Announcement
Jeudi 2 et vendredi 3 juin 2022, Université de Lille
Organisation
Claire Bouvier, Alain Tourneur, André Caruso et Amandine Lembré
Laboratoires CECILLE et ALITHILA (université de Lille),
PEHL (université de Rio de Janeiro)
Argumentaire
L’Espagne du Siècle d’Or fut un laboratoire d’expérimentation et de création du roman moderne. Du Lazarillo de Tormes (1554) aux satires dévotes et moralisatrices de Francisco Santos (1663-1697), la fiction en prose narrative fut l’objet de diverses évolutions formelles et thématiques. Alemán, Cervantes, Lope de Vega, Quevedo, Salas Barbadillo, Pérez de Montalbán, Vélez de Guevara, Castillo Solórzano, Zayas y Sotomayor, Zabaleta et Gracián, contribuèrent à construire le genre romanesque. Soucieux de plaire à un lectorat consommateur, les écrivains, dont l’activité était en voie de professionnalisation, proposaient des productions variées, en hybridant diverses formes d’expression littéraires. Selon Pedro Ruiz Pérez (2010 : 391), la seconde moitié du XVIIe siècle fut cependant une période où le roman espagnol subit un épuisement « en sus argumentos picarescos y cortesanos » et évolua vers « la pintura de usos y figuras, entre el costumbrismo y la moralidad ». Óscar Barrero Pérez (1990 : 28) affirme même que la moralisation et le costumbrisme furent à l’origine de la dissolution du genre romanesque : l’inversion structurelle de la narration et du discours idéologique et moral, la réduction de la trame narrative à un fil ténu justifiant l’assemblage d’exempla, seraient autant de symptômes de la « décadence » du roman. À partir du milieu du XVIIe siècle, la récession généralisée du nombre d’éditions princeps et de rééditions de textes en prose narrative témoigne d’un épuisement de la demande et suggère que le public se tourna vers d’autres propositions esthétiques et thématiques. Le théâtre, la poésie, les traités historiques et scientifiques, les écrits des Novatores inspirés des courants culturels étrangers, auraient davantage gagné l’adhésion du lectorat, au temps de « la crise de la conscience européenne » théorisée par Paul Hazard (1935). Ofelia Rey Castelao (2018 : 7) signale, ainsi, que les imprimeurs et les libraires espagnols du temps de Charles II vendaient principalement des « relaciones de sucesos, libritos de piedad, artes de bien morir o vidas de santos », « coplas e imágenes impresas », « textos de la administración y de las instituciones en el ámbito político, judicial, económico, militar, sanitario y religioso », « y muchas piezas de teatro, sueltas o en volúmenes cosidos ». Rey Castelao souligne également l’importance du théâtre lu, « de modo que solo en tiempo de Carlos II se han controlado más de 340 ediciones ». Pour autant, les collections de textes des plus grands prosateurs, les multiples rééditions du Quichotte, des Novelas ejemplares, des Sueños de Quevedo, de El Buscón, le succès non négligeable des romans dévots de Santos, la publication des œuvres complètes de celui-ci en 1723, attestent d’un prolongement de l’intérêt pour la forme romanesque, dans le dernier tiers du XVIIe siècle et tout au long du XVIIIe siècle. Les éléments didactiques de ces textes en stimulèrent la lecture, quand l’éducation fut considérée comme la finalité de tout art. Diego de Torres Villarroel exprima, à travers ses propres fictions, son goût pour les romans du siècle précédent.
Selon María Dolores Ángulo Egea (2016 : 17), Diego de Torres Villarroel (1693-1770) fut, en effet, l’un des représentants les plus célèbres de cette période « inestable, contradictoria, a veces antigua otras moderna », où l’approche empirique du savoir se heurtait aux résistances de la scolastique. Dans son Viaje fantástico (1724), Torres divulgua des connaissances scientifiques avec simplicité, pour faciliter la compréhension des lecteurs non avertis. Dans Correo del otro mundo (1725), l’auteur répondit à des lettres imaginaires d’Hippocrate, d’Aristote, etc., en discourant sur la médecine, la philosophie, la jurisprudence, l’astrologie et la morale. Dans les trois Visiones, y visitas de Torres con D. Francisco de Quevedo, por la Corte (1727-1728), le critique du XVIIIe siècle se démarqua du grand satiriste baroque, en adoptant un point de vue moral moins pessimiste sur la société de son temps. À travers sa vie romancée, Vida, ascendencia, nacimiento, crianza y aventuras (1743-1759), il exposa avec ironie et humour sa lutte contre un monde ancien et aristocratique, notamment dans le contexte de la ville et de l’université de Salamanque. En effet, notons avec Yves Bottineau (1993 : 175-176), que, si l’avènement des Bourbons en Espagne avait constitué un changement politique d’importance, l’art baroque poursuivit son évolution jusque dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Des auteurs, tels que Francisco de Bances Candamo (1662-1704), participèrent à la naissance de l’esprit critique. Catherine Désos-Warnier (2016 : 3) rappelle que la Real Biblioteca Pública fut fondée en 1711, sous l’impulsion de l’entourage jésuite de Philippe V, avec, pour ambition, de favoriser le progrès des arts et des sciences hispaniques. Toutefois, la littérature pieuse conserva sa première place. Francisco Aguilar Piñal (1991 : 137) souligne que les « best-sellers » du XVIIIe siècle furent des textes dévots écrits par des religieux. Le Teatro crítico universal (1726-1739) et les Cartas eruditas y curiosas (1742) du bénédictin Benito Jerónimo Feijoo provoquèrent de violentes réactions, dont les plus significatives furent celles qu’exprimèrent Salvador José Mañer dans son Anti-Teatro crítico (1731), le père Sarmiento dans sa Demostración crítico-apologética (1732) et le franciscain Soto Marne dans ses Reflexiones crítico-apologéticas (1748). Enfin, dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, José de Cadalso (1741-1782) proposa des fictions en prose satiriques, avec Los eruditos a la violeta (1771) et ses Cartas marruecas (1775), où il s’attaqua aux scolastiques, aux professeurs croyant en Newton mais enseignant Aristote, aux charlatans formés pour briller dans les tertulias à la mode grâce à une érudition superficielle.
Par ailleurs, au XVIIe siècle et dans le premier quart du XVIIIe siècle, la créativité espagnole inspira traducteurs et auteurs français tels que Chappuys, Oudin, de Rosset, d’Audiguier, Chapelain, Sorel, La Geneste, Scudéry, Scarron ou encore Lesage, comme le montrent les travaux de Christian Péligry, Alexandre Cioranescu, Jean-Frédéric Schaub, Annie Cointre, José Manuel Losada Goya et Frank Greiner. Avec le changement dynastique en Espagne, on assista à des importations de romans français. En témoignent les multiples traductions espagnoles des Aventures de Télémaque de Fénelon (Paris, 1699). Sa première version espagnole parut en 1713 à La Haye, où se trouvait une importante délégation mandatée par Philippe V, à l’occasion des négociations du traité d’Utrecht. L’engouement fut tel que plusieurs rééditions de cette traduction virent le jour à Madrid en 1723, avec quelques modifications. De nombreuses rééditions de cette même version furent réimprimées tout au long du siècle, à Paris, à Barcelone et à Anvers. Dans le même temps, le roman espagnol inspira des auteurs anglais. Selon Brean Hammond (2009 : 96, 98), « les années 1720 ont été une période d’un intérêt exceptionnel pour Cervantes », en Angleterre. Si le théâtre fut l’un des domaines où cette fascination se fit le plus sentir, « la plus grande influence de Cervantès au XVIIIe siècle était dans la prose narrative ». En témoignent le Robinson Crusoé de Daniel Defoe (Londres, 1719) et Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift (Londres, 1726).
