Página inicialIntimités sous tension dans, et depuis, les mondes arabo-musulmans

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Intimités sous tension dans, et depuis, les mondes arabo-musulmans

Intimacies under Tension from, and In, the Arab-Muslim Worlds

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Publicado quarta, 02 de março de 2022

Resumo

Depuis l’avènement du « tournant affectif », lorsque les sciences humaines et sociales ont porté une attention accrue à l’objectivation des émotions, les travaux sur l’intime ont acquis une nouvelle centralité. En tant que catégorie analytique, l’intime permet d’interroger les visions dominantes et normatives du privé et du public, de comprendre comment elles se reproduisent, sont remises en question et/ou transgressées ; l’intime pouvant en ce sens être pensé comme un processus éminemment politique. Nous proposons dans ce numéro thématique de L’Année du Maghreb d’étendre la réflexion sur la fabrique de l’intime en tant que processus collectif et interactionnel afin d’examiner les frictions, les ruptures et les tensions qui la traversent.

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Argumentaire

Depuis l’avènement du « tournant affectif », lorsque les sciences humaines et sociales ont porté une attention accrue à l’objectivation des émotions, les travaux sur l’intime ont acquis une nouvelle centralité. Classiquement associé aux affects et à l’entre-soi, aux domaines du privé, de la sexualité et du care, aux processus d’individuation et d’abstraction d’autrui (Giddens, 1992 ; Sennett, 1995), l’intime relève d’une diversité de dynamiques sociales et historiques qu’une littérature fleurissante a permis de mettre au jour (Jankowiak, 2008). En tant que catégorie analytique, l’intime permet d’interroger les visions dominantes et normatives du privé et du public, de comprendre comment elles se reproduisent, sont remises en question et/ou transgressées ; l’intime pouvant en ce sens être pensé comme un processus éminemment politique. Comme qualité de relations de proximité, l’intime permet d’interroger les rapports interindividuels, les relations à l’espace et les processus subjectifs et intersubjectifs de construction de ses bornes.

Au cours de ces trente dernières années, l’intérêt pour l’intime a également investi les études sur les mondes arabo-musulmans (Hoodfar, 1996 ; Joseph, 1999 ; Abu-Lughod, 2009). Plusieurs travaux ont mis en exergue les modalités historiques, sociales et culturelles à travers lesquelles s’élaborent les expressions et les pratiques de l’intime dans des contextes socio-politiques hétérogènes, essentiellement à partir de l’analyse du mariage et de la famille, de la sexualité, du genre et des sentiments amoureux. Une partie importante de ces travaux a permis de déconstruire les imaginaires occidentaux et les visions ethnocentriques à travers lesquels ces pratiques ont été longuement interprétées, ainsi que de prendre le contrepied d’un savoir scientifique, artistique et littéraire occidental imprégné d’exotisme[1]. Portant autant sur la dialectique entre genre et pouvoir, famille et État, que sur les formes quotidiennes de négociation et de redéfinition des normes et des valeurs qui déterminent les frontières entre licite et illicite, public et privé, ces études présentent l’intime comme un espace d’épanouissement, mais aussi de contrainte, voire de violence (Povinelli, 2006).

La rapidité et la radicalité des transformations politiques, économiques et sociales que les pays du Maghreb, du Golfe et du Moyen-Orient ont connu au cours de la dernière décennie permettent d’interroger les évolutions des rapports de ces sociétés à l’intime, une perspective dans laquelle ce numéro a la vocation de s’inscrire. Les révolutions arabes, les guerres au Yémen et en Syrie, les mouvements migratoires conséquents, mais aussi, plus actuellement, la chute financière au Liban et la crise sanitaire du Covid-19 ont orienté l’attention des chercheur·e·s vers les dynamiques de mobilisation, de coordination ou de résistance, et la façon dont celles-ci produisent des formes alternatives d’intimité. Ces évènements permettent, ainsi, de mettre au jour les manières dont se dessinent de nouvelles formes d’engagement, relevant notamment d’un besoin d’union ou de solidarité (Mirman, 2019).

