HomeThe social dimensions of cognitive cartography
Study daysRepresentation
Subjects
The social dimensions of cognitive cartography
Les dimensions sociales de la cartographie cognitive
Published on Wednesday, September 22, 2021
Abstract
Les représentations cognitives de l’espace géographique sont très souvent étudiées dans le but de mieux comprendre la manière dont les individus résolvent les problèmes spatiaux du quotidien auxquels ils peuvent être confrontés. Les études sur les dimensions sociales de ces représentations cognitives de l’espace ont débuté modestement dès le milieu des années 1970. Aujourd’hui, les analyses sur les dimensions sociales de la cognition spatiale ne sont pas pour autant unifiées. Or tous ces objets analysés sous le prisme de la socialisation devraient également permettre d’apporter quelques éléments de compréhension sur la cartographie cognitive. Le réseau Cartotête s’est donné pour objectif d’explorer ces dimensions sociales qui participent à la construction des représentations cognitives de l’espace.
Announcement
IV Journées d'Etude du réseau « Cartotête »
Argumentaire
Les représentations cognitives de l’espace géographique sont très souvent étudiées dans le but de mieux comprendre la manière dont les individus résolvent les problèmes spatiaux du quotidien auxquels ils peuvent être confrontés (Downs and Stea, 1977), tels que l’orientation dans l’espace, la planification d’un déplacement ou la navigation. Pour le dire autrement, l’accent est mis sur la dimension fonctionnelle de ces représentations spatiales, incitant ainsi à les considérer comme des cartes au sens littéral plutôt que métaphorique. De plus, l’expérience géographique de l’individu, qu’elle soit directe (déplacements et lieux fréquentés) ou indirecte (informations spatiales) est considérée comme le principal facteur contribuant à leur construction. Dès lors, cet « outil cognitif » est essentiellement envisagé comme une construction individuelle et singulière. L’actuelle vitalité des approches neuro-cognitives, favorisées par le prix Nobel 2014 pour les recherches sur les cellules de lieu (O'Keefe et Dostrovsky, 1971, O'Keefe et Nadel, 1978) et les cellules de grille (Hafting, Fyhn, Molden et Moser, 2005) mettent de côté les significations sociales dans l’analyse et renforcent le caractère fonctionnel et individuel des représentations spatiales. Cette approche mentaliste semble se répercuter dans les recherches en sciences sociales où l’usage de la terminologie « carte mentale » prend progressivement le pas sur celle de carte cognitive (Hatlova et Hanus, 2020) incitant ainsi à les considérer comme des cartes au sens littéral plutôt que métaphorique.
Les études sur les dimensions sociales de ces représentations cognitives de l’espace ont débuté modestement dès le milieu des années 70 en montrant l’importante récurrence des éléments symboliques de la ville dans les dessins à main levée (Milgram et Jodelet, 1976). Depuis lors, plusieurs recherches ont mobilisé le paradigme psychosociologique des représentations sociales pour montrer que les représentations spatiales étaient de véritables représentations sociales (Jodelet, 1982).
Aujourd’hui, les analyses sur les dimensions sociales de la cognition spatiale ne sont pas pour autant unifiées. Certaines reposent sur des approches culturalistes (Helft, 2013) quand d’autres mettent plus simplement l’accent sur les contrastes en termes de conditions socio-économiques. Par ailleurs, la sociologie engage depuis peu des travaux sur la socialisation à l’espace public (Rivière, 2017) alors que la démographie a depuis plus longtemps analysé les processus de socialisation à l’espace résidentiel (Bonvalet, 1993). Toujours en termes de construction sociologique des « expériences géographiques », géographes et psychologues engagent également depuis peu des recherches sur la socialisation aux mobilités géographiques et sur les processus de territorialisation. Or il nous semble que tous ces objets analysés sous le prisme de la socialisation devraient également permettre d’apporter quelques éléments de compréhension sur la cartographie cognitive.
