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Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales

Activités militantes, activités langagières : descriptions, méthodologies, théorisations

Militant activities, language activities: descriptions, methodologies, theorisations

Comment lutte-t-on par le langage ?

Modes of struggle through language?

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Publié le vendredi 11 septembre 2020

Résumé

Si les mouvements sociaux constituent depuis longtemps un domaine de recherche à part entière pour des disciplines comme la sociologie – dans le sous-domaine de la sociologie des mobilisations –, l’histoire, ou encore, plus récemment, les sciences de l’information et de la communication, les approches proprement langagières ou discursives de ces objets, distincts des discours politiques ou partisans, sont plus rares et surtout plus éparses. Ainsi, cette journée a pour objectif de problématiser le rôle du langage dans les pratiques de luttes : il s’agit de chercher à articuler les pratiques langagières aux pratiques militantes, en faisant l’hypothèse que la connaissance des unes participe à la connaissance des autres, et réciproquement. Ce sont donc les réajustements méthodologiques et théoriques impliqués par cette interrogation - qui est loin de se réduire à un simple axe thématique - que l'on se propose d'étudier lors de cette journée.

Annonce

11 jun 2021

Argumentaire

Si les mouvements sociaux constituent depuis longtemps un domaine de recherche à part entière pour des disciplines comme la sociologie – dans le sous-domaine de la sociologie des mobilisations (Céfai 2007 ; Fillieule et al. 2009) –, l’histoire, ou encore, plus récemment, les sciences de l’information et de la communication, les approches proprement langagières ou discursives de ces objets, distincts des discours politiques ou partisans, sont plus rares et surtout plus éparses. Le travail de Juliette Rennes (2011) fait, à ce titre, exception, puisqu’il articule à la fois la sociologie des mouvements sociaux (avec une dimension historique) et les théories de l’argumentation.

Des rencontres et des parutions récentes laissent cependant penser que la place des discours au sein de l’espace des mouvements sociaux (et non pas seulement au sein du champ politique) suscite un intérêt croissant chez les spécialistes du langage : le colloque « Donner la parole aux "sans-voix"? », à l’UPEC en juin 2018, des numéros de revue qui comptent des articles sur des discours militants, tels que le numéro 121 de la revue Mots intitulé « Restons groupés. La construction discursive des relations sociales » (2019), le numéro 18 de la revue Argumentation et Analyse du discours sur les « Nouvelles argumentations féministes », ou encore le numéro 39 de la revue Semen intitulé « Discours et contre-discours dans l’espace public ».

Le mouvement de Mai 1968 avait déjà donné lieu aux analyses textométriques de première génération, sur des tracts (Demonet, Geoffroy et Gouazé 1975). D’ailleurs, les actes du colloque commémoratif soulignent l’importance de la composante langagière de la lutte en qualifiant cet évènement contestataire d’évènement de paroles (Canut et Prieur, éds. 2011). La Révolution française a également constitué un objet de recherche commun important pour certains historiens et analystes du discours (Guillaumou 1989, 1998).

Sur les pratiques d’écriture spécifiques à l’activité militante, on peut identifier un groupe important de travaux portant sur certains « genres ». Reboul (1975), Garric (1995), Bernard Barbeau (2015) et Vignes (2019) ont étudié les slogans, Burger (2002) les manifestes, Provenzano (2015), Devriendt (2019), Abdel Hamid (2018) et Debras (2019) ont exploré les graffiti, l’« artivisme » et les affiches contestataires, les chansons (Ugarte 2002) ou encore le corps comme support d’inscription (Pahud 2017).

Le traitement médiatique des mouvements sociaux a également été travaillé par les sciences de l’information et de la communication ou les sciences politiques. Ces dernières, cependant, se sont davantage intéressées aux rôles joués par les dispositifs techniques au sein des mouvements sociaux qu’aux matérialités discursives et sémiotiques (Mabi et Theviot 2014 ; Mabi 2016, 2019 ; Greffet et Wojcik 2008 ; Julliard 2018). Mais les médias peuvent eux-mêmes poursuivre des objectifs militants, comme l’illustrent les médias indépendants dits « alternatifs » (Ferron 2010).