Nous proposons dans ce numéro thématique d’étendre la réflexion sur la fabrique de l’intime en tant que processus collectif et interactionnel afin d’examiner les frictions, les ruptures et les tensions qui la traversent. En ce sens, nous invitons des contributions qui considèrent les dimensions de l’espace et du temps comme deux aspects déterminants de ces processus. Ces deux angles d’approche permettront de questionner les pratiques et les trajectoires individuelles dans et depuis le monde arabe et de saisir les transformations de l’intime sur des temps longs (Boris et Parreńas, 2010 ; Berrebi-Hoffmann et Saint-Martin, 2016 ; Mahdavi, 2016 ; Odasso, 2019). Là où les perspectives anthropologiques, sociologiques et politiques nous offrent un accès privilégié à la fabrique de l’intime par le vécu, les contributions des historien·ne·s sont également les bienvenues dans la mesure où elles offrent des mises en perspective indispensables pour raffiner la compréhension des modes de continuité ou de rupture qui accompagnent les changements sociaux dans les sociétés arabo-musulmanes. Sans prétention d’exhaustivité, les propositions pourront s’insérer dans trois axes principaux :

Territoires de l’intime et (in)visibilité

Les migrations pluri-territoriales, les réinstallations temporaires ou durables provoquées par les guerres, le durcissement des régimes autoritaires ou les crises économiques partagent une condition originaire de rupture. Pensons aux mouvements forcés de Syrien.ne.s depuis l’éclatement de la guerre. Leur installation pensée comme temporaire à la frontière turco-syrienne ou au Liban est devenue une permanence durable, dans des non-lieux d’attente où l’envie de l’ailleurs se mêle au rêve du retour et se confronte au jour le jour aux tensions sociales et économiques de ces nouveaux territoires habités (Agier, 2002 ; Doraï et Puig, 2012 ; Schielke, 2019 ; Biner et Biner, 2021). Ce genre de situations dessine des parcours de « reconstruction » dans l’espace et dans le temps, ainsi que des « mobilités virtuelles », et des formes particulières de présence/absence, comme contrepartie à certaines contraintes matérielles (Chachoua et De Gourcy, 2018). Nous proposons d’aborder ces phénomènes au prisme de la « territorialisation » qu’engendrent ces trajectoires à partir d’une focale sur l’intime. Pour employer les mots de Nicolas Puig, comment « un espace », que ce soit à l’échelle d’une ville, d’un camp, d’une habitation, ou encore d’une discussion en ligne, « devient-il intime » (Puig, 2012) ? Cet axe entend tout particulièrement insister sur la dialectique entre mobilité et intimité afin d’explorer les dynamiques des multiples passages entre des territoires « familiers » et « non-familiers », et vice-versa.

Ces questions pourront être abordées à travers l’étude des reconfigurations des relations intersubjectives, amicales, amoureuses, familiales ou communautaires en situation de mobilité. Si la solitude peut être une condition commune aux expériences de mobilité, elle engendre néanmoins de nouvelles formes de partage et de mise en commun, celles-ci étant facilitées, par exemple, par l’usage des outils numériques. Comment l’intime est-il produit par un travail de mise en images, en musique/son et à l’aide d’autres types d’expression dans des espaces physiques et virtuels ? Comment ce travail d’expression peut-il induire des formes de visibilisation volontaires ou involontaires (l’intimité devenant alors « extimité »), d’appropriation des espaces ou/et de nouvelles formes de contrôle, notamment par le numérique ?

Espaces et intimités domestiques

La récente pandémie du Covid-19 a propulsé l’espace domestique au cœur du débat public. Le foyer a fait l’objet d’une nouvelle attention médiatique et a remis les rapports de genre, de race, de classe et de génération au centre du débat. Même si des réflexions sont nées par l’initiative des chercheur·e·s menant des enquêtes au moment de la pandémie, encore peu de recherches systématiques ont pu être conduites dans les mondes arabo-musulmans. L’une des pistes qu’entre-ouvre la condition pandémique réside, à notre sens, en une exploration des rapports intersubjectifs et intergénérationnels, et de la façon dont ceux-ci (re)définissent l’espace domestique en continuité ou en rupture avec les dynamiques précédant la crise sanitaire.

