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Les intermédiaires de la migration
Migration intermediaries
Revue européenne des migrations internationales
Journal of international migration
Publié le vendredi 24 juin 2022
Résumé
La rhétorique politique et médiatique en Europe ou en Amérique du Nord réduit la catégorie des intermédiaires des migrations à celle des « passeurs ou des trafiquants, décrits comme cupides et peu scrupuleux ». Cette figure, floue et réductrice, participe de légitimer les politiques répressives et humanitaires à l’égard des personnes en migration qui mobilisent alors différentes ressources, réseaux et stratégies pour parvenir à circuler en prenant souvent toujours plus de risques. Se contenter de cette lecture qui fait de la question migratoire une crise à résoudre occulte inévitablement la diversité des acteurs impliqués dans la « mondialisation migratoire ». La complexité de leur rôle, de leurs intérêts et de leurs actions s’en trouve éludée, alors même qu’elle traverse de nombreuses institutions, et ce jusqu’aux États eux-mêmes. Ces derniers contribuent en effet par les politiques déployées et les traités signés parfois au détriment du droit international, à des fins de contrôle, de répression, mais aussi de gestion et d’encadrement de la main-d’œuvre, à favoriser l’émergence d’une myriade d’acteurs indispensables au mouvement comme à l’installation.
Annonce
Argumentaire
La rhétorique politique et médiatique en Europe ou en Amérique du Nord tend à réduire la catégorie des intermédiaires dans les mouvements migratoires à celle des « passeurs ou des trafiquants, inévitablement décrits comme cupides et peu scrupuleux » (Dubet, 2018). Cette figure décrite ainsi comme malfaisante reste cependant relativement floue et réductrice. Elle participe en revanche de légitimer — derrière leur pendant que sont le discours et l’action humanitaires (Brunet-Jailly, 2007) — les politiques répressives et restrictives à l’égard des personnes en migration qui mobilisent alors différentes ressources, réseaux et stratégies pour parvenir à circuler malgré tout, en prenant souvent toujours plus de risques. Se contenter de cette lecture qui fait de la question migratoire un enjeu humanitaire et sécuritaire, et in extenso une crise à résoudre (Leconte et al., 2019) notamment par l’érection de nouveaux camps, de nouvelles barrières et l’usage de nouvelles technologies de contrôle, occulte inévitablement la diversité des acteurs impliqués dans la « mondialisation migratoire » (Simon, 2008). La complexité de leur rôle, de leurs intérêts et de leurs actions s’en trouve éludée, alors même qu’elle traverse de nombreuses institutions, et ce jusqu’aux États eux-mêmes. Ces derniers contribuent en effet par les politiques déployées et les traités signés parfois au détriment du droit international, à des fins de contrôle, de répression, mais aussi de gestion et d’encadrement de la main-d’œuvre, à favoriser l’émergence d’une myriade d’acteurs indispensables au mouvement comme à l’installation.
Dans ce contexte, le recours aux intermédiaires dans la migration, s’il est loin d’être nouveau, a pris une importance croissante depuis une trentaine d’années (Jones et al., 2017 ; Xiang et Lindquist, 2014). En Asie notamment, un nombre toujours plus important de personnes doivent s’adjoindre les services d’intermédiaires payants s’ils souhaitent migrer (Lindquist et Xiang, 2019 ; Spaan, 1994). Les raisons d’un tel engouement sont de plusieurs ordres. Il est d’abord lié au durcissement des politiques migratoires qui, par des processus de filtrage, de contrôle voire de fermeture, rendent le passage des frontières toujours plus difficile (Ayalew et al., 2018 ; Spener, 2004), contribuant à un « cloisonnement du monde » (Rosière, 2020). Il est ensuite concomitant de la privatisation croissante du management des migrations (Gammeltoft-Hansen et Sorensen, 2013), elle-même insérée dans un contexte néo-libéral plus global qui engendre une véritable « industrie de la migration » (Hernández-León, 2012). Ces dynamiques produisent in fine une demande structurelle en intermédiaires : d’une part des États qui sous-traitent l’organisation et la répression de la circulation et d’autre part des personnes souhaitant migrer qui sont en lien avec d’autres intermédiaires afin de faciliter le passage des frontières (Faist, 2014).
