En 2020, dans le cadre des enquêtes Génération, le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) a interrogé un échantillon d’environ 25 000 sortant·es de tous niveaux de formation représentatif des 746 000 jeunes sorti·es du système éducatif en France (métropole et DROM) au cours de l’année scolaire 2016-2017. Un groupe d’exploitation va être mis en place à l’occasion de l’arrivée des données de cette enquête «Génération 2017». Ce groupe est destiné à permettre un travail coordonné d’études et de recherches dans un cadre collectif en associant des chargé·es d’études du Céreq, des chercheurs et chercheuses rattachés à un établissement d’enseignement supérieur ou de recherche, des chargé·es d’études des services statistiques ministériels (DARES, DEPP, etc.) ou des institutions partenaires. L’inscription dans ce groupe d’exploitation permettra aux participant.es d’accéder aux bases de données avant une mise à disposition plus large des bases définitives de Génération 2017 via la plateforme Quetelet-Progedo-Diffusion.

Présentation

En 2020, dans le cadre des enquêtes Génération, le Céreq a interrogé un échantillon d’environ 25 000 sortant·es de tous niveaux de formation représentatif des 746 000 jeunes sorti·es du système éducatif en France (métropole et DROM) au cours de l’année scolaire 2016-2017.

Comme pour l’exploitation des enquêtes Génération précédentes, un groupe d’exploitation va être mis en place à l’occasion de l’arrivée des données de cette enquête « Génération 2017 ». Ce groupe est destiné à permettre un travail coordonné d’études et de recherches dans un cadre collectif en associant des chargé.es d’études du Département des entrées et évolutions dans la vie active, des chargé·es d’études du Céreq des autres départements ou des Centres Associés Régionaux, mais aussi d’autres chercheurs et chercheuses travaillant dans les laboratoires correspondants, dans d’autres laboratoires rattachés à un établissement d’enseignement supérieur ou de recherche, des chargéžes d’études des services statistiques ministériels (DARES, DEPP, etc.) ou des institutions partenaires d’extension dans le cadre de l’enquête ou ayant un intérêt légitime  à exploiter les données dans le cadre d’une mission de service public.

L’inscription dans ce groupe d’exploitation permettra aux participant·es d’accéder aux bases de données avant une mise à disposition plus large des bases définitives de Génération 2017 via la plateforme Quetelet-Progedo-Diffusion gérée par l’Adisp (mi-2023). Toutefois, cet accès anticipé sera assorti d’un certain nombre d’obligations, précisées dans la 2^e partie de la note. La procédure de la constitution de ce groupe et le calendrier sont également précisés en fin de note.

Thèmes d’exploitation

Les thèmes qui pourront être proposés s’inscriront dans le cadre général des missions du Céreq qui visent, entre autres, à produire de la connaissance sur l’état et la nature des relations formation – emploi, et dans le cadre plus particulier des objectifs de l’enquête qui a pour vocation à éclairer les conditions d’entrée sur le marché du travail d’une cohorte de sortants de formation initiale. Ils s’inscriront, de préférence, en lien avec les Orientations de Moyen Terme affichées par le Céreq pour la période 2019-2022 ( https://www.cereq.fr/le-cereq-activites-scientifiques/orientations-de-moyen-terme-2019-2022 ). 

