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Freak Accidents

De l’accident improbable et monstrueux au cinéma

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Publié le mardi 21 décembre 2021

Résumé

Nous choisissons de nous attacher à l’exemple particulier et spécifique des accidents de production dans l’histoire du cinéma, de sa création à nos jours. À travers la notion de « freak accident », il s’agit d’élargir ces recherches existantes à d’autres approches du concept d’accident, au-delà du cinéma classique hollywoodien. Par « accident de tournage », nous désignons l’événement imprévu qui survient au cours du tournage et occasionne des dommages matériels et corporels aux biens et aux personnes.

Annonce

Argumentaire

En 2008, la revue Discourse faisait paraître un numéro consacré au cinéma à travers le prisme du concept d’accident. Certains articles se penchaient notamment avec précision sur les débuts du cinéma, où l’accident apparaissait comme un ingrédient permanent de manière explicite ou plus diffuse (dans la lignée de Siegfried Kracauer voyant dans l’accident, « l’âme même du slapstick »). Si le numéro faisait par ailleursl’inventaire des contributions existantes, les termes utilisés relevaient la nature parcellaire et en formation des recherches, associant notamment au rapport entre cinéma et accident les termes significatifs de « refoulé » ou « laissé de côté » (James Leo Cahill), et appelant donc à de plus amples investigations. En 2014, la journée d’études « Le cinéma classique hollywoodien au risque de l’accident » organisée par le Laboratoire de recherche en Audiovisuel de l’université de Toulouse II Le Mirail 1, s’attachait à dépasser une pensée de l’accident comme seule « scorie » du cinéma classique hollywoodien et de son système de production marqué par l’obsession du contrôle, en en explorant les manifestations et leurs conséquences.

Nous choisissons de nous attacher à l’exemple particulier et spécifique des accidents de production dans l’histoire du cinéma, de sa création à nos jours. À travers la notion de « freak accident », il s’agit d’élargir ces recherches existantes à d’autres approches du concept d’accident, au-delà du cinéma classique hollywoodien. Par « accident de tournage », nous désignons l’événement imprévu qui survient au cours du tournage et occasionne des dommages matériels et corporels aux biens et aux personnes. L’anglais use de l’expression « freak accident » pour qualifier l’accident soi-disant improbable et imprévisible, dont les causes nous échapperaient et sur lequel nous n’aurions pas de prises. Appliquée au cinéma et à son industrie, l’expression interpelle à plus d’un titre.

Types et fonctions de l’accident

De manière mimétique, à travers sa fonction dans la narration, l’accident à l’écran rejoue les enjeux de l’accident de production. Il peut s’agir de l’accident qui interrompt le flux de la production ou du récit sans pour autant l’empêcher de reprendre. Mais la brèche peut rester ouverte et l’accident devenir alors le moteur de l’intrigue ou le déclic productif de l’enquête, le révélateur d’un fonctionnement (d’un ensemble de personnages pour la narration, d’une industrie pour la production).

On s’intéressera ainsi particulièrement à des approches croisant l’accident de production et l’accident à l’écran (représentation, rôle narratif).

Les formes prises par les accidents de tournages sont multiples et le destin de leurs images incertain, mais lorsqu’elles intègrent le film, seule une connaissance extra-cinématographique et extra- textuelle (Vivian Sobchack) peut les différencier et en modifier la réception. Le caractère quasi-subliminal des images d’accidents de tournages nécessite par ailleurs d’arrêter le flux des images (still) pour y voir les signes de l’accident (Laura Mulvey), en ressentir l’inquiétante étrangeté à même de rompre le pacte fictionnel (André Habib, Sobchack) et faire soudainement surgir un hors-champ (Sobchack) : la production et ses conditions, le tournage et son histoire (Jacques Aumont).

Une autre piste de réflexion pourrait être l’accident horschamp et ses répercussions à l’écran (blessure visible et son intégration dans la diégèse, remplacement d’un.e protagoniste, etc.), poursuivant ainsi les recherches sur les formes de la contingence au cinéma (Mary Ann Doane, Janet Harbord).

