AccueilRegards croisés : iconographie, vestiges et pratiques socio-culturelles des sociétés humaines du passé

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Regards croisés : iconographie, vestiges et pratiques socio-culturelles des sociétés humaines du passé

Intersecting Perspectives: Iconography, Archaeological Remains and Sociocultural Practices of the Ancient Human Societies

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Publié le vendredi 30 septembre 2022

Résumé

Le colloque propose une approche interdisciplinaire croisant l’imagerie et les vestiges archéologiques des sociétés anciennes afin de montrer en quoi l’iconographie peut jouer un rôle fondamental dans l’appréhension des pratiques socio-culturelles de ces sociétés. Il s’agit également de mettre en lumière les possibilités et les perspectives qu’offre l’iconographie, tout en soulignant ses limites.

Annonce

Présentation

L’iconographie représente une vaste source d’informations dans laquelle les archéologues puisent volontiers pour compléter l’analyse et l’interprétation des données matérielles. Qu’il s’agisse d’inscriptions, de symboles ou encore de scènes imagées d’ordre divers (mythologiques, religieux, sociaux ou même privés/intimes) représentés sur des supports variés, tous offrent la possibilité d’étudier les pratiques et les croyances des sociétés humaines du passé. Lorsque ces sociétés ne présentent pas ou peu d’écriture alphabétique, les images deviennent l’un des principaux vecteurs d’informations ; elles peuvent néanmoins se démarquer de l’élément qu’elles retranscrivent et montrer une réalité autre. Au cours de ce colloque, les intervenants sont invités à s’interroger sur la manière dont il est possible d’utiliser l’iconographie, seule ou en relation avec les vestiges archéologiques, pour éclairer la compréhension des pratiques socio-culturelles qu’elle illustre. L’objectif de cette rencontre est d’analyser le rapport entre iconographie, archéologie et pratiques socio-culturelles, de mettre en lumière les possibilités et les perspectives qu’offre l’iconographie, et de proposer les limites à son utilisation. Ce colloque est l’occasion pour les doctorants et chercheurs, nationaux et internationaux, de s’intéresser aux sociétés anciennes (aucune restriction géographique ni chronologique) dont les sources textuelles sont limitées et pour lesquelles l’iconographie peut jouer un rôle fondamental dans leur appréhension. Les seize cas d’études retenus se réunissent autour des trois axes transversaux suivants : les fonctions sociales et symboliques de l’iconographie ; l’iconographie comme marqueur culturel ; le décalage entre les textes et les images. Ils sont ainsi liés par la volonté commune de proposer des approches originales et des applications méthodologiques de l’emploi de l’iconographie pour la compréhension de la culture matérielle et des pratiques socio-culturelles des sociétés anciennes.

Programme

Vendredi 28 octobre

9h30–10h00 Accueil des intervenants & du public

  • 10h05–10h30 Introduction du colloque & présentation de la journée par Alexia Moretti & Mélanie Ferras

Axe 1 : Fonctions sociales et symboliques de l’iconographie

  • 10h30–11h00 Ludivine Capra, Étude des artisanes en Gaule romaine (Ier-IIIsiècles) : les enjeux d’une approche iconographique. Ludivine Capra est doctorante contractuelle à l’université de Strasbourg (2022-2025). Sa thèse s’intitule « L’outil et le genre : étude des pratiques artisanales des femmes sous le Haut-Empire romain » et est menée sous la direction de Jean-Yves Marc et Sandra Boehringer, au laboratoire Archimède (UMR 7044 Université de Strasbourg, CNRS).
  • 11h00-11h30 Alexia Moretti et Mélanie Ferras, De l’instrument joué à la pratique représentée : comprendre les figures de flûtistes dans l’iconographie recuay (sierra nord-centrale du Pérou, 100-700 ap. J.-C.). Alexia Moretti est docteur en archéologie de Lettres Sorbonne Université et chercheuse associée au CeRAP. Ses recherches visent à une meilleure compréhension de la société Recuay (100-700 ap. J.-C.) au travers de l’étude de sa culture matérielle. Depuis 2013 elle participe à des missions archéologiques au Pérou et collabore avec différents musées pour l’étude, la préservation et la valorisation du matériel culturel préhispanique.Mélanie Ferras est docteur en archéologie de Lettres Sorbonne Université et chercheuse associée au CeRAP. Elle est archéologue de terrain et chercheuse associée dans le Programme de Recherche Archéologique et de Conservation Chavín de Huántar, Ancash, Pérou, et a enseigné à Lettres Sorbonne Université et à l’Université de Picardie Jules Verne.
  • 11h30-12h00 Vilma Losyte, Jouer en Grèce antique : activité ludique ou/et activité rituelle ? Vilma Losyte est doctorante à l’Université Toulouse – Jean Jaurès et à l’Université de Fribourg en Suisse. Sa thèse s’intitule « Jouer avec les dieux » : usages et fonctions des jouets dans les sanctuaires grecs, et sa soutenance est prévue le 10 octobre 2022. Elle est également enseignante contractuelle à l’INU Champollion d’Albi depuis septembre 2022.

