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Socio-poétiques urbaines : construire le discours social de la ville dans la littérature

Sociopoéticas urbanas: La construcción del discurso social de la ciudad en la literatura

Atlante, Revue d’études romanes numéro 17 (automne 2022)

Atlante, Revue d’études romanes, nº 17, otoño de 2022

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Publié le mardi 08 mars 2022

Résumé

Depuis que Roland Barthes a proposé, dans son article célèbre « Sémiologie et Urbanisme » (1967), de mener l’analyse de la ville du point de vue sémiologique, les écoles critiques ont été nombreuses à se livrer à cette tâche tout en poursuivant, de façon privilégiée, la tradition des études de poétique de l’imaginaire. Malgré une telle richesse, les études se font moins nombreuses quand il s’agit de parler de la construction significative de la ville d’un point de vue social, voire sociopolitique, à partir de ses représentations littéraires. En raison de ce que représentent les villes pour la philologie romane, et en raison des facteurs linguistiques et géographiques qui motivent leurs origines et leurs figurations littéraires différentes tout en préservant des points de convergence, nous croyons que le domaine roman constitue l’espace idéal pour délimiter la portée de ce volume.

 

Desde que Roland Barthes propusiera, en su conocido artículo “Semiología y urbanismo” (1967), el análisis de la ciudad desde su punto de vista significativo, muchos han sido los críticos y las escuelas que se han aventurado a llevar a cabo esta tarea, continuando al mismo tiempo y en un primer momento, la tradición de los estudios de la poética del imaginario. A pesar de toda esta tradición, mucho menos numerosos serían los ejemplos que podríamos citar, si nos referimos a la construcción significativa de la ciudad desde un punto de vista social, o incluso sociopolítico, a partir de sus representaciones literarias. Por lo que el estudio de la ciudad representa dentro del ámbito de la filología románica, y porque su presencia impone una extensión lingüística y geográfica significativa en la procedencia de las diferentes ciudades y representaciones, y al mismo tiempo con numerosos puntos en común, creemos que el ámbito románico es el idóneo para acotar el alcance espacial de este volumen.

Annonce

Coordination du numéro

Pilar Andrade Boué et Ángel Clemente Escobar

Argumentaire

Depuis que Roland Barthes a proposé, dans son article célèbre « Sémiologie et Urbanisme » (1967), de mener l’analyse de la ville du point de vue sémiologique, les écoles critiques ont été nombreuses à se livrer à cette tâche tout en poursuivant, de façon privilégiée, la tradition des études de poétique de l'imaginaire. Ces auteurs[1] et bien d’autres ont mis l’accent sur la compréhension que les lecteurs de la ville, à savoir ses habitants, en ont, de sorte qu’il n’est pas surprenant qu’une école comme la théorie de la réception, intimement liée au processus de compréhension du discours mais en principe éloignée de l’analyse de l’espace, ait finalement porté quelques-uns de ses meilleurs fruits dans ce domaine[2] .

Malgré une telle richesse, les études se font moins nombreuses quand il s’agit de parler de la construction significative de la ville d’un point de vue social, voire sociopolitique, à partir de ses représentations littéraires. Dans ce sens, il est assez clairement établi que la modernisation des sociétés occidentales est étroitement liée à la croissance de l’urbanisation et au développement de l’importance des villes dans leur constitution. C’est-à-dire qu’en façonnant leur évolution urbanistique, les bâtisseurs de la ville modèlent en partie la société qu’elle . Le cas du Paris d’Haussmann est fréquemment cité dans cette perspective d’analyse. Les transformations profondes que, sur l’ordre de Napoléon III, subit le tissu urbain médiéval de la ville, sont liées au développement de l’urbanisme, et cherchent à organiser la salubrité, la circulation, la sécurité, etc. – en somme, tout ce que l’on appelle la modernisation. Mais cet ordonnancement est rapidement interprété comme une stratégie de prise de contrôle sur la population à travers l’espace, comme le suggère la lecture benjaminienne du Paris d’Haussmann dans Le livre des passages. On pourrait penser dans les mêmes termes la transformation de Barcelone que Cerdà projette en 1860, cette ville s’étant soulevée contre la régence de Baldomero Espartero en 1842.