Si la question des intermédiaires est désormais cruciale pour mieux comprendre les migrations internationales contemporaines, la littérature sur le sujet est très largement anglophone et les études francophones restent à la fois rares et éparses. À ce titre, la REMI a proposé une première réflexion sur le sujet à travers l’article de Linquist et Xiang (2019), mais en l’état aucune revue francophone ne s’est encore attelée spécifiquement à cette question. L’objectif de ce dossier thématique sera donc de regrouper des textes centrés sur la figure des intermédiaires afin d’en saisir à la fois les ancrages théoriques et les avancées empiriques.
Les intermédiaires dans la littérature sur les migrations internationales : entre moyen d’émigration et intermédiation sociale d’intégration
La figure des intermédiaires émerge dans les années 1970 à travers les travaux pionniers de Massey et al. (1988) sur les réseaux migratoires. Ces recherches se situent à l’échelle « méso » et mettent en avant les liens de solidarité existant notamment dans les familles qui permettent l’accès non seulement à la migration, mais également l’aide durant l’ensemble du processus d’installation des migrants dans les pays d’accueil (Audebert, 2004). De ces études ressort particulièrement l’aspect altruiste des motivations des divers intermédiaires qui agissent dans des cadres largement informels, délaissant par la même le rôle et le poids des enjeux financiers dans ces contextes d’entraide (Goss et Lindquist, 1995).
En réponse à ces critiques, le concept d’« industrie de la migration » émerge à partir des années 1990 pour évoquer « la commercialisation de la mobilité humaine » (Hernández-León, 2012). Il envisage donc les migrations comme une économie incorporant des institutions, des agents, des entrepreneurs et des individus qui proposent des services facilitant la migration en contrepartie d’un gain monétaire (Bilger et al., 2006). Ces recherches, essentiellement empiriques, ont en particulier documenté l’identité des acteurs qui peuvent être qualifiés d’intermédiaires, montrant qu’ils peuvent relever à la fois des sphères du formel et de l’informel (Salt et Stein, 1997) et qu’ils ne facilitent pas toujours la migration, mais peuvent, pour certains d’entre eux, au contraire l’empêcher voire la bloquer (Gammeltoft-Hansen et Sorensen, 2013).
Pour autant, ces travaux butent encore sur des difficultés liées notamment au très grand nombre d’acteurs qui peuvent être identifiés comme étant des intermédiaires et des nombreuses terminologies qui leur sont associées en fonctions des contextes (Jones et Sha, 2020). « Aidants », « passeurs », « courtiers », « consultants », « recruteurs », « coyotes » en Amérique latine ou encore « coxeurs » en Afrique de l’Ouest traduisent ainsi les dénominations hétéroclites qui qualifient ces acteurs tout comme la diversité de leurs fonctions. Certains auteurs proposent de se focaliser plutôt sur le travail des intermédiaires et l’observation de leur rôle concret dans le processus migratoire (Spener, 2009). Ces travaux ont pu montrer que les intermédiaires ont avant tout une influence sur l’action de migrer ou non. Mais ils ont également rappelé que l’intermédiation relève en général de deux dimensions distinctes : l’intermédiation comme vecteur et moyen d’émigration et l’intermédiation sociale d’intégration.
Dans le premier cas de figure, les intermédiaires agissent en général plutôt en amont du processus migratoire et influent sur les destinations des migrants, tout comme les recrutements dans certains secteurs économiques. Dans le second cas, ils jouent un rôle important dans l’installation et l’intégration des migrants dans les pays de transit et de destination — qu’ils soient associations, familles d’accueil, militants ou encore réseaux familiaux ou plus largement communautaires. Plusieurs travaux ont déjà su documenter ce rôle dans l’intégration des migrants, et ce dans divers contextes, qu’ils soient occidentaux (Pette, 2014 ; Harney, 1979) ou dans les Suds (Barraud, 2011 ; Pian, 2008). Enfin, nous ajouterons à cette liste tous ces acteurs privés recrutés pour le bon fonctionnement de cette « industrie de la migration » dans son volet administratif — par exemple les services auprès desquels il est désormais obligatoire de déposer son dossier pour toute demande de visa —, et dans son volet policier voire militaire — à l’image des entreprises bénéficiant de contrats pour la construction des barrières et pour le développement des technologies pour le contrôle des identités.
Ce dossier thématique a pour ambition d’interroger la figure des intermédiaires en insistant sur plusieurs aspects en lien avec les mutations sociales, économiques et politiques actuelles, sans écarter pour autant les contributions susceptibles de mettre en lumière la profondeur historique des processus à l’œuvre. Il aura ainsi pour ambition de recueillir des contributions traitant de contextes nationaux et régionaux divers afin de dégager à la fois les spécificités et les aspects plus structurels susceptibles de ressortir d’une lecture globale qui montre combien, à l’échelle de la planète, la question migratoire se trouve prise en étau entre les logiques répressives et libérales.