12h15-13h45 Pause Déjeuner

  • 14h00-14h30 Stéphane Salvan, Les duels dans la tradition italique (Ve-IVsiècles av. J.-C.) : une approche pluridisciplinaire et technologique des duels armés. Stéphane Salvan est doctorant en Histoire ancienne au sein du laboratoire EA 4424 CRISES de l’université Paul Valéry (Montpellier III) et étudiant en troisième année de licence de psychologie à l’université Jean Jaurès (Toulouse II), il achève une thèse intitulée : « Du duel (funéraire) à la gladiature impériale. Analyse de la gladiature ethnique de Tarquin le Superbe à Octave ». Ses thèmes de recherches portent sur l’étude des duels armés dans l’Antiquité italique et romaine au travers de l’étude du geste et du paysage sensoriel afin d’en comprendre les gestes et les conséquences physiques et psychiques sur les protagonistes.
  • 14h30-15h00 Valentine Wauters, Le vase à anse-goulot en étrier dans l’iconographie mochica (côte Nord du Pérou, 100-80 PCN). Valentine Wauters est chercheur postdoctoral (FED-tWIN) pour les collections Amériques des Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles (MRAH) et pour la section Amérique précolombienne de l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Sa thèse de doctorat intitulée : « Le vase à anse-goulot en étrier en Amérique précolombienne : un cas d’étude des transmissions et contacts interculturels et de la diversité des processus technologiques » a été défendue en 2019.

15h00-15h30 Discussion – Questions (Axe 1)

15h30-15h45 Pause

Axe 2 : L’iconographie comme marqueur culturel (première partie)

15h45-16h00 Introduction de l’Axe 2

  • 16h00–16h30 Laurent Tholbecq, À l’origine des pierres dressées aux yeux en milieu nabatéen, culte des ancêtres ou iconophilie ? [EN VISIO-CONFERENCE]. Laurent Tholbecq est titulaire de la chaire d’archéologie des provinces romaines à l’Université libre de Bruxelles (ULB). Actuellement directeur de la Mission archéologique française à Pétra (APOHR / ArScAn UMR 7041, Nanterre), il est spécialiste de l’architecture religieuse des Nabatéens.
  • 16h30-17h00 Gwenola Graff, Image, marque territoriale. Image, empreinte culturelle. Les gravures rupestres prédynastiques égyptiennes dans le désert Oriental. Gwenola Graff est docteur en égyptologie et chargée de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et rattachée à l’UMR 208 PALOC, IRD-MNHN. Ses travaux portent sur l’iconographie du IVème millénaire en Égypte et sur les vases peints à décoration complexe de Nagada I et II. La particularité de ce travail est d’avoir une approche sémiologique de l’iconographie préhistorique égyptienne. Un deuxième volet du travail, initié en 2011, porte sur l’art rupestre des zones péri-sahariennes. Des terrains ont été ouverts en Égypte (région d’Assouan) et au Maroc (région de Guelmin, Haut-Atlas et Sahara Occidental). Ce projet développe une approche pluridisciplinaire sur la production rupestre considérée sur le temps long, depuis la préhistoire jusqu’à nos jours.
  • 17h00-17h30 Jean-François Breton, Les Syriens en Mer Rouge aux premiers siècles de notre ère : problèmes d’iconographie. Jean-François Breton est directeur de recherche au CNRS, affecté à l’UMR 7041 (ArScAn. Maison Ginouvès. Nanterre). Il a été directeur de missions archéologiques françaises au Yémen et directeur du Centre Français des Études Ethiopiennes (Addis-Abeba). Il est également éditeur de la collection « Fouilles de Shabwa », BAH, IFPO/CEPREFA, vol 2-6.