De l’accident improbable dans une industrie responsable

Si l’accident est « relatif et fortuit » par rapport à l’ « absolue et nécessaire » substance (Aristote), il semble essentiel d’investir en profondeur la nature prétendument relative et fortuite de l’accident dans une industrie du cinéma pensée ici comme substance. Il s’agirait donc de considérer de manière littérale l’affirmation de Paul Virilio, pour qui l’accident est « caché dans la substance ». En admettant que l’accident est bien un élément primordial des débuts du cinéma, l’industrialisation de ce dernier semble participer d’une rationalisation progressive des modalités de production et d’un contrôle accru des contingences, au coeur des enjeux du modèle capitaliste et productiviste. Si l’on considère maintenant l’expression « freak accident » lorsqu’elle est employée dans l’industrie 1 (en particulier par la production ou les services de relations publiques des studios), celle-ci semble témoigner de la volonté marquée d’invoquer une forme de fatalité pour mieux rejeter l’hypothèse des fautes, manquements ou carences qui ont pu caractériser le fonctionnement de cette industrie au cours de son histoire, et potentiellement se déresponsabiliser. Car l’accident, en rompant momentanément le flux de la production, en révèle aussi les modalités, les manques et les excès : rapport gain/risque, « travail des corps », mépris de classe, discriminations, intimidations et invisibilisations… Cette piste de réflexion pourrait s’étendre également à l’idée avancée par Paul Virilio de l’accident comme « sacrifice moderne » s’imposant à nous.

De l’accident monstrueux

Du point de vue de la représentation, l’expression « freak accident» est susceptible de renvoyer à un double-mouvement, entre figuration et défiguration.Hors-champ, les images de corps accidenté.e.s de l’acteur / l’actrice, du cascadeur/de la cascadeuse, d’un/d’une membre de l’équipe de production, sont absentes du film, mais reviennent (telles les « gueules cassées » du J’accuse (1938) d’Abel Gance 2 ) et circulent sur d’autres supports et écrans (journaux télévisés, sites Internet), souvent à l’initiative même des personnes dont le corps a subi l’accident (comptes personnels sur les réseaux sociaux et plateformes de partage de contenus). La diffusion des images de ces séquelles nous semble relever d’un témoignage par le corps incitant à mettre le monstrueux à l’endroit de l’accident et de l’industrie 3. Ce travail sensible sur l’accident à partir de la chair même de l’image renvoie aux corps subissant l’action de l’accident. Car dans le passage parfois douloureux d’une « réalité construite » à l’image, c’est bien d’interactions et de tensions dans la « chair du monde » dont il est question (Sobchack). Le croisement des séquelles 4 physiques et handicapantes avec l’expression “freak accident” convoquent l’histoire visuelle de l’infirmité - à la réception partagée entre ostracisme et fascination- et poussent à en confronter les images avec celles du cinéma en général (comme vecteur culturel et symbolique d’images de beauté et de désir) et des films touchés par les accidents de production en particulier. Celles-ci semblent ainsi témoigner de la « variabilité, [de la] mutabilité, [et de la] contingence » des corps (Angela Smith) dans la production et incitent à une approche matérielle et plastique de l’accident, y compris lorsque le matériau filmique subit une détérioration brutale, ou qu’un défaut s’y enregistre, faisant naître à l’image de nouveaux signifiants susceptibles d’informer le film référent.

Dans leur intervention commune à Cerisy en 1985, André Gaudreault et Tom Gunning voyaient dans le cinéma des premiers temps un possible « défi » à l’histoire du cinéma. À travers ses implications et les méthodologies qu’elle implique, il nous semble qu’une pensée de l’accident au cinéma peut elle-aussi constituer un défi à l’écriture de son histoire, qu’il s’agit notamment d’investir ici à travers la notion de « freak accident ». Celle-ci invite à une approche transversale de l’accident au cinéma et dans l’esprit du programme doctoral de recherche et création en art RADIAN (Normandie Université — LASLAR), ce colloque croisera les perspectives et les expériences (communications, programmation, projections) dans différents lieux.

Modalités de soumission

Nous invitons des propositions pour des communications de 30 minutes, en français ou en anglais.