Le rapport à l’État des intermédiaires
L’État occupe une place centrale dans les processus auxquels se rattachent les intermédiaires. Il se révèle être un acteur relativement ambigu qui à la fois légitime et criminalise l’économie — ou business — de la migration (Kim, 2018). Il facilite également, par ses politiques, l’entrée de certaines catégories de migrants au détriment d’autres (Spaan et Naerssen, 2018). Il s’inscrit en cela dans une logique néo-libérale au sein de laquelle l’État sauvegarde et promeut les mécanismes du marché (Pinson, 2020 : 15). Par son action, l’État en vient aujourd’hui en effet à décomposer les parcours migratoires. L’émergence de tout un ensemble d’institutions publiques comme privées (centres de traitement de demande de visas, services publics dématérialisés, etc.) crée un écosystème bureaucratique dans lequel se développent et naviguent les intermédiaires, qui deviennent des acteurs incontournables des processus migratoires, jusqu’à parfois contribuer à la production du droit de la migration et à sa redéfinition (Miaz et al., 2021 : 9). Les contributions pourront ainsi interroger la place de l’État à travers le travail des intermédiaires et les relations qu’entretiennent ces derniers avec l’État.
Les réseaux et leurs acteurs
La notion de réseau s’avère très mobilisée, bien que l’on n’en saisisse bien souvent pas vraiment la nature, le fonctionnement, les logiques, ni l’importance en tant que ressource pour les personnes en migration. Contrastant avec le réseau « mafieux » ou le terme de « filière » (Casella Colombeau, 2017) généralement invoqué pour se maintenir dans le registre répressif et disqualifier la capacité des personnes à élaborer des stratégies pour se mouvoir, les contributions pourront s’intéresser ici aux manières dont les réseaux, qu’ils soient de nature diasporique, familiale, villageoise, amicale, associative et politique, sont organisés et mobilisés dans le cadre du mouvement comme de l’installation (Béteille, 1974). En sorte que le réseau peut être qualifié de système d’intermédiaires dont les analyses s’attacheront à en décrypter le fonctionnement.
Migration et gestion de la main-d’œuvre qualifiée et non qualifiée : une myriade d’intermédiaires publics et privés
L’intermédiation dans le domaine du recrutement de la main-d’œuvre est un phénomène à la fois ancien, global et persistant (Bosma et al., 2013). À l’image des travailleurs recrutés en Europe via « les contrats à durée déterminée, les missions en intérim, le portage salarial, le détachement [...] par une entreprise étrangère, les contrats saisonniers » (Morice et Potot, 2010) ou des ouvriers et des domestiques asiatiques exportés au Moyen-Orient encadrés par le système de la kafala (Dahdah, 2020 ; Bruslé, 2015), la mondialisation migratoire s’inscrit dans une nouvelle division internationale du travail impliquant le recrutement, la formation et la gestion d’hommes et de femmes destinées à circuler pour travailler à moindres coûts, à renvoyer des devises vers leur pays d’origine avant d’être à leur tour renvoyés dans le cadre d’un turn over évitant l’installation des « indésirables » (Agier, 2008 ; Bruslé, 2015). La main-d’œuvre plus qualifiée n’est pas non plus exclue de ces logiques, comme en témoignent les programmes dits de migration « choisie » souhaitant attirer des travailleurs étrangers dans des secteurs clés capables de stimuler la croissance économique (Pellerin, 2011) ou encore l’attraction d’étudiants étrangers aujourd’hui synonyme d’attractivité et de revenus supplémentaires pour les universités (Garneau et Mazzella, 2013). Le recrutement d’étudiants internationaux constitue à ce titre à la fois un champ de recherche en plein développement et une « industrie émergente de la migration » nourrie par le travail d’intermédiaires pour le recrutement de candidats dans des universités souvent privées (Baas, 2019 ; Mary, 2020; Robinson-Pant et Magyar, 2018; Huang et al., 2016). Ces formes de circulation sont encadrées par la coopération entre autorités publiques des pays de départ et d’arrivée, et acteurs privés à l’instar des agences de recrutement, des universités, des entreprises de gestion des camps et des employeurs. Administrations et autorités publiques comme acteurs privés intègrent ainsi ce panorama des intermédiaires de la migration. Les contributions pourront ainsi interroger les liens parfois complexes entre institutions privées et publiques dans le travail des intermédiaires.
