AccueilLangues et cultures en partage. Quels projets pour la société du XXIe siècle ?

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Publié le mercredi 15 juin 2022

Résumé

Le deuxième colloque international du laboratoire de recherche en Ingénierie didactique, entrepreneuriat, arts, langues et littératures (LIDEALL) vient répondre à des questions de type anthropologique dans un contexte socioculturel profondément marqué par l’hégémonie des disciplines scientifiques. Qu’est ce qu’il nous est permis de savoir ? Qu’est-ce qu’il nous est permis de faire dans un monde incohérent et de plus en plus difficile à approcher en termes scientifiques clairs et pertinents ? Peut-être est-il grand temps de lever un pan du voile sur la fonction de l’intellectuel en engageant une réflexion critique sur ce que nous pensons de notre savoir, mais aussi de notre ignorance.

Annonce

Argumentaire

Que reste-t -il encore à l’Homme à partager avec ses semblables dans un monde profondément marqué par les conflits d’intérêts de tout ordre ? Que reste-il encore à l’Homme à espérer à l’ère d’une pandémie qui semble devenir le Phénix mortel du XXIe siècle ? Depuis les premiers confinements, la communauté scientifique, « pour sauver l’humanité commence par lui bander les yeux » (J.P Sartre). L’être « pensant »  semble devenir un avatar, un être virtuel pris au piège d’une intelligence cultivant l’économie de la peur et de la pensée mercantile. Où va donc l’Homme ? s’interrogeait Victor HUGO. Et si on oserait apporter une lumière à cette question existentielle, on risquerait de sombrer dans une solitude à laquelle nous n’avons jamais été préparés. Car, l’Homme n’est-il pas venu au monde pour connaitre l’Homme ? Les diversités des langues et des cultures ne sont -elles pas les raisons suffisantes pour que nous allions vers l’autre ? Pour savoir ce qui nous unit et surtout pour saisir ce qui nous sépare ? La pensé scientifique n’a-t-elle pas le devoir de mettre de l’ordre, de la clarté dans le réel ? N’a-t-elle pas pour objectif majeur de dissiper les confusions afin d’éviter de tomber dans une « vision mutilante et unidimensionnelle [qui] se paie cruellement dans les phénomènes humains » [E. MORIN 2005]. Le Dérèglement du monde [A. MAALOUF. 2013] que l’humanité vit aujourd’hui n’est -il pas le résultat d’un blind spot culturel, de cette vision réductrice de notre rapport à notre environnement humain ? Certes, il ne faut pas nier que partout dans le monde, l’université continue son combat prométhéen. Les Lumières du XVIII e siècle continuent encore leurs irradiations à travers les voix inconsolées des centaines de colloques et de congrès organisés chaque année dans les quatre coins de notre planète. Mais quels projets concrets ces colloques et ces congrès ont-ils préparés pour une humanité vaccinée aujourd’hui contre tout sauf contre le danger qui nous guette et qui provient, en grande partie, de notre « science ignorante » [E. MORIN.2005] de notre méconnaissance de notre connaissance de nous-mêmes et de nos semblables ? Allons-nous vers une école virtuelle, laissant ainsi à l’intelligence artificielle le soin de programmer même notre comportement et nous guider, partant, vers des horizons inconnus ?

Y a-il un projet universitaire humaniste qui puisse remettre sur la table des négociations scientifiques et/ ou politiques le vieux dossier de l’affaire interculturelle ? L’heure n’est -elle pas venue de penser à un « pass interculturel » à l’instar du pass vaccinal ? Et si dans nos laboratoires de recherche, les enseignants-chercheurs s’ingénient à la production d’un « viriculture » avec un spectre à contagion maximum, alors ne vivront sur cette planète que ceux et celles qui sont vaccinés culturellement et humainement contre la pensée exclusive, le cloisonnement culturel et l’essentialisme désolant.

Le système d’ouverture (E. Morin 2005] invite l’intelligence à repenser la pensée, à mieux connaître ses connaissances et à redéfinir ses définitions des choses les plus évidentes dans la vie. Car une culture ne peut s’enrichir et s’affirmer que par son contact avec d’autres cultures qui lui donneront ses spécificités ; lesquelles spécificités sont nourries de la diversité, mais une diversité hostile à la pensée disjonctive.

Avec le concept de « ruissèlement », un des six éléments du « bassin sémantique », Gilbert Durand explique pertinemment la difficulté pour un chercheur de définir l’origine d’un courant littéraire ou artistique. La difficulté peut s’étendre à d’autres domaines comme l’art, la politique, la sociologie, entre autres disciplines.

Ce colloque vise engager une réflexion autour des axes suivants :

  • Curricula et faits interculturels dans les départements des Sciences humaines à l’université,
  • « Système d’ouverture » appliqué à la question de l’interculturel,
  • Psychologie interculturelle et spiritualité,
  • L’Imaginaire interculturel en arts et en littératures,
  • Le numérique comme outil d’ouverture sur les langues et les cultures,
  • La formation des formateurs en matière de compétences interculturelles,
  • Plurilinguisme, pluriculturalisme et interculturation,
  • Traduction et dialogue des civilisations,
  • Les valeurs éthiques d’ouverture, du partage et du vivre en commun,
  • La bonne gestion de l’hétérogénéité, la diversité et la co-construction

Toute autre proposition respectant la thématique du colloque sera la bienvenue.

Le colloque aura lieu les 15 et 16 novembre 2022.

