AccueilPenser et affronter les désastres : risques climatiques et catastrophes naturelles au prisme des sciences sociales

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Penser et affronter les désastres : risques climatiques et catastrophes naturelles au prisme des sciences sociales

Thinking and confronting disasters: climatic risks and natural catastrophes through the prism of the social sciences

Fondation Croix-Rouge – Bourse de recherche SHS sur les catastrophes naturelles

Red Cross Foundation - HSS research grant for research into natural catastrophes

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Publié le mardi 23 février 2021

Résumé

L’objectif de l’appel est de permettre la compréhension de nouveaux modèles permettant d’envisager une action efficace de réduction des risques de catastrophes et une amélioration de la résilience des populations dans une perspective de durabilité et dans le respect de leurs besoins et spécificités culturelles. Il invite à explorer les obstacles et perspectives d’une action dirigée localement et à proposer des pistes de réforme de la réponse humanitaire contemporaine. Les candidats sont particulièrement encouragés à aborder des exemples de meilleures pratiques, notamment celles répondant à une approche plus intégrée incluant la préparation, la prévention et l’atténuation, le lien entre l’action d’urgence et le développement, entre l’action humanitaire et l’action sociale.

Annonce

Présentation

Au cœur des activités de la Fondation Croix-Rouge française, une conviction : pour répondre au mieux aux souffrances et en prévenir les causes, il est nécessaire de comprendre les contextes où elles s’expriment et de prendre le temps d’analyser, au plus près des populations vulnérables, les dynamiques à l’œuvre.

La Fondation a pour objectif de mobiliser la communauté scientifique à proximité des populations en souffrance, au Nord comme au Sud, pour apporter des réponses concrètes et durables. Afin d’encourager et de guider cet effort de réflexion et d’innovation, elle finance et accompagne des chercheurs francophones indépendants, en priorité issus des terrains d’intervention, par l’attribution de bourses de recherche postdoctorales sur appels à candidatures. D’une durée d’un an, elles couvrent de nombreuses disciplines des sciences humaines et sociales et proposent des thématiques communes à l’action humanitaire et sociale.

Ces appels portent sur les 4 thématiques de recherche privilégiées décrites ci-dessous. Leur objet est d'inviter les chercheurs à offrir une meilleure compréhension des vulnérabilités qui affectent les populations, des réponses apportées et des ajustements à faire dans les programmes d'action sociale ou humanitaire dans le but d’améliorer la prise en charge et la prévention en France et dans le monde.

Aux 4 thématiques de recherche privilégiées s’ajoute un sujet transversal, l’éthique, pour à la fois aider à structurer le questionnement inévitable suscité par des situations inédites qui imposent de nouveaux choix, et orienter ces derniers vers l’élaboration de réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits, en impliquant la participation et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et usagers.

Penser et affronter les désastres : risques climatiques et catastrophes naturelles au prisme des sciences sociales

Organisation de recherche dédiée à l’action humanitaire et sociale, la Fondation Croix-Rouge française porte la volonté de la Croix-Rouge française de s’engager dans un effort d’analyse des souffrances et des manières d’y répondre, d’anticipation des besoins des populations vulnérables en France et dans les pays en développement, et d’accompagnement de nouveaux modèles opérationnels, de formation et renforcement des capacités. A ce titre, la Fondation Croix-Rouge française a décidé de lancer un appel à candidatures pour une bourse de recherche postdoctorale individuelle de 12 mois sur le thème des risques climatiques et catastrophes naturelles.

Thématique de recherche

Nous assistons depuis plusieurs décennies à une augmentation importante du nombre de catastrophes. En effet, le nombre annuel moyen de catastrophes dites naturelles mesuré entre 1997 et 2017 est deux fois plus important qu’entre 1978 et 1997[1]. Chaque année, en moyenne, les catastrophes dites « naturelles » touchent 199 millions de personnes, causent 67 000 décès et font plonger 26 millions de personnes dans la pauvreté, selon le Centre de surveillance des déplacements internes (IDMC). Cette tendance à l’augmentation importante du nombre de catastrophes se confirme et semble même s’accentuer pour la décennie à venir[2]. De multiples facteurs sont en cause dans cette évolution : la croissance des populations, l’urbanisation, les changements d’utilisation des terres, mais également les changements climatiques.

