AccueilLire au féminin, de l'assignation à l'émancipation

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Lire au féminin, de l'assignation à l'émancipation

Reading in the feminine, from assignation to emancipation

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Publié le vendredi 26 mars 2021

Résumé

Cet Atelier du livre se penche sur les pratiques de lecture et les identités de genre. À l’instar des goûts qui différeraient entre les hommes et les femmes, la production éditoriale est en partie structurée par une opposition entre des livres qui seraient destinés de préférence à un public féminin ou à un public masculin. Cependant, le livre ne peut être réduit à des logiques d'assignations de genre car les pratiques de lecture des femmes peuvent également traduire leurs processus d’émancipation. Cet atelier entend interroger les rapports historiques et contemporains entre pratiques de lecture et identités de genre.

Annonce

Argumentaire

Il est fréquent de trouver sur le marché de l’édition des collections ou des livres stéréotypés et destinés de préférence à un public féminin ou à un public masculin. Certaines productions éditoriales sont même structurées par des catégories exclusives, comme le montre l’univers du manga divisé notamment entre les shojos manga, « bandes dessinées pour filles », et les shonens manga, « bandes dessinées pour garçons ».

Au-delà des genres littéraires et de leur public supposé, c’est la question même du droit de lire qui s’est historiquement posée pour les femmes. Car la lecture au féminin a longtemps été un privilège même dans les classes élevées de la société, en dehors de figures féminines fortes telles que Louise de Savoie, Marguerite de Navarre, Catherine de Médicis ou Diane de Poitiers qui ont su se distinguer par leurs lectures et pu devenir de véritables femmes de savoir, de pouvoir et d’influence.Cet atelier du livre se fait l’écho d’une série de travaux, récents ou en cours, qui, dans une perspective à la fois historique, littéraire ou sociologique, permettront d’éclairer la notion de lecture au féminin.

Quelles sont les caractéristiques des « lectures de femmes » ? Les livres participent-ils à une assignation de genre, masculin ou féminin ? Ou, comme on préférerait le croire, sont-ils des outils au service de la pensée et d’une possibilité d’émancipation ?

Quel est l’impact des pratiques de lecture sur les trajectoires sociales des femmes ? Voici quelques-unes des questions abordées au cours de ce nouvel atelier qui réunira des sociologues, des historiens et des bibliothécaires.

Programme

14h-14h15 Ouverture par Marie de Laubier, directrice des collections de la Bibliothèque nationale de France et Cécile Rabot, sociologue de la littérature, directrice-adjointe du CESSP et responsable du master métiers du livre et de l’édition à l’Université Paris Nanterre.

  • 14h15- 14h45 Conférence inaugurale : Pourquoi les femmes lisent-elles plus de romans ? Principes de division des pratiques lectorales. Gérard Mauger, directeur de recherche émérite au CNRS, CESSP.
  • 14h45-15h05 Sur les traces des lectrices de la Renaissance : le Cabinet des livres au féminin, château de Chantilly. Marie-Pierre Dion, Conservateur général des bibliothèques, Responsable de la bibliothèque et des archives du musée Condé, Domaine de Chantilly
  • 15h05-15h25 Devenir lectrice : construction des goûts et des identités à l'adolescence. Christine Détrez, professeure de sociologie, ENS Lyon.

15h25-15h35 : questions et échanges avec le public via tchat

Pause : 15h35-15h50

15h50-16h20 : table-ronde : Lire la romance, est-ce vraiment lire ? De l'espace à soi à la communauté.

  • Magali Bigey, maîtresse de conférence en Sciences de l’information et de la communication, IUT, Université de Franche-Comté.
  • Séverine Olivier, docteure en Philosophie et Lettres, assistante spécialiste de la littérature populaire et féminine et du roman sentimental, Université libre de Bruxelles.

Modératrice : Christine Détrez, professeure de sociologie, ENS Lyon.

16h20-16h50 : table-ronde : Les lectrices de science fiction et de bande dessinée ont-elles mauvais genre ?

  • Elodie Hommel, sociologue, Université Paul Valéry Montpellier.
  • Christophe Evans, responsable du service Etude et recherche de la Bibliothèque Publique d’Information.

Modératrice : Cécile Rabot, sociologue de la littérature, directrice-adjointe du CESSP.

16h50-17h00 : questions et échanges avec le public via tchat

  • 17h00-17h20 De l'identification aux autrices à la transgression des normes, la lecture comme voie d'émancipation ? Viviane Albenga, maîtresse de conférence en sociologie, IUT de Bordeaux Montaigne, laboratoire MICA, chercheuse associée au centre Émile Durkheim.

17h20-17h30 : questions et échanges avec le public via tchat.

Modalités pratiques de participation

En raison des conditions sanitaires, cet événement ne peut avoir lieu en présence du public et sera diffusé sur notre chaîne Youtube et sur la page suivante le mardi 30 mars à 14 h 00 :

https://www.bnf.fr/fr/agenda/lire-au-feminin-de-lassignation-lemancipation#bnf-informations-pratiques

https://www.youtube.com/watch?v=SUkUkxuNJ_U

Lieux

  • Quai François Mauriac
    Paris, France (75013)

Dates

  • mardi 30 mars 2021

Mots-clés

  • lecture, femmes, histoire de la lecture, genre littéraire, lectrices, lecteurs, identité, émancipation

Contacts

  • Marie Guyot
    courriel : marie [dot] guyot [at] bnf [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Marie Guyot
    courriel : marie [dot] guyot [at] bnf [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Lire au féminin, de l'assignation à l'émancipation », Journée d'étude, Calenda, Publié le vendredi 26 mars 2021, https://doi.org/10.58079/16br

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