Enfin, dans les études de Genre et Langage, certains travaux ont côtoyé la question du militantisme féministe ou queer. Il en est ainsi des réflexions développées sur le rapport réflexif au langage, dans le cadre des discussions à propos de l’écriture inclusive ou de la féminisation en français (Abbou 2017), de la puissance du langage comme arme ou moyen d’action politique, via les notions d’interpellation, d’assignation ou de resignification (Greco 2016, 2015, 2018 ; Paveau 2019), sur les discours féministes et antiféministes (Paveau et Pahud 2017, Abbou 2015) et sur les usages militants de la standpoint theory (Marignier 2017).

Il nous semble que ces travaux, pour la plupart, s’intéressent aux discours produits lors d’une activité militante mais sans poser au centre de leur réflexion la caractérisation du discours militant d’un point topique, au sens de Maingueneau (2011). Cette démarche impliquerait de dégager des caractéristiques communes (ou non) aux pratiques des acteurs, aux discours produits, aux normes en jeu., etc. En outre, les résultats et les questionnements de ces chercheur·e.s n’ont pas encore fait l’objet d’une discussion collective et ne constituent par conséquent pas un champ d’études à proprement parler. Cette journée a pour ambition de répondre à ce manque.

Ainsi, le rôle du langage – et pas seulement de la réflexivité langagière – dans les pratiques de luttes constitue l’interrogation centrale de la journée : il s’agit de chercher à articuler les pratiques langagières à des pratiques de lutte, en faisant l’hypothèse que la connaissance des unes participe à la connaissance des autres, et réciproquement. Loin d’être un simple axe thématique, cette interrogation a des conséquences méthodologiques et théoriques qui seront évoquées plus bas. 

La part discursive de l’activité militante constitue un domaine d’investigation très riche. Tout d’abord les discours militants se construisent au sein d’un espace social conflictuel, selon la conceptualisation proposée par Lilian Mathieu (2012), fortement marqué par des logiques de positionnements, de concurrence et permettant de travailler la formation de discours et de contre-discours (Auboussier, éd. 2015). Ensuite, sa dimension performative est patente et conscientisée par les acteurs, permettant d’observer la réflexivité des acteurs sur leurs pratiques langagières. Il s’agit également d’un discours qui s’apprend, avec une dimension identitaire forte (Orkibi 2008 ; Errecart 2019) bien que dynamique, offrant une entrée pour penser la socialisation discursive tout au long des trajectoires sociales. Enfin, les « genres » et types d’interactions qui en relèvent sont nombreux. Ainsi, les discours militants constituent bien un observatoire privilégié pour aborder les questionnements théoriques et méthodologiques centraux dans le champ de l’étude des discours et des pratiques langagières, tels que le traitement des discours dans les recherches en sociolinguistique (Canut et al. 2018 ; Greco 2015), la question de la place qu’on donne à la langue, au corpus et au terrain dans les pratiques d’analyse du discours (Paveau 2010 ; Veniard 2018), sur la multi-modalité des productions langagières (Greco 2019), sur la triangulation des données et sur l’ethnographie multi-située. 

Les interventions pourront s’inscrire dans les axes suivants : 

Discours et contre-discours

L’étude de la circulation des discours au sein de l’espace des mouvements sociaux constitue une entrée d’analyse permettant de comprendre à la fois à quoi renvoie matériellement la « bataille des idées », souvent posée comme action politique à part entière par les militants, mais également comment s’opère la formation de discours et de contre-discours en fonction de logiques d’alliance, de coalition ou au contraire de distinction entre les différentes instances énonciatives composant cet espace. Les terrains militants offrent également des lieux propices à appréhender le dialogisme « en train de se faire », en tant que processus (vs en tant que résultat), notamment en interaction, dans la multimodalité de l’oral.

