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Youssoupha : lyricisme militant et engagement citoyen

Congrès de l’observatoire national de la vie et du discours politiques (ONVDP)

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Publié le mardi 21 décembre 2021

Résumé

Pourquoi un colloque sur Youssoupha ? deux réponses au moins, même lapidaires, justifieraient le présent projet. La première est sémasiologique. Il s’agit de prospecter le rap comme objet, son étant, sa pratique, ses enjeux au moins dans la dynamique d’une perspective d’auteur, et dans le commerce dudit auteur avec sa praxis artistique. La deuxième est onomasiologique. Elle prend pour point de départ l’artiste, l’excellence compositionnelle de l’auteur et son engagement militant contre le racisme dont il n’existe, à l’heure actuelle, aucune occurrence comparative, ni dans le champ des rappeurs franco-africains contemporains en particulier, ni dans l’univers musical de l’aire géographique concernée, en général. Les communications attendues sont au croisement des sciences de l’artistisation, du discours et des sciences sociales pour passer en revue l’œuvre de cette icône de la jeunesse francophone.

Annonce

Argumentaire

Pourquoi un colloque sur Youssoupha ? deux réponses au moins, même lapidaires, justifieraient le présent projet. La première est sémasiologique. Il s’agit de prospecter le rap comme objet, son étant, sa pratique, ses enjeux au moins dans la dynamique d’une perspective d’auteur, et dans le commerce dudit auteur avec sa praxis artistique, certes, mais aussi avec le topos de la rencontre entre cette praxis, précisément, et celles d’autres artistes dont la relation est soit d’ordre complémentaire, soit d’ordre adversative. La deuxième est onomasiologique. Elle prend pour point de départ l’artiste, l’excellence compositionnelle de l’auteur et son engagement militant contre le racisme dont il n’existe, à l’heure actuelle, aucune occurrence comparative, ni dans le champ des rappeurs franco-africains contemporains en particulier, ni dans l’univers musical de l’aire géographique concernée, en général. Ce militantisme est pour Youssoupha celui d’un parcours et celui d’une orientation. C’est un style de vie, voire un sacerdoce. À défaut de l’écouter clamer cette posture ethotique revendiquée à juste titre, peut-être convient-il de le lire attentivement quand il affirme dans Balle lyricale : « Qui-qui est le plus barge et chargé, évolue en marge et engagé / Qui est le rappeur le plus enragé (...) / Le ghetto et ses hasards n'ont pas besoin de rappeurs mythomanes »… Bref Youssoupha est un chevalier des temps modernes comme le précise ici Brun-Lambert :

Le rap conscient? Si la chose était la grande affaire des rimeurs francophones il y a une pleine décennie, l’engagement militant, responsable ou citoyen ne tente d’évidence plus grand monde dans le circuit. Un œil au baratin de Booba et d’Orelsan, de Damso ou de Vald pour s’en assurer: dans leur «art du mic», décidément rien (ou alors si peu) qui cherche à boxer les inégalités ou à faire entendre la voix des oubliés. Pourquoi cela? Pour être jugé peu sexy et inapte à plaire au plus grand nombre, le rap «politique» a fatalement périclité au bénéfice d’une «nouvelle variété» plus lucrative. (Brun-Lambert, 2019)

Ces deux perspectives laconiquement situées, il convient d’en déployer quelques considérants topiques.

Dans une tribune publiée le 21/05/2021 sur le site du Figaro, Luc Lenoir s’interroge en ces termes « Qui est Youssoupha, le rappeur controversé choisi pour chanter les Bleus ? » Le billet en question est sous-titré : « PORTRAIT - Le chanteur qui interprète «Écris mon nom en bleu», l’hymne de l'équipe de France de football, s'est fait connaître avec des paroles particulièrement agressives ». Si un effort de relativisation est fait pour présenter l’artiste sur un plan axiologique bivalent, il reste que l’analyste ne prend pas suffisamment en compte des pratiques inhérentes au rap, à savoir ; d’une part, le considérant générique qui fait du rap « un exercice viril et violent, plein de provocation » (Valade 2008), et, d’autre part, « la joute verbale d’insultes dans la culture de rue »  (Vettorato 2008), ou punchline, qui constitue un lieu commun de la construction éthotique des rappeurs. À tout prendre, le rap met en œuvre un art « de mal parler avec du talent » (Marti 2005). Le déterminisme de ce postulat est la clé de voute de toute herméneutique contextuelle.