Selon le World Disasters Report 2018, publié par la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, 3 751 catastrophes naturelles ont été enregistrées dans le monde ces 10 dernières années, dont 84 % étaient des aléas liés aux conditions météorologiques. Durant cette période, le nombre estimatif de personnes touchées par des aléas naturels est de 2 milliards, dont 95 % ont été touchées par des aléas liés aux conditions météorologiques, principalement des inondations (36,7 %) et des tempêtes (17 %). Le coût approximatif des dégâts générés par les catastrophes dans les 141 pays touchés dans le monde ces 10 dernières années s’élève à 1 658 milliards de dollars (US), dont 72,6 % sont imputables aux aléas liés aux conditions météorologiques, les tempêtes représentant à elles seules 41,7 % de ces coûts.

Les bouleversements climatiques et aléas naturels ont des conséquences qui dépassent largement les seuls impacts environnementaux. En 2015, à la veille de la COP21 de Paris, un rapport de la Banque mondiale confirmait par exemple le lien entre climat et pauvreté, un de ses auteurs affirmant que « 100 millions de personnes supplémentaires pourraient être pauvres en 2030 à cause du changement climatique si les politiques de développement adéquates ne sont pas adoptées ». La hausse continue des températures, l’augmentation de la fréquence des événements naturels extrêmes et de la pollution sont autant de facteurs qui, indéniablement, auront un impact sur les économies des pays les plus vulnérables, majoritairement agricoles et donc fortement dépendantes du climat. Aussi, le changement climatique exacerbe les conflits autour des ressources naturelles, obligeant les populations à des migrations forcées, qui par ailleurs tombent dans un vide juridique puisque le statut de réfugié climatique n’existe pas. Enfin, les catastrophes ont de terribles conséquences sur la santé. Ces conséquences sont multiples et affectent aussi bien directement les populations (décès, blessures, maladies, etc.) que l’organisation des sociétés (récoltes, accès à l’eau, l’électricité, etc.), mais aussi les systèmes de santé (accès des secours, approvisionnement de matériels médicaux, disponibilité de personnel qualifié, etc.). Entre 1998 et 2017, les catastrophes climatiques et géophysiques ont causé 1,3 million de morts et 4,4 milliards de personnes blessées, sans abris, déplacées, ou nécessitant une assistance urgente[3]. Ces chiffres sont amenés à croître dans les années à venir. En effet, d’ici à 2050, 200 millions de personnes pourraient chaque année avoir besoin de l’aide humanitaire internationale à cause, d’une part, des catastrophes climatiques et, d’autre part, des conséquences socioéconomiques des changements climatiques[4].

Tout cela engendre des crises humanitaires et sanitaires aux causes et modes de gestion spécifiques et dont la multiplication, selon toute prévision, amènera ONG, États, entreprises, institutions internationales à gérer des volumes d’opération en forte croissance à l’avenir. Ce contexte nouveau conduit les acteurs de la société civile et institutions internationales à repenser leur action dans l’optique d’une transition ou articulation plus poussée avec les objectifs du développement durable, et les pouvoirs publics locaux à opter pour des modes innovants de gestion des risques et des catastrophes (nouveaux mécanismes assurantiels, Disaster Risk Reduction) et de transition énergétique. Il est donc important de s’interroger sur ce que ces bouleversements environnementaux impliquent à la fois en termes de conséquences pour les populations ainsi qu’en termes de conception et de pratique de l’action humanitaire.

La réduction des risques de catastrophes est définie comme les « efforts méthodiques visant à analyser et à gérer les causes [des catastrophes], notamment par une réduction de l’exposition aux aléas et de la vulnérabilité des personnes et des biens, une gestion rationnelle des sols et de l’environnement et l’amélioration de la préparation aux événements indésirables »[5]. L’adoption du cadre de Sendai 2015-2030 par l’instance onusienne de la réduction des risques de catastrophes – l’UNDRR (United Nations Office for Disaster Risk Reduction) – a permis de fixer des priorités et de reconnaître l’impact majeur des changements climatiques sur les populations.

Un des défis majeurs actuels consiste à élargir la gestion des risques de catastrophes, aujourd’hui cantonnée à la réponse et au relèvement, vers une approche plus intégrée incluant la préparation, la prévention et l’atténuation. En ce sens, il importe donc notamment de mieux comprendre et anticiper les conséquences des programmes d’aide actuels et d’y intégrer les perceptions du risque et capacités d’adaptation des populations. En effet, il est communément admis concernant les catastrophes naturelles que si les risques associés sont dus à des aléas peu maîtrisables, leur impact peut être atténué de plusieurs façons, notamment par une bonne préparation de la population. Cette préparation passe tout d’abord par la connaissance du risque et donc sa perception, ce qui nécessite une sensibilisation et une communication efficace, composante essentielle des programmes de réduction des risques de catastrophes dans le milieu humanitaire. Cependant, force est de constater qu’une population qui a connaissance d’un risque n’adapte pas toujours (adéquatement) son comportement pour y faire face.

