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Conference cycle of "L'atelier historique" journal

Cycle de conférences de la revue « L'atelier historique »

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Published on Thursday, July 01, 2021

Summary

Dans le cadre du cycle de conférence 2021-2022 organisé par les étudiant·e·s de la revue l’Atelier Historique, le comité vous invite cordialement à assister à son cycle de conférences-débats. La dernière séance est donnée conjointement par Olivier Fillieule (UNIL) et Jérémie Ferrer-Bartomeu (UNIGE – CESR-Tours).

Announcement

Programme

22 mars 2021

  • Les Bacchanales de 186 av. n. è. à Rome et en Italie Lire la crise derrière l’affaire pseudo-religieuse, Anne-Françoise Jaccottet

Au sortir de l'éprouvante deuxième guerre punique (202 av. n. è.), Rome est affaiblie, notamment par les pertes humaines, et peine à assurer la gestion et la stabilité des territoires qu'elle contrôle en Italie. C'est dans ce contexte qu'éclate en 186 av. n. è, une affaire théoriquement religieuse (regroupements de type bachique) qui fait craindre à Rome un complot, une conjuration, tant dans la Ville qu'en Italie. En marge du récit propagandiste et rocambolesque de Tite-Live, porte-parole de l'histoire officielle et de l'ordre romain (sous Auguste), il s'agit de mettre en lumière les ressorts et les acteurs de cette crise de grande ampleur. L'Etat romain s'est-il véritablement senti menacé ? Si oui pourquoi, sur quels plans et par qui ? Ou a-t-il profité de monter en épingle une affaire d'ordre civil pour nettoyer la Ville et la Péninsule d'éléments jugés séditieux voire “révolutionnaires” ?

Au-delà de l'historicité de l'épisode, il s'agit également de s'interroger sur la notion même de crise. De quelle sorte de crise s'agit-il ? Quels sont les éléments en jeu, quels sont les amalgames, les coalitions, réelles ou imaginées ? Le ferment religieux est-il la cause ou le prétexte, d'un côté comme de l’autre ? Quelle place accorder au contexte social et politique du moment ? Qu'est-ce qu'une crise au filtre de l’Antiquité ?

L'affaire des Bacchanales place encore l'historien devant un problème de méthode : comment analyser une crise pour laquelle les seuls témoignages disponibles émanent des autorités qui l'ont gérée ? Une question en écho avec notre quotidien actuel, malgré la multiplication des moyens de communication que nous connaissons aujourd'hui.

26 avril 2021

  • Externaliser la violence ? Crise interne et attaques xénophobes dans la construction de l'Etat postcolonial au Ghana et au Gabon (1960-1972), Alexander Keese

Dans la création des projets d’état-nation après les indépendances (Ghana en 1957, Gabon en 1960), l’identification nationale paraissait devoir avoir un rôle restreint. Au Ghana, Kwame Nkrumah, leader d’un fort discours panafricaniste, laissait entendre que pour « les africain-e-s » fonctionnerait seulement une voie transcontinentale d’émancipation. Léon Mba au Gabon, quant à lui, défendait l’idée que pour son territoire, un rattachement étroit à l’ancienne métropole coloniale (la France) aurait été la meilleure option. Dans les deux cas, l’option nationale était donc choisie avec moins d’enthousiasme – et l’artificialité d’un projet d’état-nation paraissait évidente.

Pourtant, septembre 1962 voyait une violence xénophobe exemplaire au Gabon, dirigée (notamment) contre les immigrant-e-s de la République du Congo (Congo-Brazzaville), avec un nombre considérable de victimes et un discours clairement nationaliste. Il s’agissait d’une des premières éruptions de violence de ce type, bien qu’elle reste pratiquement inaperçue sur le plan international. Quant au Ghana, entre 1969 et 1972, le gouvernement successeur au régime de Nkrumah utilisait la carte de l’exclusion des « étrangers » comme stratégie principale de sa politique ; à travers la Aliens Compliance Order (une législation anti-immigrante), des centaines d’immigrant-e-s ouest-africain-e-s étaient expulsé-e-s ou menacé-e-s d’expulsion, et harcelé-e-s par des dénonciations et des hostilités ouvertes.

Cette présentation discutera la nature de la xénophobie comme réaction à des crises internes dans la construction de la « nation » postindépendance. Elle va aussi et notamment discuter (pour des cas où la recherche est encore à ses débuts) comment l’aborder par les sources archivistiques, et quelles sources existent pour ces cas. Entre le regard externe, et les correspondances de dénonciation et rapports policiers, ces situations ont créé de vastes documentations, qui sont jusqu’ici pratiquement inexplorées.