Externalisation, répression et contrôles aux frontières : une approche spatiale de l’intermédiarité
L’externalisation des frontières et les accords Schengen garantissant la liberté de circulation dans une partie de l’Europe ont eu tendance à occulter le rôle des autorités policières européennes dans la répression des mouvements migratoires vers l’Europe et à l’intérieur du continent. Or, à l’image de la répression à Calais ou de la gestion en apparence pacifiée à Lampedusa (Guenebeaud et Lendaro, 2020), de la remise en place des contrôles aux frontières entre pays de la zone Schengen en 2015, mais également du discours sur le déploiement des agents Frontex en Europe et dans son voisinage (Ottavy et Clochard, 2014), les agents de police et les douanes, mais également les armées dans le cadre d’opérations en Méditerranée, les forces policières et militaires ont été mises à nouveau sur le devant de la scène en tant qu’intermédiaires de la politique répressive à l’égard de la migration internationale. Elles s’appuient pour se faire sur les technologies développées par les industries de l’armement alors destinées à l’érection de frontières, à leur surveillance et au contrôle des migrants et migrantes arrêtés. L’industrie de la frontière pour la répression de la migration repose alors sur la collaboration d’intermédiaires que sont les autorités publiques et les intérêts privés (Rodier, 2012). En outre, à l’image des accords passés par les États-Unis avec le Mexique et par l’Union européenne avec la Turquie, la Tunisie et le Maroc, l’externalisation frontalière, autrement dit le contrôle et le refoulement, produit une nouvelle catégorie d’État que l’on pourrait qualifier d’État intermédiaire, négociant bon gré mal gré, dans le cadre de rapports de force géopolitiques (Greenhill, 2010), la gestion administrative, policière et humanitaire des migrants sur son sol, mais aussi menaçant de les laisser passer s’il n’obtient pas satisfaction. Cet aspect rappelle l’un des registres de l’intermédiarité qui s’inscrit dans une approche résolument spatiale (Merle, 2011 : 89).
Modalités de soumission
Les propositions résumées d’articles peuvent être rédigées en français ou en anglais et devront comprendre l’affiliation de l’auteur·e, une proposition de titre et un résumé de 1 000 caractères (espaces compris).
Elles peuvent émaner de différentes disciplines des sciences sociales, et sont à envoyer à assaf.dahdah@cnrs.fr, kevin.mary@univ-perp.fr et olivier.clochard@univ-poitiers.fr
avant le 1er septembre 2022.
Les articles acceptés pourront être rédigés en français, anglais ou espagnol.
Pour plus de détails (normes, nombre de caractères, présentation, etc.) : https://journals.openedition.org/remi/5848
Calendrier
- Lancement de l’appel : 15 juin 2022
- Réception des propositions résumées et clôture de l’appel : 1er septembre 2022
- Décision : 30 septembre 2022
- Réception des articles par les coordinatrices : 1er décembre 2022
- Réception des articles dans leur version définitive : 1er mai 2023
- Parution du dossier : septembre 2023
Contacts
Coordination scientifique
- Dahdah Assaf (géographe, Chargé de recherche CNRS à l’UMR ART-Dev, Montpellier)
- Mary Kevin (géographe, MCF à l’Université de Perpignan Via Domitia et UMR CNRS ART-Dev et membre de l’Institut Convergences Migrations)
- Clochard Olivier (géographe, Chargé de recherche CNRS à l’UMR Migrinter et membre de l’Institut Convergences Migrations)
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Catégories
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Lieux
- Poitiers, France (86)
Dates
- jeudi 01 septembre 2022
Mots-clés
- intermédiaires, État, réseaux, main-d’œuvre, migrations qualifiées, acteurs publics, acteurs privés, répression, intermediaries, state, networks, labour force, skilled migration, public actors, private actors, repression
Contacts
- Assaf Dahdah
courriel : assaf [dot] dahdah [at] cnrs [dot] fr - Kevin Mary
courriel : kevin [dot] mary [at] univ-perp [dot] fr - Olivier Clochard
courriel : olivier [dot] clochard [at] univ-poitiers [dot] fr
URLS de référence
Source de l'information
- Audrey Montépini
courriel : remi [at] univ-poitiers [dot] fr
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Les intermédiaires de la migration », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 24 juin 2022, https://doi.org/10.58079/196e