Nous encourageons des contributions qui abordent, entre autres, les questions de concubinage, relations amoureuses non formalisées, relations quotidiennes au sein du foyer, rapports entre grands-parents et petits-enfants, rapports de domesticité et de subalternité, etc. (Meneley, 1996 ; Jansen, 1997 ; Ghannam, 2002 ; Breteau, 2019). Dans le contexte de proximité et de distance forcées induites par la pandémie et par les mesures de confinement, la sphère domestique réémerge comme le théâtre des rapports de genre, des modèles de féminité et de masculinité, mais aussi de violence et de tensions qui poussent à réinterroger le rapport au « connu », à la maladie, à la vie et à la mort. Quels impacts ces aspects ont-ils sur la structuration des rapports familiaux, amicaux, de voisinage, etc. ? Comment participent-ils aux processus de construction, déconstruction et reconstruction de l’intime ? Mettre la focale sur l’espace domestique ne signifie pas resserrer le regard sur un objet prétendument intime. Davantage qu’une borne spatiale et temporelle, le foyer peut servir de clé analytique pour éclairer la dialectique entre public et privé. Il ouvre également la réflexion sur des interactions intimes qui restent sous-explorées par rapport aux recherches portant sur les aspects institutionnels et normatifs du mariage et de la famille dans les mondes arabo-musulmans.

Relations d’enquête et réflexivité

D’ordre méthodologique, le troisième volet concerne la relation d’enquête et plus précisément les aspects réflexifs de la recherche sur les affects et l’intimité, ainsi que la construction de la confiance et de la légitimité du/de la chercheur·e. Les anthropologues et les sociologues ont longtemps attribué à l’intime un caractère presque anti-ethnographique, en particulier dans les sociétés arabo-musulmanes, au point de concentrer leurs définitions de ce domaine sur sa sacralité et l’importance de son inviolabilité (Dresch, 2000). De ce fait, on a considéré l’accès à l’intime comme gage de confiance ultime et, par-là, comme une preuve d’acceptation du/de la chercheur·e auprès des enquêté·e·s (Armanet, 2011 ; Caratini, 2012). Il ne fait donc pas de doute que les représentations de celui-ci/celle-ci conditionnent l’accès au terrain de l’intime. Considérées comme des données subsidiaires à la recherche, ces représentations peuvent néanmoins faire l’objet d’une réflexion méthodologique autour du partage d’expériences à un moment où les conditions mêmes d’accès aux terrains subissent une décélération ou des empêchements importants (terrains en conflit, pandémie, états policiers, etc.).

Tout comme le procédé d’enquête, l’intime est relationnel.  On peut alors se demander quels sont les ressorts permettant au/à la chercheur·e d’accéder à une « observation de l’intime » dans le monde arabo-musulman ? De quelle manière participe-t-il/elle à certaines formes d’intimité ? Les contributeur·ice·s, souhaitant interroger cet aspect pourront, se pencher sur les manières à travers lesquelles l’enquête de terrain peut produire des « espaces-temps » intimes spécifiques. La construction de la confiance entre informateur·ice·s et enquêteur·ice, en effet, mène à développer des zones de confort qui ne surgissent que par l’expérience même de terrain. Il s’agira d’étudier, par exemple, les ressorts méthodologiques de la recherche multi-située, ou encore des terrains en ligne. Les migrations contemporaines engendrant des situations d’enquête « éclatées », expérimenter la mobilité avec les enquêté·e·s peut donner lieu à des relations uniques dans lesquelles le partage d’une certaine intimité peut s’avérer crucial et parfois problématique, d’un point de vue de la légitimité du/de la chercheur·e et de sa démarche scientifique. Par ailleurs, en limitant les possibilités de mouvement, un évènement tel que la pandémie du Covid-19 a entraîné une véritable explosion de la webnographie. Cet axe invite donc à examiner les conditions d’accès aux données dès lors que celles-ci proviennent du web, ainsi qu’à saisir les enjeux de la confidentialité des données et leurs impacts potentiels sur les relations d’enquête.

En vertu même des possibilités qu’entrouvre l’exploration des méthodes variées d’enquête, ce numéro se veut enfin ouvert à des formes « alternatives » de restitution du savoir ethnographique. L’écriture n’est qu’une voie parmi d’autres de restitution de la parole des autres et d’expression de la complexité du vécu. Des projets d’écriture sous autres formes que l’article, comme la bande dessinée, le dessin ou la vidéo seront particulièrement salués dans le cadre de ce numéro, et pourront faire l’objet de discussions réflexives. En ce sens, l’intime gagne à être traité par des médiums capables, de par leurs vocations spécifiques, d’en saisir les aspects allusifs, évocateurs ou non dicibles.

