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Questionner les ojectifs de développement durable

The Sustainable Development Goals under scrutiny

Cuestionar los Objetivos de Desarrollo Sostenible

« Revue internationale des études du développement » n°253 (2023-3)

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Publié le mercredi 24 août 2022

Résumé

Face à l’émergence du développement durable comme nouveau paradigme de développement et en prenant acte des différentes critiques lancées à l’endroit des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), un nouveau cadre mondial pour le développement a vu le jour en 2015 : l’Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable. Cet agenda met en avant non plus huit, mais 17 objectifs de développement durable (ODD). Les ODD présentent des améliorations par rapport aux OMD. À mi-chemin de cet agenda, il est maintenant temps de questionner la pertinence, les assises et la mise en œuvre des ODD. Poussant les analyses rétrospectives et prospectives critiques et contextuelles, il paraît même légitime de remettre en question leur caractère universel et inclusif, ainsi que la portée réelle de leurs retombées depuis leur adoption en 2015.

Annonce

Coordination du numéro

  • Geneviève Laroche, PhD (laroche.3@ulaval.ca), postdoctorante au Centre mondial d'agroforesterie à Kigali, Rwanda.
  • Stéphanie Maltais, PhD (smalt006@uottawa.ca), postdoctorante et professeure à temps partiel à l’École de développement international et mondialisation, Faculté des sciences sociales, Université d’Ottawa, Canada.
  • Jade St-Georges (st-georges.1@ulaval.ca), candidate au doctorat en gestion du développement international, Département de management, Faculté des sciences de l’administration, Université Laval, Canada.
  • Mohamed Lamine Doumbouya, PhD (doummed@gmail.com), enseignant-chercheur, Université Général Lansana Conté de Sonfonia, Conakry, Guinée.

Argumentaire

En l’an 2000, les États membres des Nations unies, de concert avec les principaux acteurs de l’aide internationale, ont dévoilé les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), une feuille de route ciblant huit priorités en matière de développement pour les 15 années à venir (ONU 2000). Face à l’émergence du développement durable comme nouveau paradigme de développement (Brundtland, 1987 ; Salim, 2007), et en prenant acte des différentes critiques lancées à l’endroit des OMD (cibles trop ambitieuses ou simplistes, processus d’élaboration peu inclusif, ancrage néolibéral, etc.) (Abelenda, 2014 ; Bali Swain, 2018 ; Esquivel, 2016 ; Satterthwaite, 2003 ; Stuart et Woodroffe, 2016), un nouveau cadre mondial pour le développement a vu le jour en 2015 : l’Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable (ONU, 2015). Cet agenda met en avant non plus huit, mais 17 objectifs de développement durable (ODD).

Les ODD présentent des améliorations par rapport aux OMD. En ciblant des défis communs tels que les changements climatiques, la portée et la légitimité des ODD se trouvent élargies par rapport à celles des OMD (de Milly, 2015). Les ODD appellent aussi, de façon plus claire, les pays riches à agir sur leur propre territoire, et non plus seulement en territoire étranger dans une logique d’aide au développement (de Milly, 2015). L’Agenda 2030 se démarque aussi de celui des OMD par la reconnaissance d’une interconnexion forte entre les différentes dimensions du développement, puisque chaque ODD comporte des cibles faisant explicitement référence à d’autres objectifs (Nilsson et al., 2016). Conséquemment, les ODD s’avèrent un réel outil d’application et de mise à l’échelle du principe de transversalité. Les ODD se démarquent aussi lorsqu’on observe les processus ayant mené à leur élaboration. Alors que les OMD pouvaient donner l’impression d’avoir été développés en hâte par quelques acteurs triés sur le volet, les responsables du processus d’élaboration des ODD ont misé sur le temps et l'inclusion, ce qui a permis à 10 millions de personnes, issues d’une grande variété d’organisations, de prendre part au processus (Caron et Châtaigner, 2017 ; Kamau et al., 2018 ; ONU, 2015 ; Sénit, 2020). De nombreux États et organisations des Suds ont même saisi l’opportunité de ces négociations pour faire avancer leurs causes (Sénit, 2020). Par exemple, le Groupe des sept plus (G7+), une coalition ouverte d’États fragiles et affectés par les conflits, a milité et contribué à inclure l’ODD 16 « Paix, justice et institutions efficaces » au sein du cadre (Baranyi et al., 2021 ; Hearn, 2016).