L’identification et l’analyse des déterminants socioculturels qui influencent les comportements de prévention et de protection face aux risques naturels est donc cruciale pour adapter les programmes de gestion des risques de catastrophes. Intégrer les logiques spécifiques de positionnement et d’adaptation aux catastrophes des populations vulnérables auprès desquelles les organisations d’aide humanitaire interviennent, permettrait d’avoir une action plus durable et plus efficace. Or on ignore encore beaucoup de la façon dont les populations perçoivent les risques climatiques auxquels elles sont exposées, et les paramètres qui influent sur cette perception et l’adaptation des comportements.

Aussi, la résilience des populations face aux catastrophes naturelles et conséquences du changement climatique pose aujourd’hui un enjeu sociétal majeur. Concept prometteur, la résilience est un terme qui, même s’il est vague, permet de faire avancer les politiques publiques, privées, nationales, internationales, locales. Mais c’est aussi un terme qui doit être manipulé avec beaucoup de précautions parce qu’il prend des sens très différents selon les acteurs concernés et ne doit pas conduire à une inégale répartition des responsabilités voire à une déresponsabilisation des acteurs privés et publics au détriment des populations. Cette résilience reste aujourd’hui incantatoire, est très difficile à opérationnaliser et pose de nombreuses questions éthiques, idéologiques, politiques, au sens fort du terme, telles que : Qui dit, pour une société ou pour un individu, ce qui est meilleur, quel est l’état vers lequel il doit tendre ? A quelle échelle va-t-on travailler, vers qui va-t-on destiner les politiques visant à construire la résilience des individus ? Quel coût social de l’adaptation transformationnelle (car ce sont souvent les populations les plus pauvres et les plus démunies qui sont frappées par les coûts de cette adaptation) ?

L’objectif de l’appel est de permettre la compréhension de nouveaux modèles permettant d’envisager une action efficace de réduction des risques de catastrophes et une amélioration de la résilience des populations dans une perspective de durabilité et dans le respect de leurs besoins et spécificités culturelles. Il invite à explorer les obstacles et perspectives d’une action dirigée localement et à proposer des pistes de réforme de la réponse humanitaire contemporaine. Les candidats sont particulièrement encouragés à aborder des exemples de meilleures pratiques, notamment celles répondant à une approche plus intégrée incluant la préparation, la prévention et l’atténuation, le lien entre l’action d’urgence et le développement, entre l’action humanitaire et l’action sociale.

  • Quelles actions contribuent à réduire la vulnérabilité et améliorer l’adaptation aux aléas météorologiques extrêmes, dans une perspective de durabilité et de résilience pérenne ?
  • Comment les individus perçoivent-ils les risques auxquels ils sont exposés ? Quels sont les paramètres qui influent sur cette perception ?
  • Quelle est la corrélation entre perception des risques et l’adaptation des comportements ?
  • Comment identifier et comprendre les déterminants socioculturels qui influencent les comportements de prévention et de protection face aux risques naturels (avant, pendant et après) et effets prévisibles du changement climatique ?
  • Comment intégrer ces facteurs socioculturels aux programmes conduits afin d’en orienter la méthodologie vers des actions de prévention et de réduction des risques adaptées aux contextes spécifiques des interventions, et de permettre aux citoyens de devenir acteurs de leur propre sécurité et de celle de leur entourage ?
  • Que signifie concrètement d’améliorer la résilience des populations face aux risques de catastrophes naturelles, et comment le faire dans une perspective de durabilité ?

[1] Centre for Research on the Epidemiology of Disasters, « Economic Losses, Poverty & Disasters, 1998-2017 », 2018.

[2] IFRC Secretariat DRR & Climate Action Strategy Paper, 2019-2020.

[3] Centre for Research on the Epidemiology of Disasters, « Economic Losses, Poverty & Disasters, 1998-2017 ».

[4] FICR, The Cost of doing nothing, Genève, 2019.

[5] Centre for Research on the Epidemiology of Disasters, « Les données en cas de catastrophe : une perspective équilibrée » in CRED CRUNCH, n° 27, Bruxelles, 2012.