Les communications pourront porter, sans s’y limiter, sur les axes suivants :

  • accident et contingence au cinéma
  • accident et infirmité au cinéma
  • usages de l’expression “freak accident” au cinéma et dans son industrie
  • croisements entre accident de production et accident à l’écran
  • accident et arrêt sur image— accident sur le tournage (ou en dehors) et conséquences / intégration à l’écran
  • accidents et détériorations du matériau filmique (pellicule, fichier numérique…) et leurs conséquences

Les propositions de communications de 1500 signes, accompagnées d’une notice bio-bibliographique, seront à envoyer aux adresses suivantes :

  • alexis.guillier@unicaen.fr
  • philippe.ortoli@unicaen.fr

Dernière date de soumission des propositions : 24 janvier 2022

Notification de l’acceptation des propositions : 24 février 2022

Comité scientifique

  • Julie Anselmini (Université de Caen Normandie, LASLAR)
  • Garance Chabert (Haute Ecole d’Art et de Design, Genève)
  • Pierre Jailloux (Université de Grenoble)
  • Myriam Juan (Université de Caen, Normandie, LASLAR)
  • Penny Starfield(Université de Caen Normandie, ERIBIA)
  • Alice Laguarda (école supérieure d’arts et médias de Caen/Cherbourg)
  • Isabelle Prim (école supérieure d’arts et médias de Caen/Cherbourg)
  • Vincent Souladié (Université de Toulouse)
  • Marie Voignier (Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon)

Références bibliographiques

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De l'accident improbable dans une industrie responsable

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De l’accident monstrueux

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Notes

1 Voir https://www.fabula.org/actualites/le-cinema-classique-hollywoodien-au-risque-de-l-accident_60639.php et http://www.esav.fr/IMG/pdf/je_lara_-_accident_programme_.pdf

2 Voir par exemple : BLYTH, A. (2017, 29 juillet). ‘The Walking Dead’ Creator Robert Kirkman : John Bernecker’s Death Was “A Freak Accident”, Season 8 Themes – TCA. In : Deadline [en ligne] [consulté le 19 juillet2021]. Disponible à l’adresse : https://deadline.com/2017/07/the-walking-dead-robert-kirkman-john-bernecker-tca-1202138808/, et sur l’usage de l’expression dans la presse américaine : SMITH, Katherine C., DeborahC. GIRASEK, Susan P. BAKER, Jennifer A. MANGANELLO, Stephen M. BOWMAN, Alicia SAMUELS et Andrea C. GIELEN (2012). ‘It was a freak accident’ : an analysis of the labelling of injury eventsin the US press. Injury prevention : journal of the International Society for Child and Adolescent Injury Prevention [en ligne], n° 18 (1), 38–43 [consulté le 19 juillet 2021]. Disponible à l’adresse : https://doi.org/10.1136/ip.2011.031609. Enfin, très récemment : PRESS, Alex K. (2021, 25 octobre). Halyna Hutchins’s Death on the Set of Rust Was “Not a Freak Accident” [en ligne]. [s. d.]. [Consulté le 2 novembre 2021]. Disponible àl’adresse : https://jacobinmag.com/2021/10/halyna-hutchins-shooting-rust-iatse-alec-baldwin

3 Appelées parfois aussi “broken gargoyles” en Australie. Par ailleurs, la période 1920-1960 aux Etats-Unis a été marquée par l’augmentation du nombre de personnes handicapées et mutilées suite à des blessures de guerre ou des accidents du travail, dans un contexte international caractérisé par deux conflits mondiaux et une industrialisation à grande échelle (Alan Gartner et Tom Joe).

4 Dans le cas des cascadeurs et cascadeuses, souvent victimes d’un ostracisme de classe et de catégorie professionnelle (“below-the-line”), l’infirmité provoquée par un accident de production leur fait subir l’ostracismehistoriquement observé vis-à-vis des personnes handicapé.e.s.

5 En anglais médical “sequela”, très proche de “sequel”, à la fois la conséquence, le résultat, et l’oeuvre qui suit un premier opus.*

Lieux

  • Université de Caen Esplanade de la paix | Esam (Ecole supérieure d'arts et médias de Caen/Cherbourg)17, cours Rafarelli
    Caen, France (14)

Format de l'événement

Événement uniquement sur site


Dates

  • lundi 24 janvier 2022

Fichiers attachés

Mots-clés

  • accident, cinéma, monstrueux, histoire

Contacts

  • Philippe Ortoli
    courriel : philippe [dot] ortoli [at] unicaen [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Philippe Ortoli
    courriel : philippe [dot] ortoli [at] unicaen [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Freak Accidents », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 21 décembre 2021, https://doi.org/10.58079/17y0

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