Modalités de soumission et calendrier

  • Les propositions d’articles (de 350 à 500 mots) en français ou en anglais, accompagnées de plusieurs références bibliographiques et d’une courte biographie des auteur.es sont à envoyer sur le formulaire en ligne en cliquant sur ce lien, au plus tard le 1er avril 2022.
  • Un retour sera fait aux contributeur·ice·s au plus tard le 30 avril 2022. Les manuscrits seront à rédiger selon les normes de la revue, et sont attendus au plus tard le 1er novembre 2022.
  • Les évaluations des articles seront renvoyées aux auteur·e·s dans le courant du mois de février 2023.
  • La publication du numéro est prévue pour juin 2023.

Comité de sélection L’Année du Maghreb

Appel à contributions pour L'Année du Maghreb Dossier de recherche n°29|2023, vol. I

Intimités sous tension, dans et depuis les mondes arabo-musulmans

  • Marion Breteau (anthropologue, American University of Kuwait – CEFREPA Koweït)
  • Michela De Giacometti (anthropologue, Iris – EHESS)
  • Laura Odasso (sociologue, Collège de France, ICM, MESOPOLHIS)

Rédactrice en chef du dossier : Perrine Lachenal,  anthropologue, CNRS, Centre Norbert Élias

  • Céline Lesourd, anthropologue, CNRS, Centre Norbert Élias, co-directrice de publication
  • Loïc Le Pape, politiste, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CESSP, co-directeur de publication
  • Aurélia Dusserre, historienne, AMU, IREMAM, trésorière
  • Éric Gobe, politiste, CNRS, IREMAM, rédacteur en chef adjoint (chroniques)
  • Nessim Znaien, historien, AMU, IREMAM, rédacteur en chef adjoint (varia)
  • Marc André, historien, Université de Rouen, GRHis
  • Sophie Bava, socio- anthropologue, IRD, AMU, LPED
  • Saïd Belguidoum, sociologue, AMU, IREMAM
  • Katia Boissevain, anthropologue, CNRS, IRMC
  • Myriam Catusse, politiste, CNRS, IFPO
  • Mathilde Cazeaux, historienne, Université de Toulouse Jean Jaurès, PLH
  • Meriam Cheikh, anthropologue, INALCO, CESSMA
  • Thierry Desrues, sociologue, IESA/CSIC, Cordoue
  • Karima Dirèche, historienne, CNRS, TELEMMe
  • Louisa Dris Aït-Hamadouche, politiste, Faculté des sciences politiques et de l’information, Alger 3
  • François Dumasy, historien, IEP, CHERPA
  • Camille Evrard, historienne, IMAF
  • Vincent Geisser, politiste, CNRS, IREMAM
  • Marta Gonzalez Garcia De Paredes, relations internationales, Université Loyola Andalucía, Seville
  • Isabelle Grangaud, historienne, CNRS, Centre Norbert Élias
  • Didier Guignard, historien, CNRS, IREMAM
  • Richard Jacquemond, linguiste, AMU, IREMAM
  • Chiara Loschi, politiste, Université de Bologne, CITERES-EMAM
  • Alain Messaoudi, historien, Université de Nantes, CRHIA
  • Chiara Pagano, politiste, Université de Bologne, Wits Institute, Univ. de Witwatersrand
  • Antoine Perrier, historien, CNRS, IREMAM
  • Erin Pettigrew, historienne, NYU, Abu Dhabi
  • Florence Renucci, juriste, CNRS, IMAF
  • Farida Souiah, politiste, Emlyon Business School, OCE
  • Beatriz Tomé-Alonso, relations internationales, Université Nationale d’Education à Distance (UNED). 

Travaux cités et repères bibliographiques

Abu-lughod Lila, 2009 [1986], Sentiments voilés, Paris, Le Seuil.

Agier Michel, 2002, « Between War and City: Towards an Urban Anthropology of Refugee Camps », Ethnography, n° 3, p. 317-341.

Armanet Eléonore, 2011, Le ferment et la grâce. Une ethnographie du sacré chez les Druzes d’Israël, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail.