Zones géographiques de recherche

Ces thèmes pourront être abordés dans une zone géographique comportant un ou plusieurs pays. La Fondation a identifié pour cet appel seize pays prioritaires :

Bénin, Madagascar, Burkina Faso, Maurice, Cameroun, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Rwanda, France métropolitaine et outre-mer, Sénégal, Gabon, Seychelles, Guinée, Togo, Haïti, Union des Comores.

Les pays ciblés constituent une entrée empirique pour les recherches. Ils ne correspondent en aucun cas aux nationalités d’éligibilité du candidat.

L’accès au terrain sera conditionné par une évaluation précise des risques remise lors de la candidature et mise à jour avant le départ en prenant soin de vérifier au préalable les recommandations du MEAE français.

Conditions de candidature

Les financements accordés par cet appel de la Fondation Croix-Rouge française ont pour objectif de couvrir le coût de recherches dans le cadre de projets individuels.

 Seules les personnes rassemblant les conditions suivantes peuvent candidater :

  • être titulaire d’un doctorat (doctorat français, PhD ou doctorat étranger de niveau équivalent) dans le champ des sciences humaines et sociales (en particulier en sociologie, anthropologie, ethnologie, démographie, géographie, science politique, économie, histoire, philosophie, psychologie, relations internationales, santé publique, sciences de l’environnement, etc.) ;
  • avoir soutenu son doctorat depuis moins de 10 ans ;
  • ne pas occuper par ailleurs un poste permanent à plus de 50 % ;
  • contribuer à faire avancer la recherche sur les thèmes ou zones géographiques prédéfinies par la Fondation ou avoir des publications dans d’autres domaines démontrant des capacités à mener des recherches de qualité.

Les futurs docteurs sont autorisés à candidater à la condition de fournir une attestation de l'école doctorale certifiant que la soutenance aura lieu avant le 30 mai 2021.

Il n’existe pas de condition de nationalité. La Fondation privilégie toutefois les candidatures des chercheurs résidant dans les zones géographiques de recherche prioritaires (hors France).

Les projets présentant une approche pluridisciplinaire sont vivement encouragés.

D’une manière générale, les candidat.e.s doivent :

  • présenter leur projet de recherche en langue française ;
  • être présenté.e.s par un établissement de recherche ou académique ;
  • motiver la candidature (intérêt de la recherche envisagée) ;
  • prendre connaissance des conditions d’attribution et des modalités d’utilisation des financements alloués par la Fondation telles que définies dans ce document ;
  • candidater conformément aux paragraphes détaillés ci-après avant le 30 avril 2021 à minuit (heure de Paris).

Dépôt de candidature

La gestion des candidatures est assurée par la Fondation, au moyen d’une plateforme en ligne accessible sur son site (www.fondation-croix-rouge.fr). Après la création de son compte, le/la candidat.e accède à son espace personnel depuis lequel il/elle peut postuler aux différentes bourses de recherche proposées puis suivre l’évolution de sa/ses candidature.s.

Formulaire de candidature

Le/la candidat.e renseigne un formulaire de saisie constitué de blocs d’informations relatives à son profil (formation, parcours et situation professionnelle) et son projet (intitulé, revue de littérature, objectifs, problématique, enjeux et intérêts scientifiques et sociaux, méthodologie envisagée, calendrier, le cas échéant répartition des tâches parmi les membres de l’équipe, etc.), jusque dans l’évaluation des risques sécuritaires qui y sont associés, et joint les pièces suivantes :

  1. un CV actualisé détaillant son parcours universitaire et professionnel, et le cas échéant les CV de chaque membre de l’équipe de recherche ;
  2. la copie du diplôme de doctorat certifiée conforme et visée par l’école doctorale ou, pour les futurs docteurs, une attestation de l'école doctorale certifiant que la soutenance aura lieu avant le 30 mai 2021;
  3. une lettre de motivation ;
  4. un justificatif de domicile ;
  5. un chronogramme ;
  6. une copie du rapport de soutenance de thèse ;
  7. une lettre de soutien du responsable de chaque organisme de recherche impliqué dans le projet ;
  8. une lettre de référence (optionnel) ;

Les candidatures en ligne s’ouvriront du 15 février 2021 au 30 avril 2021 à minuit (heure de Paris). A cette date aucune pièce complémentaire aux dossiers ne sera acceptée. Tout dossier incomplet entrainera le rejet automatique de la candidature.

Si toutes les informations ont été renseignées (champs obligatoires saisis), le/la candidat.e peut valider sa candidature et ainsi soumettre son dossier à évaluation, dont il/elle sera tenu informé.e des résultats.