Le réseau Cartotête s’est donné pour objectif d’explorer ces dimensions sociales qui participent à la construction des représentations cognitives de l’espace et, par-là, aux processus de territorialisation, de sorte à stimuler les échanges entre chercheurs sur la cartographie socio-cognitive. Sans pour autant rejeter la dimension fonctionnelle de ces représentations, il souhaite faire converger les recherches qui abordent les « cartes mentales » comme des révélateurs de l’articulation entre rapport à l’espace géographique et rapport à autrui. Si les trois premières journées d’étude du réseau (Clermont-Ferrand en 2014, Strasbourg en 2017 et Besançon en 2019) ont surtout mis l’accent sur les aspects méthodologiques de la cartographie socio-cognitive, cette 4ème journée d’étude du réseau propose cette fois de fonder les échanges à partir de travaux empiriques sur les processus socio-cognitifs ou socio-spatiaux de la cartographie cognitive. Il s’agit d’une édition internationale qui est organisée par le département de Science Politique (DISPO) de l’Université de Gênes (Italie).
Programme
Université de Gênes, Aula Mazzini, via Balbi 5
Session I, 28 octobre
h.14.00 – 18.00
- 14.00, Salutations des Autorités Académiques (Magnifico Rettore, Direttrice DipartimentoDISPO)
- 14.20, T. Ramadier (Université De Strasbourg –Universitè Laval): Présentation des œuvres.
- 14.40, V. Haas (Université Lyon, Département de Psychologie Sociale): Rapport d'introduction.
- 15.10, C. Blaison (Université de Paris, Laboratoire de Psychologie Sociale): Processus Affectifs et Agencement des Objets et des Personnes dansl’Espace Physiqueh.
- 15.30, B. Guelton (Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne): La question des moyens d'analyse desreprésentations spatiales résultant d'interactionscollectives en milieu urbain.
- 15.50, L. Bottini, S. Caiello (Università degli Studi di Milano Bicocca, Dipartimento di Sociologia e Ricerca Sociale): Urban space and walkability between objective aspects and subjective perceptions: the case of two Milan districts.
16.10, Pause café.
- 16.30, F. Lusson (INRS Montréal, Centre Urbanisation Culture Sociétés): L’impact de la mémoire des expropriations sur la construction des identités individuelles.
- 16.50, S. Vuilbert, M. Fournier, M. Escuriet (Université Clermont-Auvergne): La représentation spatiale comme indicateur d’inclusion et de « bien-être » des personnes en situation de handicap mental ou psychique. Analyse à partir d’ateliers participatifs conduits dans deux Etablissements et Services d’Aides par le Travail (ESAT) ruraux de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
- 17.10, A-C. Ott (Université Paris 1, UMR Géographie cités) « Dessinez le monde » : retracer la sociogenèse des représentations enfantines du monde via le dessin commenté.
- 17.30, Discussion
Session II, 29 octobre
h. 9.00 - 13.00
- 9.00, F. Lando (Università di Venezia) : Rapportd'introduction.
- 9.30, C. Didelon-Loiseau, R. Yann, J. Thorez (Université Paris 1 – Sorbonne): Le poids de l’Etat dans les représentations de l’espace mondial; discours national et représentations géographiques au Kazakhstan.
- 9.50, R. Arfaoui (Université Clermont Auvergne, UMR Territoires): Le Vécu du pacours migratoire comme antichambre de l'accueil des demandeurs d'asile.
- 10.10, P. Joffre (École des Hautes Etudes en Sciences Sociales – Paris): Mon quartier, moi et les autres. Cartographier pour étudier le rapport à l’altérité.
10.40, Pause café.
- 11.00, S. Arriccio, K. Weiss (Università di Roma – La Sapienza): Two studies on a local green area and its renovation projects in Genoa: cognitive maps forunderstanding local practices and neighbourhood definitionh.
- 11.20, M. Jaume (Université de Perpignan): Espaces d’espèces: l’oignon comme vecteur de représentations spatiales.