Dans les deux cas, à Paris et à Barcelone, et même dans le projet Gran Vía de Madrid, la privatisation de l’espace et des ressources publiques, autant que la spéculation immobilière, ont été deux éléments fondamentaux du point de vue du financement et qui ont entraîné des déplacements sociaux des habitants originaires de la ville appartenant aux classes sociales défavorisées. Ainsi, dès Walter Benjamin dans les premières décennies du XXe siècle jusqu’à David Harvey au début du XXIe siècle, en passant par Henri Lefebvre dans les années 1960 et 1970, nous voyons qu’il existe une tradition d’interprétation de la ville moderne et contemporaine qui lie les moments de crise économique et la manière dont le capitalisme les surmonte par une transformation urbaine qui n’est pas innocente. Par exemple, Lefebvre lit la Commune de Paris précisément comme une tentative de récupération de la ville par ceux qui en avaient été dépossédés par la grande transformation haussmannienne. Suivant cette même logique, le mai 68 parisien peut aussi être compris comme l’effort des étudiants universitaires, arrachés du centre-ville et envoyés dans une banlieue comme Nanterre, pour retrouver leur espace perdu dans le Quartier latin. Plus récemment, la vague de protestations contre la crise peut être lue comme une réaction contre la spéculation immobilière et la gentrification qui l’avaient en partie provoquée. Les épreuves de force qui ont eu pour théâtre Wall Street et le parc Zuccotti à New York, la place de la République à Paris ou la Puerta del Sol à Madrid, ont également été une confrontation discursive –ce que Roland Barthes appelait “rivalité d’idiolectes” ou de “sociolectes” dans Le plaisir du textequi s’inscrit aussi dans les textualités urbaines.

Cette image de la ville, qui émerge d’une multiplicité de discours, pour certains en perpétuelle tension, contient des fragments qui impliquent l’histoire, la littérature, l’architecture, l’urbanisme, etc., les juxtaposant de telle sorte qu’à partir de l’un d’eux on peut aborder les autres. Sans négliger aucunement le rôle de ces disciplines dans le développement et l’évolution du discours urbain, nous souhaitons prendre la littérature comme point de départ de ce volume parce qu’elle continue d’être intimement liée au fait historique et social. La littérature parvient à traduire plus pleinement l’histoire individuelle et collective à travers, par exemple, un genre aussi malléable et construit par addition que le roman, mais aussi à travers le récit bref, la poésie, le théâtre, l’écriture mémorielle, et même la chanson populaire ou l’opéra. On prendra cependant le mot « littérature » dans un sens large, qui permettra de mettre en valeur toutes les représentations spatiales urbaines significatives, que ce soit dans la fiction ou dans la non-fiction. D’autant plus que par sa nature même, le discours de l’espace urbain imbrique le factuel et le fictionnel ; dans ce domaine, les textes historiographiques et les textes littéraires dessinent une bande de Moebius dans laquelle les deux côtés finissent par n’être qu’un seul : celui du langage et de ses significations.

En raison de ce que représentent les villes pour la philologie romane, et en raison des facteurs linguistiques et géographiques qui motivent leurs origines et leurs figurations littéraires différentes tout en préservant des points de convergence, nous croyons que le domaine roman constitue l’espace idéal pour délimiter la portée de ce volume. Quant à ses limites chronologiques, l’objectif est d’embrasser les relations entre la conscience littéraire de la ville et son discours, y compris les antécédents, que nous situerons autour du XVIIe ou XVIIIe siècle, mais qui restent ouverts à d’autres moments pouvant être justifiés à partir de cette perspective.

Nous invitons pourtant particulièrement à cibler les correspondances entre le discours social de la ville et ses représentations littéraires dans la dernière décennie, à partir des textes qui enregistrent les protestations (manifestations, marches, happenings...) contre les conséquences sociales et économiques de la crise financière de 2008. Cependant, la dimension socio-urbaine étant inséparable aujourd’hui de la dimension éco-urbaine, nous souhaitons également accueillir des contributions sur les prolongements de ces protestations sous forme de discours environnemental, voire d’écritures de justice environnementale, dans les textes littéraires. En effet, les politiques et les praxis des inégalités qui ont dépossédé des groupes fragiles sont peu, ou pas, sensibles à la préservation d’un environnement urbain respectueux de la nature et des modes de vie privilégiant l'entraide. Ces modes de vie sont pourtant fondamentaux dans les quartiers les moins favorisés, et le seront davantage dans un avenir menacé par la crise climatique et par les pandémies qui y sont liées. De plus en plus, les liens se tissent donc entre les demandes de réintégration des lieux et les demandes de changements pour adapter ces lieux aux besoins présents et futurs de tous ; la culture et la littérature enregistrent ces liens, déclinent leurs modalités et imaginent parfois des façons de renégocier nos rapports avec l’environnement urbain[4]. Enfin, les contributions portant sur les approches féministes et de genre, qui mettent en exergue les discours hégémoniques et les résistances à ces discours, ainsi que la visibilité des femmes et des minorités dans l’espace public, seront également appréciées.