Pour rappel, les exploitations des enquêtes précédentes ont porté sur les relations entre formations et emplois en étudiant par exemple la question du rendement des diplômes sur le marché du travail, au sens large (nature du parcours professionnel et des conditions d’accès à l’emploi, qualité des emplois, rémunérations perçues, etc. au long des trois années de vie professionnelle), prenant en compte le plus haut diplôme atteint comme l’ensemble du parcours de formation. Certaines se sont focalisées sur la façon dont les inégalités sociales et territoriales conduisent à moduler ou altérer cette analyse de l’insertion professionnelle, au-delà du diplôme. Des focus spécifiques sur des sous-populations définis par leur position dans le système de formation initiale au moment de la sortie (sortants non-diplôméžes, ou de formations par apprentissage, de BTS, titulaires d’un doctorat, etc.) ou par leur appartenance à une catégorie sociodémographique d’analyse (genre, jeunes résidant des quartiers défavorisés, jeunes ruraux, jeunes issužes de l’immigration, etc.). Des thématiques sur les parcours ont également été développées, concernant la (non)correspondance formation-emploi, soit en termes de « déclassement », soit en considérant des facteurs comme les filières et spécialités de formation ou encore en analysant l’effet des différents cumuls de diplômes sur l’insertion, ou les passages entre la voie professionnelle et la voie générale dans le secondaire ou le supérieur. D’autres se sont focalisées sur les reprises d’études intervenant dans les trois ans qui suivent la première sortie du système éducatif, qui pouvaient éventuellement prendre la forme de réorientations voire de bifurcations professionnelles. L’estompement des frontières entre la formation et l’emploi, à travers le développement de l’alternance, des stages ou encore du travail en cours d’études a également fait l’objet de nombreuses études tout comme l’analyse des parcours d’entrée dans la vie active non linéaires, de plus en plus longs, complexes et instables. De même, les dimensions territoriales des débuts de vie active, les effets des politiques publiques pour l’emploi des jeunes, sont des thèmes récurrents dans l’exploitation de ces enquêtes. 

Tous ces thèmes pourront être revisités et actualisés à l’occasion de l’exploitation de cette nouvelle enquête qui permettra également d’observer les effets de la crise sanitaire de la Covid-19, et particulièrement les effets du premier confinement au printemps 2020, sur l’insertion et les débuts de carrière professionnelle des jeunes.

Nouveaux modules thématiques

Par ailleurs, comme pour chacune des Générations précédentes, cette enquête a été l’occasion de développer des modules thématiques nouveaux (pour certains financés par des partenaires d’extension), ciblant des questionnements précis :

• Un module sur les conditions de logement au moment de la dernière année d’études, des éventuelles difficultés que ce besoin de logement a pu soulever et la façon dont il a pu infléchir les décisions d’orientation et de fin d’études ;
• Un module sur les types de ressources financières mobilisées pendant les études, qui complète et élargit le questionnement sur le travail en cours d’études ;
• Un module remanié sur les séjours à l’étranger pendant les études;
• Un module ciblant les jeunes sortants de formation professionnelle, sur les risques physiques et chimiques: leur enseignement pendant la formation, leur prise en compte dans le dernier emploi occupé ;
• Un module sur l’attractivité de la fonction publique, adressant un questionnement spécifique à chacune des trois sous-populations suivantes : les jeunes n’ayant jamais travaillé dans la fonction publique, ceux y ayant travaillé mais n’y travaillant plus, ceux y travaillant au moment de l’enquête ;
• Un repérage des engagements dans un service civique;
• Un repérage des jeunes ayant bénéficié de la Garantie Jeunes;
• La pluriactivité au moment de l’enquête ;
• Un suivi jusqu’au mois d’octobre 2020, soit en moyenne 40 mois d’observation des parcours professionnels ;
• Un module Covid et son impact sur la situation des jeunes pendant le 1^er confinement, avec un focus plus développé sur la façon dont les situations d’emploi ont été affectées ;

Ces nouveaux modules complètent l’architecture habituelle de l’enquête qui permet de reconstituer les parcours professionnels (calendrier mensuel d’activité + description détaillée des séquences d’emploi) et scolaires (diplômes obtenus, etc.) et de rassembler un ensemble d’informations de nature sociodémographique (cf. dictionnaire des variables fourni en complément de cet appel).

Pour les projets d’études souhaitant développer des comparaisons avec les enquêtes à trois ans sur des Générations précédentes (G2010 et G2013), des bases comparables ont été construites et peuvent être mises à disposition. Une note fournie en pièce jointe présente de façon synthétique les opérations effectuées pour rendre ces bases comparables.  