Aussi, cette rencontre se propose-t-elle de revisiter la thèse d’une première grande crise du roman entre la deuxième moitié du XVIIe et le XVIIIe siècle, dans les différents espaces européens et américains, à partir du cas espagnol.
Trois axes d’étude peuvent nourrir notre réflexion.
Axe 1 : L’évolution des propositions formelles et thématiques
Quelles fictions narratives en prose proposèrent les écrivains depuis la seconde moitié du XVIIe siècle jusqu’au milieu du siècle suivant ? À quelles expérimentations formelles s’essayèrent-ils ? À quel horizon d’attente tentèrent-ils de répondre dans leurs écrits ? À quelles traditions se conformèrent-ils ou résistèrent-ils ? Quelle place firent-ils à l’ingegno ? Comment évoluèrent les thématiques, du dialogue allégorique ‒ El Criticón (1651-1657) de Gracián, El Rey Gallo y discursos de la Hormiga (1672) de Santos ‒, au roman épistolaire ‒ Les Lettres persanes (1721) de Montesquieu, Les Liaisons dangereuses (1782) de Choderlos de Laclos, Cartas Marruecas (1789) de Cadalso ‒, en passant par des récits hétéroclites ‒ Les Aventures de Télémaque (1699) de Fénelon, Robinson Crusoé (1719) de Defoe, Les Voyages de Gulliver (1726) de Swift ? Dans quelle mesure la morale omniprésente influença-t-elle l’écriture romanesque au cours de cette période ?
Axe 2 : La circulation des textes en Europe et en Amérique
À une époque de faible créativité de la fiction narrative en prose, les rééditions permirent de prolonger l’offre romanesque sur le marché du livre. Quels réseaux de circulation empruntèrent les romans en Europe et en Amérique ‒ institutions religieuses, associations de libraires, réseaux savants, académies, diplomates, collectionneurs, simples particuliers, contrebande ? Quelle fut la part des traductions (telles la picaresque et les nouvelles espagnoles en France, les éditions bilingues et polyglottes dans l’aire ibérique) ? Quels rôles jouèrent les contrefaçons dans la diffusion de ces écrits ? Dans quelle mesure les manuscrits contribuèrent-ils à transmettre ces objets culturels ?
Axe 3 : Le roman face à la concurrence littéraire
Au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles, la prose narrative connut diverses modalités de réécriture : des abréviations, des versifications ‒ La Vie de Lazarille de Tormes, ses fortunes et ses adversitez du Sieur de B*** (Paris, 1653), l’Algouasil burlesque, imité des Visions de Dom Francisco de Quevedo du Sieur de Bourneuf (Paris, 1657), le Fata Telemachi (Berlin, 1743) –, des parodies ‒ Maximas de vertude e formosura de Teresa Margarida da Silva e Orta (Lisbonne, 1752) ‒, des adaptations ‒ Le Roman comique et Les Nouvelles tragi-comiques de Scarron (Paris, 1651-1655), Le Diable boiteux de Lesage (Paris, 1707-1726), Il Telemaco de Scarlatti (Rome, 1718). Quels rapports le roman entretint-il avec les autres genres lettrés tels que le théâtre, la poésie, les traités ‒ dévotion, politique, histoire, géographie, sciences ‒, ou encore les essais de la Pre Ilustración ‒ Teatro clásico universal de Feijoo (Madrid, 1726), écrits de Diego de Torres Villaroel ? À l’instar de la controverse entre La Télémacomanie de Faydit (Eleutérople, 1700) et la Critique du livre intitulé La Télécomanie de Rigord (Amsterdam, 1706), comment fut reçu le genre romanesque et quels débats suscita-t-il ?
Modalités de contribution
Les propositions (titre et résumé de 300 mots en français, espagnol, portugais, anglais ou italien) devront être envisagées pour une communication de vingt minutes et seront à soumettre au comité organisateur par mail au format PDF à romanlille2022@gmail.com
au plus tard le 15 novembre 2021.
Suggestions bibliographiques
AGUILAR PIÑAL, Francisco, Introducción al Siglo XVIII, R. de la Fuente, Madrid, Ediciones Júcar, 1991.
ALBIAC BLANCO, María Dolores, Historia de la literatura española, 4. Razón y sentimiento. El siglo de las Luces (1692-1800), José Carlos Mainer (dir.), Gonzalo Pontón (coord.), Barcelona, Crítica, 2011.
ANGULO EGEA, María (éd.), « Introducción », dans Diego de Torres Villaroel, Vida, ascendencia, nacimiento, crianza y aventuras, Barcelone, Penguin Random House Grupo Editorial, [2004], 2016.
BARRERO PÉREZ, Óscar, « La decadencia de la novela en el siglo XVII: el ejemplo de Francisco Santos », Anuario de estudios filológicos, vol. 13, 1990, p. 27-38.
BEGUE, Alain et CROIZAT-VIALLET, Jean, La literatura española en tiempos de los novatores (1675-1726), Criticón, 2008.
BOTTINEAU, Yves, Les Bourbons d’Espagne, 1700-1808, Paris, Fayard, 1993.
CHEVREL, Yves, COINTRE, Annie et TRAN-GERVAT Yen-Maï (dir.), Histoire des traductions en langue française. XVIIe et XVIIIe siècles (1610-1815), Lagrasse, Verdier, 2014.
CIORANESCU, Alexandre, Le Masque et le visage, Du baroque espagnol au classicisme français, Droz, Genève, 1983, [p. 485-523].
DESOS-WARNIER, Catherine, « L’influence politique des confesseurs jésuites français du roi d’Espagne (1700-1724), dans Anne Mézin et Anne Pérotin-Dumon (dir.), Le consulat de France à Cadix : Institution, intérêts et enjeux (1666-1740), Pierrefite-Sur-Seine, Publication des Archives nationales, 2016, p. 3. Consulté en ligne le 18.01.2021, URL : http://books.openedition.org/pan/517.
DUVAL, Suzanne, La Prose poétique du roman baroque (1571-1670), Paris, Classiques Garnier, 2017.
GARCÍA BASCUÑANA, Juan F., « Las aventuras de Telémaco, hijo de Ulyses, de Fénelon, en la traducción de Nicolás de Rebolleda (1803) », Biblioteca virtual universal Miguel de Cervantes, 2010, consulté le 26.01.21, URL : https://www.biblioteca.org.ar/libros/155627.pdf.
GARRIDO ARDILLA, Juan Antonio, La novela picaresca en Europa 1554-1753, Madrid, Visor, 2009.
GREINER, Frank (dir.), Roman et religion de Jean-Pierre Camus à Fénelon, Littératures classiques, N° 79, Paris, Armand Colin, 2012.
HAMMOND, Brean, « The Cervantic Legacy in the Eighteenth-Century Novel », dans J. A. G. Ardila (éd.), The Cervantean Heritage. Reception and Influence of Cervantes in Britain, London, Legenda, 2009, p. 96-103.