Modalités de soumission

Les propositions d’articles (titre et résumé de 300 mots environ), accompagnées d’une brève notice biographique, seront à envoyer pour le 31 mars 2022 à l’adresse suivante :

  • sociopoetiquesurbaines@gmail.com

Après acceptation d’une proposition d’article par le coordinateur d’un numéro, les contributions sont à envoyer au coordinateur et aux rédacteurs en chef atlante.secretariat@gmail.com. Accompagnées de maximum dix mots-clés et d’un résumé de mille signes espaces comprises, elles doivent respecter les normes de présentation. Dans un délai de deux mois, elles sont soumises à expertise par des scientifiques désignés par le comité de rédaction et le comité scientifique. En cas de refus de publication, les rapports d’expertise seront transmis aux auteurs. Les images doivent être fournies en format .jpeg, .tiff ou .png et doivent être d’une résolution minimale de 1500 x 1500 pixels. L’obtention des droits de publication incombe aux auteurs.

Les décisions d’acceptation seront communiquées aux auteurs pour le 15 avril 2022.

Les auteurs dont les propositions seront retenues devront soumettre leur article pour évaluation jusqu’au 30 mai 2022, délai de rigueur.

Retour d’évaluation : 31 juillet 2022

Réception des textes définitifs : 1er septembre 2022

Rédaction de la revue

Notes

[1] Des auteurs tels que Gaston Bachelard (La Poétique de l’espace, 1957) et Gilbert Durand (Structures anthropologiques de l’imaginaire, 1960) en France, ou Antonio García Berrio (La construcción del imaginario de cántico, de Jorge Guillén, 1985) en Espagne, ont favorisé, dans une mesure plus ou moins large et à certains moments de leurs trajectoires, la dimension de l’imaginaire liée à l’espace.

[2] On pense notamment à l’école de Constance, où le successeur de Hans-Robert Jauss, le romaniste Karlheinz Stierle, publie en 1993 son ouvrage La Capitale des signes. Paris et son discours, dans lequel il propose, selon ses propres mots, une « histoire de la conscience de la ville » à partir de l’analyse de textes littéraires écrits entre la fin du XVIIIe siècle et la seconde moitié du XIXe. 

[3] Pour ce qui est des progrès plus récents dans les études sur la ville, les publications et les activités du groupe d’investigation de l’université Complutense de Madrid « La aventura de viajar y sus escrituras » (GILAVE), dirigé par la professeure en philologie romane Eugenia Popeanga, et particulièrement celles qui ont trait à l’analyse littéraire des paysages urbains, ont été fondamentales pour le développement de ces étudesDes publications collectives telles que Historia y poética de la ciudad. Estudios sobre las ciudades de la península ibérica (Revista de Filología Románica, 2002), Ciudad en obras (Peter Lang, 2011), Escrituras del exilio (RFR, 2011) ou La Ciudad hostil (Síntesis, 2015) offrent un large corpus de procédés et de lectures qui procure un point de départ pour l’étude des spécificités de l’espace urbain dans les textes littéraires.

[4] En fait, la littérature s’est occupée des dynamiques environnementales depuis très longtemps, mais c’est seulement maintenant que l’urgence climatique et la prise de conscience qu’elle éveille, ainsi que les inégalités créées par des systèmes économiques prédateurs, nous incitent à regarder d’un œil averti les textes des siècles précédents. Les écrits d’Elysée Reclus, François Vidal ou Constantin Pecqueur, pour ne donner que quelques exemples d’auteurs français, stigmatisaient les conceptions mécanistes de la ville, qui réduisaient celle-ci à une juxtaposition de bâtiments qui rejetait les plus démunis, et préconisaient l’imagination de villes organiques, dont chaque cellule serait en relation avec les autres, et où régneraient l’interdépendance et la coopération. Ces auteurs et bien d’autres sont ainsi des références qui aident à établir une approche diachronique pour des villes en mutation – d’où n’est pas exclue d’ailleurs la jouissance esthétique et sensible. Des villes qui, à des époques passées, exigeaient déjà des réformes éco-sociales, aujourd’hui également nécessaires à plusieurs niveaux pour construire un environnement mieux partagé et plus soucieux des contacts entre l’humain, le non-humain et la nature, au-delà de la logique moderne du surdéveloppement.

