Trust, transnationalisation and dispute resolution
Confiance, transnationalisation et résolution de litiges
Published on Wednesday, September 02, 2020
Abstract
L'objectif de ce colloque est de rassembler des académiques de divers champs scientifiques afin de cerner les enjeux contemporains de la confiance (et de son contraire, la méfiance) pour la régulation des rapports sociaux. De nouveaux problèmes de régulation, nés de la transnationalisation et de la réticularisation, témoignent de cette importance de la confiance. Ainsi en va-t-il des litiges familiaux (éloignement d’enfants, adoption), des litiges financiers et commerciaux, du recours au soft law, etc. – la pandémie actuelle en a tout récemment offert certains exemples. Nous voulons dès lors, à l’occasion de cette conférence, clarifier et conceptualiser le recours contemporain à la notion de confiance sur les plans sociologique, juridique et politique.
Announcement
27 novembre 2020
Argumentaire
La confiance constitue un mécanisme fondamental d’établissement des rapports sociaux. L’importance de cette notion s’accroît encore dans un contexte marqué par la délocalisation des relations sociales et la mise en réseau croissante des groupes sociaux. On assiste en effet à une montée en puissance de la confiance institutionnelle (basée sur l’appartenance à un groupe ou une institution) à mesure que la société se complexifie. Elle s’articule aux interactions qui fondent la confiance interpersonnelle.
De nouveaux problèmes de régulation, nés de la transnationalisation et de la réticularisation, témoignent de cette importance de la confiance. Ainsi en va-t-il des litiges familiaux (éloignement d’enfants, adoption), des litiges financiers et commerciaux, du recours au soft law, etc. – la pandémie actuelle en a tout récemment offert certains exemples. Nous voulons dès lors, à l’occasion de cette conférence, clarifier et conceptualiser le recours contemporain à la notion de confiance sur les plans sociologique, juridique et politique.
Sur le plan sociologique, qu’est-ce que la confiance ? S’agit-il principalement d’un mécanisme cognitif ou d’un engagement moral ? Quelle est sa fonction dans la gestion du risque et de l’incertitude ? Comment garantit-on la confiance ?
Sur le plan juridique, la confiance gagne en importance sous la forme d’un principe juridique explicite – pensons bien sûr à la confiance mutuelle entre États de l’Union européenne mais aussi, de manière plus tacite, aux enjeux de confiance qui se logent au cœur des matières civiles et commerciales, pilotées par des institutions telles que la Conférence de La Haye de droit international privé. De multiples réseaux se mettent en place aux fins de favoriser l’interconnaissance d’actrices et acteurs éloignés, comme les réseaux transnationaux de magistrat·e·s. De nouveaux acteurs et actrices émergent également, comme travailleurs et travailleuses de la confiance interpersonnelle, tel·le·s les médiateurs et médiatrices ou les arbitres internationaux/les.
Peut-on établir une carte des relations de confiance dans le domaine juridique ? Quelles formes revêt alors leur complémentarité avec d’autres mécanismes strictement juridiques ? Quels délestages mutuels, quelles hybridations peut-on observer ? La confiance est-elle cruciale en droit public autant qu’en droit privé ?
Sur le plan politique, enfin mais non sans lien avec ce qui précède, la confiance constitue-t-elle un mécanisme essentiel, de la globalisation en particulier ? Par quels mécanismes est-il possible de contrecarrer la méfiance généralisée ou les replis nationalistes ? La confiance permet-elle à la fois d’assurer la souveraineté des États et la protection des droits fondamentaux ? Est-il démocratiquement admissible de s’en remettre à ce mécanisme social?
En définitive, le colloque cherchera à cerner les enjeux contemporains de la confiance (et de son contraire, la méfiance) pour la régulation des rapports sociaux.
Calendrier
Les propositions de communication, de 500 mots maximum, mentionnant clairement titre, nom, prénom, courriel et affiliation institutionnelle, devront être envoyées à l'adresse mentionnée dans cet appel,
au plus tard le 20 septembre 2020.
Les contributions retenues seront annoncées début octobre 2020.
Une valorisation sous forme de publication scientifique est envisagée.
Contact et comité organisateur
- Silvia Bartolini (Université Saint-Louis-Bruxelles)
- Diane Bernard (Université Saint-Louis-Bruxelles)
- Yves Cartuyvels (Université Saint-Louis-Bruxelles)
- Jean De Munck (Université Catholique de Louvain)
- Olivier Struelens (Université Catholique de Louvain)
Subjects
Places
- Louvain-la-Neuve, Belgium
Date(s)
- Sunday, September 20, 2020
Keywords
- transnationalisation, confiance, droit, politique, sociologie, régulation
Contact(s)
- Olivier Struelens
courriel : olivier [dot] struelens [at] uclouvain [dot] be
Information source
- Olivier Struelens
courriel : olivier [dot] struelens [at] uclouvain [dot] be
License
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To cite this announcement
« Trust, transnationalisation and dispute resolution », Call for papers, Calenda, Published on Wednesday, September 02, 2020, https://doi.org/10.58079/1588