Ainsi, « dès l'annonce de la chanson «Écris mon nom en bleu», Jordan Bardella (RN) a dénoncé un choix qui revenait à «céder à une partie racaille de la France». D'autres responsables politiques ont également protesté, comme Robert Ménard ou Gilbert Collard, ou au contraire approuvé le choix de la Fédération, comme Najat Vallaud Belkacem » (Lenoir 2021). Ce à quoi l’artiste avait rétorqué : « C’est agaçant que le Rassemblement national dicte l'agenda des débats : les médias, les politiques n'ont pas à se rabaisser à suivre cet agenda. Ils sont racistes, homophobes, dansent avec des nazis : ces gens-là ne sont pas importants »[1]. Mais cette polémique du choix de l’auteur pour représenter en musque l’équipe française de football est certainement la raison même de l’engagement militant de Youssoupha. Cet esthète engagé, qui signe entre autres du sobriquet programmatique de « lyriciste bantou », obtient, alors élève en Première, la meilleure note de toute l’Académie de Versailles à l'oral du Bac Français, et est titulaire d'une maîtrise en médiation culturelle et communication. En somme un « Intello diplômé à la Sorbonne Nouvelle » (Brun-Lambert, 2019). Et on se plaira à lui faire des reproches, il n’empêche qu’« aujourd’hui, il est «Youss» (parmi ses surnoms): un «King», un monument, un érudit, parmi les plus puissants paroliers de France » (Ibid.).

Fort donc d’une compétence langagière au-dessus de la norme, « Youss » est un auteur emblématique chez qui les considérants topiques du rap sont exprimés avec dextérité. Dans sa préface au Dictionnaire des rimes en verlan dans le rap français, Christophe Rubin note que : « […] l'emploi du verlan se révèle ainsi nettement comme un facteur non négligeable de la genèse poétique très particulière d’un texte de rap français d’aujourd’hui. C’est un phénomène linguistique et stylistique bien plus important […] : l’usage du verlan ne peut vraiment pas se réduire, dans le rap français, à un simple écart lexical qui se bornerait à évoquer le langage des « cités » (Debov 2012). Cela est d’autant plus vrai chez Youssoupha que le registre des figures et procédés rhétoriques mobilisé par ses soins est d’une grande diversité : néologie lexicale par verlanisation, néologismes synthématiques intégrant emprunt et verlan, aphérèses, apocopes, emprunts, technolectes (Fayolle & Masson-Floch 2002) métaphores, métonymies, syllepses, humour, antithèses, paradoxe, répétition, homéotéleute, etc.

Au nombre des thématiques de prédilection de l’esthète, « l’omniprésence de la rue » (Carinos & Dufau 2017), la revendication ou « l’action musicale » (Pecqueux 2007), la banlieue comme « genre de fiction » narratologique (Géraud 2014), l’« esthétique hors-la-loi » (Béthune 2003), la négritude et l’histoire des Noirs, le racisme, l’optimisme etc. D’où les problématiques relevées par Nachtergael :

Il faut dire que le rap, véritable art total, embrasse plusieurs problématiques liées à ses modalités multiples de performance. D’abord, la performance du texte se double d’une performance musicale et l’ethos du rappeur (qui ne se déclare pas toujours poète au premier chef) se performe lui aussi dans un écosystème non pas éditorial mais scénique. Ensuite, la performance visuelle participe, en tant que médium, à sa diffusion et à sa forme. En effet le rap est accompagné d’une mise en images par les clips, une dimension essentielle de son esthétique. Enfin, la performance sociale qu’impliquent les textes, soit dans la culture de la joute verbale et du clash (Vettorato 2008), soit dans la culture capitaliste1, se retrouve encore dans la revendication politique qui joue de son esthétique « hors la loi ». (Nachtergael 2020)

L’engagement et la citoyenneté sont au cœur de la production du lyriciste bantou. C’est pourquoi son art rime avec besoin consubstantiel d’exister et de faire exister ceux que la politique exclut et traite de minorités. C’est qu’à ses yeux « R.A.P. signifie Rien À Perdre » et constitue l’ultime tentative de redonner des couleurs et de la dignité à la vie. Ainsi son rapport à l’identité ne manque pas d’être catégorique aussi bien dans la filiation parentale que dans l’identification à la mère-patrie. Sauf qu’il s’agit bien pour lui de l’Afrique et de la France. Une identité non fragmentaire ni oppositive mais inclusive. L’enjeu étant de savoir comment inclure ceux qui, refusant radicalement en raison de leur addiction au racisme, l’intégration universelle, lui reprochent de prendre la parole. Le raccourci visant à faire croire que critiquer la politique française et les inégalités c’est ne pas aimer la France n’a jamais été aussi vif qu’en ce qui le concerne. Mais l’adversité révèle sa grandeur et ce qui ne le tue pas le rend têtu comme il aime à parodier l’adage.