Coordinadores

Pilar Andrade Boué y Ángel Clemente Escobar

Argumentos

Desde que Roland Barthes propusiera, en su conocido artículo “Semiología y urbanismo” (1967), el análisis de la ciudad desde su punto de vista significativo, muchos han sido los críticos y las escuelas que se han aventurado a llevar a cabo esta tarea, continuando al mismo tiempo y en un primer momento, la tradición de los estudios de la poética del imaginario. Autores como Gaston Bachelard y Gilbert Durand en Francia, o Antonio García Berrio en España, privilegiaron en mayor o menor medida la dimensión espacial en algún momento de sus respectivas trayectorias, poniendo en algunos casos el énfasis en la comprensión que los lectores de la ciudad que son sus habitantes tienen de ésta. No es de extrañar, por tanto, que una escuela en principio ajena al análisis del espacio, pero íntimamente relacionada con el proceso de comprensión del discurso como es la teoría de la recepción, haya dado finalmente algunos de sus mejores frutos en este campo.[1] [2]

A pesar de toda esta tradición que venimos mencionando, mucho menos numerosos serían los ejemplos que podríamos citar, si nos referimos a la construcción significativa de la ciudad desde un punto de vista social, o incluso sociopolítico, a partir de sus representaciones literarias. En este sentido, sabemos que la modernización de las sociedades occidentales u occidentalizadas está estrechamente vinculada al crecimiento de la urbanización y el desarrollo de la importancia de las ciudades en la constitución de esas sociedades. Lo que equivale a decir que, en su evolución urbanística, los constructores de la ciudad están en parte dando forma a esa sociedad que alberga. Recurrente en esta perspectiva de análisis es el caso de París de Haussmann. Las profundas transformaciones que por orden de Napoleón III sufre el entramado medieval de la ciudad está ligada al desarrollo del urbanismo, y persigue la organización de la ciudad, la salubridad, en definitiva, todo aquello que se conoce como la modernización, pero inmediatamente después surgen las interpretaciones que lo entendían en el contexto de las nuevas estrategias de control de la población a través del espacio, como efectivamente sugiere la lectura benjaminiana del París de Haussmann. Términos en los que tal vez podría también pensarse la lectura de la Barcelona que planificara Cerdà en 1860; una ciudad ésta que se había levantado contra el gobierno, y muy particularmente contra la regencia de Espartero en 1842. No en vano, el proyecto fue impuesto desde Madrid, desplazando al que realmente había ganado el concurso organizado por la ciudad, y que llevaba la firma de Antoni Rovira i Trias. En ambos casos, en el de París y el de Barcelona, e incluso en el proyecto de la Gran Vía de Madrid, la privatización del espacio y los recursos públicos y la especulación inmobiliaria fueron dos elementos fundamentales desde el punto de vista de la financiación para llevarlos a cabo, lo que se tradujo socialmente en desplazamientos de los vecinos originarios, pertenecientes a las clases sociales más desfavorecidas.

De esta manera, desde Walter Benjamin en las primeras décadas del siglo XX hasta David Harvey a comienzos del XXI, pasando por Henri Lefebvre en los años 60 y 70, vemos como existe toda una tradición interpretativa de la urbe moderna y contemporánea que relaciona los momentos de crisis económica y su superación por parte del capitalismo a través de una transformación urbanística que no es inocente, pues lleva aparejada también la idea de dar forma a esa sociedad dando forma a la ciudad que la alberga, redistribuyendo socialmente a la población en función a unos intereses, y redefiniendo los lugares importantes de la ciudad. Y existe una relación entre esas transformaciones urbanísticas con las reacciones de aquellas capas de la sociedad que se vieron más perjudicadas o desplazadas en dicho proceso. Así, como hizo Lefebvre, podemos leer la Comuna de París precisamente como un intento de recuperación de la urbe por aquéllos que habían sufrido su desposesión por la gran transformación haussmaniana. Y Siguiendo esta misma lógica, también el 68 parisino puede ser leído como el intento de los universitarios, extirpados del centro de la ciudad y enviados a suburbios como el de Nanterre, de reconquistar su espacio perdido en el barrio latino. Más recientemente, la oleada de movimientos sociales que protestaron contra la crisis puede ser igualmente leída como reacciones diversas contra la especulación inmobiliaria y la gentrificación que había provocado en parte la propia crisis económica. El enfrentamiento que tenía como escenarios Wall Street y el parque Zuccotti en Nueva York, la place de la Republique République en París o la Puerta del Sol en Madrid, era también un enfrentamiento discursivo –lo que Roland Barthes denominó la “rivalité d’idéloectes idéolectes” o “sociolectes” en Le plaisir du texte– que implica igualmente elementos del discurso urbano.

