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Diversité de genre : transformations contemporaines

Diversity of gender: contemporary transformations

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Publié le lundi 30 août 2021

Résumé

La revue Anthropologie et sociétés prépare un numéro spécial intitulé « Diversité de genre : transformations contemporaines ». Les contributions attendues pour ce numéro concerneront les dynamiques et les conceptualisations de la diversité de genre situées dans des contextes précis. Elles pourront porter sur les transformations induites par la mondialisation, dont l’un des effets est la minoration des catégories locales au profit de catégories qui s’imposent comme globales. Elles peuvent concerner les représentations contemporaines de certaines catégories de genre traditionnelles, les questions d’identité et d’expression des personnes concernées, ainsi que leurs articulations au sein du système de genre plus large ou des cosmologies locales. Les mutations actuelles de la diversité de genre dans les pays occidentaux pourront être abordées, notamment le rejet de la binarité de genre par une partie des nouvelles générations.

Annonce

Direction scientifique

sous la direction de Karine Geoffrion et Christophe Broqua.

Argumentaire

L’anthropologie francophone s’est peu intéressée à la "diversité de genre", contrairement à la littérature en langue anglaise qui compte divers ouvrages, dont plusieurs synthèses de référence (par exemple Herdt, 1994 ; Ramet, 1996 ; Nanda, 1999). Certains auteurs qui se sont penchés sur les minorités sexuelles dans des contextes spécifiques ont par ailleurs discuté des différentes configurations que pouvaient prendre le genre des personnes concernées (Kulick, 1998 ; Murray et Roscoe, 1998 ; Wieringa et al., 2007 ; Gaudio, 2009 ; Blackwood, 2010 ; Geoffrion, 2013). Dans ces écrits, la diversité de genre est invoquée de façon plus ou moins enchevêtrée avec l’orientation sexuelle, dans la mesure où, dans de nombreux contextes, les relations entre personnes de même sexe impliquent une différentiation genrée des partenaires.

La notion de "diversité de genre" permet ici de rendre compte de la multiplicité des configurations que rend possible le jeu avec, et au-delà de, la binarité féminin/masculin. Dans toute sa complexité, la diversité de genre recouvre une variété considérable de situations, qui vont des bricolages les plus informels aux formes les plus instituées ou reconnues. La plupart des figures décrites dans la littérature concerne des personnes dont le sexe de naissance est masculin : berdache ou two-spirits en Amérique du Nord (Devereux, 1937 ; Ménard, 1985 ; Williams, 1986 ; Roscoe, 1991 ; Jacobs et al., 1997 ; Epple, 1998 ; Lang, 1998 ; Hérault, 2010 ; Lambert, 2016), hijra en Inde (Nanda, 1990 ; Reddy, 2005 ; Boisvert, 2018), kathoey en Thaïlande (Jackson, 2009), waria en Indonésie (Boellstorff, 2004), bantut ou bakla aux Philippines (Johnson, 1998), mahu à Tahiti (Levy, 1971 ; Lacombe, 2008), fa’afafine à Samoa (Mageo, 1992 ; Schmidt, 2003), fakaleiti à Tonga en Polynésie (Besnier, 1994), xanith au sultanat d’Oman (Wikan, 1977), khwaja sira au Pakistan (Kahn, 2019) ou encore "troisième sexe social" chez les Inuits (Saladin d’Anglure, 1986). Des travaux plus rares ont porté (spécifiquement ou en partie) sur des personnes dont le sexe de naissance est féminin, en Amérique du Nord (Schaeffer, 1965 ; Blackwood, 1984 ; Lang, 1998), à Sumatra (Blackwood, 1998, 2010) ou plus largement en Asie (Wieringa et al., 2007), en Afrique (Morgan et Wieringa, 2005), en Iran (Najmabadi, 2005), en Afghanistan (Fortier, 2020), en Arabie Saoudite (Le Renard, 2013) ou en Europe de l’Est (Hérault, 2009).

Dans de nombreux cas, les personnes en question ne sont considérées ni comme des hommes ni comme des femmes. Niko Besnier (1994) parle ainsi de liminalité de genre (gender liminality). Cette position liminale explique que de nombreuses figures de la diversité de genre occupent des rôles de médiation entre le monde des humains et celui des esprits ou des dieux (Cornwall, 1994 ; Sweet, 1996 ; Bacigalupo, 1998 ; Dianteill, 2000 ; Lescot & Magloire, 2002).

Bien que différentes les unes des autres, ces diverses figures ont pour point commun qu’elles complexifient les normes binaires du féminin et du masculin, en ce que certains corps désignés comme homme ou femme à la naissance ou plus tard dans la biographie des personnes portent, au moins en partie, les attributs sociaux de "l’autre" genre. Ces catégories sociales de genre varient tout d’abord dans le degré d’institutionnalisation du statut en question, certaines bénéficiant d’une large reconnaissance sociale, comme les hijra, qui occupaient traditionnellement un rôle dans la religion hindouiste. Elles varient ensuite dans la configuration et l’expression des différentes caractéristiques genrées. En effet, certains attributs sociaux associés au sexe de naissance de la personne sont souvent conservés, ce qui maintient une partie des rôles, droits et responsabilités – par exemple, cuisiner ou faire la lessive pour les femmes –, auxquels s’ajoutent des attributs de "l’autre sexe" – par exemple, la licence de fumer des cigarettes (Blackwood, 2010) – mais qui sont rarement entiers ou exclusifs. La littérature montre que dans certains contextes, les familles et les communautés des personnes dont le genre diverge des normes dominantes permettent ou facilitent une variété d’arrangements tacites au quotidien (Banks, 2012 ; Blackwood, 2010). Ainsi, si les expressions et identités de genre sont souvent pensées en termes de transgression et de résistance au système normatif, elles font parfois sens dans le système de genre local.

