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Les enjeux de l'alimentation en eau potable des villes

The challenges of drinking water supply in cities

Revue « EchoGeo »

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Publicado el viernes 06 de noviembre de 2020

Resumen

Alors que la majorité de la population mondiale vit en ville, l’approvisionnement et l’accès à l’eau se trouvent à la croisée de problématiques environnementales (ressources disponibles par exemple) et de développement (enjeux sociaux, économiques et sanitaires). Un thème qui interroge d’emblée la pertinence d’approches comparées entre les contextes urbains des pays du Nord et ceux du Sud. L’objectif du dossier dEchoGéo est de souligner la pertinence des approches spatiales pour définir des problématiques communes aux villes des pays industrialisés et en développement concernant l’accès à l’eau potable. 

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Argumentaire

Ce dossier d’EchoGéo portera sur les enjeux spatiaux et territoriaux de l’alimentation en eau potable (AEP) des villes (communes urbaines et/ou agglomérations). Alors que la majorité de la population mondiale vit en ville, l’approvisionnement et l’accès de tou.te.s les urbain.e.s à une eau en quantité et qualité suffisantes se trouvent à la croisée de problématiques environnementales – par la question des ressources disponibles par exemple – et de développement – par les enjeux sociaux, économiques et sanitaires impliqués.

Le thème interroge d’emblée la pertinence d’approches comparées entre les contextes urbains des pays du Nord et ceux du Sud. La principale différence se pose en termes d’équipements et d’universalisation du service d’AEP. Celle-ci est achevée dans les villes des pays industrialisés, qui gèrent désormais le renouvellement des infrastructures, alors que la desserte de tou.te.s les citadin.e.s reste un enjeu majeur dans les pays en développement (Jaglin, 2012 ; Carré, 2015). De nombreux auteurs s’interrogent sur la transposabilité du modèle de développement des services d’AEP des Nords aux Suds, notamment dans le contexte de la libéralisation des services urbains (Barraqué, 2008 ; Baron et Peyroux, 2011). Plusieurs publications ont croisé les cas d’étude en centrant leurs propos sur les réseaux, la gouvernance ou encore la durabilité des services urbains d’eau potable (Schneier-Madanes et de Gouvello, 2003 ; Barraqué, 2018). L’objectif de ce dossier est de souligner la pertinence des approches spatiales pour définir des problématiques communes aux villes des pays industrialisés et en développement concernant l’AEP.

Les propositions d’article devront s’inscrire dans un ou plusieurs des trois axes thématiques suivants :  

  • Le premier axe sera centré sur les ressources en eau mobilisées ou mobilisables par les villes pour assurer leurs besoins quantitatifs et qualitatifs en eau potable.

L’entrée par les territoires de l’eau destinée à la consommation humaine soulève de nombreuses questions : quelles ressources en eau participent à l’AEP des villes ? Sont-elles endogènes ou exogènes ? Dans quels contextes géographiques et historiques sont-elles/ont-elles été mobilisées et selon quels critères ? Le choix de ces ressources relève-t-il de décisions institutionnelles ou de bricolages de populations marginalisées (Hardy, 2009) ? Quels sont les enjeux techniques, financiers, sanitaires, sociaux, politiques et environnementaux associés à leur exploitation, actuelle ou projetée ? Dans le cadre de la sécurisation des approvisionnements en eau, une attention particulière pourra être portée aux relations entre la ville et les territoires plus ou moins lointains sur lesquels elle prélève ses ressources. Ces relations s’apparentent-elles à des formes de coopération, voire de solidarité, ou par des tensions par exemple autour de transferts d’eau (Lasserre, 2005) ?

  • Le deuxième axe s’intéressera aux nouvelles manières de penser l’accès à l’eau potable en ville.

Le modèle du réseau centralisé a montré ses limites dans de nombreux contextes urbains des pays en développement (Jaglin, 2012). L’existence de multiples systèmes alternatifs d’approvisionnement en eau, notamment les micro-réseaux dans les périphéries, ont amené à concevoir la ville « post-réseau » (Coutard et al., 2014). De quelles manières ces systèmes alternatifs facilitent-ils ou entravent-ils l’universalisation sociale et territoriale de l’accès à l’eau ? Et comment les solutions post-réseau invitent-elles à réfléchir à la durabilité des services urbains, y compris dans les pays industrialisés (Féré et Scherrer, 2010) ? Généralement, les recherches étudient l’accès à l’eau potable en ville sur le plan quantitatif et de la continuité spatio-temporelle du service. Néanmoins, plus rares sont les études qui considèrent aussi sa dimension qualitative. De ce fait, les contributions soulignant l’interdépendance des aspects quantitatifs et qualitatifs de l’accès à l’eau potable seront particulièrement examinées. La prise en compte conjointe de la quantité et de la qualité de l’eau dans la définition du drinking waterscape urbain (Lavie et al., 2020) permet d’englober les réflexions sur l’accès à l’eau aux Nords comme aux Suds. En effet, que les services d’eau potable soient ou non « consolidés » (Jaglin, 2012), ils sont remis en question par des méfiances et des mécontentements autour de la qualité de l’eau (Turgeon et al., 2004 ; Montginoul et Waechter, 2007 ; Lavie et al., 2020).

