Parce qu’elle a toujours fait partie de la vie des hommes, la souffrance est une source de questionnements perpétuelle. La multiplicité de ses causes, de ses formes, des manières de la ressentir, de la juguler voire de la résoudre, continue d’alimenter la réflexion dans des champs aussi divers que la médecine, la philosophie, la psychologie, la sociologie, la religion ou encore la spiritualité. Lors de cette dix-neuvième édition de la journée de la solidarité humaine, il ne s’agira évidemment pas d’englober tous les domaines dans lesquels la souffrance se pose en objet d’étude, mais plutôt d’explorer quelques pistes de réflexion sur la notion de « fin » de la souffrance, en ses deux acceptions – le terme et la finalité.

Programme

À l’heure où les progrès de la médecine et le développement des connaissances sur le fonctionnement du cerveau entretiennent l’espoir d’une atténuation considérable de la souffrance physique, voire de sa complète éradication, il y a lieu de s’interroger sur les conséquences éthiques et philosophiques d’une telle rupture dans l’histoire de l’humanité. Cette évolution réglerait-elle, d’ailleurs, la question de la souffrance psychique et morale ? Plus généralement, quel sens la souffrance peut-elle avoir, sinon en elle-même du moins en relation aux valeurs et aux fins dernières de la vie humaine ? Quelle fonction remplit-elle dans la dynamique du progrès moral ? Une vie accomplie est-elle nécessairement dénuée de souffrance ? Enfin, en pratique, quels moyens peut-on mettre en œuvre, à l’échelle collective et individuelle, pour réduire la souffrance dans le monde ? Comment parvenir à une meilleure compréhension des mécanismes par lesquels nous contribuons nous-mêmes, trop souvent, à notre propre souffrance et à celle des autres ?

Programme

14h-18h

• Accueil par Stéphan Chenderoff, administrateur de la Fondation Ostad Elahi
• Serban Ionescu, psychiatre, psychologue clinicien, professeur émérite de psychopathologie à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et à l’université du Québec à Trois-Rivières – Processus de résilience pour faire face à la souffrance
• Marie Pezé, docteur en psychologie, psychanalyste, responsable du réseau de consultations « Souffrance et Travail » – La puissance mutative de la souffrance dans le travail
• Lazare Benaroyo, professeur émérite d’éthique et philosophie de la médecine  et membre du Centre Interdisciplinaire de Recherche en Éthique (CIRE) de l’université de Lausanne – Faire face à la souffrance d’autrui : vers quelle éthique du soin ?
• Nathalie Sarthou-Lajus, philosophe, rédactrice en chef adjointe de la revue Études – Les souffrances de la dépendance
• Erick Jean-Daniel Singaïny, psychologue clinicien, docteur en psychologie clinique et pathologique et qualifié aux fonctions de maître de conférences en psychologie, CHU site Sud de La Réunion – Souffrir : une sentinelle de l’humanité

Débats animés par Héloïse Lhérété, rédactrice en chef du magazine Sciences Humaines.

Participation

L’inscription est gratuite et afin de respecter les contraintes sanitaires, la salle accueillera seulement 50 personnes (pass sanitaire et pièce d’identité à l’entrée et port du masque obligatoire).

Le colloque sera également diffusé en livestream.

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