Réflexivité discursive et stratégies militantes

Parce que la production de certains discours constitue justement une part importante des pratiques militantes, la participation à des mobilisations sociales génère une activité métalangagière importante. Qu’il s’agisse de travail sur les textes (rédaction collective de tracts, manifestes, compte-rendu, recherches de slogans, etc.), de mises au point argumentative ou encore d’attention portée aux manières d’interagir en réunions politiques, les mouvements sociaux sont souvent le lieu d’une forte réflexivité, à la fois politique et langagière, dont il s’agit de définir les caractéristiques.

Socialisation discursive et militante

L’incorporation progressive de certaines manières de se comporter, de parler et d’interpréter, qui accompagne toute socialisation militante, est un objet d’étude qui s’impose également afin d’observer le fonctionnement de la socialisation langagière. Cela peut en outre signifier de s’intéresser à la réappropriation des répertoires d’argumentation par les locuteurs, à la part langagière des sociabilités militantes ou encore aux fonctions de certaines pratiques langagières dans la cohésion du groupe ou dans l'émergence d’un sentiment d’appartement à un collectif.

Violence verbale

Parce qu’une mobilisation sociale implique la création d’un rapport de force et que l’espace des mouvements sociaux est traversé par des logiques de concurrence, l’expression - ou non - de la violence verbale lors des activités militantes pose question. Qu’il s’agisse de menaces, d’insultes, de moqueries, etc. adressées à ses adversaires politiques ou à des unités contestataires rivales, ou qu’il s’agisse au contraire de tentatives de supprimer cette agressivité via la mise en place de safe-space ou l’adoption de la « communication non violente », l’étude de la (non) violence verbale, dans ce qu’elle a de spécifique à l’activité militante, représente en effet un lieu d’interrogation foisonnant.

Les pratiques de coopération

En contraste avec les relations de concurrence voire d’opposition avec les autres groupes, les pratiques militantes sont également très marquées par le « faire-ensemble » en tant que collectif. Cette question prend un relief particulier dans certaines situations caractérisées par une asymétrie entre différents membres du groupe, asymétrie en termes de compétences militantes ou langagières, ou bien d’expertise. On pense par exemple aux situations de « community organizing » (Talpin 2016), à la lutte d’acteurs dotés de faibles ressources : les personnes sans-papiers ou mal-logées et plus largement au cas des militants qui se mobilisent « par solidarité » avec d’autres... Quelles sont alors les ressources mobilisées pour favoriser un agir commun, l’accès au sens, ou la distribution équitable de la parole ? On pourra s’intéresser, par exemple, à la traduction et à sa politisation, aux stratégies langagières d’adaptation, aux diverses pratiques de « facilitation » de la parole. Plus largement, la coopération en milieu militant pose la question de l’articulation de la pratique politique à des enjeux éthiques. Ces enjeux sont à aborder dans toute leur complexité, et leur ambivalence. On sera attentif aux contradictions, à leur explicitation éventuelle et aux tentatives de les surmonter.

Les genres et leur articulation aux pratiques, interactions et identités militantes 

La parole militante trouve à s’exprimer à travers différents genres, écrits ou oraux, genres dont la maitrise assure d’être un « bon militant » : des genres pour convaincre, informer (le slogan, la « prise de parole » en manifestation, l’appel à la convergence ; le tract ; l’AG ou ses différents moments : l’introduction d’AG, l’élaboration de l’ordre du jour, la séquence de bilan d’action, etc.). À travers la description de genres, c’est bien l’activité militante dans sa dimension langagière qu’on cherche à décrire, les genres en tant qu’ils participent du travail de figuration dans un collectif militant, plus que le genre en tant que tel. Les questionnements posés sont riches et touchent par exemple à la circulation des discours entre unités militantes (l’appel à la convergence qui suppose négociations, reformulations, appropriations) ; à celle des supports (le tract, rédigé collectivement, diffusé en manifestation, sur les réseaux sociaux, échangé avec d’autres unités contestataires, peut aussi servir de support à une autre production écrite, ré-entextualisée). Comment les genres s’inscrivent-ils dans des espaces, des activités et en relation avec des acteurs, comment s’articulent-ils entre eux - par exemple entre des genres qui régulent le travail préparatoire (réunion de préparation d’action, commissions…) et ceux qui relèvent de la prise de décision ou de la performance publique (AG, prises de paroles en manifestation) ; ou entre les échanges formels et les échanges informels (moments festifs, cantines, voire en dehors du cadre militant) ? Comment décrire les échanges informels (répertoire des thèmes admis en conversation, des points de vue, des choix et de leur valeur) ? 