- 11.40, A. Gazzola (Università di Genova, CRAFTS):Les représentations mentales des habitants d'unevallée et la communication sociale préalable àl'aménagement du territoireh. 12.00, Discussionh.
- 13.00, M. Spotorno (Università di Genova,Dipartimento di Scienze Politiche): Conclusions.
Informations et modalités
Il n’y a pas de frais d’inscription, mais il est nécessaire de s’inscrire au colloque en indiquant le mode de participation : sur place ou à distance (le lien pour suivre la conférence et la fiche d'inscription sont dans le document en attaché).
Selon les lois italiennes, les participants devront présenter leur green pass ou un certificat équivalent (voir site du Ministère des Affaires Étrangères italien, http://www.esteri.it) au moment d’entrer en Italie et chaque jour pour entrer dans les locaux de l’Université. Les masques sont obligatoires à l’intérieur.
Comité scientifique
- Sandra Breux, Laboratoire sur les élections locales, INRS, Montréal, Canada.
- Anne-Christine Bronner, UMR SAGE (Société, acteurs, gouvernement en Europe), CNRS- Université de Strasbourg, France.
- Kevin Clementi, UMR SAGE (Société, acteurs, gouvernement en Europe), CNRS- Université de Strasbourg, France.
- Pierre Dias, UMR ESO (Espaces et sociétés), CNRS – Université de Rennes, France.
- Antida Gazzola, CRAFTS (Centro studi urbani, territoriali e sociali), Gênes, Italie.
- Sylvie Lardon, UMR Territoires, INRAE – Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, France.
- Sophie Mariani-Rousset, laboratoire ELLIADD (Edition, langages, littératures, informatique, arts, didactiques, discours), Université de Franche-Comté, Besançon, France.
- Antonella Primi, Dipartimento di antichità, filosofia e storia - DAFIST, Université de Gênes, Italie.
- Thierry Ramadier, UMR SAGE (Société, acteurs, gouvernement en Europe), CNRS- Université de Strasbourg, France.
- Mauro Spotorno, Dipartimento di Scienze Politiche - DISPO, Université de Gênes, Italie.
Comité d’organisation
- Stefania Mangano, Dipartimento di Scienze Politiche - DISPO, Université de Gênes, Italie.
- Pietro Piana, Dipartimento di Scienze Politiche - DISPO, Université de Gênes, Italie.
- Eleonora Panizza, Dipartimento di Scienze Politiche - DISPO, Université de Gênes, Italie.
- Rebekka Dossche, Dipartimento di antichità, filosofia e storia - DAFIST, Université de Gênes, Italie.
- Cristina Marchioro, Dipartimento di antichità, filosofia e storia - DAFIST, Université de Gênes, Italie.
- Lorenzo Brocada, Dipartimento di antichità, filosofia e storia - DAFIST, Université de Gênes, Italie.
- Orietta Gattulli, Laboratorio CRAFTS (Centro studi urbani, territoriali e sociali), Gênes, Italie
Contact : colloquereseaucartotete@gmail.com
Subjects
- Representation (Main category)
- Society > Sociology
- Mind and language > Psyche > Psychology
- Society > Urban studies
- Society > Geography
Places
- Aula Mazzini (Salle Mazzini) - Via Balbi, 5
Genoa, Italian Republic
Event attendance modalities
Hybrid event (on site and online)
Date(s)
- Thursday, October 28, 2021
- Friday, October 29, 2021
Keywords
- cartographie cognitive, dimension sociale
Contact(s)
- Antida Gazzola
courriel : colloquereseaucartotete [at] gmail [dot] com
Information source
- Kevin Clementi
courriel : kevin [dot] clementi [at] misha [dot] fr
License
This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.
To cite this announcement
« The social dimensions of cognitive cartography », Study days, Calenda, Published on Wednesday, September 22, 2021, https://calenda.org/911569