  • Le troisième axe portera sur les connexions des politiques de l’eau potable à d’autres politiques urbaines et les modalités de leur territorialisation.

Les réflexions pourront porter non seulement sur les rapports avec d’autres réseaux d’eau (assainissement, eaux brutes destinées à l’entretien et l’arrosage, etc.) mais aussi s’élargir aux politiques d’urbanisme, d’aménagement, de santé publique ou encore d’alimentation. Ainsi, pour protéger leurs ressources en eau, certaines villes cherchent à lier leurs politiques d’approvisionnement en eau potable et en denrées alimentaires. C’est le cas, par exemple, de Paris et de Munich qui encouragent la production d’aliments biologiques dans les zones de captages et proposent des débouchés vers la ville (Zakéossian, 2011 ; Grolleau et McCann, 2012). Autre piste de réflexion, la méfiance (plus ou moins justifiée) envers la qualité de l’eau distribuée par les services peut être mise en lien avec la problématique de gestion des déchets issus de la consommation d’eaux embouteillées. Dans tous les cas, il conviendra d’interroger les spécificités des politiques de l’eau au sein des politiques publiques. Les articulations entre échelles de décision pourront être questionnées : comment les projets urbains s’intègrent-ils aux réglementations régionales, nationales et supranationales ? Comment sont-ils perçus et appliqués à l’échelle des espaces et des territoires impliqués (intérieurs ou extérieurs à la ville) ?

Conditions de soumission

Les contributions pourront s’appuyer sur des études de cas centrées sur un terrain ou comparées, des recherches empiriques, des réflexions théoriques ou des propositions de modélisation. Compte tenu du contexte actuel de mobilisation contre la LPPR, une attention toute particulière sera donnée aux propositions de contribution de jeunes chercheur.e.s.

Les articles de ce dossier thématique, rédigés en français, en anglais ou en espagnol, comporteront environ 30 000 à 40 000 signes (plus les illustrations). Merci de vous reporter aux recommandations aux auteurs pour les normes de présentation du texte, de la bibliographie et des illustrations (https://journals.openedition.org/echogeo/1940).

Les articles peuvent aussi être soumis sur ce même sujet mais pour d’autres rubriques trimestrielles : Sur le Métier, Sur l’Image, Sur l’Écrit. Ils doivent alors se conformer aux attentes de chacune d’elles, comme indiqué dans la ligne éditoriale : https://journals.openedition.org/echogeo/1927. Ainsi, les éditeurs de la rubrique Sur l’Image attendent des textes qui proposent une réflexion sur le statut de l’image dans la recherche et/ou sur l’écriture géographique.

Tous les textes devront être envoyés

avant le 15 avril 2021

à Mathilde Resch (mathilde.resch@gmail.com) et Emilie Lavie (emilie.lavie@u-paris.fr), coordonnatrices du dossier, avec copie à Karine Delaunay (EchoGeo@univ-paris1.fr), secrétaire éditoriale, qui les transmettra aux évaluateur/rice.s. Le dossier sera publié dans le n°57 d’EchoGéo (juillet-septembre 2021).

Coordination scientifique

  • Mathilde Resch, doctorante à l’Université de Paris
  • Emilie Lavie, Maîtresse de Conférences à l’Université de Paris

Fecha(s)

  • jueves 15 de abril de 2021

Palabras claves

  • eau potable, ville, politique urbaine, développement, territoire

Contactos

  • Emilie Lavie
    courriel : emilie [dot] lavie [at] u-paris [dot] fr
  • Mathilde Resch
    courriel : mathilde [dot] resch [at] gmail [dot] com

Fuente de la información

  • Karine Delaunay
    courriel : karine [dot] delaunay [at] ird [dot] fr

Licencia

CC0-1.0 Este anuncio está sujeto a la licencia Creative Commons CC0 1.0 Universal.

Para citar este anuncio

« Les enjeux de l'alimentation en eau potable des villes », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el viernes 06 de noviembre de 2020, https://doi.org/10.58079/15io

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