Les propositions de communication porteront sur l’œuvre de Youssoupha ou seront le lieu d’études comparativistes entre l’artiste et d’autres esthètes dans les champs musicaux, littéraires etc. Les propositions s’inscriront dans les axes suivants :

  • L’engagement citoyen et identitaire / la fraternité humaine chez Youssoupha ;
  • La dimension poétique de l’œuvre de Youssoupha et les procédés langagiers d’esthétisation (métaphore, paradoxe, répétition, chiasme, antithèse, calembour, syncope etc.) ;
  • La convocation du champ littéraire, les allusions intertextuelles ou citationnelles dont le cas de discours négritudiens et d’africanistes révolutionnaires etc. ;
  • Le pugilat verbal et l’esthétique hors la loi ;
  • La construction rhétorique et argumentative du discours chez Youssoupha (ethos, polémique, légitimation, raisonnement etc.) ;
  • Les écritures participatives ou collaboratives (featuring) et les approches comparativistes ;
  • La narrativisation du ghetto & le lyrisme (narration de soi) comme discours motivateur ;
  • Généricité textuelle et musicale (rap conscient)

Ces axes sont indicatifs. Les propositions en rapport avec une perspective originale de l’œuvre et de la vie de Youssoupha seront retenues.

Le colloque aura lieu les 10 et 11 juin 2022 (en distanciel et en présentiel) à :

  • Université Alassane Ouattara
  • Université Félix Houphouet Boigny
  • Institut National Supérieur des Arts et de l'Action Culturelle

Colloque organisé par : 

  • L'Observatoire National de la Vie et du Discours Politiques (ONVDP)
  • Le Centre National de Recherches sur la Participation de la Poésie à la Contemporanéité (CNRPC)
  • Transmissions des Savoirs et Appropriation Numérique des Générations Africaines (TSANGA)

Conférenciers invités

(Participation confirmée)

  • Nachtergael Magali, Professeure (littérature, théorie et arts visuels contemporains) Université Bordeaux-Montaigne (France)
  • Toh Bi Emmanuel, Professeur (Poésie), Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)

Modalités de soumission

Les propositions seront faites sous forme de résumé en français n’excédant pas 500 signes avec les axes de références, les Nom, Prénoms, et coordonnées des (co)auteurs et l’institution de rattachement.

Elles sont à envoyer à l’adresse suivante : lilas.onvdp@gmail.com

Le terme limite de réception est fixé au 10 mai 2022.

Coordinateurs

  • Dorgelès Houessou, Stylistique & analyse du discours, Université Alassane Ouattara
  • Nanourougo Coulibaly, Stylistique & rhétorique, Université Félix Houphouet Boigny
  • Yair Hashachar, Musicology/Cultural Studies, Hebrew University of Jerusalem.

Comité d’organisation

Membres de l’ONVDP, du CNRPC et de TSANGA

Comité scientifique

  • Konate Yacouba, Professeur (Philosophie) Université Félix Houphouët-Boigny ; Secrétaire Général de la Grande Chancellerie de l’Ordre National de la République de Côte-d’Ivoire ; Directeur Général du Marché des Arts du Spectacle Africain (MASA)
  • Kouadio N’guessan Jérémie, Professeur (Linguistique), Université Félix Houphouët-Boigny, Membre de l’ASCAD (Côte d’Ivoire)
  • Azoumana Ouattara, Professeur (Philosophie politique), Doyen de l’UFR Communication, Milieu et Société, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
  • Dadié Djah Célestin, Professeur (Poésie), Directeur du Département de Lettres Modernes, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
  • Grand'eury-Buron Sylvie, Maitre de conférences (Sciences du langage), IUT Nancy-Charlemagne, Département information-communication, Université de Lorraine-Nancy, Coordonatrice du projet TSANGA.
  • Aboa Abia Alain, Professeur (Linguistique), Université Félix Houphouet B. (Côte d’Ivoire)
  • Nachtergael Magali, Professeure (littérature, théorie et arts visuels contemporains) Université Bordeaux-Montaigne (France)
  • Lezou Koffi Aimée Danielle, Professeure (Analyse du discours), Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
  • Toh Bi Emmanuel, Professeur (Poésie), Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
  • Adom Marie-Clémence, Professeure (Poésie), Université Félix H. B. (Côte d’Ivoire)
  • Ehora Effoh Clément, Professeur (Roman), Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
  • Ebongue Augustin E., MCF (Analyse du discours) Université de Buea (Cameroun)
  • Coulibaly Nanourougo, MCF (Analyse du discours), Université F.H.B. (Côte d’Ivoire)
  • Kobenan Léon, MCF, (Roman) Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
  • Blé Kain Arsène, MCF, (Roman) Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
  • Koffi Ehouman René, MCF, (Grammaire et linguistique françaises), UAO (Côte d’Ivoire)
  • Kadi Arsène, MCF, (Litt. comparée), Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
  • Konan Kanga Arsène, MCF, (Roman) Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
  • Adjassoh Christian, MCF, (Poésie) Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
  • Ekoungoun Jean-Francis, MCF, (Litt. comparée), UAO (Côte d’Ivoire)
  • Ano Boadi Désiré, MCF, (Roman), Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
  • Saint-Amand Denis, Chercheur qualifié FNRS (langues et littératures françaises et romanes), Université de Namur, Namur Institute of Language, Text and Transmediality (Belgique)

