bibliographie non comprise). Elles présenteront le titre, la problématique, la méthodologie, incluant la base empirique utilisée, et les principaux résultats.

La proposition doit être anonyme.

L’auteur indiquera ses nom, institution d’appartenance et coordonnées directement dans le courriel.

Merci d’envoyer vos propositions par courrier électronique aux troiscoordinateurs :

  • arsenault.karelle@uqam.ca
  • Karine.Bellerive@USherbrooke.ca
  • paquin.louis-claude@uqam.ca

La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par courriel.

Calendrier

  • 4 mai 2020 : appel aux contributions
  • 14 septembre 2020 Date limite d’envoi des propositions d’articles.

Les propositions seront évaluées par le comité́ scientifique en regard de leur pertinence pour le dossier thématique et de leur qualité scientifique.

  • 5 octobre 2020 : Notification d’acceptation ou de refus
  • 8 février 2021 : Les auteurs acceptés envoient leurs articles complets directement à la revue Communication: revue.communication@com.ulaval.ca.

La longueur de l’article final, si la proposition est retenue, sera de 40000 à 60000 signes, espaces non comprises (ceci inclut les notes mais exclut la bibliographie). Prière d’appliquer les consignes rédactionnelles de la revue.

  • 3 mai 2021 Retour aux auteurs sur l’article
  • 9 août2021 Remise de la nouvelle version de l’article directement à la revue

Communication:revue.communication@com.ulaval.ca.

Le comité de coordination vérifiera si les modifications apportées répondent aux recommandations du comité de lecture indépendant.

  • 30 août2021 Retour aux auteurs sur la nouvelle version
  • Automne 2021 Révision linguistique et retour aux auteurs pourvalidation et autorisation à publier.
  • Hiver 2022 Publication

Evaluation

Chaque article sera évalué en double aveugle par un comité de lecture indépendant. Le comité de coordination en consultation avec l’équipe éditoriale de la revue Communication décidera, à la lumière des évaluations, de l’acceptation en l’état, de la demande de modifications ou du rejet.

Comité scientifique

  • Dany BAILLARGEON (Université de Sherbrooke),
  • Thierry BARDINI (Université de Montréal),
  • Anouk BÉLANGER (Université du Québec à Montréal),
  • Owen CHAPMAN (Université Concordia),
  • Line GRENIER (Université de Montréal),
  • Véronique LEDUC (Université du Québec à Montréal),
  • Isabelle MAHY (Université du Québec à Montréal),
  • Katharina NIEMEYER (Université du Québec à Montréal).

Subjects


Date(s)

  • Monday, September 14, 2020

Keywords

  • écriture créative, écriture scientifique, communication, méthode qualitative, connaissance, réflexivité, écriture performative, écriture incarnée

Contact(s)

  • Karelle Arsenault
    courriel : arsenault [dot] karelle [at] uqam [dot] ca
  • Karine Bellerive
    courriel : affect [dot] cpcc [at] gmail [dot] com

Information source

  • Karelle Arsenault
    courriel : arsenault [dot] karelle [at] uqam [dot] ca

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Writing research differently: reflexive perspectives and constracting practices », Call for papers, Calenda, Published on Monday, May 18, 2020, https://doi.org/10.58079/14x7

Archive this announcement

  • Google Agenda
  • iCal
Search OpenEdition Search

You will be redirected to OpenEdition Search