Calendrier et modalités de soumission

Les propositions de communication (300 à 500 mots) seront envoyées aux adresses suivantes : Mohammed.raj@uhp.ac.ma et redouane.bouchareb@uhp.ac.ma

  • Date limite de la réception des résumés : 31 août 2022
  • Notification d’acceptation : 25 septembre 2022
  • Date du colloque : 15 et 16 novembre 2022
  • Date limite de la réception des articles : 31 décembre 2022
  • Date prévue de la publication des articles : mai 2023

Langues de soumission : Arabe, Français, Anglais.

Comité scientifique

  • Pr Adib JENNANE, Vice-président chargé des affaires pédagogiques
  • Pr Ahmed FAHLI, vice-président chargé de la recherche scientifique
  • Pr Ahmed ZEHAF, Université Hassan 1er- Settat, Maroc
  • Pr Julien KILANGA Musinde, Université d’Angers- France,
  • Pr Ahmed BELMOUDEN, université Mohammed V, RABAT
  • Pr Laila BELHAJ, université Mohammed V, RABAT
  • Pr Jean DONKERS, Hénallux – Belgique),
  • Pr A Pr Jonas MAKAMINA BENA, Université de Lubumbashi - Congo démocratique,
  • Pr Azzedine NOUZHI Université Sultan Moulay Slimane - Béni Mellal,
  • Pr Abdelhak JABER, Université Chouaib Doukkali - Maroc,
  • Pr Élisabeth Mathieu, Université d’Angers- France,
  • Pr Catherine Sablé, technopôle Brest Iroise, France
  • Pr Khalil MOUSSAFIR, Université Hassan 1er, Maroc.
  • Pr Afroditi MARAVELAKI, Hénallux - Belgique,
  • Pr Abdellah GANTARE, Université Hassan 1er, Maroc
  • Pr Jamal JABALI, Université Hassan 1er, Maroc,
  • Pr Abdelmajid JAMIAI, université Hassan 1err, Maroc
  • Pr Naoufal HIMMOUCH, université Hassan 1er, Maroc
  • Pr Bouchra OUCHNID, Université Hassan 1er, Maroc
  • Pr Geneviève GERON, Hénallux, Belgique,
  • Pr Hafid KHATTAB, Université Hassan 1er), Maroc
  • Pr Abderrahim TORCHLI, Université Sultan Moulay Slimane , Maroc
  • Pr Hanaa Ait Kaikai Université Hassan 1er, Maroc
  • Pr Salma IBRAHIMI, Université Hassan 1er, Maroc
  •  Pr Mohammed RAJ, Université Hassan 1er, Maroc

Comité d’organisation

  • Pr Jean DONKERS (Hénallux – Belgique),
  • Pr Hafid Khattab, (Université Hassan 1er),
  • Pr Hanaa Ait Kaikai (Université Hassan 1er),
  • Pr Salma IBRAHIMI, (Université Hassan 1er),
  • Pr Jamal Jabali Université Hassan 1er) .
  • Pr Issam Mouataz (Université Hassan 1er),
  • Pr Bouchra Ouchnid (Université Hassan 1er),
  • Pr Geneviève Geron (Henallux - Belgique),
  • Pr Abdellah Gantare  (Université Hassan 1er),
  • Pr Khalil Moussafir (Université Hassan 1er),
  • Pr.Assia MARFOUQ (Université Hassan 1er),
  • Pr Naima OUCHEN (Université Hassan 1er),
  • Pr Omar LABTAINA (Université Hassan 1er),
  • Pr Abdelmajid JAMIAI, université Hassan 1er,
  • Pr Naoufal HIMMOUCH, université Hassan 1er,
  • Pr Mohammed RAJ (Université Hassan 1er),
  • Pr Taoufiq Swabni (Université Hassan 1er),
  • Pr. Redouane Bouchareb (Université Hassan 1er),
  • Pr Sayah Zouhair (Université Hassan 1er),
  • Pr Laila BENHESSOU (Université Hassan 1er),
  • Pr. Amine El ALAMI (Université Hassan 1er),
  • Pr Fatima Zahra EL JAMRI, (Université Hassan 1er),
  • Pr. Mohammed BATAOUI, (Université Hassan 1er),
  • Pr Halima TAHIRI (Université Hassan 1er),
  • Pr Nourreddine FADILI, (Université Hassan 1er),
  • Pr Amine EL ALAMI (Université Hassan 1er),

Doctorants

  • Mustafa MESKI Laboratoire LIDEAL, université Hassan 1er,
  • Mohammed LOTFI, Laboratoire LIDEAL, université Hassan 1er,
  • WIDAD ASRI, Laboratoire LIDEAL, université Hassan 1er,
  • Abderrahim RAMI Laboratoire LIDEAL, université Hassan 1er,
  • Alaa ABOU-TAMMAME, Laboratoire LIDEAL, université Hassan 1er,
  • Zineb AMGHAR, Laboratoire LIDEAL, université Hassan 1er,

Lieux

  • Settat, Maroc (26000)

Format de l'événement

Événement hybride sur site et en ligne


Dates

  • mercredi 31 août 2022

Mots-clés

  • culture, projet, interculturation, numérique, humanisme, rechrche

Contacts

  • Mohammed Raj
    courriel : mohammed [dot] raj [at] uhp [dot] ac [dot] ma

Source de l'information

  • Mohammed Raj
    courriel : mohammed [dot] raj [at] uhp [dot] ac [dot] ma

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Langues et cultures en partage. Quels projets pour la société du XXIe siècle ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 15 juin 2022, https://doi.org/10.58079/1940

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