Bibliographie indicative

Bethune Christian, Le Rap, une esthétique hors-la-loi, Paris, Autrement, 2003.

Bricco Elisa, Serena Cello, Catherine Douzou et Nancy Murzilli, « “Banlieues” : entre imaginaires et expériences », Itinéraires, 2016-3/2017, 2016-3 | 2017 « Banlieues » : entre imaginaires et expériences (openedition.org)

Brun-Lambert David, Youssoupha, la nostalgie au combat, Le Temps, Publié vendredi 26 juillet 2019, https://www.letemps.ch/culture/youssoupha-nostalgie-combat

Carinos Emmanuelle et Benoît DUFAU,  La Plume et le Bitume, Paris, École normale supérieure, 2015-2017, [En ligne, archives], http://savoirs.ens.fr/recherche.php?rechercheOption=&rechercheTerme=La+Plume+et+le+Bitume.

Debov V., Dictionnaire des rimes en verlan dans le rap français, La maison du dictionnaire / Dicoland, 2012. EAN13 : 9782856082904.

Fayolle Vincent et Adeline Masson-Floch, « Rap et politique », Mots. Les langages du politique [En ligne], 70 | 2002, mis en ligne le 07 mai 2008, consulté le 25 novembre 2021. URL : http://journals.openedition.org/mots/9533 ; DOI : https://doi.org/10.4000/mots.9533

Geraud Alice, La banlieue un genre de fiction – Libération (liberation.fr),10 juin 2014.

Ghio Bettina, Sans fautes de frappe. Rap et littérature, Marseille, Le Mot et Le Reste, 2016.

Kacou Boris, "Essai de constitution d’un champ musicolittéraire africain : une étude comparative de Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire, NGRTD de Youssoupha Mabiki et Le Chant des possibles de Marc Alexandre Oho Bambe", thèse de Doctorat, université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire.

Marti, Pierre-Antoine, Rap 2 France. Les mots d’une rupture identitaire, Paris, L’Harmattan, 2005.

Nachtergael Magali, 2020-2 : Le rap, une poésie de performances, en ligne : https://journals.openedition.org/itineraires/5613

Pecqueux Anthony, Voix du rap. Essai de sociologie de l'action musicale, L’Harmattan, coll. « Anthropologie du monde occid », 2007.

Saint-Amand Denis, 2016, « “Morts, avec supplément frites”. Invectif et logique conflictuelle dans le champ du rap français », Études de lettres, no 3

Valade Yan, Léo Ferré. La révolte et l’amour, coll. « Cantologie », n° 5, Les Belles lettres, Presses Universitaires de Valenciennes, 2008.

Vettorato Cyril, 2008, Un monde où l’on clashe : la joute verbale d’insultes dans la culture de rue, Paris, Éditions des Archives contemporaines.

Note

[1] https://www.sudouest.fr/sport/football/youssoupha-l-auteur-de-l-hymne-des-bleus-repond-a-la-polemique-3600879.php

Lieux

  • Université Félix Houphouet Boigny - Cocody
    Abidjan, Côte d'Ivoire

Format de l'événement

Événement hybride sur site et en ligne


Dates

  • mardi 10 mai 2022

Mots-clés

  • musique, culture urbaine, rap, poésie contemporaine, Youssoupha, linguistique, analyse du discours

Contacts

  • Dorgelès HOUESSOU
    courriel : dorgeleshouessou [at] yahoo [dot] fr

Source de l'information

  • Dorgelès HOUESSOU
    courriel : dorgeleshouessou [at] yahoo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Youssoupha : lyricisme militant et engagement citoyen », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 21 décembre 2021, https://doi.org/10.58079/17xs

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