Axe méthodologique

Un travail sur les pratiques langagières militantes appelle nécessairement - si l’on a pour objectif d’articuler pratiques langagières et activités - un renouvellement méthodologique, par une approche ethnographique (observation-participante / participation-observante) ou des entretiens (Abbou 2011, Him-Aquilli 2020, Veniard 2020). Il semble difficile, à l’aide d’un seul corpus, de mettre au jour les logiques des acteurs, dans une optique compréhensive (Oger et Ollivier-Yanniv 2003). Inévitablement, ce type de méthodologie, mais aussi le discours militant en tant qu’objet de recherche, suscite des questionnements épistémologiques sur le positionnement du chercheur ou sur la triangulation des données. On encouragera aussi les approches multi-modales ou pluridisciplinaires qui permettent de décrire le langage dans ses différentes dimensions. 

Modalités de soumission

1 page hors bibliographie à envoyer à manon.him_aquilli@univ-fcomte.fr et à marie.veniard@parisdescartes.fr.

Le comité scientifique sera attentif aux propositions centrées sur les pratiques langagières militantes en tant que telles, à leur caractéristiques et spécificités, et non pas posées comme simple véhicule ou moyen pour décrire les mobilisations et leur cause. Dans cette perspective, la nature des données et la méthodologie sont importantes. Seront ainsi privilégiées les approches s’appuyant sur un terrain concret et ayant donné lieu à une ethnographie ou à des observations participatives et/ou des entretiens. Les analyses portant sur des contextes de lutte ou des phénomènes langagiers peu traités retiendront également notre intérêt.

En outre, cette journée se veut un espace de travail et de réflexion collective. Pour permettre des discussions approfondies, nous demanderons aux intervenant.e.s d’envoyer leur texte à un.e discutant.e fin mai. Le 11 juin, les présentations seront relativement courtes, pour laisser la place aux discutant.e.s et aux échanges avec la salle. 

Calendrier

  • Septembre 2020 : lancement de l’appel 
  • 15 décembre 2020 : date limite de soumission

  • 30 janvier 2021 : notification des décisions aux auteurs 
  • Fin mai 2021 : envoi des textes aux discutant.e.s

Comité scientifique

  • Julien Auboussier, Université Lyon 2, Elico
  • Mariem Guellouz, Université de Paris, Cerlis
  • Philippe Hambye, Université catholique de Louvain, Centre de recherche Valibal – Discours et Variation
  • Alice Krieg-Planque, UPEC, Ceditec
  • Patricia Lambert, Ecole Normale Supérieure de Lyon, ICAR
  • Claudine Moïse, Université Grenoble Alpes, LIDILEM
  • Sandra Nossik, Université de Franche-Comté, ELLIAD
  • Claire Oger, UPEC, Ceditec
  • Caroline Panis, Université Paris Descartes, Cerlis
  • François Péréa, Université de Montpellier 3, Praxiling
  • Frédérique Sitri, Université de Lorraine, CREM- Praxitexte
  • Cyril Trimaille, Université Grenoble Alpes, LIDILEM

Bibliographie

Abbou, Julie (2017), « (Typo)graphies anarchistes. Où le genre révèle l’espace politique de la langue », Mots. Les langages du politique, n° 113, 53 à 72.

Abbou, Julie (2015), « “Des hyènes galeuses et agressives à la bouche écumante” : une analyse rhétorique de l’antiféminisme pamphlétaire » dans Lamoureux, Diane et Francis Dupuis-Déri. Les antiféminismes. Analyse d’un discours réactionnaire, Les Éditions du remue-ménage, Montréal, 37-54.

Abbou, Julie. 2011. Thèse de doctorat de sciences du langage, L’antisexisme linguistique dans les brochures libertaires: pratiques d’écriture et métadiscours, Université de Aix-Marseille 1.