17h30-18h00 Discussion – Questions (Axe 2 : première partie)

18h00-18h30 Synthèse de la journée

Samedi 29 octobre

9h30–10h00 Accueil des intervenants et du public

10h00–10h30 Présentation de la journée par Alexia Moretti & Mélanie Ferras

Axe 2 : Iconographie comme marqueur culturel (deuxième partie)

  • 10h30-11h00 Aymeric Gaubert, Les graffitis médiévaux : du document iconographique à la source historique. Aymeric Gaubert est doctorant contractuel au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance à Tours (UMR 7323), et chargé de TD en histoire moderne à l’Université de Tours. Il est membre du Groupe de Recherche en Graffitologie Ancienne (GRGA) et du Centre International de Recherches Glyptographiques (CIRG). Il est diplômé du Centre d’Études Supérieures de la Renaissance et de l’École Supérieure en Intelligence des Patrimoines en 2019 (master recherche). Ancien ingénieur d’étude rattaché au laboratoire Intelligence des Patrimoines (2020-2021) pour le projet VISIT (application mobile pour un « parcours graffiti » en réalité augmentée dans la forteresse de Loches).
  • 11h00-11h30 Audrey Ségard, L’exemple des graffiti figuratifs du château de Selles de Cambrai pour une approche des pratiques socio-culturelles des prisonniers de l’officialité de Cambrai à la fin du Moyen-Âge (XIVe-XVIsiècle). Audrey Ségard est docteur en histoire de l’art médiéval, diplômée de l’Université de Lille. Membre de l’IRHiS (UMR 8529 – CNRS, Univ. de Lille), elle consacre ses recherches à l’iconographie religieuse occidentale du bas Moyen Age et à ses apports à l’histoire des idées et de la culture médiévales. Ses recherches récentes se concentrent sur un médium, celui des graffiti, et tout particulièrement ceux en milieu carcéral. Elle s’intéresse à leur matérialité, leur performativité et a déjà signé plusieurs articles sur le sujet. Elle a assuré diverses fonctions d’enseignement dans plusieurs universités françaises dont dernièrement à l’Université des Antilles.

11h30-12h00 Discussion – Questions (Axe 2 : deuxième partie)

12h15-13h45 Pause Déjeuner

Axe 3 : Décalage entre les textes et les images

14h00-14h15 Introduction de l’Axe 3

  • 14h15-14h45 Margaux Spruyt, Pratiques cynégétiques sous le règne d’Assurbanipal : l’apport des sources iconographiques. Margaux Spruyt est docteur en Histoire de l’art du Proche-Orient ancien, Sorbonne Université et MNHN Paris, avec une thèse intitulée : « Du galop libre à la posture honorifique : fonction et représentation des équidés au Proche-Orient au Ier millénaire av. J.-C. », UMR 8169-Orient et Méditerranée. Elle a occupée des fonctions de chargée de cours à la Sorbonne (2015-2019) et à l’Institut catholique (2020-2022), de chercheur post-doctoral au Vorderasiatisches Museum, Berlin (2021-2022), et est également co-organisatrice (2021-2022) d’un séminaire de recherche (ENS-CNRS) sur l’image animale.
  • 14h45-15h15 Juliana Gendron, Les auteurs anciens et l’iconographie : l’exemple de l’aigle de la consécration romaine. Juliana Gendron est docteur en histoire ancienne de l’Université Paul Valéry, agrégée de lettres classiques, et qualifiée aux fonctions de maître de conférences par le Conseil national des universités pour les sections 8 : Langues et littératures anciennes, et 21 : Histoire, civilisation, archéologie et art des mondes anciens et médiévaux. Elle est chercheur associé au Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences Humaines Et Sociales (EA 4424 CRISES) de l’Université Paul-Valéry, Montpellier, et occupe un poste d’ATER à l’Université Paris-Nanterre depuis septembre 2022.
  • 15h15-15h45 Anne Berlan-Bajard, La place centrale de l’iconographie dans l’étude des pyrrhiques d’amphithéâtre. Anne Berlan-Bajard est ancienne élève de l’École normale supérieure et maître de conférences HDR à l’Université Bordeaux-Montaigne et membre de l’Institut Ausonius (UMR 5607). Ses travaux de recherche ont d’abord porté principalement sur les spectacles du monde romain et leurs liens avec le pouvoir. Elle a notamment étudié les relations d’influence réciproque entre iconographie et spectacles, ainsi que l’importance de ce phénomène en tant qu’instrument au service du pouvoir et de la romanisation des provinces. Elle travaille désormais sur la question du public des spectacles romains et plus généralement sur leur réception de l’Antiquité à nos jours.

