AccueilGame over : bonne ou mauvaise nouvelle ?

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Game over : bonne ou mauvaise nouvelle ?

Game over, good or bad news?

L'eschatologie en question

Eschatology in question

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Publié le mardi 09 décembre 2014

Résumé

Notre compréhension de l’histoire et du temps, même dans ses expressions les plus sécularisées, reste marquée par les traditions juive et chrétienne. Elle postule une dynamique linéaire qui trouve son ancrage dans une origine absolue et évolue vers un horizon ultime. L’humanité se trouve inscrite entre ces deux limites. Le christianisme naissant a assumé l’héritage de la pensée apocalyptique juive – la fin de ce monde est proche et sera terrible, un monde nouveau viendra ensuite où « Dieu essuiera toute larme » (Ap 21,4) –, non sans modifier, complexifier et subvertir ses paramètres temporels. Ce colloque, qui réunira des spécialistes de l’exégèse biblique, de la théologie systématique, de la philosophie de la religion, de l’histoire des idées, de l’éthique et de l’anthropologie, vise à poser à nouveaux frais la question du sens de l’eschatologie

Annonce

Argumentaire

Notre compréhension de l’Histoire et du temps, même dans ses expressions les plus sécularisées, reste marquée par les traditions juive et chrétienne. Elle postule une dynamique linéaire qui trouve son ancrage dans une origine absolue et évolue vers un horizon ultime. L’humanité se trouve inscrite entre ces deux limites. Le christianisme naissant a assumé l’héritage de la pensée apocalyptique juive – la fin de ce monde est proche et sera terrible, un monde nouveau viendra ensuite où « Dieu essuiera toute larme » (Ap 21,4) –, non sans modifier, complexifier et subvertir ses paramètres temporels.

La théologie moderne est traversée par la question de la pertinence d’une telle vision du monde. La redécouverte, au tournant du 20e siècle, de la dimension apocalyptique du message de Jésus de Nazareth, mais aussi de l’apôtre Paul, a posé avec acuité la question de sa possible réinterprétation en modernité et a donné lieu à des théologies aussi différentes que celle de Jürgen Moltmann (théologie de l’espérance) ou celle du Process.

Les questions liées à l’eschatologie – littéralement : discours sur la fin – sont nombreuses et épineuses. De quelle ‘fin’ s’agit-il ? De la fin individuelle de chaque être humain lors de sa mort ou de la fin du monde, comme le pense la tradition apocalyptique ? L’attention à la fin détourne-t-elle de la réalité présente ou y renvoie-t-elle ? Que faire des représentations eschatologiques comme celles de la ‘Parousie’ du Christ et du ‘Jugement dernier’, attendus à la fin des temps, des représentations qui semblent avoir été invalidées par le simple fait que le monde continue d’exister comme si de rien n’était ? Sont-elles vraiment constitutives de la foi chrétienne ? Si oui, comment les interpréter ? Pour poser la question autrement : quelle ‘fin’ nous attend ? Vient-elle à nous ou nous attend-elle ? Ou au contraire, toute fin s’évanouit-elle pour l’être humain ‘augmenté’ ou le ‘transhumanisme’ qui prétendent se substituer à l’eschatologie chez nombre de nos contemporains ? Par ailleurs, les visions scientifiques de la fin du cosmos nous interrogent : peuvent-elles s’accorder avec une fin de type théologique ? Enfin, la progressive mais peut-être inéluctable dégradation de l’environnement et des conditions d’existence sur la planète conduit-elle forcément à une eschatologie de la désespérance, d’une apocalypse dont les êtres humains (et non plus Dieu) seraient les auteurs ? Comment la théologie se positionne-t-elle par rapport à ces visions de l’être humain et de la fin ?

En organisant ce colloque, la Faculté de théologie de l’Université de Genève invite à repenser la question de la ‘fin’ dans une perspective résolument interdisciplinaire. Des spécialistes en sciences bibliques, en histoire des idées, en philosophie, en sciences de la nature et en théologie sont invités à explorer cette thématique.

Organisation

La Faculté de théologie et l’Institut romand de systématique et d’éthique de l’Université de Genève en collaboration avec la Société suisse de théologie.

Comité scientifique 

Modalités de soumission

Envoyer un projet de communication d’une page et un CV d’une page à christophe.chalamet@unige.ch d’ici au 

31 décembre 2014 

Les frais de séjour des intervenants sélectionnés seront pris en charge..

Le colloque international de la Faculté de Théologie de l’Université de Genève, en collaboration avec la Société Suisse de Théologie aura lieu à l'Université de Genève, du 22 au 24 octobre 2015

Lieux

  • Université de Genève - rue de Candolle 5
    Genève, Confédération Suisse

Dates

  • mercredi 31 décembre 2014

Mots-clés

  • eschatologie, fin, théologie, exégèse, philosophie de la religion, histoire des idées, théologie biblique, transhumanisme, homme augmenté

Contacts

  • Christophe Chalamet
    courriel : Christophe [dot] Chalamet [at] unige [dot] ch

Source de l'information

  • Mariel Mazzocco
    courriel : irse [at] unige [dot] ch

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Game over : bonne ou mauvaise nouvelle ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 09 décembre 2014, https://doi.org/10.58079/rk2

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