AccueilL’Afrique maritime : réalités et perspectives

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L’Afrique maritime : réalités et perspectives

Maritime Africa: realities and perspectives

Revue « Espace géographique et société marocaine », n° 22

“Espace géographique et société marocaine” journal issue 22

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Publié le jeudi 22 février 2018

Résumé

Suite au numéro 19 consacré à la vocation africaine du Maroc « Politiques et stratégies » et au numéro 20 consacré aus aménagements et développements des territoires en Afrique, la revue Espace Géographique et Société Marocaine lance un appel à contribution pour le numéro 22, spécial : L'Afrique maritime, réalités et perspectives. L'objectif principal est de lier contact entre les chercheurs, acteurs et intervenants dans le domaine, de partager les connaissances et expertises afin de dégager les réalités et perspectives du secteur des transports maritime en Afrique.

Annonce

Présentation

Suite au numéro 19 consacré à la vocation africaine du Maroc : Politiques et stratégies, et au n° 20 consacré à Aménagements et développements des territoires en Afrique, la Revue espace géographique et société marocaine lance cet appel à contribution pour le n°  22, Spécial : L’Afrique maritime : Réalités et perspectives

Argumentaire

Tout au long de l’histoire, l’espace maritime a joué et joue encore un rôle important dans l’ouverture et le développement des pays africains à des degrés différents. Il était source de malheurs, comme il a apporté des bienfaits, aussi bien pour les entités territoriales que pour les économies et les sociétés africaines. En effet, à partir du XIV ème siècle, des puissances étrangères à l’Afrique n’ont cessé de découvrir au fur et à mesure des parties de l’Afrique et d’exploiter ses richesses humaines et économiques, voir imposer leurs politiques. Actuellement, l’Afrique représente 20,3 % des terres émergées ; 6 % de la surface de la planète ;  16,4 %  de la population mondiale (2016) ;  environ 30 % des réserves mondiales  en minerais, …80% des exportations sont des matières premières agricoles, pétrolières et minérales. 95 % de ses échanges internationaux se font par voie maritime et se caractérise par sa centralité géographique sur la carte des routes maritimes internationales, pourtant  l’Afrique ne représente que moins de 5 % du commerce maritime mondial et 2 % du trafic conteneurisé de la planète. L’Afrique subsaharienne n’absorbe que 1,78 % du trafic conteneurisé mondial et l'Afrique de l'ouest et du centre représente 0,85% du trafic conteneurisé dans le monde en 2015. Autant d’indicateurs qui considèrent l’Afrique comme étant le continent le plus riche au monde en termes de ressources naturelles, mais aussi paradoxalement, comme étant le plus pauvre en termes de développement économique et social. De ce fait, Est-ce que les composantes du transport maritime ont joué, jouent actuellement et joueront encore un rôle dans le sous développement du continent africain ? Ou au contraire, peuvent-ils aider à son développement ? Selon les différents rapports internationaux, les pays africains sont mal notés dans les domaines d’équipement portuaire ; de compétitivité logistique, de connectivité maritime, des couts du transport maritime, de la gestion portuaire, de facilité de faire des affaires, de la gouvernance portuaire et bien d’autres…. ; Les pays africains ne s’approprient pas les domaines du transport maritime et de la logistique. Ils leur manquent les infrastructures modernes et ne les maitrisent pas, la bonne gouvernance fait défaut, ce qui ne favorise pas le développement des échanges commerciaux entre les pays africains et le reste du monde. Les africains, pour diverses raisons, n’ont pu développer les métiers de la mer et ce jusqu’à présent, ce qui explique en grande partie le sous développement du continent. Face à cette réalité, les ports africains sont de plus en plus contrôlés par les chargeurs et  armateurs globaux internationaux et les grandes compagnies de transport maritime, étrangères à l’Afrique contrôlent presque la totalité de la chaine du transport maritime africain. Au-delà du développement du commerce international, ces compagnies se préoccupent de garantir la libre circulation et la sécurité du transport maritime. Pour cela, elles cherchent à maîtriser les points de passages stratégiques, à sécuriser les ports et les navires, à envisager des alternatives terrestres et à éventuellement diversifier les routes maritimes. Ainsi, le contrôle des routes maritimes, la concentration pour la plupart sur quelques itinéraires très précis et la maitrise de toute la chaine logistique afférente suscite des tensions et ravive une compétition féroce entre les ports africains, mettant parfois en concurrence frontale des pays limitrophes. Cela n’empêche, depuis le début du XXIème siècle, les ports africains connaissent un réel dynamisme, par la hausse de la conteneurisation des échanges, l’évolution des infrastructures, la multiplication des projets d’envergures… Entre 2007 et 2017, pas moins de 50 milliards de dollars auront été investis dans le secteur portuaire africain. Avec une croissance annuelle de 7 % des trafics maritimes et des volumes d’échanges multipliés par quatre, stimulés notamment par l’Asie, l’Afrique suscite un regain d’intérêt. Bref, le continent africain est plus en plus convoité par les puissances du nord et encore davantage par les pays émergents. Pour autant, les freins qui entravent le développement du transport maritime en Afrique sont nombreux, dont la faible intégration régionale. Certes, il existe plusieurs organisations régionales à vocation économique, mais aucune d'échelle continentale. Ces organisations sont peu actives en raison des problèmes de transports et surtout de la faible complémentarité économique des États concernés et l'insuffisance des moyens de transports, du fait que les réseaux ferroviaires et routiers sont très incomplets et de nombreuses régions demeurent enclavées et les ports d'envergure limitée ont encore beaucoup à faire pour s’aligner sur les standards internationaux. En définitif, le continent africain peut ainsi être qualifié de « marge extravertie » de la mondialisation. Pourtant largement tourné vers l'extérieur, il participe encore très peu au flux internationaux et reste globalement soumis et dépendant. Pour s’intégrer équitablement dans l’économie mondiale et améliorer le bien être des populations africaines, les ports africains et les maillons du transport maritime pourront jouer un rôle clé dans le développement du commerce international et du développement économique et social des pays africains, car ils sont les premiers points d’entrée et de sortie des marchandises et le transport maritime est un des piliers les plus importants de la globalisation actuelle et de la chaine de valeur mondiale. Pour que le secteur du transport maritime joue pleinement son rôle de développeur, il faut revoir  la  façon  dont  est  organisé  le  secteur  maritime  africain,  du  fait  qu’il  a  un impact considérable sur le volume des échanges et sur les couts de transport. Ce dernier étant un facteur important de la compétitivité d’un pays et de ses entreprises. De surcroit, le secteur du commerce et du transport maritime est sans cesse soumis à des changements réglementaires  et les cadres portuaires doivent être à même de comprendre et de maitriser la complexité croissante de la gestion portuaire. L’objectif principal de cet appel à contribution est de lier contact entre les chercheurs, acteurs et intervenants maritimistes intéressés ; de partager les connaissances et l’expertise entre les opérateurs portuaires afin de dégager les réalités et les perspectives du transport maritime intéressant l’Afrique; de renforcer la gestion des talents et le développement des ressources humaines dans le secteur et pourquoi pas apporter de la valeur ajoutée à travers les recherches dans ce domaine.

