HomeAcademic maternities and Covid-19

Academic maternities and Covid-19

Maternités académiques et covid-19

Places, times and networks, between pressure and resiliencel - international Francophone perspectives

Lieux, temps et réseaux entre pressions et résiliences - perspectives francophones internationales

*  *  *

Published on Wednesday, June 23, 2021

Abstract

La visée de cet ouvrage est de donner une visibilité particulière aux situations rencontrées par les mères (et les personnes effectuant un travail maternel) dans le contexte académique pendant et à la suite de la pandémie de la covid-19. Dans une perspective intersectionnelle, les contributions sélectionnées présenteront et analyseront les expériences des étudiantes de maîtrise, de doctorat, des chercheuses postdoctorales, des personnes nouvellement professeures, en mi-carrière et titularisées en lien avec la maternité durant la pandémie. Dans le but de refléter une diversité d’expériences, les propositions par des mères francophones académiques de toutes régions et de tous statuts (d’étudiante à professeure) seront examinées. Les arrangements familiaux sortant des normes hétérocentrées avant, pendant et à la suite de la covid-19 et les situations impliquant des mères académiques ou leurs partenaires (conjugaux, professionnels, etc.) en contexte international sont particulièrement recherchés. Les chapitres pourront être aussi bien des témoignages personnels, par des mères académiques dans toutes les disciplines (y compris les sciences dites dures et technologies), que des réflexions plus ancrées aux méthodes et théories des sciences humaines et sociales.

Announcement

Argumentaire

La visée de cet ouvrage est de donner une visibilité particulière aux situations rencontrées par les mères (et les personnes effectuant un travail maternel) dans le contexte académique pendant et à la suite de la pandémie de la COVID-19. Dans une perspective intersectionnelle, les contributions sélectionnées présenteront et analyseront les expériences des étudiantes de maîtrise, de doctorat, des chercheuses postdoctorales, des personnes nouvellement professeures, en mi-carrière et titularisées en lien avec la maternité durant la pandémie. Dans le but de refléter une diversité d’expériences, les propositions par des mères francophones académiques de toutes régions et de tous statuts (d’étudiante à professeure) seront examinées. Les arrangements familiaux sortant des normes hétérocentrées avant, pendant et à la suite de la COVID-19 et les situations impliquant des mères académiques ou leurs partenaires (conjugaux, professionnels, etc.) en contexte international sont particulièrement recherchés. Les chapitres pourront être aussi bien des témoignages personnels, par des mères académiques dans toutes les disciplines (y compris les sciences dites dures et technologies), que des réflexions plus ancrées aux méthodes et théories des sciences humaines et sociales.

L’ouvrage comblera ainsi en contextes francophones un espace de réflexion dont devraient s’emparer tant les instances universitaires et les personnes qui y participent que la société de façon plus large. Ces voix, très variables et intenses, méritent d’être écoutées, partagées, conservées dans le but de finalement servir de base à une réflexion à poursuivre sur les changements de configurations possibles et souhaités pour l’après-COVID-19 (p. ex. télétravail, conciliation famille-travail, implication des partenaires, etc.). Trois axes interreliés et non exclusifs balisent le présent appel à textes : la spatialité, les temporalités et l’accès aux réseaux de soutien.

Lieux – spatialité de la pandémie

Depuis longtemps, les chercheuses féministes ont montré dans divers contextes que l’accès à l’espace était un enjeu important pour les femmes. Dès le début du 20e siècle, Virginia Woolf met en lumière dans l’essai A Room of One’s Own l’importance d’un espace de travail à soi dans lequel les femmes peuvent travailler intellectuellement. Les mesures de santé publique (confinements, restrictions de mobilité, couvre-feux, etc.) décrétées pendant la pandémie ont engendré un brouillage et même un effacement des frontières entre le privé et le public. Le foyer est devenu le lieu privilégié non seulement de la poursuite des activités scolaires des enfants alors que les écoles étaient fermées, des soins aux enfants plus petits dont les services de garde (garderies ou crèches) étaient clos, de tâches domestiques accrues (plus nombreux repas à cuisiner, etc.), mais en plus celui du travail académique, dans notre cas. Les interruptions fréquentes par les autres membres de la famille et l’absence d’un espace de travail dédié, permettant de mener leur travail de manière efficace, ont été le lot de plusieurs mères académiques en temps de pandémie.