Esta imagen de la ciudad, que surge de su discurso, o más acertadamente, de una multiplicidad de discursos, algunos de ellos en perpetua tensión, contiene fragmentos que implican a la historia, la arquitectura la literatura, o incluso los medios de comunicación, yuxtaponiéndose unos a otros de tal manera que desde cualquiera de ellos pueden visitarse los demás. A pesar del rol fundamental que todos todas esas disciplinas juegan desempeñan en el desarrollo y evolución del discurso urbano, en este volumen queremos partir de la literatura porque esta continúa estando íntimamente emparentada con el hecho histórico y social. Además, a través de un género tan maleable y que funciona por adición como la novela, la literatura consigue traducir las lecturas de la historia individual y colectiva de manera más completa. En cualquier caso, es importante aclarar que nos referimos a la literatura en un sentido amplio, pues no sería beneficioso para el objeto de la investigación que un afán taxonómico nos privara de representaciones socioespaciales válidas o incluso significativas, tampoco en lo que se refiere a la distinción entre ficción y no ficción. Por su propia naturaleza, en el discurso espacial la imbricación entre realidad y ficción, entre discurso historiográfico y discurso literario, se hace más patente si cabe, de manera que en ocasiones estos últimos se comportan como una banda de Möebius, en la que las dos caras aparentes terminan siendo una sola: la del lenguaje y sus significados.

Por lo que el estudio de la ciudad representa dentro del ámbito de la filología románica, y porque su presencia impone una extensión lingüística y geográfica significativa en la procedencia de las diferentes ciudades y representaciones, y al mismo tiempo con numerosos puntos en común, creemos que el ámbito románico es el idóneo para acotar el alcance espacial de este volumen. En cuanto a su extensión temporal, baste decir que el objetivo es el de abarcar las relaciones entre la conciencia literaria de la ciudad y su discurso social desde sus antecedentes, los cuales podrían probablemente ser ubicados en torno al siglo XVII o XVIII, pero que permanece abierto a otras épocas que pudieran ser justificadas desde esta óptica.

Sin embargo, sería especialmente productivo interrogarse sobre la manera en la que se han producido estas correspondencias entre el discurso social de la ciudad y sus representaciones literarias de la última década, a partir de textos que den testimonio de las protestas (manifestaciones, marchas, happenings…) contra las consecuencias sociales y económicas de la crisis financiera de 2008.

Además, y puesto que la dimensión socio-urbana es hoy inseparable de la dimensión eco-urbana, nos gustaría recibir igualmente contribuciones sobre la continuación de estas protestas bajo la forma del discurso medioambiental, e incluso de la justicia ecológica en los textos literarios. De hecho, las políticas y la práctica de la desigualdad que han desposeído a los grupos más frágiles son poco o nada sensibles a la preservación de un medio urbano respetuoso con la naturaleza y los modos de vida que privilegian la cooperación y la solidaridad. Estos modos de vida son, no obstante, fundamentales en los barrios menos favorecidos, y lo serán más aún en un futuro amenazado por la crisis climática y las pandemias asociadas. Además, se crean relaciones entre las reivindicaciones de reintegración de los lugares y las reivindicaciones de cambios capaces de adaptar esos lugares a las necesidades presentes y futuras de todos; la cultura y la literatura registran estas relaciones, declinan sus modalidades e imaginan a veces manera de renegociar nuestra relación con el medio urbano.[3] Por último, se apreciarán igualmente las contribuciones que versen sobre las aproximaciones feministas y de género, poniendo de relieve los discursos hegemónicos y las formas de resistencia contra estos, así como la visibilidad de las mujeres y de las minorías en el espacio público.