Bien que les 17 ODD et leurs 169 cibles visent l’amélioration du cadre de vie des populations pour un avenir plus durable, certaines critiques viennent remettre en question cette vision universelle et inclusive, de même que les méthodes et les processus pour y parvenir. Par exemple, Belda-Miquel et al. (2019) critiquent le fait que l’Agenda 2030 soit encore formulé à travers des objectifs à accomplir et non pas comme des droits de la personne à respecter, alors que Clements et Sweetman (2020) dénoncent l’absence de remise en question des rapports inégaux de pouvoir à l’origine des problématiques auxquelles les ODD veulent précisément s’attaquer. Ces critiques montrent la nécessité de mettre en avant les savoirs et schèmes de pensée locaux et de décoloniser les pratiques de développement international afin d’établir un véritable dialogue pour un développement localement assumé et pleinement respectueux des peuples. D’autres interrogations émergent également quant à la possibilité d’atteindre les objectifs sans remise en question des normes, des régulations et des logiques à l’œuvre. La dégradation des contextes, dans une pluralité de domaines (environnemental, économique, social et politique), interroge aussi la réalité des acquis et laisse planer un doute sur leur irréversibilité.

À mi-chemin de cet agenda, il est maintenant temps de questionner la pertinence, les assises et la mise en œuvre des ODD. Poussant les analyses rétrospectives et prospectives critiques et contextuelles, il paraît même légitime de remettre en question leur caractère universel et inclusif, ainsi que la portée réelle de leurs retombées depuis leur adoption en 2015.

Trois axes thématiques

Cet appel à contributions s’articule autour de 3 grands axes d’analyse :

  • Façonner de nouvelles relations, représentations et règles Nords-Suds

Si les ODD ont voulu s’inscrire dans des processus plus participatifs que les OMD (ONU, 2015), il n’en demeure pas moins que les rapports les régissant restent foncièrement déséquilibrés. Les activités de la coopération internationale s’inscrivent, en effet, dans des systèmes d’oppressions qui perpétuent des rapports coloniaux, racistes et sexistes (Clements & Sweetman, 2020). Or, les ODD ne s’attaquent pas aux causes structurelles des inégalités, pas plus qu’ils ne permettent de questionner ou de refonder ces systèmes vecteurs d’oppressions et de dépendances pour les transformer en systèmes vecteurs d’équité et de collaboration mutuelle. Ainsi, malgré des ODD visant explicitement la réduction des inégalités, rien n’est souligné à l’égard des relations de dépendance et du traitement différencié envers les groupes les plus vulnérabilisés.

Afin de repenser ces rapports, et en dépit des relations de pouvoirs inégales qui perdurent, les critiques féministes, décoloniales et anti-racistes se font davantage entendre dans les réflexions, tant au sein de la pratique que dans les milieux de la recherche en développement international. Par exemple, Carrasco Miró (2018) aborde la place de plus en plus importante que prend la coopération Suds-Suds, qui se base sur une logique de mutualité et de bénéfices conjoints. En tant qu’alternative à la coopération Nords-Suds, la coopération Suds-Suds s’inscrit en cohérence avec l’Agenda 2030, mais continue néanmoins de « fonctionner à travers des axes patriarcaux et racistes, ainsi que des micro-pratiques et des échelles locales de développement » (Carrasco Miró, 2018: 149, traduction des autrices). Si ces nouvelles voies de coopération constituent des avancées, l’analyse de Carrasco Miró montre bien qu’elles ne sont pas exemptes de faiblesses.

Davantage d’espace est ainsi nécessaire pour ces réflexions critiques. À cet effet, Horn (2020) rappelle que la décolonisation des savoirs est une étape fondamentale pour la décolonisation du développement. Une lecture alternative des Suds, issue des groupes socialement et historiquement marginalisés, doit se joindre aux dialogues critiques sur les ODD et sur les apprentissages à en tirer depuis leur adoption. 