HAUTCOEUR, Guiomar, « Les Nouvelles tragi-comiques (1656) de Scarron et la critique du roman », La traduction en France à l’âge classique, sous la direction de M. Ballard et L. d’Hulst, Presses universitaires du Septentrion, 1996, p. 243-258.
HAUTCOEUR, Guiomar, « La nouvelle espagnole en France au XVIIe siècle : traduction et évolution du roman », Revue de Littérature Comparée, avril-juin 2000, p. 155-172.
HAZARD, Paul, La Crise de la conscience européenne : 1680-1715, Paris, [Boivin, 1935], Librairie générale française, 1994.
LAMBERT, Monique, Examen des éditions et des traductions françaises du « Lazarille de Tormès » (1560-1820), Paris, Institut d’Etudes Hispaniques, 1962.
LOSADA GOYA, José Manuel, Bibliographie critique de la littérature espagnole en France au XVIIe siècle, Genève, Droz, 1999.
MANDER, Jenny, Remapping the Rise of the European Novel, Oxford, The Voltaire Foundation, 2007.
REY CASTELAO, Ofelia, « Libros y lecturas en la España de Carlos II », e-Spania [En ligne], 29 | février 2018, publié le 1er février 2018, consulté le 04.06.21,URL: https://journals.openedition.org/e-spania/27568.
RUIZ PÉREZ, Pedro, Historia de la literatura española, 3. El siglo del arte nuevo 1598-1691, Barcelone, Crítica, 2010.
SERMAIN, Jean-Paul, Rhétorique et roman au dix-huitième siècle. L'Exemple de Prévost et de Marivaux (1728-1742). Oxford : The Voltaire Foundation, 1985.
SCHAUB, Jean-Frédéric, La France espagnole. Les racines hispaniques de l’absolutisme français, Paris, Seuil, 2003.
STEWART, Philip, DELON, Michel, Le Second triomphe du roman du XVIIIe siècle, Oxford, The Voltaire Foundation, 2009.
Jueves 2 y viernes 3 de junio de 2022, Universidad de Lille
Comité de Organización
Claire Bouvier, Alain Tourneur, André Caruso y Amandine Lembré
Laboratorios CECILLE y ALITHILA (universidad de Lille),
PEHL (Universidad de Río de Janeiro)
Argumentos
La España del Siglo de Oro fue un laboratorio de experimentación y creación de la novela moderna. Desde el Lazarillo de Tormes (1554) hasta las sátiras devotas y moralistas de Francisco Santos (1663-1697), la ficción narrativa en prosa fue objeto de diversas evoluciones formales y temáticas. Alemán, Cervantes, Lope de Vega, Quevedo, Salas Barbadillo, Pérez de Montalbán, Vélez de Guevara, Castillo Solórzano, Zayas y Sotomayor, Zabaleta y Gracián contribuyeron a la construcción del género novelístico. Los escritores, cuya actividad estaba en proceso de profesionalización, se veían preocupados por complacer a un público consumidor, por lo cual ofrecían producciones variadas, combinando diferentes formas de expresión literaria. Sin embargo, según Pedro Ruiz Pérez (2010: 391), la segunda mitad del siglo XVII fue un periodo en el que la novela española sufrió un agotamiento "en sus argumentos picarescos y cortesanos" y evolucionó hacia "la pintura de usos y figuras, entre el costumbrismo y la moralidad". Óscar Barrero Pérez (1990: 28) llega a afirmar que la moralización y el costumbrismo estaban en el origen de la disolución del género novelístico: la inversión estructural de la narración y del discurso ideológico y moral, la reducción de la narración a un hilo tenue que justifica la yuxtaposición de relatos ejemplares, serían síntomas de la "decadencia" de la novela. A partir de mediados del siglo XVII, la recesión general del número de ediciones y reimpresiones de textos narrativos en prosa atestigua un agotamiento de la demanda y sugiere que el público se interesó en otras propuestas estéticas y temáticas. El teatro, la poesía, los tratados históricos y científicos y los escritos de los Novatores, inspirados en las corrientes culturales extranjeras, habrían obtenido un mayor apoyo del lectorado en una época de "crisis de la conciencia europea" teorizada por Paul Hazard (1935). Por ejemplo, Ofelia Rey Castelao (2018: 7) señala que los impresores y libreros españoles de la época de Carlos II vendían principalmente "relaciones de sucesos, libritos de piedad, artes de bien morir o vidas de santos", "coplas e imágenes impresas", "textos de la administración y de las instituciones en el ámbito político, judicial, económico, militar, sanitario y religioso", "y muchas piezas de teatro, sueltas o en volúmenes cosidos". Rey Castelao destaca también la importancia del teatro leído, "de modo que solo en tiempo de Carlos II se han controlado más de 340 ediciones". No obstante, las recopilaciones de textos de los más grandes prosistas, las múltiples reediciones del Quijote, las Novelas ejemplares, los Sueños de Quevedo, El Buscón, el éxito considerable de las novelas de devoción de Santos y la publicación de sus obras completas en 1723, dan cuenta de un creciente interés por la forma novelesca en el último tercio del siglo XVII y a lo largo del XVIII. Los elementos didácticos de estos textos estimulaban la lectura, cuando se consideraba que la educación era el objetivo de cualquier arte. Diego de Torres Villarroel expresó su gusto por las novelas del siglo anterior a través de sus propias ficciones.
De hecho, según María Dolores Ángulo Egea (2016: 17), Diego de Torres Villarroel (1693-1770) fue uno de los más famosos representantes de ese período "inestable, contradictorio, a veces antiguo otras moderno", en el que el enfoque empírico del conocimiento chocó con la resistencia escolástica. En su Viaje fantástico (1724), Torres divulgó los conocimientos científicos de forma sencilla, para que todos los lectores pudieran entenderlos. En Correo del otro mundo (1725), el autor responde a cartas imaginarias de Hipócrates, Aristóteles, etc., en las que se habla de medicina, filosofía, jurisprudencia, astrología y moral. En las tres Visiones, y visitas de Torres con D. Francisco de Quevedo, por la Corte (1727-1728), el crítico del siglo XVIII se apartó del gran satírico barroco, adoptando una visión moral menos pesimista de la sociedad de su tiempo. A través de su vida novelada, Vida, ascendencia, nacimiento, crianza y aventuras (1743-1759), expuso con ironía y humor su lucha contra un mundo viejo y aristocrático, especialmente en el contexto de la ciudad y la universidad de Salamanca. Así, observamos con Yves Bottineau (1993: 175-176) que, si bien la llegada de los Borbones a España había supuesto un cambio político importante, el arte barroco siguió evolucionando en la segunda mitad del siglo XVIII. Autores como Francisco de Bances Candamo (1662-1704) contribuyeron al nacimiento del espíritu crítico. Catherine Désos-Warnier (2016: 3) recuerda que la Real Biblioteca Pública fue fundada en 1711, bajo el impulso del entorno jesuita de Felipe V, con la ambición de fomentar el progreso de las artes y las ciencias hispanas. Sin embargo, la literatura piadosa conservó su lugar primordial. Francisco Aguilar Piñal (1991: 137) señala que los "bestsellers" del siglo XVIII eran textos de devoción escritos por religiosos. El Teatro crítico universal (1726-1739) y las Cartas eruditas y curiosas (1742) del benedictino Benito Jerónimo Feijoo provocaron reacciones violentas. Las más significativas fueron las expresadas por Salvador José Mañer en su Anti-Teatro crítico (1731), el padre Sarmiento en su Demostración crítico-apologética (1732) y el franciscano Soto Marne en sus Reflexiones crítico-apologéticas (1748). Finalmente, en el último tercio del siglo XVIII, José de Cadalso (1741-1782) ofreció ficciones satíricas en prosa, con Los eruditos a la violeta (1771) y sus Cartas marruecas (1775), en las que atacaba a los escolásticos, a los profesores que creían en Newton pero enseñaban a Aristóteles, y a los charlatanes que se formaban para brillar en las tertulias de moda, gracias a una erudición superficial.