Modalités de soumission

Les textes devront avoir un format d’environ 35 000 signes (espaces, notes de bas de page et bibliographie compris, ainsi qu’un court résumé d’environ 800 signes, en français et anglais  et 5 mots clés

Informations aux auteurs :

  • Proposition d’articles avant le 30 Mai 2018

  • Les auteurs seront avisés de la décision du comité scientifique avant le 30 Juin 2018 La version révisée des textes est attendue avant le 30 Juillet 2018
  • Le numéro 22 de la Revue paraitra fin Octobre 2018
  • Les auteurs enverront leurs contributions aux adresses e-mail suivantes : m_nachoui@yahoo.fr ; nachoui2020@gmail.com

Les propositions devront se conformer aux normes suivantes :

  • Rédaction en langue française ou anglaise ou en arabe.
  • Les propositions devront être présenté dans un document Word au format Times New Roman, police 12, les titres en gras au même format, police 14.
  • Résumé en Français et en Anglais et (arabe) avec mots clés.

Evaluation :

Les articles soumis seront évalués par deux évaluateurs conformément à la procédure dite « en double aveugle » en assurant l’anonymat des auteurs.

Membres du comité scientifique international

  • ABOU EL FARAH. Yahia : Institut des études africaines, Université Mohamed V Rabat, Maroc
  • ADIDI. Abdelaziz : Institut National d’Aménagement et Urbanisme de Rabat, Université
  • Mohamed V Rabat
  • AKDIM. Brahim : Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès, Maroc
  • AMRI. Mostafa : Ecole Nationale de commerce et gestion, Université Hassan II, Casablanca, Maroc
  • BENALI. Abderrahim : Université Cadi Ayyad Marrakech, Maroc BENATTOU. Mohamed : Université Ibn Zohr Agadir, Maroc BOULIFA. Abdelazziz : Université Abdelmalek Essaadi Tétouan, Maroc BOUZIANE. Abdelmajid : Université Hassan II, Casablanca, Maroc CHADLI. Mohamed : Université Boumediene, Alger, Algérie DAHMANI. M’hamed : Université Mohamed 1er Oujda, Maroc
  • DE JONG. Carmen : Université de Strasbourg, France
  • DELAPLACE. Marie : Université de Paris-Est Marne la Vallée, France DINAR. Brahim : Université Hassan 1er Settat, Maroc
  • DONSIMONI. Myriem : Université de Savoie, Grenoble, France DUONG. Philippe : Directeur de SAMARCANDE, France ELKHAYAT. Mustapha : Professeur aux Université, Maroc EZZAKI. Tarik : Université Hassan II Casablanca, Maroc FRANCOU. Bernard : Expert International, France
  • GONGAIE. Abdelkader : Université Hassan II, Casablanca, Maroc LABARONNE, Daniel : Université Montesquieu, Bordeaux IV, France LAKRAD. Mohamed : Université Chouaib Doukkali, El Jadida, Maroc LEBOEUF. Cédric : Université de Nantes, France
  • NACHOUI. Mostafa, Université Hassan II, Casablanca, Maroc
  • NCHARE NOM. Théophile Mirabeau, Université de Yaoundé II, Cameroun OUESLATI. Emna Gana : Université Manouba, Tunisie
  • PACHE. Gilles : Universités, Aix-Marseille, France SAVY. Michel : Université de Paris Est Créteil, France
  • SCHOUMAKER. Bernadette Mérenne : Université de Liège, Belgique SOUARI ANIORTE. Juan Carlos : Université de Barcelone, Espagne TARRIUS. Alain : Université de Toulouse II, France
  • BOUZIDI Rachida : Faculté des Lettres Ben Msik, Maroc
  • ELHARRANE Lalla Mérieme : FSJES, route d'El Jadida Casablanca, Maroc

Lieux

  • Casablanca, Maroc

Dates

  • mercredi 30 mai 2018

Fichiers attachés

Mots-clés

  • transport maritime, afrique, logistique, ports, compagnies de transport

Source de l'information

  • Mostafa NACHOUI
    courriel : m_nachoui [at] yahoo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« L’Afrique maritime : réalités et perspectives », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 22 février 2018, https://doi.org/10.58079/zo7

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