La dimension placée au centre de ce numéro est la profonde évolutivité des formes de la diversité de genre. Elles se transforment, s’adaptent aux contextes tout aussi changeants des sociétés dans lesquelles elles évoluent. Les catégories et terminologies de genre circulent et sont appropriées localement. Ces dernières s’articulent alors de différentes manières avec les catégories identitaires existantes. Le sens attribué à ces formes de la diversité de genre n’est pas fixe, contrairement à l’impression que peut donner le "présent ethnographique" parfois utilisé pour les décrire. Très tôt, elles ont été confrontées au regard des explorateurs et aux rapports de domination coloniale (Hinchy, 2014 ; Lambert, 2016). Elles ont connu au cours du temps des évolutions considérables, en particulier dans le contexte de globalisation du genre et de la sexualité (Manalansan, 2003 ; Halberstam, 2012), qu’a renforcé la lutte internationale contre l’épidémie de VIH/sida et les discours sur les droits des minorités sexuelles. Certaines figures sont resignifiées (Broqua, 2017) au prisme de catégories qui prévalent en Occident, mais aussi sous l’effet de mobilisations hostiles qui les prennent pour cibles. Dans différents contextes, la catégorie "transgenre" émerge en concurrence avec d’autres figures de genre présentes localement (Mount, 2020 ; Kamenou, 2021), souvent incitées par le contexte de la lutte contre le VIH/sida (Dutta, 2012) ou encore par la logique humanitaire du système d’asile (Saleh, 2020). Des mobilisations transgenres apparaissent désormais dans divers pays (Currier, 2012). La situation des personnes intersexes évolue aussi, même si les travaux qui en traite dans les contextes non-occidentaux restent rares (Edgerton, 1964 ; Kraus, 2017).

Dans les pays occidentaux également, les formes de la diversité de genre connaissent de profondes transformations, par exemple au niveau de l’expérience ou de la reconnaissance des droits des personnes trans et non-binaires (Pullen Sansfaçon et al., 2020 ; Beaubatie, 2021 ; Giroux & Langevin, 2021), dans la langue parlée et écrite (exemple : vocabulaire et écriture épicène) et dans la mise en pratique, par certaines institutions, d’une plus grande flexibilité administrative relative à l’identité de genre des individus – par exemple, plusieurs universités canadiennes permettent aux étudiant.es de changer leur prénom dans les registres. Ainsi, dans différents pays du monde ces dernières années, un statut légal a été octroyé à un troisième genre, notamment en Allemagne, aux Pays-Bas, en Inde, au Pakistan (Nisar, 2018 ; Khan, 2019).

Les contributions attendues pour ce numéro concerneront les dynamiques et les conceptualisations de la diversité de genre situées dans des contextes précis. Elles pourront porter sur les transformations induites par la mondialisation, dont l’un des effets est la minoration des catégories locales au profit de catégories qui s’imposent comme globales. Par exemple, la circulation internationale de la catégorie "transgenre" et la façon dont celle-ci s’insère dans un contexte spécifique pourraient être discutées. Les propositions peuvent concerner les représentations contemporaines de certaines catégories de genre traditionnelles, les questions d’identité et d’expression des personnes concernées, ainsi que leurs articulations au sein du système de genre plus large ou des cosmologies locales. De plus, la littérature étant très majoritairement consacrée aux personnes dont le sexe attribué à la naissance est masculin, les contributions venant étoffer les connaissances sur les différentes configurations genrées renvoyant à ce que Jack Halberstam a appelé "female masculinities" (1998, 2012) seront bienvenues. Des analyses de la situation des personnes intersexes sont aussi attendues. Les mutations actuelles de la diversité de genre dans les pays occidentaux pourront être abordées, notamment le rejet de la binarité de genre par une partie des nouvelles générations.

Modalités de soumission et calendrier

  • Les propositions d’articles, de 500 mots maximum, doivent être envoyées à Karine Geoffrion (karine.geoffrion@ant.ulaval.ca) et Christophe Broqua (christophe.broqua@cnrs.fr)

jusqu’au 11 octobre 2021 inclus.

  • Les décisions d’acceptation ou non des propositions d’articles seront rendues avant la fin du mois d’octobre 2021.
  • Les articles dont la proposition a été acceptée seront attendus pour le 1er février 2022.
  • Une journée de discussion (facultative, possibilité de présenter en présentiel ou à distance) autour des premières versions d’articles sera organisée à l’Université Laval, à Québec, fin février 2022.

Références

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Dates

  • lundi 11 octobre 2021

Fichiers attachés

Mots-clés

  • genre

Contacts

  • Christophe Broqua
    courriel : christophe [dot] broqua [at] cnrs [dot] fr

Source de l'information

  • Christophe Broqua
    courriel : christophe [dot] broqua [at] cnrs [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Diversité de genre : transformations contemporaines », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 30 août 2021, https://doi.org/10.58079/173o

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