Además, en el siglo XVII y el primer cuarto del XVIII, la creatividad española inspiró a traductores y autores franceses como Chappuys, Oudin, de Rosset, d'Audiguier, Chapelain, Sorel, La Geneste, Scudéry, Scarron y Lesage, como muestran los estudios de Christian Péligry, Alexandre Cioranescu, Jean-Frédéric Schaub, Annie Cointre, José Manuel Losada Goya y Frank Greiner. Con el cambio dinástico en España, se importaron novelas francesas. Las numerosas traducciones al español de Les Aventures de Télémaque de Fénelon (París, 1699) son un buen ejemplo de este proceso. La primera versión española apareció en 1713 en La Haya, donde una importante delegación comisionada por Felipe V presenció las negociaciones del Tratado de Utrecht. La popularidad de dicha traducción fue tal que en 1723 se publicaron en Madrid varias ediciones de la misma, con algunas modificaciones. A lo largo del siglo salieron a luz numerosas reimpresiones de la misma versión en París, Barcelona y Amberes. Al mismo tiempo, la novela española inspiró a los autores ingleses. Según Brean Hammond (2009: 96, 98), "la década de 1720 fue un período de excepcional interés por Cervantes" en Inglaterra. Si bien el teatro fue uno de los ámbitos en los que más se dejó sentir esta fascinación, "la mayor influencia de Cervantes en el siglo XVIII fue en la prosa narrativa". Robinson Crusoe, de Daniel Defoe (Londres, 1719) y Los viajes de Gulliver de Jonathan Swift (Londres, 1726), lo demuestran.
El objetivo de este encuentro es retomar la tesis de una primera gran crisis de la novela entre la segunda mitad del siglo XVII y la primera del XVIII, en los diferentes espacios europeos y americanos, a partir del caso español.
Tres ejes de estudio pueden alimentar nuestra reflexión.
Eje 1: La evolución de las propuestas formales y temáticas
¿Qué ficciones narrativas en prosa propusieron los escritores desde la segunda mitad del siglo XVII hasta mediados del siguiente? ¿Qué experimentos formales probaron? ¿A qué horizonte de expectativas trataron de responder? ¿A qué tradiciones se ajustaron o a cuáles se resistieron? ¿Qué lugar le dieron al ingegno? ¿Cómo evolucionaron los temas, desde el diálogo alegórico –El Criticón (1651-1657) de Gracián, El Rey Gallo y discursos de la Hormiga (1672) de Santos – hasta la novela epistolar –Les Lettres persanes (1721) de Montesquieu, Les Liaisons dangereuses (1782) de Choderlos de Laclos, Cartas Marruecas (1789) de Cadalso–, a narraciones heterogéneas –Les Aventures de Télémaque (1699) de Fénelon, Robinson Crusoe (1719) de Defoe, Los viajes de Gulliver (1726) de Swift? ¿Hasta qué punto influyó la moral omnipresente en la escritura de las novelas de este periodo?
Eje 2: La circulación de textos en Europa y América
En una época en que la prosa narrativa no era muy creativa, las reimpresiones permitieron ampliar la oferta de novelas en el mercado editorial. ¿Por qué redes circularon las novelas en Europa y América: instituciones religiosas, asociaciones de libreros, académicos, diplomáticos, coleccionistas, particulares, o contrabando? ¿Cuál fue el papel de las traducciones (como la picaresca y el cuento español en Francia, las ediciones bilingües y políglotas en la zona ibérica)? ¿Qué papel desempeñaron las falsificaciones en la difusión de estos escritos? ¿En qué medida contribuyeron los manuscritos a la transmisión de estos objetos culturales?
Eje 3: La novela frente a la competencia literaria
A finales del siglo XVII y principios del XVIII, se reelaboró la prosa narrativa de diversas maneras: abreviaturas, versificaciones –La Vie de Lazarille de Tormes, ses fortunes et ses adversitez du Sieur de B*** (París, 1653), Algouasil burlesque, imité des Visions de Dom Francisco de Quevedo du Sieur de Bourneuf (París, 1657), Fata Telemachi (Berlín, 1743)–, parodias –Maximas de vertude e formosura de Teresa Margarida da Silva e Orta (Lisboa, 1752)–, adaptaciones –Le Roman comique y Les Nouvelles tragi-comiques de Scarron (París, 1651-1655), Le Diable boiteux de Lesage (París, 1707-1726), Il Telemaco de Scarlatti (Roma, 1718). ¿Cómo se relaciona la novela con otros géneros literarios como el teatro, la poesía, los tratados –devoción, política, historia, geografía, ciencia– o los ensayos de la Pre Ilustración– Teatro clásico universal de Feijoo (Madrid, 1726), escritos de Diego de Torres Villaroel? ¿Cómo se recibió el género novelístico y qué debates provocó –recordemos la polémica entre La Télémacomanie de Faydit (Eleutérople, 1700) y la Critique du livre intitulé La Télécomanie de Rigord (Ámsterdam, 1706)?
Modalidades de proposiciones de ponencias
Las propuestas (título y resumen de 300 palabras en francés, español, portugués, inglés o italiano) se enviarán al comité organizador por correo electrónico en formato PDF a romanlille2022@gmail.com
a más tardar el 15 de noviembre de 2021.
Cada participante dispondrá de veinte minutos.
Bibliografía indicativa
AGUILAR PIÑAL, Francisco, Introducción al Siglo XVIII, R. de la Fuente, Madrid, Ediciones Júcar, 1991.
ALBIAC BLANCO, María Dolores, Historia de la literatura española, 4. Razón y sentimiento. El siglo de las Luces (1692-1800), José Carlos Mainer (dir.), Gonzalo Pontón (coord.), Barcelona, Crítica, 2011.
ANGULO EGEA, María (éd.), « Introducción », dans Diego de Torres Villaroel, Vida, ascendencia, nacimiento, crianza y aventuras, Barcelone, Penguin Random House Grupo Editorial, [2004], 2016.
BARRERO PÉREZ, Óscar, « La decadencia de la novela en el siglo XVII: el ejemplo de Francisco Santos », Anuario de estudios filológicos, vol. 13, 1990, p. 27-38.
BEGUE, Alain et CROIZAT-VIALLET, Jean, La literatura española en tiempos de los novatores (1675-1726), Criticón, 2008.
BOTTINEAU, Yves, Les Bourbons d’Espagne, 1700-1808, Paris, Fayard, 1993.
