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Formes du savoir

Forms of knowledge

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Publié le lundi 30 décembre 2013

Résumé

Le séminaire « Formes du savoir » est le séminaire fondamental du programme interuniversitaire de recherches « Formes du savoir de 1400 à 1750 », hébergé et financé par la Maison des sciences de l'Homme d'Aquitaine, et dirigé par Violaine Giacomotto-Charra (Bordeaux 3) et Pascal Duris (Bordeaux 1). Il a pour but d'explorer les différentes questions soulevées par le thème même du projet : histoire matérielle du livre de science, lexique et problèmes de traductions, genre et formes des écrits savants, stratégies énonciatives, questions de style... Ouvert à tous, c'est aussi un séminaire de formation plus particulièrement destiné aux étudiants du Master HMPS (Histoire, médiation et philosophie des sciences). Il donne la parole à des chercheurs confirmés, qui viennent y présenter leurs travaux, ainsi qu'à des doctorants.

Annonce

Programme

Vendredi 24 janvier 2014, 14h-16h30

« Genèse des traités consacrés à l’art des jardins au début des temps modernes » par Laurent Paya

Vers 1550, la littérature européenne consacrée aux jardins rassemble des textes didactiques aux formes variées,  conjuguant plus ou moins le caractère artistique et la dimension technique de cet « art mécanique » : compilations de lieux communs,  collections de secrets, recueils de poèmes agronomiques… Ces catégories dépendent entièrement d’une tradition médiévale de la construction des savoirs de l'économie rustique, associant l'emprunt aux textes gréco-latins à la restitution des expériences de terrain. Dans le dernier quart du XVIe siècle, l’écriture en prose et en langue vernaculaire l’emporte largement, tandis qu’augmente le nombre de pages consacrées à la description et l’illustration du Jardin de plaisir.

Présentation du conférencier

Ingénieur paysagiste (INHP, Angers) et Docteur en Histoire de l’art (CESR, Tours), Laurent Paya est spécialiste de la conception des aménagements paysagers et de la représentation graphique des projets. Comme membre associé au Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance (CESR, Tours) et au Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences humaines et Sociales (Université Montpellier III), il effectue des recherches sur l’esthétique des jardins, des ornements, des décors, des paysages et des villes, en France et dans le monde, au début de l’époque moderne. Ces travaux axés sur l’élaboration et la circulation des savoirs artistiques, scientifiques et technologiques de la socialisation de la nature ont donné lieu à une série de publications.

Vendredi 14 février, 14h-16h30

« Les régimes de santé : histoire d’un genre et de livres » par Marylin Nicoud

Les régimes de santé, titre par lequel est désigné l’un des genres de la médecine pratique du Moyen Age, représentent sans doute l’une des formes discursives les mieux diffusées des savoirs médicaux, si l’on se fonde sur le nombre de textes produits, de manuscrits conservés ou encore d’éditions des XVe et XVIe siècles. Plus d’une centaine de textes, pour une part rédigés par des praticiens formés dans les universités tandis que d’autres sont restés anonymes, ont pu être recensés pour les XIIIe-XVe siècles pour un total de plus de 400 manuscrits répertoriés (mais la liste n’est sûrement pas exhaustive). Fondés sur l’une des branches de la pratique médicale, la diététique, et sur l’héritage des savoirs grecs et de langue arabe, ces traités, qui varient toutefois dans leur contenu et dans leurs structures, n’en furent pas moins assez rapidement centrés sur la seule conservation de la santé, laissant à d’autres genres textuels le soin des maladies. Cette littérature de vulgarisation, souvent adressée aux élites sociales, visait donc à délivrer des conseils ou des règles de vie censés faciliter, grâce à une hygiène bien régulée et adaptée au destinataire du livre, la conservation de la santé et conduire le lecteur jusqu’au terme naturel de son existence. Mais le double caractère de ces régimes — à la fois souvent didactiques, mais reposant aussi sur des savoirs universitaires — explique peut-être pour partie la variété des livres où ils se sont trouvés copiés : sommes médicales où ils côtoient d’autres textes de la pratique, voire plus rarement des ouvrages de l’enseignement, livres de maison, ou bien encore transcrits seuls, manuscrits de luxe ou simples livres d’usage, copies personnelles ou d’ateliers, autant de typologies diverses de manuscrits diététiques qui témoignent du succès de ce genre auprès d’un public lettré.

Présentation du conférencier

Ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud et agrégée d’histoire (1990), Marilyn Nicoud est ancien membre de l’Ecole française de Rome (1995-1998) ; elle y a été Directeur des études médiévales de 2004 à 2010. Après une thèse sur les Régimes de santé en Italie et en France, elle a soutenu une HDR sur les Discours et pratiques médicales aux derniers siècles du Moyen Age. Ses recherches portent sur les pratiques et les savoirs médicaux aux derniers siècles du Moyen Age, dans l’espace italien en particulier : histoire du thermalisme ; étude des phénomènes de médicalisation ; histoire de la santé et des professionnels de santé ;histoire de la diététique et de ses rapports avec l’alimentation.

Vendredi 7 mars 2014, 14h-16h30

Exemple d'écrits mathématiques dans l'Occident médiéval latin

Présentation du conférencier

Sabine Rommevaux est Directrice de recherche au CNRS et Présidente de la Société française d'histoire des sciences et des techniques. Mathématicienne de formation, elle travaille sur l'histoire des mathématiques, sur les rapports entre les mathématiques et  la philosophie naturelle, ou encore sur l'algèbre au Moyen Age et à la Renaissance.  Elle est spécialiste, entre autres, d'Euclide, de Campanus, de Thomas Bradwardine, de Nicole Oresme ou de Christophe Clavius. Elle a en particulier publié Clavius : une clé pour Euclide (Paris, Vrin, « Mathesis », 2005), une traduction commentée des textes de Thomas Bradwardine, Traité sur les rapports et Nicole Oresme, Sur les rapports de rapports (Paris, Les Belles Lettres, 2010) et, en collaboration avec J. Biard, une édition de Blaise de Parme, Questiones circa tractatum proportionum magistri Thome Braduardini (Paris, Vrin, 2005). Comme elle l'explique sur son site (http://sabine.rommevaux.free.fr/recherche.html), elle « s’interroge sur les fondements de cette discipline [les mathématiques], sur le statut de ses objets, sur ses liens avec les autres domaines de la connaissance. [Elle] aborde l’histoire des mathématiques en cherchant à ne pas la réduire à une sociologie, ni à une histoire contextuelle, mais à mettre en évidence les conditions d’émergence des concepts et des théories (ces conditions étant souvent internes aux mathématiques ou suscitées par d’autres domaines) » au Moyen Âge et à la Renaissance.

Lieux

  • Université Bordeaux Montaigne – salle I 105 - Domaine universitaire – Esplanade des Antilles
    Pessac, France (33600)

Dates

  • vendredi 24 janvier 2014
  • vendredi 14 février 2014
  • vendredi 07 mars 2014

Mots-clés

  • forme, savoir, connaissance, moderne, diffusion, Renaissance, science, écriture, livre, texte, savant, histoire

Contacts

  • Violaine Giacomotto-Charra
    courriel : Violaine [dot] Giacomotto [at] u-bordeaux3 [dot] fr
  • Pascal Duris
    courriel : p [dot] duris [at] episteme [dot] u-bordeaux1 [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Marion Daubanes
    courriel : Marion [dot] Daubanes [at] msha [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Formes du savoir », Séminaire, Calenda, Publié le lundi 30 décembre 2013, https://doi.org/10.58079/p4m

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