15h45-16h00 Pause

  • 16h00-16h30 Sergio Martín Vime, Tabernarii, heroes or villains ? Social perception of Roman retail traders from literary, archaeological and iconographic sources. Sergio Martín Vime has a BA in History of Art and a BA in History. He completed his Ph.D. (Dissertation: “Architectural study of commercial units in the Roman World. The tabernae in Hispania”) in “cotutelle de these” between Universidad Autónoma de Madrid, Spain and Université de Fribourg, Switzerland. Dr. MARTÍN VIME completed several research stays at international institutions and has experience working in museums and archaeological environments. At this point, he is working on the publication of his dissertation as a book and several articles related to the Roman tabernae.
  • 16h30-17h00 Sarah Kourdi, Nouvelles perspectives pour l’iconographie des bijoux sur les portraits du Fayoum. Sarah Kourdi est docteure en Histoire de l’art et Archéologie et rattachée au laboratoire de recherche Ausonius (UMR 5607), à l’Université Bordeaux Montaigne. La thèse a été soutenue en mars 2022, sous la direction de M. Jacques des Courtils, et s’intitule « le portrait individué dans l’Orient romain (Ier – IVe siècle apr. J.-C.) : aspects artistiques et sociologiques ». Ce sujet est consacré plus précisément aux portraits dits « du Fayoum », permettant de traiter les problématiques liées au portrait dans l’Antiquité mais également au portrait peint : ces effigies funéraires réalistes sont à mettre en corrélation avec les croyances et pratiques socio-culturelles de l’Égypte romaine. Ces années de recherche ont été complétées par une charge d’enseignement à l’Université Bordeaux Montaigne et la participation à des communications diverses.
  • 17h00-17h30 Francesca Romana Stasolla et Sara Nardi Combescure, Quand les textes et les sols se taisent : le cas de Leopoli-Cencelle (Tarquinia, Italie, IXe-XVe siècle). Francesca Romana Stasolla est professeur d’archéologie chrétienne et médiévale à l’Université de Rome La Sapienza. Au sein de la même Université elle donne ses cours à l’École du Patrimoine et elle est coordinatrice de l’École Doctorale de La Sapienza. Elle dirige les fouilles archéologiques de Leopoli-Cencelle et depuis 2019, coordonne les opérations de fouilles, associées à la restauration des dallages du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Sara Nardi Combescure est maître de conférences HDR en Archéologie, à l’Université de Picardie Jules Verne et responsable de l’équipe française associée à la Mission Archéologique « Leopoli-Cencelle ». Ses travaux, menés dans le cadre des équipes TRAME et AOROC (CNRS-ENS), portent principalement sur la topographie de l’Étrurie méridionale à l’époque médiévale.

17h30 –18h00 Discussion – Questions (Axe 3)

18h00 –18h30 Synthèse de la journée &conclusion du colloque

18h30 Pot de fin

Modalités pratiques

Le colloque se tiendra sur site uniquement, à l’Institut National d’Histoire de l’Art à Paris les 28 et 29 octobre 2022 (salle Giorgio Vasari, 1er étage). L’entrée est libre, sans modalités d’inscription et dans la limite des places disponibles (100 places assises).

Le programme et les résumés des interventions sont disponibles sous forme de brochures PDF à télécharger (onglet fichiers attachés).

Comité organisateur

Comité scientifique

  • Grégory Chambon, Directeur d’étude, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris
  • François Cuynet, Maître de conférences HDR, Lettres Sorbonne Université
  • Gwenola Graff, HDR Chargée de recherche, Institut de Recherche pour le Développement – Museum National d’Histoire Naturelle
  • Jean-Marie Sansterre, Professeur émérite, Université Libre de Bruxelles

Lieux

  • Salle Giorgio Vasari, 1er étage - 2 rue Vivienne
    Paris, France (75002)

Format de l'événement

Événement uniquement sur site


Dates

  • vendredi 28 octobre 2022
  • samedi 29 octobre 2022

Mots-clés

  • iconographie, archéologie, pratique, croyance, société ancienne, culture matérielle

Contacts

  • Alexia Moretti
    courriel : regards [dot] croises [at] outlook [dot] com

Source de l'information

  • Alexia Moretti
    courriel : regards [dot] croises [at] outlook [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Regards croisés : iconographie, vestiges et pratiques socio-culturelles des sociétés humaines du passé », Colloque, Calenda, Publié le vendredi 30 septembre 2022, https://doi.org/10.58079/19lp

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