C’est dans ce contexte que les personnes qui souhaitent participer à la discussion, à partir d’une pluralité de perspectives et d’expériences, peuvent proposer un texte sur l’émergence (ou non) d’un changement dans les relations Nords-Suds façonné par l’Agenda 2030.

  • Produire de nouveaux modèles économiques, sociaux ou environnementaux

Les ODD s’inscrivent dans les idées et courants qui ont favorisé l’émergence du concept de développement durable et qui en assurent la légitimité. Il s’agit, par exemple, des théories économiques orthodoxes néolibérales (Adelman, 2018 ; Eisenmenger et al., 2020), des approches qui considèrent l’environnement sous un angle strictement utilitaire (Costanza 1991 ; Daly 2007) ou de la notion de travail qui exclut les tâches non rémunérées et souvent réalisées par les femmes. Ces idées et notions participent non seulement au maintien en place des systèmes destructeurs des équilibres écologiques et intrinsèquement injustes (Kumi et al., 2014, Bali Swain & Yang-Wallentin, 2020) et vecteurs d’inégalités (Arsel 2020 ; Costanza 2020), mais aussi à la marginalisation et au discrédit des idées et notions alternatives. La recherche d’idées et de discours nouveaux pour redéfinir nos rapports humains et à la nature est donc essentielle et, dans cet esprit, un recadrage des ODD à l’aune de ces idées novatrices ou divergentes est plus que nécessaire.

Fort à propos, des théories et approches alternatives qui, tantôt, s’érigent en lieux de résistance, tantôt profitent de niches laissées vacantes par les ODD, émergent dans différents domaines tels que l’agriculture, l’économie, l’éducation ou la santé (Isgren & Ness, 2017 ; Kopnina, 2020 ; Padayachee et al. 2018). De même, on assiste à l’émergence (ou à la résurgence) d’épistémologies plurielles qui questionnent certaines des notions sur lesquelles reposent les ODD, qu’il s’agisse de la notion de développement ou de celle du bien-être, par exemple (Jimenez & Roberts, 2019 ; Razak, 2020 ; van Norren, 2020). Ces chemins de traverse, de plus en plus nombreux, appellent à un dialogue fécond entre des visions du monde, des postures et des manières d’agir qui ont la possibilité de s’enrichir mutuellement. Comment le monde de la coopération internationale et du développement se saisit-il de ces alternatives ? Comment y contribue-t-il (ou pas), et comment le « développement durable » peut-il être repensé à leur lumière ?

Des propositions qui mettront en exergue la pertinence de recourir à de nouveaux cadres théoriques ou pratiques pour penser les ODD (ou, ultimement, des objectifs cadrés autrement), notamment – mais pas exclusivement – à des cadres qui s’appuient sur des visions du monde provenant des Suds ou de populations marginalisées sont ainsi les bienvenues dans ce dossier. Les propositions qui documentent des initiatives qui s’inscrivent dans des modèles alternatifs, tant dans leurs approches théoriques que dans leur mise en œuvre (qu’elles dérivent de cultures locales, qu’elles aient une portée décolonisante, ou autre) sont aussi possibles.

  • Traiter des oublié·e·s, des négligé·e·s et des impensé·e·s des ODD

Des auteurs·trices comme Hubert de Milly (2015) mentionnent l’exhaustivité des thématiques traitées dans l’Agenda 2030 puisqu’on y retrouve presque tous les thèmes de l’actualité et les priorités dans le secteur de l’aide au développement. Cependant, Gérardin et al. (2016) affirment que les négociations des ODD n’ont pas permis d’intégrer des objectifs ou cibles spécifiques pour des thématiques comme les migrations, la pollution de l’air ou la vulnérabilité aux risques de catastrophes. Bien que ces thématiques puissent être liées à certains des 17 ODD, elles restent néanmoins dans l’ombre des problématiques qui constituent des objectifs à part entière. Dans ce contexte, comment les groupes travaillant sur des thématiques transversales articulent-ils leurs actions et leurs plaidoyers pour s’aligner (ou non) à l’Agenda global ? Quel est l’impact de cette position interstitielle ou orpheline dans le développement de plans d’actions cohérents en matière de développement international durable ? Ce positionnement favorise-t-il le déploiement d’innovations sur le terrain, en forçant par exemple la rencontre d’ODD, ou le restreint-il ?

