AccueilPouvoir, travail et affectivité : quelles théories du corps pour la critique sociale ?

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Publié le jeudi 31 janvier 2013

Résumé

Ce colloque propose d'interroger, de faire dialoguer et de mettre en débats différents usages des théories du corps, des émotions et de l'affectivité dans la critique sociale du pouvoir et du travail contemporaine. Sur quel corps (« biologiques », « propres », « pulsionnels ») la critique sociale s'appuie-t-elle ? De quoi « les émotions » dans les « émotions prescrites au travail », « le travail émotionnel » ou le « capitalisme émotionnel » sont-elles le nom ? Les approches biologiques, phénoménologiques, psychanalytiques et pragmatistes de l'affectivité peuvent-elles être articulées à toutes fins utiles pour la critique sociale ? Pour répondre à ces questions, nous avons demandé à des théoriciens critiques des formes contemporaines du travail et du pouvoir, chercheurs en philosophie, en psychologie et en sociologie, et le plus souvent à leurs intersections, de présenter leurs recherches en cours au prisme des théories du corps, des émotions et de l'affectivité qu'ils y mettent en oeuvre. 

Annonce

"Pouvoir, travail et affectivité : quelles théories du corps pour la critique sociale?", Vendredi 8 et samedi 9 février 2013, Université Paris-Ouest Nanterre - bâtiment B / salle des conférences, Colloque organisé par le laboratoire Sophiapol

Présentation

Les théories critiques des formes contemporaines du pouvoir et du travail, qu’elles soient à dominante philosophique, psychologique ou sociologique, se développent centralement, ces dernières années, à partir du renouvellement de leurs approches du corps, des émotions et de l’affectivité. En témoignent, notamment, les efforts engagés très récemment, dans le prolongement des perspectives ouvertes notamment par les théories sociales d’Adorno, Foucault, Deleuze, Bourdieu, Honneth, pour renouveler les conceptions matérialistes, phénoménologiques, psychanalytiques et pragmatistes de la corporéité « de l’intérieur » de la critique sociale.

Dans les théories sociales critiques, ce sont notamment les analyses du management, du capitalisme émotionnel, de la souffrance au travail d’une part, et de l’économie néolibérale du pouvoir, des nouvelles formes de domination, des nouveaux enjeux de la conflictualité sociale et politique d’autre part, qui ont placé le corps et les affects au cœur de l’analyse des rapports sociaux de classe, de « race » et de sexe et de leur imbrication, ainsi que des dynamiques indissociablement sociales, interactionnelles et psychiques qui les accompagnent. Corrélativement, dans les critiques sociales non académiques, les corps aliénés des ouvriers, les diverses formes de souffrance au travail, de management et de domination émotionnels, ou encore l’affectivité « investie », « altérée» ou « colonisée » par les rapports de classe, de « race » et de sexe  – auxquels répondent les figures de « la révolte des corps », de « l’émancipation affective » ou des émotions comme « déclencheurs de mobilisation collectives » – sont devenus des enjeux centraux de luttes symbolique et de mobilisation collective.

Ce colloque propose d’interroger, de faire dialoguer et de mettre en débat différents usages des théories du corps, des émotions et de l’affectivité dans la critique sociale du pouvoir et du travail contemporaine.

  • Sur quels corps (« biologiques », « propres », « pulsionnels ») la critique sociale s’appuie-t-elle ? De quoi les « émotions » dans les « émotions prescrites au travail », le « travail émotionnel » ou le « capitalisme émotionnel » sont-elles le nom ? Pour critiquer quoi la critique sociale se fait-elle parfois « clinique » de « l’affectivité »?
  • Mais aussi, indissociablement : les approches biologiques, phénoménologiques, psychanalytiques, et pragmatistes de la corporéité, peuvent-elles être articulées à toutes fins utiles pour la critique sociale ? Que devons-nous en faire? Et avons-nous besoin de les renouveler?

Pour répondre à ces questions, nous avons demandé à des théoricien-ne-s critiques des formes contemporaines du travail et du pouvoir, chercheur-e-s en philosophie, en psychologie et en sociologie, et le plus souvent à leurs intersections, de présenter leurs recherches en cours au prisme des théories du corps, des émotions et de l’affectivité qu’ils y mettent en œuvre.

Ce colloque est organisé dans le cadres des activités du laboratoire Sophiapol.

Programme 

Vendredi 8 février

14h00 : Accueil des participants et introduction du colloque

Session 1 : Subjectivité, pouvoir et affects au travail

Président de séance : Alexis Cukier

  • 14h30 – 15h30 : Emmanuel Renault (MCF, Ens-Lyon) : Comment prendre en compte les affects et le pouvoir dans une conception critique du travail ?
  • 15h30- 16h30 : Aurélie Jeantet (MCF, Paris-V) : Travail émotionnel et subjectivité
  • 16h30 – 16h45 : pause
  • 16h45 – 17h45 : Christophe Dejours (PR, Cnam) : Théorie du travail, théorie des pulsions et théorie critique : quelle articulation ?

17h45 – 18h15 : discussion générale

Samedi 9 février

9h – 9h15 : accueil des participants

Session 2 : Travail, capitalisme et affectivité 

Président de séance : Stéphane Haber

  • 9 h 15 – 10h15 : Pascale Molinier (PR, Paris-XIII) : Care et subalternité
  • 10h 15 – 11h15 : Frédéric Monferrand (doctorant, Université Paris Ouest) : Marxisme biopolitique
  • 11h 15 – 11 h 30 : pause
  • 11h30 – 12h 30 : Jacques Bidet (PR émérite, Université Paris Ouest) : Le corps biopolitique du Capital

12h 30  – 13h : discussion générale

13 h– 14h 30: déjeuner

Session 3 : Pouvoir, corps et critique

Président de séance : Christian Lazzeri

  • 14h30 – 15h30 : Alexis Cukier (doctorant, Université Paris Ouest) : Pouvoir, affects et néolibéralisme : quel corps pour quelle critique ?
  • 15h30 – 16h30 : Claire Pagès (docteure, Université Paris Ouest) : Corps libidinal et critique sociale
  • 16h30 – 16h 45 : pause
  • 16h45 – 17h45 : Guillaume Sibertin-Blanc (MCF, Université Toulouse-Le Mirail) : Une politique de la honte ? Réflexions à partir de Deleuze et Rancière

17h45– 18h15 : discussion générale

18h15 – 18h30 : clôture du colloque

Contact : Alexis Cukier : alexis.cukier@gmail.com

Catégories

Lieux

  • Bâtiment B - Salle des conférences - 200, avenue de la République
    Nanterre, France (92)

Dates

  • vendredi 08 février 2013
  • samedi 09 février 2013

Mots-clés

  • critique sociale, corps, travail, pouvoir

Contacts

  • Alexis Cukier
    courriel : alexis [dot] cukier [at] gmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • Alexis Cukier
    courriel : alexis [dot] cukier [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Pouvoir, travail et affectivité : quelles théories du corps pour la critique sociale ? », Colloque, Calenda, Publié le jeudi 31 janvier 2013, https://doi.org/10.58079/msi

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