Droits et obligations des participant·es

L’expérience des groupes d’exploitation précédents nous a amené à fixer trois principes de bonne conduite pour un participant dans les groupes d’exploitation. Ces règles ont comme but essentiel de garantir une dynamique collective de travail.

Une première règle concerne la participation effective et active aux réunions du groupe.

Les réunions du groupe (3 réunions réparties sur la durée de vie du groupe, cf. calendrier) servent à mieux définir un ou des projets éditoriaux collectifs sur la base des contributions proposées par chacun, à diffuser des informations sur les bases, à se constituer des références communes (que ce soit de la littérature sur le thème, de la méthodologie, des définitions ou des nomenclatures), à offrir un espace de discussion aux textes produits, etc.

Une deuxième concerne l’usage des données de Génération 2017, qui doit être strictement limité à la contribution sur laquelle les chercheurs et chercheuses sont engagé·es.

Par la suite, toutes et tous pourront bénéficier de la mise à disposition des données via Quetelet-Progedo-Diffusion pour traiter d’autres sujets de recherche. En particulier, ces données mises à disposition dans le cadre du groupe d’exploitation ne pourront être utilisées pour fournir des prestations ou répondre à des appels à projets ou appels d’offre, sauf accord express du Céreq.

Une troisième règle concerne la diffusion des papiers de travail discutés dans le groupe. Sauf cas exceptionnel et accord de l’auteur, ces papiers ne peuvent être rediffusés hors du groupe.

La procédure de constitution du groupe, de sous-groupes et le calendrier

Les chargéžes d’études du Céreq, de ses centres associés, les chercheurs et chercheuses des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, les chargéžs d’études des institutions inscrites dans un partenariat avec le Céreq ou qui sont légitimes à exploiter ces données de par leur mission de service public, qui sont intéresséžes à répondre à cet appel à propositions sont invitéžes à rédiger un projet de contribution dans un format libre (de 1 à 2 pages) en indiquant les éléments de problématique qui orientent le projet.

Ils peuvent, s’ils le souhaitent, prendre contact avec Thomas Couppié, Dominique Epiphane ou Olivier Joseph pour toute demande de précisions

Comme indiqué, les contributions pourront mobiliser d’autres enquêtes Génération que la seule Génération 2017 notamment le jeu de bases comparables (Génération 2010, Génération 2013 et Génération 2017 à trois ans), voire d’autres sources statistiques qui seraient à disposition des contributeurs et contributrices.

La date limite pour l’envoi des propositions est fixée au 01/11/2022

par mail aux 3 adresses : thomas.couppie@cereq.fr, dominique.epiphane@cereq.fr et olivier.joseph@cereq.fr.

Un retour sera fait aux différentes équipes dans la première semaine de novembre. Dans le cas où certains projets seraient trop redondants ou apparaîtraient peu viables, les chercheurs et chercheuses concernéžes seraient contactéžes afin de discuter d’une évolution de leur projet ou d’un rapprochement entre équipes.

La première réunion du groupe est fixée au mardi 15/11/2022 de 10h à 16h30, sous format mixte (présentiel ou visio possibles). Elle permettra en outre de fixer un calendrier pour les productions et les réunions du groupe.

La durée de vie du groupe d’exploitation sera limitée à 14 mois, jusqu’en décembre 2023. Cela suppose que les participantžes produisent une première mouture de leur contribution avant fin juin 2023.

Compte tenu des délais d’édition et de relectures, la publication des travaux des groupes interviendrait dans le premier trimestre 2024. Certaines publications pourront être anticipées selon l’avancée des projets concernés.

Comité de sélection

• Thomas Couppié, économiste, chef du département Entrées et évolutions dans la vie active (DEEVA), Céreq
• Dominique Epiphane, sociologue, DEEVA, Céreq
• Olivier Joseph, économiste, DEEVA, Céreq

Lieu des réunions 

Marseille