En plus des thématiques qui se retrouvent dans des angles morts, certaines populations restent encore relativement invisibles dans la formulation des objectifs et des indicateurs des ODD. C’est entre autres le cas des personnes vivant avec un handicap, des personnes affectées par des problèmes de santé mentale et des populations autochtones, qui sont souvent abordées à travers la conception large de « personnes vulnérables », au même titre que les enfants, les jeunes et les personnes pauvres (International Disability Alliance, 2022, Izutsu et al., 2015 ; UN DESA, 2022). Si certains groupes ressentent déjà l’importance d’une telle reconnaissance, si minime soit-elle, dans leurs activités et leurs narratifs (International Disability Alliance, 2022), il n’en reste pas moins pertinent de questionner les limites d’une inclusion qui est encore partiellement « invisibilisante » et qui, de surcroît, place ces personnes dans une position de victime, et non de partie prenante au développement. Southern Voice (2020) présente des exemples de cas où les facteurs d’exclusion diffèrent et doivent être contextualisés. Ainsi, qu’advient-il des projets qui n’arrivent pas à s’aligner clairement aux ODD, mais qui répondent à des besoins réels des populations marginalisées ?

Dans le cadre de cet axe d’analyse, les personnes intéressées peuvent proposer des articles originaux portant sur l’une des thématiques oubliées dans l’Agenda 2030 ou encore des études de cas sur les groupes se sentant exclus des objectifs.

Modalités de soumission des articles au dossier du n°253 (2023-3) de la Ried

Ce dossier souhaite privilégier une approche interdisciplinaire ancrée sur le terrain. Les auteurs·trices de différents profils pratiques et académiques sont appelé·e·s à participer. Toutes les disciplines des sciences sociales et humaines peuvent proposer leur analyse, y compris et sans pour autant s’y limiter : la sociologie, la démographie, l’histoire, la géographie, la science politique, l’économie, l’anthropologie, les sciences de l’environnement, etc. Ce dossier souhaite également refléter les réflexions relatives aux ODD selon divers angles et points de vue. En ce sens, une diversité en termes d’origines, d’expériences et de contributions dans le secteur de la coopération et solidarité internationale est recherchée.

Les auteurs·trices sont également invité·e·s à explorer une analyse critique constructive des ODD à partir d’une lecture des trajectoires internationales, nationales et locales. La mise en contexte d’études empiriques, de corpus originaux, la rencontre entre une approche théorique solide et un terrain, sont attendues.

Les auteur·e·s s’engagent à lire la ligne éditoriale de la Revue internationale des études du développement et s’engagent à respecter la charte éthique.

Le processus de sélection se déroule comme suit selon les dates indiquées dans le calendrier de production ci-dessous :

1- Envoi de la proposition d’article

Les propositions d’articles, en français, anglais, ou espagnol, présentent le projet d’article en environ 4.000 signes, espaces comprises, soit environ 500 mots ou une page.

La proposition, dont le fichier est intitulé « NOM DE L’AUTEUR-Proposition-253 », au format Word, comprend :

  • Le titre : de 70 signes maximum (avec possibilité d’ajouter un sous-titre)
  • Un résumé de l’article détaillant la question de recherche, le cadre théorique, le terrain étudié, les principaux résultats
  • Des jalons bibliographiques (hors du décompte des signes)
  • Un fichier joint intitulé « NOM DE L’AUTEUR-Infos » indiquant de manière exhaustive les noms et prénoms des auteurs, leur statut et leur rattachement institutionnel, leurs adresses courriel.

Ces éléments sont indispensables à l’examen de la proposition d’article. L’adéquation de la proposition à l’appel à contributions est vérifiée par les coordinateurs·trices et la rédaction de la revue.

