Dans la perspective du colloque programmé en mars 2023, l’équipe Image & critique du Centre Interlangues (laboratoire TIL, EA 4182, université de Bourgogne) lance le nouveau cycle de son séminaire intitulé « Métamorphoses des images ». Il sera consacré à nos relations aux images telles qu’elles sont définies par les conditions techniques et matérielles contemporaines de production, diffusion, archivage, transmission, visionnage et remédiations. Toute image, fixe ou animée, est donc potentiellement sujet d’étude et l’un des objectifs du séminaire consiste à en explorer la diversité.

Présentation

Dans la perspective du colloque programmé en mars 2023, l’équipe Image & critique lance le nouveau cycle de son séminaire intitulé « Métamorphoses des images ». Il sera consacré à nos relations aux images telles qu’elles sont définies par les conditions techniques et matérielles contemporaines de production, diffusion, archivage, transmission, visionnage et remédiations. Toute image, fixe ou animée, est donc potentiellement sujet d’étude et l’un des objectifs du séminaire consiste à en explorer la diversité.

Des spécialistes de l’image, des humanités numériques et de la science ouverte, des conservateurs/trices, restaurateurs/trices, archivistes et artistes seront invité.e.s à présenter leurs travaux dans une perspective interdisciplinaire. Les membres de l’équipe poursuivront ainsi le dialogue engagé depuis un an sur les nouveaux liens entre les objets de la culture visuelle et les méthodes et sciences. Seront notamment sollicité.e.s des chercheurs/cheuses qui développent des technologies permettant d’explorer les images du passé avec de nouvelles technologies, de les restaurer ou recréer virtuellement, de définir des protocoles d’exploitation des archives numérisées et des corpus d’images destinés à être traités, ou encore de donner une nouvelle visibilité à des matériaux détériorés, fragmentaires ou perdus. On s’interrogera sur la portée et l’utilisation de ces technologies dans les différentes aires linguistiques représentées dans le laboratoire.

Peut-on parler d’un nouvel âge de l’image et si oui, quel effet a-t-il sur nos pratiques d’enseignant.e.s et de chercheurs/cheuses ? Ce séminaire permettra d’envisager la portée des collaborations entre laboratoires de SHS, laboratoires d’autres disciplines scientifiques et institutions culturelles. Les technologies de pointe telles que l’intelligence artificielle, les algorithmes « Topic Model » ou la réalité virtuelle contribuent à redéfinir les corpus sur lesquels nous travaillons. D’un point de vue pratique et théorique nous nous interrogerons sur les révisions épistémologiques et méthodologiques que ces collaborations entraînent, et leur influence sur le champ d’action des chercheurs/cheuses en SHS, le contenu du travail doctoral et la formation des directeurs/trices de thèses.

Programme

3 décembre 2021

9h30-11h30 (MSH, salle 102) :

• Marie-Odile Bernez invite Martine Clouzot (Professeure en histoire du Moyen Âge, Université de Bourgogne) et Corinne Beck (Professeure Emérite en histoire et archéologie du Moyen Âge, Université Polytechnique des Hauts-de-France à Valenciennes) :

« L’ADN des parchemins médiévaux : les apports de la génétique et des nanosciences à l’histoire des archives des ducs Valois de Bourgogne et de la commune de Dijon ».

15h-17h, Galerie Françoise Le Corre (1 rue Jeannin, Dijon) :

• Visite de la galerie et présentation des œuvres de Françoise Le Corre et de Christine Delbecq.

21 janvier 2022

10h-12h (MSH, salle R02) :

• Judite Rodrigues-Balbuena invite Jean Vigreux (responsable du M2 Archives des XX et XXI siècles, Université de Bourgogne) et Céline Alazard (archiviste de la MSH et responsable de la plateforme ADN, Université de Bourgogne) :

« Les corpus numériques en histoire contemporaine : de l’archive numérisée au corpus nativement numérique ».

4 février 2022

10h-12h (MSH, salle R02) :

• Laureano Montero (Université de Bourgogne) et Marta Alvarez (Université de Franche-Comté) :

« Recyclages audiovisuels dans le documentaire de création contemporain ».

4 mars 2022

10h-12h (MSH, salle R02) :

• Sophie Aymes invite Federico Nurra (INHA, directeur du service numérique de la recherche, Département des études et de la recherche) et Johanna Daniel (INHA, chargée d’études et de recherche, Département des études et de la recherche) :

« L’image e(s)t la donnée ».

20 mai 2022

10h-12h (MSH, salle R02) :

• Bénédicte Coste invite Yuli Castro (doctorante dans le laboratoire ImVia, Université de Bourgogne) et Martina Stella (plasticienne et chercheuse).

« Traitement des images et patrimoine visuel ».

3 juin 2022

Cette séance (10h-12h) se tiendra en format hybride en présentiel à la MSH de Dijon (salle R02) et sur Teams.

La séance est organisée par Hélène Gaillard et a pour thème « Les palimpsestes urbains » :

• 10h – Naïs Lefrançois (Conservatrice du patrimoine, Responsable des collections du XIXe siècle, Musées de Dijon) :

« La carte postale, archive de l’espace urbain »

La préservation des images des rues, places, squares et monuments des villes et villages de France n’a longtemps été possible qu’à travers les gravures et dessins anciens. Aujourd’hui, les outils iconographiques du chercheur concernant les monuments et statues de l’espace public sont multiples : aux documents anciens on peut ajouter les ouvrages liés au tourisme, les articles de presse illustrés et même désormais images satellitaires. A la fin du XIXe siècle, la photographie exploitée à grande échelle dans la carte postale offre un vivier d’images expansif et mobile. En s’attachant à la localité, la commune ou le quartier, la carte postale est un document d’archive à part entière offrant la possibilité d’un inventaire cartographique d’un espace public en constante mutation. A travers quelques exemples dijonnais, il s’agira d’évoquer le recensement effectué par la base A nos grands hommes grâce à la collection Dubuisson, référence depuis une trentaine d’années en ce domaine.

• 11h – Hélène Gaillard (Maître de conférences en arts visuels américains, Université de Bourgogne, Centre Interlangues TIL) :

« L’archivage du street art, essai d’institutionnalisation »

Le développement du street art au niveau mondial et l’incursion de ses images dérivées dans le marché de l’art a ouvert la voie à plusieurs projets d’archivage des réalisations éphémères dans l’espace public. Outre les applications destinées à un public d’amateurs qui répertorient les œuvres à l’échelle des villes, la conservation du street art est désormais prise en charge par des initiatives soutenues par les pouvoirs publics. Si elle témoigne de l’institutionnalisation de cette forme d’art et offre une source précieuse pour la recherche, la préservation numérique des images du street art mène aussi à considérer la désincarnation de l’œuvre vers un état où « l’image n’existe pas pour elle-même » pour reprendre la formule d’Ernest Pignon-Ernest. Il s’agira de dresser un panorama des différents projets et d’explorer les enjeux historiques, légaux, théoriques et philosophiques à la volonté de préserver des images pourtant destinées à rester éphémères.

Organisation

Université de Bourgogne, Laboratoire TIL (EA 4182) : séminaire de l’équipe Image & Critique (2021-2022)