Assaf Laure, 2013, « La corniche d’Abu Dhabi : espace public et intimités à ciel ouvert », Arabian Humanities [En ligne], n° 2. URL : http://journals.openedition.org/cy/2625  

Berrebi-Hoffmann Isabelle et Saint-Martin Arnaud (dir.), 2016, « Dynamiques de l’intime », Socio, n° 7, Paris, Maison des Sciences de l’Homme.

Biner Özge et Biner Zerrin Özlem, 2021, « Syrian Refugees and the Politics of Waiting in a Turkish Border Town », Journal of Social Anthropology, n° 29 (3), p. 831-846.

Boris Eileen et Parreñas Rhacel S. (dir.), 2010, Intimate Labors: Cultures, Technologies, and the Politics of Care, Stanford, Stanford University Press. 

Breteau Marion, 2019, Amours à Mascate. Espaces, rôles de genre et représentations intimes chez les jeunes (sultanat d’Oman), thèse de doctorat en anthropologie sociale et culturelle, Aix-Marseille Université.

Caratini Sophie, 2012, Les non-dits de l’anthropologie, suivi de Dialogue avec Maurice Godelier, Vincennes, Thierry Marchaisse.

Chachoua Kamel et De Gourçy Constance (éds.), 2018, « Mobilités et migrations en Méditerranée : vers une anthropologie de l’absence ? », REMMM, n° 144.

Cheikh Mériam, 2020, Les filles qui sortent. Jeunesse, sexualité et prostitution au Maroc, Éditions de l’Université de Bruxelles.

Clough Patricia T. et Halley Jean (dir.), 2007, The Affective Turn: Theorizing the Social, Durham, Duke University Press.

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Joseph Suad, 1999, Intimate Selving in Arab Families: Gender, Self and Identity, Syracuse, New York, Syracuse University Press. 

Lemeilleur Sandra, 2016, L’expressivité de l’intime sur les dispositifs du web : processus de la subjectivité et machinations contemporaines, Thèse de doctorat, Université Michel de Montaigne — Bordeaux III.

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Mirman Yves, 2019, Des engagements à l’épreuve du temps. La cause des disparus au Liban (2011-2018), Thèse de doctorat, Aix-Marseille Université. 

Navaro-Yashin Yael, 2009, « Affective Spaces, Melancholic Objects: Ruination and The Production of Anthropological Knowledge », Journal of the Royal Anthropological Institute, n° 15 (1), p. 1-18. 

Odasso Laura, 2019, « Les implications du dispositif d’immigration : pratiques de définitions et de redéfinitions publiques et privées des intimités binationales en France et en Belgique », Enfances Familles Générations [En ligne], n° 34. URL : http://journals.openedition.org/efg/9714

Perdigon Sylvain, 2008, « La corniche des célibataires. L’intimité à l’épreuve du transnationalisme chez les jeunes Palestiniens de Jal al-Baher, Liban-Sud », in Drieskens Barbara (dir.), Les métamorphoses du mariage au Moyen-Orient, Beyrouth, Presses de l’Institut français du Proche-Orient (« Cahiers de l’Ifpo »), p. 33-46. 

Povinelli Elizabeth A., 2006, The Empire of Love: Toward a Theory of Intimacy, Genealogy, and Carnality, Durham, Duke University Press.

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Tissot Sylvie (dir.), 2014, « Les espaces de l’entre-soi », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 2, 204, p. 4-9.

Note

[1] L’imaginaire du harem en est une illustration exemplaire, voir à ce propos Francez, 2017.

Locais

  • Aix-en-Provence, França (13)

Datas

  • sexta, 01 de abril de 2022

Palavras-chave

  • intimité, monde arabo-musulman

Contactos

  • Laura Odasso
    courriel : laura [dot] odasso [at] college-de-france [dot] fr
  • Marion Breteau
    courriel : marionbreteau [at] hotmail [dot] fr
  • Michela De Giacometti
    courriel : degiacomettimichela [at] gmail [dot] com

Urls de referência

Fonte da informação

  • Sabine Partouche
    courriel : sabine [dot] partouche [at] uni-amu [dot] fr

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Para citar este anúncio

« Intimités sous tension dans, et depuis, les mondes arabo-musulmans », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado quarta, 02 de março de 2022, https://doi.org/10.58079/18cq

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