AccueilDe l’araméen en lettres grecques
De l’araméen en lettres grecques
Aramaic in Greek script: epigraphy and code-switching in the Roman Near East
Épigraphie et interférences linguistiques au Proche-Orient sous l’Empire romain
Publié le vendredi 22 octobre 2021
Résumé
Cette table ronde internationale sur l’araméen en lettres grecques fait suite à deux colloques lyonnais sur l’épigraphie du Proche-Orient (2015) et de la Jordanie (2017). Elle fera dialoguer des hellénistes avec des spécialistes des langues sémitiques afin de dresser un bilan des interférences linguistiques au Proche-Orient sous l’Empire romain. Assortie d’un atelier consacré aux inscriptions du tombeau de Bayt Ras, elle donnera ainsi une occasion unique de mettre en perspective l’étude en cours de ce monument exceptionnel.
Annonce
Organisation
Table ronde internationale organisée par Julien Aliquot, Pierre-Louis Gatier et Jean-Baptiste Yon (CNRS Hisoma, Maison de l’Orient et de la Méditerranée), Université de Lyon, salle Caillemer, 15 quai Claude Bernard, 69007 Lyon, vendredi 12 novembre 2021
Argumentaire
Sous l’Empire romain, le grec s’est affirmé comme la principale langue du pouvoir et de la culture de la Syrie antique, en cantonnant progressivement l’araméen dans le rôle de langue vernaculaire. L’épigraphie grecque du Proche-Orient atteste pourtant l’usage de mots et d’expressions directement issus de l’araméen et de ses différents dialectes (nabatéen, palmyrénien, édessénien) plus de trois siècles après la conquête d’Alexandre le Grand. Si l’emploi du vocabulaire grec ou latin dans les langues sémitiques est assez bien connu et étudié, le phénomène inverse n’a commencé à attirer l’attention des chercheurs que récemment. Une étude intitulée “De l’araméen en grec”, parue dans les Mélanges de l’Université Saint-Joseph en 2007, a regroupé et analysé une première série de témoignages pertinents. Au-delà du constat de la variété des attestations réunies, elle a permis d’attirer l’attention sur le fait que ce type d’interférence linguistique se produisait surtout dans des textes à caractère religieux.
De nouvelles découvertes invitent aujourd’hui à rouvrir le dossier. À Bayt Ras en Jordanie du Nord, un tombeau d’époque romaine mis au jour en 2016 présente un décor foisonnant qui commémore la fondation de Capitolias, cité de la Décapole, au début du règne de Trajan. Plus de soixante légendes araméennes transcrites en caractères grecs accompagnent les peintures du spectaculaire hypogée. Leur étude est confiée à l’équipe lyonnaise des Inscriptions de la Jordanie, en collaboration étroite avec le Department of Antiquities du Royaume hachémite de Jordanie et en partenariat avec les membres d’un consortium international d’experts jordaniens et étrangers formé pour mener à bien l’étude, la conservation et la publication du monument. Le travail est conduit depuis 2017 dans le cadre du Bayt Ras Tomb Project, qui bénéficie d’un programme d’aide au développement, SCHEP (Sustainable Cultural Heritage Through Engagement of Local Communities Project), financé par l’United States Agency for International Development (USAID) et hébergé à Amman par l’American Center of Oriental Research (ACOR).
La table ronde internationale, organisée à l’Université de Lyon par le laboratoire Hisoma et l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo), fait suite à deux colloques lyonnais sur l’épigraphie du Proche-Orient (2015) et de la Jordanie (2017), dont les actes ont paru dans les revues Syria et Topoi. Elle fera dialoguer des hellénistes avec des spécialistes des langues sémitiques afin de dresser un bilan des interférences linguistiques entre araméen et grec au Proche-Orient sous l’Empire romain. Assortie d’un atelier consacré aux inscriptions du tombeau de Bayt Ras, cette manifestation scientifique donnera ainsi une occasion unique de mettre en perspective l’étude en cours de ce monument exceptionnel. Les contributions des participants seront réunies dans un dossier de Topoi, revue éditée à la Maison de l’Orient et de la Méditerranée.
Programme
9 h – 12 h
- Julien Aliquot, Pierre-Louis Gatier, Jean-Baptiste Yon (CNRS Hisoma) Introduction
- Michał Gawlikowski (Centre polonais d’archéologie méditerranéenne, Université de Varsovie) Sur quelques transcriptions grecques de l’araméen de Palmyre
- Michael Zellmann-Rohrer (ERC Zodiac, Freie Universität Berlin) A Graeco-Aramaic text and a puzzle in the Negev: the Zoraitha graffiti and their context
- Alain Desreumaux (CNRS Orient et Méditerranée) Le grec, l’araméen et les langues du Proche-Orient romano-byzantin : autour de Samrāʾ (Jordanie) et du christo-palestinien
- Marco Moriggi (Università di Catania) Araméen et grec au-delà de l’Euphrate : contacts linguistiques dans l’Occident parthe
14 h – 17 h
- Les inscriptions du Tombeau du Fondateur à Bayt Ras (Jordanie) : atelier thématique, avec la participation de Julien Aliquot, Georges Bohas, Françoise Briquel Chatonnet, Alain Desreumaux, Pierre-Louis Gatier, Michał Gawlikowski, Dominique Gonnet, Marco Moriggi, Jean-Baptiste Yon et Michael Zellmann-Rohrer
- Françoise Briquel Chatonnet (CNRS Orient et Méditerranée) Conclusions
Comité scientifique
- Julien Aliquot, CNRS Hisoma
- Françoise Briquel Chatonnet, CNRS Orient et Méditerranée
- Pierre-Louis Gatier, CNRS Hisoma
- Dominique Pieri, MEAE Ifpo
- Jean-Baptiste Yon, CNRS Hisoma
Catégories
Lieux
- Salle Caillemer - Université de Lyon, 15 quai Claude Bernard
Lyon, France (69007)
Format de l'événement
Événement uniquement sur site
Dates
- vendredi 12 novembre 2021
Fichiers attachés
Mots-clés
- grec, araméen, interférence linguistique, Proche-Orient, Syrie, Jordanie
Contacts
- Julien Aliquot
courriel : julien [dot] aliquot [at] mom [dot] fr
URLS de référence
Source de l'information
- Julien Aliquot
courriel : julien [dot] aliquot [at] mom [dot] fr
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« De l’araméen en lettres grecques », Journée d'étude, Calenda, Publié le vendredi 22 octobre 2021, https://doi.org/10.58079/17gv