CHEVREL, Yves, COINTRE, Annie et TRAN-GERVAT Yen-Maï (dir.), Histoire des traductions en langue française. XVIIe et XVIIIe siècles (1610-1815), Lagrasse, Verdier, 2014.
CIORANESCU, Alexandre, Le Masque et le visage, Du baroque espagnol au classicisme français, Droz, Genève, 1983, [p. 485-523].
DESOS-WARNIER, Catherine, « L’influence politique des confesseurs jésuites français du roi d’Espagne (1700-1724), dans Anne Mézin et Anne Pérotin-Dumon (dir.), Le consulat de France à Cadix : Institution, intérêts et enjeux (1666-1740), Pierrefite-Sur-Seine, Publication des Archives nationales, 2016, p. 3. Consulté en ligne le 18.01.2021, URL : http://books.openedition.org/pan/517.
DUVAL, Suzanne, La Prose poétique du roman baroque (1571-1670), Paris, Classiques Garnier, 2017.
GARCÍA BASCUÑANA, Juan F., « Las aventuras de Telémaco, hijo de Ulyses, de Fénelon, en la traducción de Nicolás de Rebolleda (1803) », Biblioteca virtual universal Miguel de Cervantes, 2010, consulté le 26.01.21, URL : https://www.biblioteca.org.ar/libros/155627.pdf.
GARRIDO ARDILLA, Juan Antonio, La novela picaresca en Europa 1554-1753, Madrid, Visor, 2009.
GREINER, Frank (dir.), Roman et religion de Jean-Pierre Camus à Fénelon, Littératures classiques, N° 79, Paris, Armand Colin, 2012.
HAMMOND, Brean, « The Cervantic Legacy in the Eighteenth-Century Novel », dans J. A. G. Ardila (éd.), The Cervantean Heritage. Reception and Influence of Cervantes in Britain, London, Legenda, 2009, p. 96-103.
HAUTCOEUR, Guiomar, « Les Nouvelles tragi-comiques (1656) de Scarron et la critique du roman », La traduction en France à l’âge classique, sous la direction de M. Ballard et L. d’Hulst, Presses universitaires du Septentrion, 1996, p. 243-258.
HAUTCOEUR, Guiomar, « La nouvelle espagnole en France au XVIIe siècle : traduction et évolution du roman », Revue de Littérature Comparée, avril-juin 2000, p. 155-172.
HAZARD, Paul, La Crise de la conscience européenne : 1680-1715, Paris, [Boivin, 1935], Librairie générale française, 1994.
LAMBERT, Monique, Examen des éditions et des traductions françaises du « Lazarille de Tormès » (1560-1820), Paris, Institut d’Etudes Hispaniques, 1962.
LOSADA GOYA, José Manuel, Bibliographie critique de la littérature espagnole en France au XVIIe siècle, Genève, Droz, 1999.
MANDER, Jenny, Remapping the Rise of the European Novel, Oxford, The Voltaire Foundation, 2007.
REY CASTELAO, Ofelia, « Libros y lecturas en la España de Carlos II », e-Spania [En ligne], 29 | février 2018, publié le 1er février 2018, consulté le 04.06.21,URL: https://journals.openedition.org/e-spania/27568.
RUIZ PÉREZ, Pedro, Historia de la literatura española, 3. El siglo del arte nuevo 1598-1691, Barcelone, Crítica, 2010.
SERMAIN, Jean-Paul, Rhétorique et roman au dix-huitième siècle. L'Exemple de Prévost et de Marivaux (1728-1742). Oxford : The Voltaire Foundation, 1985.
SCHAUB, Jean-Frédéric, La France espagnole. Les racines hispaniques de l’absolutisme français, Paris, Seuil, 2003.
STEWART, Philip, DELON, Michel, Le Second triomphe du roman du XVIIIe siècle, Oxford, The Voltaire Foundation, 2009.
Thursday and Friday, June 2nd and 3rd of 2022, University of Lille
Organizing Committee
Claire Bouvier, Alain Tourneur, André Caruso and Amandine Lembré
Laboratories CECILLE and ALITHILA (University of Lille),
PEHL (University of Rio de Janeiro)
Argument
Spain of the Golden Age was a laboratory of experimentation and creation of the modern novel. From Lazarillo de Tormes (1554) to devout and moralistic Fransisco Santos’ satires (1663-1697), narrative prose fiction was the subject of various formal and thematic evolutions. Alemán, Cervantes, Lope de Vega, Quevedo, Salas Barbadillo, Pérez de Montalbán, Vélez de Guevara, Castillo Solórzano, Zayas y Sotomayor, Zabaleta and Gracián, contributed in the construction of the novel genre. Concerned about pleasing a consumer readership, writers, whose activity was in the process of professionalization, proposed various productions combining various forms of literary expressions. According to Pedro Ruiz Pérez (2010:391), the second half of the 17th century was however a period during which the Spanish novel endured an exhaustion « en sus argumentos picarescos y cortesanos » and evolved to « la pintura de usos y figuras, entre el costumbrismo y la moralidad ». Óscar Barrero Pérez (1990:28) even assures that the moralisation and the costumbrismo were the source of the novel genre: the structural inversion of narration and ideological and moral speech, the reduction of the narrative thread to a slight one justifying the assembly of exempla, would be as many symptoms to the novel’s “decline”. From the mid-17th century, the widespread recession of the number of princeps editions and of narrative prose text’s reeditions show an exhaustion of demand and suggest that the public turned to others esthetics and thematics propositions. Drama, poetry, historical and scientific treaties, the Novatores’ publication inspired by foreign cultural trends, would have gained more readership’s adhesion during the “European awareness’ crisis” theorised by Paul Hazard (1935). Thus Ofelia Rey Castelao (2018 : 7) signals that Spanish printers and librarians in the days of Charles II mainly sailed « relaciones de sucesos, libritos de piedad, artes de bien morir o vidas de santos », « coplas e imágenes impresas », « textos de la administración y de las instituciones en el ámbito político, judicial, económico, militar, sanitario y religioso », « y muchas piezas de teatro, sueltas o en volúmenes cosidos ». Rey Castelao also emphasises the importance of the read theatre, « de modo que solo en tiempo de Carlos II se han controlado más de 340 ediciones ». For all that, the texts’ collections of the greatest prose writers, the numerous reeditions of Don Quijote, Novelas ejemplares, Sueños by Quevedo, El Buscón, the non-negligible success of the Santos’ pious novels, his complete works’ publication in 1723, confirm a prolongation of the interest for the novel form, in the last third of the 17th century and during the whole 18th century. The didactic elements of those texts stimulated their reading, when education was considered as the aim of all art. Diego de Torres Villarroel expressed, through his own fictions, his interest for the novels of the last century.
