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Associations of former deportees: history, memory and future

Les associations d’anciens déportés : histoire, mémoire, avenir

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Published on Thursday, May 27, 2021

Abstract

Ces journées d'étude seront consacrées aux associations d’anciens déportés de France, leurs liens avec les associations de déportés d’autres pays ainsi qu’avec le monde associatif et politique. Elles serviront également à interroger les acteurs de mémoire contemporains sur la conception qu’ils se font aujourd’hui de leur mission, à travers leurs rapports avec le monde enseignant et la communauté éducative en général, leur contribution à l’historiographie et leurs rapports avec les pouvoirs publics, les médias, impactés par la transition générationnelle qui s’opère avec la disparition progressive des témoins.

Announcement

Argumentaire

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, rentrés de captivité, les rescapés des camps de concentration et d’extermination se sont constitués en associations nationales et internationales, dans un double but mémoriel et historique.

Ils entendaient entretenir le souvenir de leurs camarades disparus, évoquer leurs souffrances, porter témoignage de ce qu’ils avaient vécu devant leurs concitoyens, organiser l’aide juridique, médicale et sociale pour leurs adhérents, se réinsérer dans la vie active, encourager l’historiographie et les travaux historiques qui permettraient de mieux comprendre et expliquer « l’univers concentrationnaire » (David Rousset).

Les fédérations avaient, entre autres, pour vocation de faire valoir et de défendre les droits des rescapés auprès des pouvoirs publics.

Parallèlement, et souvent sous leur impulsion, ont été créés et aménagés sur les sites historiques des anciens camps de concentration des mémoriaux dirigés par des historiens allemands, autrichiens, polonais, tchèques ou français, quand ces sites, souvent utilisés à d’autres fins après la guerre, ont pu être rendus à leur vocation historico-mémorielle. Sous la double impulsion de ces historiens et des représentants associatifs, ces lieux, placés en vertu d’accords internationaux, sous la tutelle des États, ont été aménagés pour favoriser l’action éducative et la transmission de l’histoire, tout en demeurant des « sanctuaires » ou des « nécropoles ».

Le Comité de rédaction de la revue En Jeu, Histoire et Mémoires vivantes de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation propose de consacrer, en novembre 2021, une ou deux journées d’étude à ces questions, destinées :

  1. En première partie, à faire le point des recherches et des travaux historiques sur les associations d’anciens déportés de France, leurs liens avec celles de déportés d’autres pays (dont par exemple la FIR et la FILDIR en Europe, la VVN en RFA, le KdaW en RDA, le ZBoWid en Pologne, etc.) ainsi qu’avec les Comités internationaux des camps[1]. Au-delà du mouvement déporté proprement dit, on pourra interroger son implication dans d’autres mouvances associatives et politiques françaises, compte tenu en particulier du contexte de la guerre froide[2].

Le rôle du monde associatif de la déportation dans la diffusion des usages publics de l’histoire est une composante incontournable de cette première partie. L’étude de l’influence de personnalités qui ont pu orienter ou déterminer l’action des associations dans cette période d’après-guerre, et qui sont parfois restées hors du champ historiographique, sera aussi d’un grand intérêt.

Enfin parce qu’il traduit leur volonté de dire et de faire comprendre une histoire vécue, on étendra la réflexion au rôle des déportés et de leurs associations dans la transmission de la mémoire de la déportation, dans la lutte contre le négationnisme, dans la formation d’une mémoire collective en France et en Europe, et dans la perception de l’Allemagne et des Allemands qui en est découlée.

  1. En deuxième partie à interroger les acteurs de mémoire contemporains (fondations, associations et amicales de camp, responsables des lieux de mémoire de la déportation) sur la conception qu’ils se font aujourd’hui de leur mission, à travers leurs rapports avec le monde enseignant et la communauté éducative en général, leur contribution à l’historiographie et leurs rapports avec les pouvoirs publics, les médias, impactés par la transition générationnelle qui s’opère avec la disparition progressive des témoins.

Modalités pratiques

Cet appel à contribution s’adresse aux historiens, chercheurs, responsables associatifs et de lieux de mémoire, qui en raison de leurs compétences et de leur expérience dans les domaines cités, pourraient proposer une communication de vingt minutes lors de ces journées d’étude.

Leurs communications sont destinées à être publiées ensuite dans la revue En Jeu, Histoire et Mémoires vivantes de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, de juin 2022.

Formulées d’abord sous forme d’un bref argumentaire d’une quinzaine de lignes, accompagné d’une courte présentation de l’auteur, leurs propositions sont à envoyer aux coordinateurs

pour le 30 juin 2021 au plus tard :

henning.fauser@univ-nantes.fr et direction.fmd75007@gmail.com.