Abdel Hamid, Mohammad (2018), « Le street artivisme en Égypte : de l’écriture au cœur d’un événement à l’écriture-événement », Communication & langages, n°197, 73-92. 

Auboussier, Julien (2015), « Discours et contre-discours dans l’espace public », Semen, n°39, Presses universitaires de Franche-Comté, Besançon.

Bernard Barbeau, Geneviève (2015), « De l’appel à mobilisation à ses mécanismes sociodiscursifs : le cas des slogans écrits du printemps érable », Argumentation et Analyse du Discours, n°14, en ligne.

Bonnet, Valérie, Gaboriaux, Chloé et Marie Plassart (2019), « Restons groupés ! La construction discursive des relations sociales », Mots. Les langages du politique, n°12, ENS Éditions, Paris.

Burger, Marcel (2002), Les manifestes : paroles de combat. De Marx à Breton, Delachaux & Niestlé, Lausanne & Paris.

Canut, Cécile et Jean-Marie Prieur (2011), 1968-2008. Evènements de paroles, Michel Houdiard Editeur, Paris.

Canut, Cécile, Danos, Félix, Him-Aquilli, Manon & Caroline Panis (2018), Le langage, une pratique sociale. Éléments d’une sociolinguistique politique, Presses universitaires de Franche-Comté, Besançon.

Céfaï Daniel (2007), Pourquoi se mobilise-t-on ? Les théories de l'action collective, La Découverte, Paris.

Debras, Camille (2019), « Political graffiti in May 2018 at Nanterre University: A linguistic ethnographic analysis », Discourse & Society, n°30, 441-464.

Demonet, Michel, Annie Geoffroy et Jean Gouazé (1975). Des tracts en mai 68. Mesures de vocabulaire et de contenu, Presses de Sciences Po, Paris.

Devriendt, Emilie (2019), « Une analyse énonciative des graffitis révolutionnaires de mai-juin 1968 », intervention lors de la journée d’étude Babel, le 7 mars 2019, Université de Toulon.

Errecart, Amaia (2019), « De la sociabilité associative : formes et enjeux de la construction d’un ethos collectif », Mots. Les langages du politique, vol. 121, no. 3, 2019, pp. 89-105. 

Ferron, Benjamin (2010), « Des médias de mouvements aux mouvements de médias ». Mouvements n° 61(1): 107‑20.

Fillieule, Olivier, Mathieu, Lilian et Cécile Péchu (2009), Dictionnaire des mouvements sociaux, Presses de Sciences Po, Paris.

Garric, Nathalie (1996), Etude des structures linguistico-discursives du slogan, Thèse en linguistique, soutenue à l’Université Paris III.

Greco, Luca. 2018. Dans les coulisses du genre: la fabrique de soi chez les Drag Kings. Limoges: Lambert Lucas.

Greco, Luca (2016), « Définir le genre et la parenté en contexte LGBTQ : la définition comme laboratoire catégoriel et comme performance », Langages, n°204, 139-156.

Greco, Luca (2015), « Présentation : la fabrique des genres et des sexualités », Langage et société, n°152, 7-16.

Greco, Luca (2019), « Le genre tactile : repenser les imbrications entre la matière et la parole au prisme de l’imagination et de l’expérience », GLAD!, n°7, en ligne.

Greffet, Fabienne et Stéphanie Wojcik (2008), « Parler politique en ligne : Une revue des travaux français et anglo-saxons », Réseaux, n°150, 19-50.

Guilhaumou, Jacques (1989), La langue politique et la Révolution française. De l’événement à la raison linguistique, Klincksieck, Paris.

Guilhaumou, Jacques (1998), L’avènement des porte-parole de la République (1789-1792). Essai de synthèse sur les langages de la Révolution française, Presses Universitaires du Septentrion, Lille.

Him-Aquilli, Manon (2020), « "Alors que nous on s’acharne à dire que c’est un système". Enjeux militants de la construction d’un locuteur collectif en AG anarchiste », Mots. Les langages du politique, n°122, 93-110.