Temps – temporalité de la pandémie

Le manque de temps pour soi et pour ses propres aspirations à cause des enjeux de conciliation famille-travail a souvent été relevé comme étant un obstacle majeur à l’avancement des femmes dans la carrière universitaire. Si les demandes du monde académique engendraient déjà un manque de temps chronique prépandémie, la COVID-19 a intensifié le phénomène de manière exponentielle amenant une baisse de production scientifique (notamment moins de publications) chez les femmes et les conséquences qui s’en suivront. Quels sont les temps de travail et les temps « en famille » alors que les spatialités sont brouillées ? Pour plusieurs, les moments dédiés au travail ont changé et leur qualité également. Le temps de travail domestique et de soins aux enfants empiète sur le temps de travail et s’il faut prendre soin des enfants durant la journée, le soir devient le seul moment pour se consacrer à la recherche et à l’enseignement, malgré la fatigue. À ceci s’ajoutent les incertitudes et changements du calendrier des fermetures et réouvertures, sous conditions, des écoles et structures de garde. La réorganisation et la supervision du temps d’étude des enfants sont souvent gérées par leurs mères plutôt que par d’autres membres de la famille. L’inflexibilité de certains organismes subventionnaires quant aux dates de remise de demandes de financement a aussi constitué un obstacle désavantageant les personnes qui ont été contraintes à réorganiser leur charge maternelle et professionnelle. Ce sont les enjeux temporels vécus par les mères que cet axe souhaite appréhender.

Dislocation des réseaux

Plusieurs personnes autres que celles de la famille nucléaire sont souvent impliquées dans les soins aux enfants. Des réseaux familiaux ou d’autres solidarités se créent et allègent les tâches assignées aux mères, leur permettant de consacrer du temps à leur carrière, par exemple. Les mesures sanitaires mises en place dans le contexte pandémique ont provoqué une dislocation de ces réseaux. Chaque famille devait rester dans sa « bulle familiale », les petits enfants ont été présentés comme dangereux pour les grands-parents. Les personnes de la génération dite « sandwich » ont dû non seulement prendre la pleine charge de leurs propres enfants, mais aussi continuer à assurer les soins à des parents vieillissants dont la santé était présentée comme « plus à risque » par les discours des médias et de la santé publique. Les personnes pratiquant la maternité en communauté ou de façon plus collective se sont aussi retrouvées à devoir assumer seules le travail du care. Ce dernier axe renvoie donc aux perturbations ou impossibilités d’accès à des réseaux de soutien au maternage, qui restent le plus souvent féminins, et leurs implications.

Modalités pratiques d'envoi de propositions

Les propositions (500 mots) doivent parvenir par courriel

avant le 15 août 2021

aux co-éditrices : Amélie Keyser-Verreault (amelie.keyser-verreault@mail.concordia.ca) et Florence Pasche-Guignard (florence.pasche-guignard@ftsr.ulaval.ca). Au plus tard le 31 août 2021 on annoncera quelles propositions seront retenues. Les manuscrits (4000 à 6000 mots), soumis à une évaluation, devront être reçus au plus tard le 30 décembre 2021.

Coordination scientifique 

  • Amélie Keyser-Verrault, Chercheuse postdoctorale, Institut Simone de Beauvoir, Université Concordia et Global Asia Research Center, National Taiwan University
  • Florence Pasche-Guignard, Professeure adjointe, Faculté de théologie et de sciences religieuses, Université Laval

Date(s)

  • Sunday, August 15, 2021

Keywords

  • université, académique, maternité, mères, maternage, travail, famille, conciliation travail-famille, pandémie, COVID-19, lieux, spatialité, temps, temporalité, réseaux, femmes, féminisme

Contact(s)

  • Amélie Keyser-Verrault
    courriel : amelie [dot] keyser-verreault [at] mail [dot] concordia [dot] ca

Information source

  • Florence Pasche Guignard
    courriel : florence [dot] pasche-guignard [at] ftsr [dot] ulaval [dot] ca

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Academic maternities and Covid-19 », Call for papers, Calenda, Published on Wednesday, June 23, 2021, https://doi.org/10.58079/16ts

Archive this announcement

  • Google Agenda
  • iCal
Search OpenEdition Search

You will be redirected to OpenEdition Search