According to María Dolores Ángulo Egea (2016: 17), Diego de Torres Villarroel (1693-1770) was, indeed, one of the most famous representatives of this period « inestable, contradictoria, a veces antigua otras moderna » during which the empirical approach of knowledge encountered the refusals of the scholasticism. In his Viaje fantástico (1724), Torres divulged scientific knowledges with simplicity, to facilitate readers’ comprehension. In Correo del otro mundo (1725), the writer answered to imaginary letters from Hippocrates, Aristotle, etc., talking about medicine, philosophy, case law, astrology, and morals. In the three Visiones, y visitas de Torres con D. Francisco de Quevedo, por la Corte (1727-1728), the critics of the 18th century stood out from the great baroque satirist, adopting a moral point of view less pessimism about the society of his time. Through his romanticize life, Vida, ascendencia, nacimiento, crianza y aventuras (1743-1759), he exposed with irony and humor his fight against an ancient and aristocratic world, especially through the context of the city and the Salamanca University. Indeed, we may notice with Yves Bottineau (1993: 175-176), that if the Bourbons’ advent in Spain had constituted an important political change, baroque art followed its evolution until the second half of the 18th century. Authors like Francisco de Bances Candamo (1662-1704) participated in the birth of critical thinking. Catherine Désos-Warnier (2016: 3) reminds that the Real Biblioteca Pública was created in 1711, under Philip V’s Jesuit relations’ drive, with the ambition to favor Hispanic arts and sciences’ progress. Otherwise, pious literature kept its first place. Francisco Aguilar Piñal (1991: 137) shows that the “best sellers” of the 18th century were piously texts written by religious people. The Teatro crítico universal (1726-1739) and the Cartas eruditas y curiosas (1742) from the Benedictine Benito Jerónimo Feijoo provoked violent reactions, which the most significance was those expressed by Salvador José Mañer in his Anti-Teatro crítico (1731), Father Sarmiento in his Demostración crítico-apologética (1732) and the Franciscan Soto Marne in his Reflexiones crítico-apologéticas (1748). Finally, during the last third of the 18th century, José de Cadalso (1741-1782) proposed fictions written in satirical proses, with Los eruditos a la violeta (1771) and his Cartas marruecas (1775) in which he attacked the scholastics, the teachers believing in Newton but teaching Aristotle, the impostors formed to excel in the fashionable tertulias thanks to a superficial erudition.
In addition, in the 17th century and the first quarter to the 18th century, the Spanish creativity inspired French translators and writers such as Chappuys, Oudin, de Rosset, d’Audiguier, Chapelain, Sorel, La Geneste, Scudéry, Scarron or Lesage as show Christian Péligry, Alexandre Cioranescu, Jean-Frédéric Schaub, Annie Cointre, José Manuel Losada Goya and Frank Greiner’s works. With the dynastic change in Spain, one assisted the importation of French novels as evidenced by the multiple Spain translations of the Aventures de Télémaque by Fénelon (Paris, 1699). Its first Spanish version was published in 1713 in La Haye, where there was an important delegation mandated by Philip V on the occasion of the negotiation of the treaty of Utrecht. The enthusiasm was so huge that several republications of this translation were made in Madrid in 1723, with several modifications. A certain number of republications of this version were reprinted all along the century in Paris, in Barcelona and in Antwerp. At the same time, the Spanish novel inspired British authors. According to Brean Hammond (2009: 96, 98), “the 1720s have been a period of exceptional interest for Cervantes”, in England. If the drama was one of the domains where the fascination became the most apparent “the biggest influence of Cervantes in the 18th century was in the narrative prose” as evidenced by the Robinson Crusoé by Daniel Defoe (London, 1719) and the Gulliver’s Travels by Jonathan Swift (London, 1726).
Also, this meeting proposes to revisit the thesis of a first huge crisis of the novel between the second half of the 17th century and the 18th century, in the different Europeans and Americans spaces, from the Spanish case.
Three study axis can develop our reflexion.
Axis 1: The evolution of the formal and thematic propositions
What narrative prose fictions did the writers propose from the second half of the 17th century until the middle of the next century? To what formal experimentations did they try their hand at that? To what horizon of expectation did they try to answer in their publications? To what tradition did they conform to or resist? What place did they give to the ingegno? How did the thematics evolve from allegorical dialog ‒ El Criticón (1651-1657) by Gracián, El Rey Gallo y discursos de la Hormiga (1672) by Santos ‒, to the epistolary novel ‒ Les Lettres persanes (1721) by Montesquieu, Les Liaisons dangereuses (1782) by Choderlos de Laclos, Cartas Marruecas (1789) by Cadalso ‒, passing by heterogeneous stories ‒ Les Aventures de Télémaque (1699) by Fénelon, Robinson Crusoé (1719) by Defoe, the Gulliver’s Travels (1726) by Swift? To what extent did the omnipresent moral influence the fictional writing during this period?
Axis 2: The circulation of the texts in Europe and America
During a period of weak creativity of the narrative prose fiction, republications permitted to prolong the fictional offer on the book market. What circulation’s networks did the novels take in Europe and America ‒ religious institutions, booksellers’ associations, savants’ network, academies, diplomats, collectors, simple privates, traffic? What was the part of the translations (such as picaresque and the Spanish short stories in France, the bilingual and polyglot editions in the Iberian area)? What were the roles of counterfeiting in the diffusion of those writings? To what extent did the writings contribute to passing those cultural objects?
Axis 3: The novel facing the literary concurrence
At the turning point of the 17th and 18th centuries, the narrative prose knew diverse rewritings’ modalities: abbreviations, versifications ‒ La Vie de Lazarille de Tormes, ses fortunes et ses adversitez by Sieur de B*** (Paris, 1653), l’Algouasil burlesque, imité des Visions de Dom Francisco de Quevedo by Sieur de Bourneuf (Paris, 1657), le Fata Telemachi (Berlin, 1743) ‒, parodies ‒ Maximas de vertude e formosura by Teresa Margarida da Silva e Orta (Lisbon, 1752) ‒, adaptations ‒ Le Roman comique et Les Nouvelles tragi-comiques by Scarron (Paris, 1651-1655), Le Diable boiteux by Lesage (Paris, 1707-1726), Il Telemaco de Scarlatti (Rome, 1718). What relations did the novel maintain with other literary genres such as drama, poetry, treaties ‒ devotion, politics, history, geography, sciences ‒, or essays from the Pre Ilustración ‒ Teatro clásico universal by Feijoo (Madrid, 1726), writings by Diego de Torres Villaroel. In the manner of the controversy between La Télémacomanie by Faydit (Eleutérople, 1700) and the Critique du livre intitulé La Télécomanie by Rigord (Amsterdam, 1706), how the fictional genre was received and what debates did it arouse?
Submission guidelines
The propositions (title and summary of 300 words in French, Spanish, Portuguese, English or Italian) should be considered for a communication of twenty minutes and would be submitted to the organizing committee by mail in PDF format at romanlille2022@gmail.com
no later than November, 15th 2021.
Bibliographical suggestions
AGUILAR PIÑAL, Francisco, Introducción al Siglo XVIII, R. de la Fuente, Madrid, Ediciones Júcar, 1991.
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BARRERO PÉREZ, Óscar, « La decadencia de la novela en el siglo XVII: el ejemplo de Francisco Santos », Anuario de estudios filológicos, vol. 13, 1990, p. 27-38.
BEGUE, Alain et CROIZAT-VIALLET, Jean, La literatura española en tiempos de los novatores (1675-1726), Criticón, 2008.
BOTTINEAU, Yves, Les Bourbons d’Espagne, 1700-1808, Paris, Fayard, 1993.
CHEVREL, Yves, COINTRE, Annie et TRAN-GERVAT Yen-Maï (dir.), Histoire des traductions en langue française. XVIIe et XVIIIe siècles (1610-1815), Lagrasse, Verdier, 2014. CIORANESCU, Alexandre, Le Masque et le visage, Du baroque espagnol au classicisme français, Droz, Genève, 1983, [p. 485-523].