Les propositions dʼarticles sont à soumettre aux cinq adresses ci-dessous :

  • revdev@univ-paris1.fr
  • genevieve.laroche.3@ulaval.ca
  • smalt006@uottawa.ca
  • jade.st-georges.1@ulaval.ca
  • doummed@gmail.com

avant le 10 octobre 2022.

2- Envoi de l’article

Les auteur·e·s dont les propositions d’article ont été sélectionné·e·s sont invité·e·s à envoyer une première version de leur article qui doit impérativement correspondre aux normes indiquées ci-dessous. Les articles sont alors soumis à une lecture en double-aveugle auprès de deux évaluateurs spécialistes et extérieurs à la revue.

Les articles (de 45 000 signes, espaces comprises, hors résumé et bibliographie), pourront être rédigés en français, anglais ou espagnol. Ils doivent être originaux. Ils pourront toutefois avoir fait l’objet de communications à un colloque (avec actes), à condition d’être réadaptés au format exigé par la Revue internationale des études du développement (voir les consignes aux auteurs).

Les références citées doivent être présentées selon le format indiqué dans le document de Consignes aux auteurs.

Calendrier de production

Les auteur·e·s s’engagent à respecter le calendrier indiqué par la rédaction.

- Les propositions dʼarticles sont à soumettre avant le 10 octobre 2022.

- Les auteur·e·s présélectionné·e·s par les coordinatrices et coordinateur et le comité de rédaction seront prévenu·e·s par l’équipe de la revue la semaine du 17 octobre.

- Les premières versions des articles, conformes aux consignes aux auteur·e·s de la revue, seront envoyées par les auteur·e·s aux cinq courriels précités avant le 5 janvier 2023.

- Le processus d’évaluation durera quelques mois, chaque article - anonyme - sera soumis à une double lecture aveugle par des relecteurs extérieurs à la revue, experts sur le sujet traité, et la sortie en librairie de ce n° 253 2023-3 est prévue pour octobre 2023.

Références citées

Abelenda, A.I. (2014). A Feminist Perspective on the Post-2015 Development Agenda. The Equal Rights Review, 13, 117-28. https://www.equalrightstrust.org/ertdocumentbank/ERR%2013%20-%20Abelenda.pdf

Adelman, S. (2018). The Sustainable Development Goals, anthropocentrism and neoliberalism. Sustainable Development Goals. https://doi.org/10.4337/9781786438768.00008

Arsel, M. (2020). The myth of global sustainability: Environmental limits and (de)growth in the time of SDGs. ISS Working Paper Series / General Series, 662. https://repub.eur.nl/pub/129596

Bali Swain, R. (2018). A Critical Analysis of the Sustainable Development Goals. In Filho, L. & Cham, W. (Eds) Handbook of Sustainability Science and Research (p. 341-356). Springer. https://doi.org/10.1007/978-3-319-63007-6_20

Bali Swain, R., & Yang-Wallentin, F. (2020). Achieving sustainable development goals: Predicaments and strategies. International Journal of Sustainable Development & World Ecology, 27(2), 96‑106. https://doi.org/10.1080/13504509.2019.1692316

Baranyi, S., Yiagadeesen, S., & Washuta, B. (2021). SDG16+ implementation in fragile and conflict-affected states: what do the data tell us six years into Agenda 2030?. Conflict, Security & Development, https://doi.org/10.1080/14678802.2021.2000812

Belda-Miquel, Boni, A., & Calabuig, C. (2019). SDG Localisation and Decentralised Development Aid: Exploring Opposing Discourses and Practices in Valencia’s Aid Sector. Journal of Human Development and Capabilities, 20(4), 386-402. https://doi.org/10.1080/19452829.2019.1624512

Brundtland, Go. (1987). Notre avenir à tous. Rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement. https://sustainabledevelopment.un.org/content/documents/5987our-common-future.pdf

Caron, P., & Châtaigner, J. M. (2017). Un défi pour la planète. Les objectifs de développement durable en débat. Éditions Quae/IRD éditions. http://10.4000/books.irdeditions.21441

Carrasco Miró, G. (2018). Cooperación trilateral Sur-Sur al desarrollo: por una descolonización de la solidaridad. Revista CIDOB d’Afers Internacional. http://doi.org/10.24241/rcai.2018.120.3.147