3 mai 2021

  • Crises. Regards d’un historien, regards des médiévaux, Mathieu Caesar

Crises. Le mot est redevenu d’emploi fréquent au cours des dernières décennies. L’actualité nous a confronté notamment à des crises financières (subprimes), une crise climatique et enfin, depuis désormais plus d’une année, à une crise épidémiologique. Ces bouleversements ont amené à des réactions variées, et parfois inattendues, mais surtout elles ont fait ressurgir de nombreuses discussions et questions sur le sens à donner à ces évènements, ainsi que sur les réponses à mettre à l’œuvre.

Le Moyen Âge a bien entendu aussi connu des moments de crises aigües, à commencer par celle du XIVe siècle et qui a dans les vagues d’épidémies de peste qui ravagent l’Europe, dès le milieu du siècle, son épisode le plus connu. À côté de ces grands moments de marasme, d’autres épisodes plus circonscrits, plus personnels, peuvent aussi être qualifiés de crise : par exemple, la faillite d’une compagnie de marchands-banquiers, ou encore, la chute d’un favori à la cour d’un roi. Bien de ces épisodes on fait discuter les médiévaux, qui les ont commentés et ont cherché à les expliquer.

Cette séance abordera donc les regards portés sur des moments de crises. Dans un premier temps, nous nous pencherons sur les regards portés par les historien.ne.s ainsi que sur la pertinence de cette notion de crise et sur les sources disponibles. Dans un deuxième temps, à l’aide de quelques cas concrets, nous interrogerons les regards portés par les médiévaux sur leur temps, ainsi que la manière avec laquelle ces moments difficiles ont été l’objet de débats.

18 octobre 2021

  • Prendre la rue, prendre la parole. Des barricades au Gilets jaunes (1588-2018), Olivier Fillieule (Unil) et de Jérémie Ferrer-Bartomeu (Unige)

Cet événement sera modéré par Paul-Alexis Mellet (UNIGE) et est ouvert aux étudiant.e.s de toutes les facultés de l’Université de Genève et aux auditeurs et auditrices libres.

Olivier Fillieule, professeur de sociologie politique à l’Université de Lausanne, et Jérémie Ferrer-Bartomeu, docteur en histoire moderne et chargé de cours à l’Université de Genève, mettront en dialogue l’histoire et la sociologie du politique pour étudier la participation et l’engagement des acteurs en contexte de crises multifactorielles. Des barricades de mai 1588 à Paris à la prise de l’Arc de triomphe et à l’occupation des ronds-points par les Gilets Jaunes à l’hiver 2018, ils repèrent des gestes, des répertoires et des institutions communs, en prenant soin de contextualiser leurs analyses dans des terrains précis (gisements d’archives, enquêtes orales, moissonnages quantitatifs et qualitatifs sur les réseaux sociaux, etc.).

Milice, police, doléances et harangues mises par écrit, slogans et prises d’armes, barricades dressées, mobilités empêchées ou négociées, quête de représentation : les points de contact et de transfert sont nombreux et permettent à l’un et l’autre chercheur de venir dialoguer sur le terrain de l’autre en réinvestissant les mots de l’histoire et de la sociologie politique afin d’éclairer d’un jour nouveau ses propres résultats.

  • Olivier Fillieule est l’auteur, avec Fabien Jobard (CESDIP-CNRS) d’une monographie intitulée : Politiques du désordre. La police des manifestations en France, Paris, Seuil, 2021
  • Jérémie Ferrer-Bartomeu est l’auteur d’une monographie à paraître aux éditions Champ Vallon intitulée : L’État à la lettre. Écrit politique et configuration de la société administrative en France lors des guerres de Religion (vers 1560 - vers 1620).

Subjects

Places

  • Salle B101 - Université de Genève, Rue De-Candolle 5
    Geneva, Switzerland (12000)

Date(s)

  • Monday, October 18, 2021
  • Monday, March 22, 2021
  • Monday, April 26, 2021
  • Monday, May 03, 2021

Keywords

  • gilet jaune, Saint-Barthélemy, guerre de religion, crise politique, histoire moderne, police, justice

Contact(s)

  • Jérémie Ferrer-Bartomeu
    courriel : ferrerbartomeu [at] gmail [dot] com

Information source

  • Jérémie Ferrer-Bartomeu
    courriel : ferrerbartomeu [at] gmail [dot] com

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Conference cycle of "L'atelier historique" journal », Lecture series, Calenda, Published on Thursday, July 01, 2021, https://calenda.org/892264

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