DESOS-WARNIER, Catherine, « L’influence politique des confesseurs jésuites français du roi d’Espagne (1700-1724), dans Anne Mézin et Anne Pérotin-Dumon (dir.), Le consulat de France à Cadix : Institution, intérêts et enjeux (1666-1740), Pierrefite-Sur-Seine, Publication des Archives nationales, 2016, p. 3. Consulté en ligne le 18.01.2021, URL : http://books.openedition.org/pan/517.
DUVAL, Suzanne, La Prose poétique du roman baroque (1571-1670), Paris, Classiques Garnier, 2017.
GARCÍA BASCUÑANA, Juan F., « Las aventuras de Telémaco, hijo de Ulyses, de Fénelon, en la traducción de Nicolás de Rebolleda (1803) », Biblioteca virtual universal Miguel de Cervantes, 2010, consulté le 26.01.21, URL : https://www.biblioteca.org.ar/libros/155627.pdf.
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HAUTCOEUR, Guiomar, « La nouvelle espagnole en France au XVIIe siècle : traduction et évolution du roman », Revue de Littérature Comparée, avril-juin 2000, p. 155-172.
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RUIZ PÉREZ, Pedro, Historia de la literatura española, 3. El siglo del arte nuevo 1598-1691, Barcelone, Crítica, 2010.
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SERMAIN, Jean-Paul, Rhétorique et roman au dix-huitième siècle. L'Exemple de Prévost et de Marivaux (1728-1742). Oxford : The Voltaire Foundation, 1985.
STEWART, Philip, DELON, Michel, Le Second triomphe du roman du XVIIIe siècle, Oxford, The Voltaire Foundation, 2009.
Quinta-feira, 02, e Sexta-feira, 03 de junho de 2022, Universidade de Lille
Comité de organização
Claire Bouvier, Alain Tourneur, André Caruso et Amandine Lembré
Laboratórios CECILLE et ALITHILA (Universidade de Lille),
PEHL (Universidade Federal do Rio de Janeiro)
Apresentação
A Espanha do Século de Ouro foi um laboratório para o romance moderno. Entre o Lazarillo de Tormes (1554) e as sátiras devotas e moralizantes de Francisco Santos (1663-1697), a ficção narrativa em prosa sofreu inúmeras evoluções formais e temáticas. Alemán, Cervantes, Lope de Vega, Quevedo, Salas Barbadillo, Pérez de Montalbán, Véles de Guevara, Castillo Solórzano, Zayas y Sotomayor, Zabaleta e Gracián foram alguns dos que contribuíram para a elaboração do gênero romanesco. Preocupados em agradar um público leitor cada vez mais significativo, os escritores, cuja atividade estava em vias de profissionalização, criaram obras variadas, misturando diversas formas de expressão literária. De acordo com Pedro Ruiz Pérez (2010: 391), a segunda metade do século XVII foi um período no qual o romance espanhol sofreu um desgaste “en sus argumentos picarescos y cortesanos” e evoluiu para “la pintura de usos y figuras, entre el costumbrismo y la moralidad”. Já Óscar Barrero Pérez (1990: 28) chega a afirmar que a moralização e o costumbrismo causaram a dissolução do gênero romanesco: a inversão estrutural da narração e do discurso ideológico e moral, a redução da trama narrativa a um fio que justificasse a reunião de exempla foram apenas alguns dos sintomas da “decadência” do romance. A partir de meados do século XVII, a diminuição de edições princeps e de reedições dos textos em prosa narrativa demonstram o enfraquecimento da demanda e sugerem que o público se dirigiu para outras propostas estéticas e temáticas. O teatro, a poesia, os tratados históricos e científicos, os escritos dos Novatores, inspirados por correntes culturais estrangeiras ganharam a adesão dos leitores nesse período de “crise da consciência europeia”, como definido por Paul Hazard (1935). Ofelia Rey Castelao (2018: 7) indica, assim, que os impressores e editores espanhóis do reinado de Carlos II vendiam principalmente “relaciones de sucesos, libritos de piedad, artes de bien morir o vidas de santos”, “coplas e imágenes impresas”, “textos de la administración y de las instituciones en el ámbito político, judicial, económico, militar, sanitario y religioso”, “y muchas piezas de teatro, sueltas o en volúmenes cosidos”. Rey Castelao também sublinha a importância do teatro lido: “de modo que solo en tiempo de Carlos II se han controlado más de 340 ediciones”. Ainda assim, as coleções de textos dos maiores prosadores, as múltiplas reedições de Dom Quixote, as Novelas ejemplares, os Sueños de Quevedo, o El Buscón, o sucesso significativo dos romances devotos de Francisco Santos, a publicação das obras completas deste em 1723, tudo isso atesta para a manutenção do interesse pela forma romanesca no final do século XVII e ao longo de todo o século XVIII. Os elementos didáticos desses textos estimularam sua leitura, no momento em que a educação era considerada a finalidade de todas as artes. Diego de Torres Villarroel expressava, através das suas próprias ficções, o gosto pelos romances do século anterior.
María Dolores Ángulo (2016: 17) afirma que Diego Torres Villarroel (1693-1770) foi, efetivamente, um dos representantes mais célebres dessa época “inestable, contradictoria, a veces antigua otras moderna”, um período em que o saber empírico confrontava a escolástica. No seu Viaje fantástico (1724), Torres apresentava conhecimentos científicos com simplicidade, para facilitar a compreensão de leitores menos cultos. Em Correo del otro mundo (1725), o autor discorre sobre medicina, filosofia, jurisprudência, astrologia e moral, enquanto responde a cartas imaginárias de Hipócrates, Aristóteles etc. Nas suas três Visiones, y visitas de Torres con D. Francisco de Quevedo, por la Corte (1727-1728), o crítico do século XVIII se destaca do grande satirista barroco, especialmente pela adoção de um ponto de vista moral menos pessimista sobre a sociedade do seu tempo. Em Vida, ascendencia, nacimiento, crianza y aventuras (1743-1759), relato romanceado de sua vida, ele expõe com ironia e humor a luta contra o mundo antigo e aristocrático da Universidade de Salamanca e dos seus arredores. Concordamos com Yves Bottineau (1993: 175-176) que, se a chegada dos Bourbons na Espanha representou uma mudança política significativa, a arte barroca continuou sua evolução na segunda metade do século XVIII. Autores como Francisco de Bances Candamo (1662-1704) participaram do nascimento do espírito crítico. Catherine Désos-Warnier (2016: 3) lembra que a Real Biblioteca Pública foi fundada em 1711, sob o impulso dos jesuítas que gravitavam Felipe V, tendo por ambição favorizar o progresso das artes e das ciências espanholas. Todavia a literatura piedosa conservou seu lugar de honra. Francisco Aguilar Piñal (1991: 137) destaca que os “best-sellers” do século XVIII continuaram a ser os textos devotos escritos por religiosos. O Teatro crítico universal (1726-1739) e as Cartas eruditas y curiosas (1742) do beneditino Benito Jerónimo Feijoo provocaram reações violentas, sendo as mais importantes as de Salvador José Mañer no seu Anti-Teatro crítico (1731), a do padre Sarmiento na sua Demostración crítico-apologética (1732) e a do franciscano Soto Marne nas suas Reflexiones crítico-apologéticas (1748). Por fim, no último quarto do século XVIII, José de Cadalso (1741-1782) comporá prosas satíricas, tais como Los eruditos a la violeta (1771) e Cartas marruecas (1775), nas quais ele atacará os escolásticos, os professores, que acreditavam em Newton, mas ensinavam Aristóteles, os charlatões formados para brilhar nas tertúlias, que evidenciavam uma erudição superficial.