Clements, M. A., & Sweetman, C. (2020). Introduction: reimagining international development. Gender & Development, 28(1), 1-9. https://doi.org/10.1080/13552074.2020.1735800

Costanza, R. (1991). Ecological economics: A research agenda. Structural Change and Economic Dynamics, 2(2), 335-357. https://doi.org/10.1016/S0954-349X(05)80007-4

Daly, H. E. (2007). Ecological economics and sustainable development. Edward Elgar Publishing.

de Milly, H. (2015). Les Objectifs de Développement Durable : éléments d’analyses et impacts possibles pour les agences d’aide. Techniques Financières et Développement, 121, 37-48. https://doi.org/10.3917/tfd.121.0037

Eisenmenger, N., Pichler, M., Krenmayr, N., Noll, D., Plank, B., Schalmann, E., Wandl, M. T., & Gingrich, S. (2020). The Sustainable Development Goals prioritize economic growth over sustainable resource use: A critical reflection on the SDGs from a socio-ecological perspective. Sustainability Science, 15(4), 1101-1110. https://doi.org/10.1007/s11625-020-00813-x

Esquivel, V. (2016). Power and the Sustainable Development Goals: A Feminist Analysis. Gender & Development 24(1), 9-23. https://doi.org/10.1080/13552074.2016.1147872

Gérardin, H., Dos Santos, S., & Gastineau, B. (2016). Présentation. Des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) aux Objectifs de développement durable (ODD) : la problématique des indicateurs. Mondes en développement, 174, 7-14. https://doi.org/10.3917/med.174.0007

Horn, J. (2020). Decolonising emotional well-being and mental health in development: African feminist innovations, Gender & Development, 28(1), 85-98. https://10.1080/13552074.2020.1717177

Hearn, S. (2016). Independent review of the new deal for engagement in fragile states. Center on Cooperation International, New York. https://cic.nyu.edu/sites/default/files/new_deal_engagement_exec_summ_hearn_apr14_final_en.pdf

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Isgren, E., & Ness, B. (2017). Agroecology to Promote Just Sustainability Transitions : Analysis of a Civil Society Network in the Rwenzori Region, Western Uganda. Sustainability, 9(8), 1357. https://doi.org/10.3390/su9081357

Izutsu, T., Tsutsumi, A., Minas, H., Thornicroft, G., Patel, V., & Ito, A. (2015). Mental health and wellbeing in the Sustainable Development Goals. The Lancet Psychiatry, 2(12), 1052-1054. https://doi.org/10.1016/S2215-0366(15)00457-5

Jimenez, A., Roberts, T. (2019). Decolonising Neo-Liberal Innovation: Using the Andean Philosophy of ‘Buen Vivir’ to Reimagine Innovation Hubs. In Nielsen, P., Kimaro, H. (eds). Information and Communication Technologies for Development. Strengthening Southern-Driven Cooperation as a Catalyst for ICT4D. ICT4D 2019. IFIP Advances in Information and Communication Technology, 552. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-030-19115-3_15

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Kumi, E., Arhin, A. A., & Yeboah, T. (2014). Can post-2015 sustainable development goals survive neoliberalism? A critical examination of the sustainable development–neoliberalism nexus in developing countries. Environment, Development and Sustainability, 16(3), 539-554. https://doi.org/10.1007/s10668-013-9492-7

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van Norren, D. (2020). The Sustainable Development Goals viewed through Gross National Happiness, Ubuntu, and Buen Vivir. International Environmental Agreements: Politics, Law and Economics, 20. https://doi.org/10.1007/s10784-020-09487-3


Dates

  • lundi 10 octobre 2022

Mots-clés

  • Objectif de développement durable, ODD, Objetivos de Desarrollo Sostenible, Sustainable Development Goal, SDG

Contacts

  • Béatrice Trotier-Faurion
    courriel : revdev [at] univ-paris1 [dot] fr

Source de l'information

  • Béatrice Trotier-Faurion
    courriel : revdev [at] univ-paris1 [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Questionner les ojectifs de développement durable », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 24 août 2022, https://doi.org/10.58079/19dz

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