Processus d’évaluation et de sélection

Les dossiers de candidature sont évalués par des membres du Conseil d’administration (CA), du Conseil scientifique (CS), des experts associés et l’équipe de la Fondation. Sur la base de ces différentes évaluations, un comité de sélection, incluant le cas échéant des représentants du partenaire de l’appel, établit une proposition de sélection soumise à la gouvernance de la Fondation, qui procède enfin à la sélection finale. Les résultats sont communiqués par mail à tous les candidats au lendemain de cette sélection, soit le 1er juillet 2021.

Modalités du soutien financier

  • Dans le cadre de cet appel, la Fondation offrira au/à la lauréat.e :
  • une bourse de recherche individuelle de 17 000 euros;
  • un suivi scientifique et un tutorat personnalisés ;
  • un accompagnement dans la valorisation des résultats de la recherche :
    • traduction en anglais, publication sur le site de la Fondation et diffusion de l’article scientifique et du numéro de la série « Pratique & Humanités » (sous réserve du respect des consignes de rédaction)
    • soutien pour publier dans des revues d’excellence et la revue Alternatives Humanitaires
    • participation aux « Rencontres de la Fondation»
    • création d’un espace dédié à la recherche conduite sur le site de la Fondation
  • un abonnement d’un an à la revue Alternatives Humanitaires
  • une adhésion d’un an à l’International Humanitarian Studies Association (IHSA)
  • Au-delà de ces services et de la bourse qu'elle leur attribue, la Fondation n'apporte aux lauréats aucun soutien financier ni logistique. Chaque lauréat/e est seul/e responsable de la gestion de sa logistique et de ses conditions matérielles de travail.
  • La gestion des financements accordés dans le cadre de projets collectifs conformément au budget prévisionnel fourni lors de la candidature (y compris la rémunération des membres de l’équipe de recherche) relève de la responsabilité du coordinateur ou de la coordinatrice du projet, seul.e récipiendaire du financement.
  • La Fondation procède au versement de la bourse en quatre fois : trois versements de 5 000 euros, dont le premier intervient au démarrage de la recherche, et un solde de 2 000 euros à la remise des working papers.
  • La période de recherche commence le 1er septembre 2021, et au plus tard le 15 septembre 2021, de l'année d'attribution du financement. Cependant le versement de la première tranche du financement est conditionné par la confirmation par le/la lauréat/e à la Fondation par tout moyen écrit du début de ses travaux. Tout retard au-delà du 15 septembre doit être justifié et entraine un délai du premier versement jusqu'à obtention de cette confirmation. Tout retard dans le début des travaux de recherche, l'envoi des rapports intermédiaires ou working papers, ou bien tout changement dans la conduite de la recherche qui par son caractère injustifié ou son ampleur remet en cause sa faisabilité dans les délais et formes (problématique, méthodologie, etc.) prévus par le projet initial soumis lors de la candidature du/de la lauréat/e entrainera l'annulation du financement.
  • L'attribution de la seconde et troisième tranche du financement dépend de la volonté expresse réaffirmée du/de la lauréat/e à poursuivre son travail par l'envoi des deux rapports d'étape selon les dates prévues par le calendrier scientifique de la Fondation. Le/La lauréat/e doit informer la Fondation, dans les meilleurs délais, de tout arrêt prématuré de ses recherches. Ainsi, à défaut de réaffirmer sa volonté expresse de poursuivre son travail dans les conditions prévues ci-avant en envoyant les deux rapports d’étape aux dates convenues, il sera mis fin au versement du financement, la Fondation se réservant le droit de demander le remboursement de tout ou partie de la bourse d’ores et déjà versée.
  • Au cas où, dans l’intervalle séparant l’attribution du financement du début des travaux de recherche, un/des événement(s) imprévisible(s) susceptible(s) par leur gravité de modifier le contexte de travail surviendrai(en)t dans le ou les pays de recherche pressenti(s), la Fondation se réserve le droit de suspendre à tout moment le financement. La décision de suspension tiendra compte des différents paramètres (dont l’avis du Ministère des Affaires Etrangères du pays de résidence, le maintien ou le retrait dans le pays de recherche d’ONG transnationales, du CICR, d’agences de l’ONU).