Além disso, no século XVII e na primeira metade do século XVIII, a criatividade espanhola inspirou tradutores e autores franceses como Chappuys, Oudin, de Rosset, d’Audiguier, Chapelain, Sorel, La Geneste, Scudéry, Scarron ou ainda Lesage, é o que mostram os trabalhos de Christian Péligry, Alexandre Cioranescu, Jean-Frédéric Schaub, Annie Cointre, José Manuel Losada Goya et Frank Greiner. Depois da mudança dinástica na Espanha, aumentam as importações de romances franceses, como provam as traduções de Les Aventures de Télémaque de Fénelon (Paris, 1699). A primeira versão espanhola foi publicada em 1713, em Haia, onde se encontrava uma importante delegação de Felipe V, para as negociações do tratado de Utrecht. O entusiasmo foi tamanho que uma reedição dessa tradução foi publicada em Madrid, em 1723, com algumas modificações. Inúmeras reedições dessa mesma versão foram reimpressas ao longo do século, em Paris, Barcelona e Antuérpia. Ao mesmo tempo, o romance espanhol inspirou autores ingleses. De acordo com Brean Hammons (2009: 96, 98), “os anos 1720 foram um período de interesse excepcional por Cervantes” na Inglaterra. Se o teatro foi uma das áreas em que esse fascínio mais se fez sentir, a maior influência de Cervantes no século XVIII foi na prosa narrativa, como provam o Robinson Crusoé de Daniel Defoe (Londres, 1719) e as Viagens de Gulliver de Jonathan Swift (Londres, 1726).
Assim, esse encontro pretende revisitar a tese de uma primeira grande crise do romance entre a segunda metade do século XVII e o século XVIII, tanto no espaço europeu quanto no americano, tendo como ponto de partida o caso espanhol.
Três eixos podem contribuir para nossa reflexão:
Eixo 1 - A evolução das propostas formais e temáticas
Que tipos de ficções narrativas em prosa foram criadas pelos escritores da segunda metade do século XVII e do século XVIII? A quais experimentações formais eles se lançaram? A que horizonte de expectativa eles tentaram responder? A quais tradições se conformaram ou resistiram? Qual era o lugar do ingegno? Como evoluíram as temáticas, por exemplo: dos diálogos alegóricos ‒ El Criticón (1651-1657) de Gracián, El Rey Gallo y discursos de la Hormiga (1672) de Santos ‒, do romance epistolar ‒ Les Lettres persanes (1721) de Montesquieu, Les Liaisons dangereuses (1782) de Choderlos de Laclos, Cartas Marruecas (1789) de Cadalso ‒, e de narrativas mais heterogêneas ‒ Les Aventures de Télémaque (1699) de Fénelon, Robinson Crusoé (1719) de Defoe, As Viagens de Gulliver (1726) de Swift? Em que medida a moral onipresente influenciou a escrita romanesca durante esse período?
Eixo 2: A circulação dos textos na Europa e nas Américas
Em uma época de pouca criatividade na ficção narrativa em prosa, as reedições permitiram a manutenção da oferta de romances no mercado do livro. Quais foram as redes de circulação pelas quais os romances passaram na Europa e na América - instituições religiosas, associações de livreiros, redes de eruditos, academias, redes diplomáticas, colecionadores, simples particulares, contrabando? Qual foi o papel da tradução na difusão desses escritos (como o romance picaresco e as novelas espanholas na França, as edições bilingues e poliglotas no mundo ibérico)? E o das contrafações? Em que medida os manuscritos contribuíram para a transmissão desses objetos culturais?
Eixo 3: O romance perante a concorrência de outros gêneros literários
Na virada dos séculos XVII e XVIII, a prosa narrativa passou por diversas modalidades de reescrita: as abreviações, as versificações ‒ La Vie de Lazarille de Tormes, ses fortunes et ses adversitez du Sieur de B*** (Paris, 1653), Algouasil burlesque, imité des Visions de Dom Francisco de Quevedo du Sieur de Bourneuf (Paris, 1657), Fata Telemachi (Berlim, 1743) ‒, as paródias ‒ Máximas de virtude e formosura de Teresa Margarida da Silva e Orta (Lisboa, 1752) ‒, as adaptações ‒ Le Roman comique e Les Nouvelles tragi-comiques de Scarron (Paris, 1651-1655), Le Diable boiteux de Lesage (Paris, 1707-1726), Il Telemaco de Scarlatti (Rome, 1718). Quais relações o romance entretinha com os outros gêneros literários, tais como o teatro, a poesia, a tratadística – devoção, política, história, geografia, ciências –, ou ainda com os ensaios da Pré-Ilustración ‒ Teatro clásico universal de Feijoo (Madrid, 1726), escritos de Diego de Torres Villaroel? Tendo como exemplo a controvérsia entre La Télémacomanie de Faydit (Eleutérople, 1700) e a Critique du livre intitulé La Télécomanie de Rigord (Amsterdam, 1706), como o gênero romanesco foi recebido e que debates suscitou?
Submissão de propostas
As propostas (título e resumo de 300 palavras em francês, espanhol, português, inglês ou italiano) para comunicações de 20 minutos devem ser enviadas ao comitê organizador, em formato PDF, através do e-mail romanlille2022@gmail.com,
até 15/11/2021.
Sugestões bibliográficas
AGUILAR PIÑAL, Francisco, Introducción al Siglo XVIII, R. de la Fuente, Madrid, Ediciones Júcar, 1991.
ALBIAC BLANCO, María Dolores, Historia de la literatura española, 4. Razón y sentimiento. El siglo de las Luces (1692-1800), José Carlos Mainer (dir.), Gonzalo Pontón (coord.), Barcelona, Crítica, 2011.
ANGULO EGEA, María (éd.), « Introducción », dans Diego de Torres Villaroel, Vida, ascendencia, nacimiento, crianza y aventuras, Barcelone, Penguin Random House Grupo Editorial, [2004], 2016.
BARRERO PÉREZ, Óscar, « La decadencia de la novela en el siglo XVII: el ejemplo de Francisco Santos », Anuario de estudios filológicos, vol. 13, 1990, p. 27-38.
BEGUE, Alain et CROIZAT-VIALLET, Jean, La literatura española en tiempos de los novatores (1675-1726), Criticón, 2008.
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CHEVREL, Yves, COINTRE, Annie et TRAN-GERVAT Yen-Maï (dir.), Histoire des traductions en langue française. XVIIe et XVIIIe siècles (1610-1815), Lagrasse, Verdier, 2014.
CIORANESCU, Alexandre, Le Masque et le visage, Du baroque espagnol au classicisme français, Droz, Genève, 1983, [p. 485-523].
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DUVAL, Suzanne, La Prose poétique du roman baroque (1571-1670), Paris, Classiques Garnier, 2017.
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