Modalidades de proposiciones de ponencias

Las propuestas de artículos (título y resumen de alrededor de 300 palabras), acompañadas de una breve reseña biográfica pueden ser enviadas hasta el 31 de marzo de 2022 a la siguiente dirección:

  • sociopoetiquesurbaines@gmail.com

Tras la aceptación de la propuesta por parte de los coordinadores del número, las contribuciones deben ser enviadas al coordinador y los redactores jefe a la dirección atlante.secretariat@gmail.com.

Los artículos, además de respetar las normas de presentación de la revista, deben ir acompañados de un máximo de diez palabras clave y un resumen de mil signos (espacios incluidos). En el plazo de dos meses, estos serán sometidos a la evaluación de los especialistas designados por el comité de redacción y el comité científico. En el caso de que la propuesta fuera rechazada, los informes de evaluación serán enviados a los autores. Las imágenes deben presentarse en formato .jpg, .tiff o .png, con una resolución mínima de 1500 x 1500 píxeles. La obtención de los derechos de publicación corre a cargo de los propios autores.

Los autores recibirán la decisión de aceptación de sus artículos el 15 de abril de 2022.

Los autores cuyas propuestas sean aceptadas, deberán enviar sus artículos para evaluación hasta el 31 de mayo de 2022 a más tardar.

Informe de evaluación: 31 de julio de 2022.

Envío del texto definitivo: 1 de septiembre de 2022.

Notas

[1] Pensamos, concretamente, en la escuela de Constanza, donde el sucesor de Hans-Robert Jauss, el romanista Karlheinz Stierle, publica en 1993 su obra La capitale et signes. Paris et son discours, en la que propone, según sus propias palabras, una historia de la “conciencia de la ciudad”, a partir del análisis de la literatura, que construye su discurso entre finales del siglo XVIII y la segunda mitad del XIX.

[2] Si nos referimos a evoluciones más recientes de los estudios de la ciudad, fundamentales para el desarrollo y continuidad de estos estudios han sido las publicaciones y actividades del grupo de investigación de la Universidad Complutense de Madrid “La aventura de viajar y sus escrituras” GILAVE, dirigido por la catedrática de filología románica Eugenia Popeanga Chelaru, especialmente las referidas al estudio literario de los paisajes urbanos. Obras colectivas como Historia y poética de la ciudad. Estudios sobre las ciudades de la península ibérica (Revista Filología Románica, 2002); Ciudades imaginadas en la literatura y en las artes (RFR, 2008); Ciudad en Obras (Peter Lang 2011); La ciudad hostil (Síntesis, 2015). Todas ellas nos aportan un corpus de procedimientos y lecturas amplio que nos proporciona un punto de partida para el estudio de la especificidad del espacio urbano en las representaciones literarias.

[3] De hecho, la literatura se ocupa de las dinámicas medioambientales desde hace mucho tiempo, pero no es sino hasta ahora, cuando la emergencia climática y la toma de conciencia que esta despierta, así como las desigualdades creadas por los sistemas económicos depredadores, cuando nos sentimos impulsados a mirar con atención los textos de los siglos anteriores. Los escritos de d’Elysée Reclus, François Vidal o Constantin Pecqueur, por citar solamente algunos ejemplos de autores franceses, estigmatizan las concepciones mecanicistas de la ciudad que la reducían a una yuxtaposición de edificios que desplazan a los más débiles, y preconizan la imaginación de ciudades orgánicas, donde cada célula estaría en relación con las demás, y donde reinaría la interdependencia y la cooperación. Estos autores, y muchos otros, son por lo tanto los referentes que ayudan a establecer una aproximación diacrónica a las ciudades en mutación –de donde, por otro lado, no está excluido el deleite estético y sensible–. Ciudades que, en épocas pasadas, exigían ya reformas eco-sociales, hoy igualmente necesarias a múltiples niveles, para construir un medio ambiente mejor compartido y más preocupado por las relaciones entre lo humano, lo no humano y la naturaleza, más allá de la lógica moderna del sobredesarrollo.

Lieux

  • Lille, France (59000)

Dates

  • jeudi 31 mars 2022

Mots-clés

  • sociopoétique, poétique de la ville, mouvement social, littérature, histoire contemporaine

Contacts

  • Angel Clemente Escobar
    courriel : colloqueecrirelinsurrection [at] gmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • Angel Clemente Escobar
    courriel : colloqueecrirelinsurrection [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Socio-poétiques urbaines : construire le discours social de la ville dans la littérature », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 08 mars 2022, https://doi.org/10.58079/18en

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