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Horizons protéiformes de l’exil

Revue « Méditations littéraires » numéro 05

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Published on Friday, September 30, 2022

Abstract

La représentation de l’exil est susceptible de faire l’objet d’une discursivité particulièrement polyphonique. Outre le rapport complexe à la mémoire qu’il implique et l’acte poïétique solitaire dans lequel il engage tout créateur, le thème de l’exil peut donner lieu à différents discours (liste non exhaustive) : discours littéraire : problématiques identitaires, désenchantement…; discours poétique qui met en exergue la valeur esthétique du lieu originel ; discours psychologique qui met l’accent sur les affres du déracinement ; discours sociologique qui accorde toute leur importance aux pratiques sociales en vigueur ; discours mythologique axé sur les structures mentales de la population ; discours historique auquel s’associent ou non des considérations d’ordre politique, etc.

Announcement

Argumentaire

Vécu comme un déracinement spatial, l’exil est un moment inaugural qui a le goût amer de la fin et la saveur exquise des préambules. C’est cette antithèse qui structure la notion même de l’exil. La déterritorialisation fait la part belle à la voie féconde de la « Relation » (E. Glissant) qui nous convie à emprunter de nouvelles passerelles interculturelles, à l’heure de la mondialisation.

Le lieu matriciel est, pour l’écrivain, l’objet d’un mode de représentation qui met en exergue la fonction médiumnique assurée par l’écriture. À l’instar d’Orphée, l’exilé est cet être qui est obnubilé par la tentation de regarder en arrière. Campant dans la mémoire, le lieu originel induit souvent une réclusion de l’âme : « Il y a ceux qui oublient ou simplement qui dorment. Et ceux qui se heurtent toujours contre le mur du passé… Ce sont les véritables exilés » (Assia Djebar, 2002). Toute la question consiste à trouver un juste positionnement entre un ici dénué d’épaisseur et un ailleurs que la nostalgie couvre d’un revêtement mirifique. La disjonction géographique s’accompagne souvent d’une évulsion de ce qui constitue l’essentiel de soi-même et, partant, d’un ébranlement des marqueurs identitaires.

À l’écriture de l’exil vient se greffer l’exil de l’écriture. Périple dans le ménechme de la vie, le processus poïétique est un domaine enchanté où le scripteur ne peut pénétrer que seul. Chargée d’un fort coefficient de rupture avec le réel, l’écriture conduit, à travers un périple qui a ses clartés et ses lieux sombres, vers le tréfonds souterrain de l’être. Déporté dans une enceinte fortifiée où voltigent des mots scintillants, débarrassés des strates poussiéreuses de signification dont les recouvre l’usage courant, le scripteur est pris dans les rets de l’écriture et pénètre, de son plein gré, dans un espace qui consacre la déconstruction de son moi et lui confisque le gouvernail de ses pensées.

La représentation de l’exil est susceptible de faire l’objet d’une discursivité particulièrement polyphonique. Outre le rapport complexe à la mémoire qu’il implique et l’acte poïétique solitaire dans lequel il engage tout créateur, le thème de l’exil peut donner lieu à différents discours (liste non exhaustive) :

  • Discours littéraire : problématiques identitaires, désenchantement…
  • Discours anthropologique qui, célébrant l’appartenance à divers lieux géographiques à l’heure de la « créolisation » (E. Glissant), préconise une refonte de l’être-au-monde
  • Discours poétique qui met en exergue la valeur esthétique du lieu originel
  • Discours psychologique qui met l’accent sur les affres du déracinement
  • Discours sociologique qui accorde toute leur importance aux pratiques sociales en vigueur
  • Discours mythologique axé sur les structures mentales de la population
  • Discours historique auquel s’associent ou non des considérations d’ordre politique

Modalités de soumission

Pour ce numéro dont la publication est prévue en décembre 2022, les soumissions – en français ou en anglais – devront contenir le titre de l’article, un résumé (Times New Roman ; 12 ; simple) n’excédant pas une demi-page et une brève notice biobibliographique du contributeur (Prénom et nom, institution de rattachement, labo, publications…).

Elles sont à faire parvenir en un seul document Word, à l’adresse suivante : contact@meditationslitteraires.com

au plus tard le 25 octobre 2022.

La rédaction communiquera les résultats de la sélection au plus tard le 31 octobre 2022. Les articles devront être remis avant le 15 décembre 2022 et seront soumis à une double expertise anonyme de notre comité scientifique (double aveugle) après validation du comité de rédaction de la revue.

La date prévue pour la publication électronique de ce numéro (sur le site de la revue et sur d’autres plateformes réservées à la recherche scientifique) est la fin décembre 2022. La publication en papier du numéro se fera le 15 janvier 2023 aux Éditions Orchidées.

Rédacteur en chef

Khalil BABA (Enseignant-chercheur, HDR, Maroc)

Comité de rédaction

  • Évelyne ACCAD (Professeur émérite, États-Unis d’Amérique)
  • Amel FAKHFAKH (Professeur de l’Enseignement Supérieur, Tunisie)
  • Zsuzsa SIMONFFY (Maître de conférences HDR, Hongrie)
  • Catherine WEBSTER (Professeur de l’Enseignement supérieur, États-Unis d’Amérique)

Places

  • B.P. 3236
    Oujda, Kingdom of Morocco (60000)

Date(s)

  • Tuesday, October 25, 2022

Keywords

  • littérature, exil, histoire, mythologie, écriture, identité

Contact(s)

  • Revue Méditations Littéraires
    courriel : contact [at] meditationslitteraires [dot] com

Information source

  • Khalil Baba
    courriel : prof [dot] khalilbaba [at] gmail [dot] com

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Horizons protéiformes de l’exil », Call for papers, Calenda, Published on Friday, September 30, 2022, https://doi.org/10.58079/19ln

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