Julliard, Virginie (2018), « L’idéologie raciste en appui aux discours antiféministes : les ressorts émotionnels de l’élargissement de l’opposition à la ‘théorie du genre’ à l’école sur Twitter », Cahiers du Genre, n°65, 17-39.

Mabi, Clément et Anais Theviot (2014), « Présentation du dossier S'engager sur Internet. Mobilisations et pratiques politiques », Politiques de communication, n°3, 5-24.

Mabi, Clément (2016), « Luttes sociales et environnementales à l’épreuve du numérique : radicalité politique et circulation des discours », Études de communication, n°47, 111-130.

Mabi, Clément (2019), « La démocratie numérique au défi de la critique sociale en France », Le mouvement social, n°268, 61-79.

Maingueneau, Dominique (2011), « Pertinence de la notion de formation discursive en analyse de discours », Langage et société, n°135, 87-99.

Marignier, Noémie (2017), « Les « énonciations de privilèges » dans le militantisme féministe en ligne : description et critique », Argumentation et Analyse du Discours, n°18, en ligne.

Mathieu, Lilian (2012), L’espace des mouvements sociaux, Les éditions du Croquant, Bellecombes-en-Bauges.

Orkibi, Eithan. 2008. « Ethos collectif et Rhétorique de polarisation : le discours des étudiants en France pendant la guerre d’Algérie ». Argumentation et Analyse du Discours (1). http://journals.openedition.org/aad/438 (26 mai 2020).

Pahud, Stéphanie (2017), « Le corps exhibé : un texte singulier du féminisme quatrième génération », Argumentation et Analyse du Discours, n°18, en ligne.

Pahud, Stéphanie et Marie-Anne Paveau (2017). « Nouvelles argumentations féministes », Argumentation et analyse du discours, 18., 2017.

Paveau, Marie-Anne (2019), « La resignification. Pratiques technodiscursives de répétition subversive sur le web relationnel », Langage et société, n°167, 111 à 141.

Provenzano, François (2015), « Tel Quel à la rue : subjectivation et argumentation dans le discours théorique et dans l’affiche militante de Mai 68 », Argumentation et Analyse du Discours, n°14, en ligne.

Reboul, Olivier (1975), Le slogan, Complexe, Bruxelles.

Rennes, Juliette. 2011. « Les formes de la contestation. Sociologie des mobilisations et théories de l’argumentation », A contrario 16, 151-173

Talpin, Julien. 2016. Community organizing. De l’émeute à l’alliance des classes populaires aux Etats-Unis. Paris: Raisons d’agir.

Ugarte, Juana (2002), « Deux grands hymnes idéologiques : le Te Deum, l’Internationale ». Mots. Les langages du politique, no 70, 9‑27.

Veniard, Marie (2020), « Donner la parole aux sans-papiers. Etude d’une pratique d’éthique langagière chez des militants pour les droits des étrangers en France ». communication au colloque « Sur la notion de “avoir une voix” en sciences sociales : entre impératif moral et analyse scientifique » (Québec, 28-29 mai 2020, à distance).

Veniard, Marie (2018). « Le choix des mots : une forme de lutte à part entière – Institut des Migrations ». De Facto, journal de l’Institut des Migrations, 3 http://icmigrations.fr/2019/01/15/defacto-3-001/ (16 juillet 2019).

Vignes, Laurence (2019), « " Non au GA(z de)CHIS(te) ! " : étude diachronique des slogans de manifestations anti-gaz de schiste ». Mots. Les langages du politique, n°119, 87‑106.

Lieux

  • Université de PAris, Campus Saint-Germain des Près
    Paris, France (75)

Dates

  • mardi 15 décembre 2020

Mots-clés

  • pratique langagière, discours, mobilisation sociale, militantisme

Contacts

  • Marie Veniard
    courriel : marie [dot] veniard [at] parisdescartes [dot] fr
  • Manon Him-Aquilli
    courriel : manon_himaquilli [at] yahoo [dot] fr

Source de l'information

  • Manon Him-Aquilli
    courriel : manon_himaquilli [at] yahoo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Activités militantes, activités langagières : descriptions, méthodologies, théorisations », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 11 septembre 2020, https://doi.org/10.58079/159m

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