Obligations

  • Tout chercheur sélectionné s’engage à respecter les présentes obligations, à signer la charte et la convention d’attribution de financement de la Fondation.
  • Le/La lauréat/e s’engage à respecter les lois et règlements en vigueur au sein du ou des pays de recherche, notamment en ce qui concerne ses entrées et sorties sur le territoire, et à souscrire aux assurances de responsabilité civile, de couverture médicale/rapatriement en cas de déplacement à l’étranger et à toute cotisation sociale obligatoire en vigueur dans le pays de résidence.
  • Le/La lauréat/e s'engage à respecter le calendrier scientifique de la Fondation concernant les échéances d'envoi des rapports d'étape et working papers. Il lui sera proposé de présenter ses travaux oralement, dans le cadre d’une journée d’études organisée par la Fondation.
  • Si des articles ou ouvrages étaient publiés par le/la lauréat/e à partir de ce travail, mention serait faite de leur financement ou cofinancement par la Fondation Croix-Rouge française et ses partenaires. Réciproquement, si les travaux réalisés par le/la lauréat/e étaient diffusés ou utilisés par la Fondation ou ses partenaires, ce à quoi le/la lauréat/e consent par avance, mention serait faite des références de l’auteur(e) qui reste propriétaire de son travail.
  • Le/La lauréat/e s’engage à faire part à la Fondation de toute éventuelle situation de conflit d’intérêts.
  • Il est entendu que les propos et opinions exprimés par le/la lauréat/e dans des articles ou ouvrages tirés de ce travail n'engagent que le/la lauréat/e et ne reflètent pas nécessairement ceux de la Fondation Croix-Rouge française ou ses partenaires.

Calendrier

  • 15 février 2021 Lancement de l’appel à candidatures
  • 30 avril 2021 Clôture des candidatures à minuit (heure de Paris)

  • Avril-Juin 2021 Evaluation des candidatures
  • 30 juin 2021 Sélection par le Conseil d’administration de la Fondation
  • 1er juillet 2021 Annonce des résultats par mail à tous les candidats
  • Juillet-Août 2021 Signature par le/la lauréat/e de la charte et de la convention d’attribution du financement
  • 1er septembre 2021 Début de la recherche
  • 1er septembre 2022 Fin de la recherche

Le Conseil scientifique

  • Jacques BRINGER – Président, Professeur de médecine, membre de l’Académie nationale de médecine, membre de la Conférence nationale de Santé, président de l’Espace Régional de Réflexion Ethique en Santé au CHU de Montpellier
  • Francis AKINDES – Vice président, Professeur de sociologie politique et économique, Université Alassane Ouattara de Bouaké (Côte d’Ivoire)
  • Malika AÏT-MOHAMED PARENT, Experte internationale indépendante anti-corruption, Académie internationale de lutte contre la corruption (Autriche), ancienne sous-secrétaire générale, division services aux organes statutaires et à la direction de la FICR
  • Laetitia ATLANI-DUAULT, Docteur en ethnologie, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD)
  • Christian de BOISSIEU, Economiste, membre de l’académie des Technologies
  • Francis BONNET, Professeur de médecine
  • François BRICAIRE, Professeur de médecine, membre de l’Académie nationale de Médecine, administrateur national de la Croix-Rouge française
  • Yvan CONOIR, Chercheur, Chaire Raoul Dandurand en études diplomatiques et stratégiques, Université du Québec à Montréal (UQAM)
  • Alain DAOU, Docteur en management international, Université américaine de Beyrouth (AUB)
  • Serge PAUGAM, Sociologue, directeur d’études à l’EHESS, directeur de recherche au CNRS
  • Gautier PIROTTE, Professeur en socio-anthropologie du développement, Université de Liège (Belgique)
  • Jocelyn RAUDE, Enseignant-chercheur en psychologie sociale à l’EHESP
  • Mahaman TIDJANI ALOU, Professeur agrégé de science politique, doyen de la Faculté de Sciences Economiques et Juridiques, Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger)
  • Isabelle VONECHE-CARDIA, Historienne de l’humanitaire, enseignante-chercheure à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse)

Catégories


Dates

  • vendredi 30 avril 2021

Mots-clés

  • gestion des risques, catastrophe, climat, résilience, environnement

Contacts

  • Vincent Leger
    courriel : vincent [dot] leger [at] fondation-croix-rouge [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Vincent Leger
    courriel : vincent [dot] leger [at] fondation-croix-rouge [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Penser et affronter les désastres : risques climatiques et catastrophes naturelles au prisme des sciences sociales », Bourse, prix et emploi, Calenda, Publié le mardi 23 février 2021, https://doi.org/10.58079/163b

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