Elles seront soumises au Comité de rédaction qui les examinera et décidera, pour la fin du mois de juillet, de la suite à leur donner.

Les modalités d’organisation des journées d’études seront précisées en septembre. Les frais de déplacement seront pris en charge à hauteur de 250 euros et les hôtels éventuels réservés par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation sur demande des intéressés.

Les versions écrites destinées à être publiées dans la revue en juin 2022 devront parvenir au plus tard le 15 mars 2022 au Secrétariat de rédaction, selon les normes requises pour cette revue.

Elles ne devront pas excéder 30 000 signes, notes de bas de pages comprises.

Modalités de participation

Nota 1 : Selon la situation sanitaire en novembre, il est prévu de jumeler si nécessaire, une solution présentielle limitée avec une solution associée en visioconférence.

Nota 2 : les communications en langue étrangère devront parvenir en version écrite aux coordinateurs pour le 31 octobre 2021.

Coordination scientifique

  • Henning Fauser, maître de conférences à l'université de Nantes
  • Yves Lescure, directeur général de la Fondation pour la mémoire de la Déportation.

Comité de rédaction

  • Jean-Michel André, médecin expert du ministère de la Défense, ancien médecin au CHU Pitié-Salpêtrière
  • Jacques Aron, professeur honoraire d'histoire et théorie de l'architecture, essayiste sur la condition juive européenne
  • Corinne Benestroff, psychologue, docteur en littérature, chargée de cours, Univ. Paris 5
  • Laurence de Cock, professeure agrégée, chargée de cours, Univ. Paris 7 / Lab. ECP, Univ. Lyon 2 
  • Frédérik DETUE, maître de conférences en littérature générale et comparée, Univ. de Poitiers, Lab. FoReLL - B3
  • Michel Fabréguet, professeur d'histoire contemporaine, IEP de Strasbourg. Membre de l'UMR 7367 DynamE 
  • Henning Fauser, docteur en histoire, maître de conférences, Université de Nantes
  • Bertrand Hamelin, professeur agrégé, membre associé du CRHQ, UMR 6583 (CNRS/Univ. de Caen)
  • Charles Heimberg, professeur de didactique de l'histoire et de la citoyenneté, Univ. de Genève 
  • Charlotte Lacoste, maître de conférences en langue et littérature françaises, Univ. de Lorraine, CREM-Praxitexte
  • Carole Lemée, anthropologue, docteur chargée d'enseignement, Univ. de Bordeaux, UMR Passages
  • Cyrille Le Quellec, documentaliste-archiviste, FMD
  • Yves Lescure, directeur général de la Fondation pour la mémoire de la Déportation
  • Julien Mary, docteur en histoire contemporaine, Univ. Paul Valery Montpellier, EA 4424 CRISES 
  • Michel Pierre, médecin-psychiatre des hôpitaux, médecin expert du ministère de la Défense
  • François Rastier, directeur de recherche (CNRS) en linguistique, rattaché à l'ER-TIM (INaLCO), Paris
  • Frédéric Rousseau, professeur d'histoire contemporaine, Univ. Paul Valéry-Montpellier
  • Yannis Thanassekos, collaborateur scientifique en sociologie politique, Univ. de Liège
  • Cécile Vast, chercheuse associée, LARHRA – UMR CNRS 5190
  • Bruno Védrines, chargé d'enseignement en didactique du français, Univ. de Genève, IUFE/Grafe
  • Serge Wolikow, président de la Fondation pour la mémoire de la Déportation, professeur émérite  d’histoire contemporaine, Univ. de Bourgogne

Références

[1] Voir par exemple Neumann-Thein Philipp, Parteidisziplin und Eigenwilligkeit. Das Internationale Komitee Buchenwald-Dora und Kommandos, Göttingen 2014.

[2] Kuby Emma, Political Survivors. The Resistance, the Cold War, and the Fight against Concentration Camps after 1945, Ithaca 2019.

Places

  • Paris 07 Palais-Bourbon, France (75)

Date(s)

  • Wednesday, June 30, 2021

Keywords

  • déportation, fédérations, associations, anciens déportés, témoignage, mémorial

Contact(s)

  • Caroline Langlois
    courriel : revue [dot] en [dot] jeu [at] gmail [dot] com

Information source

  • Yves Lescure
    courriel : revue [dot] en [dot] jeu [at] gmail [dot] com

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Associations of former deportees: history, memory and future », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, May 27, 2021, https://calenda.org/880158

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