AccueilAnthropologie des réseaux en Asie centrale

AccueilAnthropologie des réseaux en Asie centrale

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Publié le vendredi 06 mars 2009

Résumé

Les sociologues, quelques spécialistes d’anthropologie politique ont déjà largement contribué à modéliser la structure des réseaux et de l’échange. En revanche, aucune tentative de ce genre en anthropologie sociale et religieuse n’a été entamée. Les réseaux ont pour particularité d’êtres mouvants, enchâssés, imbriqués les uns dans les autres et surtout de n’avoir pas de «frontières» précises, à la différence des «groupes» et des «cercles» d’appartenance souvent faciles à circonscrire. En analysant les données de terrain recueillies par les uns et les autres, il serait donc possible de théoriser la notion de réseau, de créer des outils conceptuels utiles à son analyse, voire d’en modéliser l’organisation et le fonctionnement, au plan strictement anthropologique, en se fondant sur l’étude des relations structurales d’une part, mais aussi des relations interpersonnelles d’autre part.

Annonce

Journée d’études organisée par le Réseau Asie – IMASIE et l’IFEAC,

le lundi 23 mars 2009

à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme,

54 bd Raspail, 75006, Paris, salle 214 au 2e étage

9h – 18h45

Les sociologues (A. Degenne, P. Mercklé, E. Lazega, M. Forsé, etc… ), l’ethno-sociologue D. White ainsi que quelques spécialistes d’anthropologie politique (tels que B. Pétric pour l’Asie centrale, l’équipe du CREDAL -Centre de Recherche et de Documentation sur l’Amérique Latine-, etc… ) ont déjà largement contribué à modéliser la structure des réseaux et de l’échange. G. Deleuze a lui aussi exploré la philosophie des réseaux. En revanche, aucune tentative de ce genre en anthropologie sociale et religieuse n’a été entamée. T. Schweitzer a certes étudié avec beaucoup de pertinence les réseaux de parenté, d’amitié ainsi que les échanges réalisés lors des mariages et autres cérémonies mettant en jeu les réseaux de sociabilité, mais aucun outil conceptuel sur les réseaux n’a réellement été dégagé.

 L’anthropologie a, depuis C. Lévi-Strauss, créé des outils pour analyser les «groupes» (groupes de parenté, groupes segmentaires, clans...) ainsi que leurs transformations, les problèmes hiérarchiques en leur sein, leurs pouvoirs (bien souvent «non-étatiques»), etc. ; mais rien de semblable sur les réseaux en tant que tels.

 Or les réseaux ont pour particularité d’êtres mouvants, enchâssés, imbriqués les uns dans les autres  et surtout de n’avoir pas de «frontières» précises, à la différence des «groupes» et des «cercles» d’appartenance souvent faciles à circonscrire. En analysant les données de terrain recueillies par les uns et les autres, il serait donc possible de théoriser la notion de réseau, de créer des outils conceptuels utiles à son analyse, voire d’en modéliser l’organisation et le fonctionnement, au plan strictement anthropologique, en se fondant sur l’étude des relations structurales d’une part, mais aussi des relations interpersonnelles d’autre part. Ces outils et cette modélisation permettraient ensuite à (long) terme, de servir de base de travail à une étude plus «universaliste» des réseaux (ils existent, même à des degrés moindres, dans toutes les aires culturelles), voire de mettre en place une nouvelle thématique transculturelle - l’anthropologie des réseaux – fournissant aux anthropologues travaillant dans les autres régions du monde une base de réflexion. En effet,  comme toute théorisation dont les résultats peuvent être confirmés, complétés voire infirmés, celle-ci aurait pour vocation de toucher un domaine plus large que ne le laisse entrevoir, à ce jour, l’anthropologie de l’Asie centrale.

PROGRAMME

9h00                Accueil

9h10                Présentation du thème de la table ronde (A. Ducloux)

Première session : Les réseaux de la période soviétique : de l'adaptation à l'émergence de nouvelles structures ?

Discutant : Stéphane Dudoignon

9h20                Julien Thorez, Flux, échanges et réseaux commerciaux en Asie centrale : de la planification soviétique  à la mondialisation par le bas.

9h40                Xavier Hallez, Du statut d’allogène à celui de citoyen soviétique (1905-1920) : l’intelligentsia kazakhe en prise avec les structures tribales de leur société.

10h00               Philippe Forêt, Hommes de terrain ; le réseau pékinois des experts de l’Asie centrale, dans les années 1920-1930.

10h20               Discussion

10h40               Pause

11h10               Abel Polese, Living the state or surviving the state ? Informal socio-economic networks, « illegal actions » and their role in everyday life in Turkey and Ukraine.

11h30              Isabelle Ohayon, Les lignages kirghizes dans les organes soviétiques locaux : un enjeu de surveillance policière (années 1920-1930).

11h50               André Bourgeot, Espaces pâturés, ressources naturelles et réseaux sociaux    (Kirghizistan et Mongolie/Gobi).

12h10              Svetlana Gorshenina, Une communauté de  camarades  (volée 1991) de l'Université de Tashkent : un réseau en cours de reconstruction.

12h30              Discussion.

13h00              Déjeuner à la FMSH.

14h30

Deuxième session : les réseaux de l'époque post-soviétique : évolution  ou tentative de retour vers les structures d'un passé pré-soviétique   ?

Discutante : Roberte Hamayon

14h30              Ksenia Pimenova, Les réseaux du chamanisme touva dans le renouveau post-soviétique : quelques réflexions préliminaires.  

14h50              Olaf Guenther, Kairos Economies on central Asian Borders.

15h10              Anne Ducloux, Les funérailles, côté femmes, à Samarcande : du réseau au cercle et du cercle au réseau.

15h30              Discussion

16h00              Pause

16h30             Christilla Marteau d’Autry, Etude ethnographique du sumalak, à Samarcande.

16h50             Catherine Poujol, La fondation Soros en Asie centrale, de l’auto-proclamation à l’autocritique.

17h10              Anna Jarry-Omarova, Réseaux, espaces et pouvoir en démocratie mongole : et pour les femmes ?... 

17h30             Yves-Marie Davenel, Les centres sociaux-culturels nationaux tatars du Kazakhstan : réseaux institutionnels et informels ?

17h50              Présentation des travaux de Sophie Massot-Aldric ( Les réseaux ouzbeks en émigration, à Séoul, Moscou et New-York ) et d'Ariane Zevaco (Nouveaux réseaux de reconnaissance musicale entre Tajikistan, Iran et Afghanistan), empêchées l'une et l'autre.

18h00              Discussion

18h20              Présentation du livre L'Ouzbékistan à l'ère de l'identité nationale (L. Bazin, B. Hours, M. Selim), Paris, L'Harmattan, février 2009, par Laurent Bazin.

18h30              Synthèse de cette table ronde (A. Ducloux)

18h45              Pot de fin, à la FMSH. (Salle Gaston Berger, Rez-de-chaussée)

 

          

Lieux

  • salle 214, 2e étage, Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 54 Bd Raspail
    Paris, France

Dates

  • lundi 23 mars 2009

Mots-clés

  • réseaux, asie centrale, anthropologie

Contacts

  • Anne Ducloux
    courriel : anneducloux [at] aol [dot] com

Source de l'information

  • Marine Métadier - Réseau Asie ~
    courriel : metadier [at] msh-paris [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Anthropologie des réseaux en Asie centrale », Journée d'étude, Calenda, Publié le vendredi 06 mars 2009, https://doi.org/10.58079/drh

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